Sur ce fin chemin de pierre éboulées, je marche. La nature est impressionnante, malgré toute cette caillasse les pins ont réussi à pousser, protégés par l'un de ces énormes blocs de pierre. Tel des meilleurs amis, ils trônent fièrement par-ci, par-là.

Puis les petits morceaux de quartz, de mica et de grès laissent place à des plaines couvertes de fleurs. L'herbe nous paraît presque jaune tellement elle a été arrosée par l'eau pure des neiges éternelles qui disparaissent petit à petit avec le temps.

C'est fou, dans ce paysage traversé par les méchantes bourrasques d'un vent glacial, les fines tiges des graminées osent quand même s'élancer vers le ciel. C'est un paysage à la fois merveilleux et effrayant ! La magie se cache dans la moindre verdure, forte d'être à sa place malgré la difficulté à pousser. Le merveilleux nous envahit lorsqu'on contemple les rochers vieux de plusieurs milliers d'années qui continuent à montrer leur grandeur qui s'approche des cieux !

Ce paysage m'effraie aussi car à tout moment la roche décidera que c'est la fin et se laissera rouler tel un bonhomme trop lourd jusqu'en bas. A tout moment, ce paysage deviendra trop hostile à notre présence.

Je contemple le soleil près à disparaître derrière les géantes montagnes et je frissonne dès qu'il s'est caché à ma vue.

Quelle drôle d'impression ! C'est vraiment un drôle de paysage. Il est bien curieux de résister aussi longtemps à la gravité. Il est bien curieux de pousser et de grandir dans aussi peu de sol. Il est bien curieux d'aller du désertique à la vie resplendissante.

N'avez-vous jamais ressenti la même chose en regardant un paysage de montagne ?

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Malheureusement quelques idées en plus qui ne trouveront peut-être jamais de fin.

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A-t-on déjà eu le vertige les pieds sur terre ? Alors que je regarde l'horizon, j'ai le vertige. Le tellement grand s'est fondu dans les détails du tout petit. Je me noie !

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Sous le couvert des aiguilles de pin, je patientais. Ils allaient bientôt arriver et mon ventre en détresse allait enfin pouvoir se remplir. Je voyais déjà la poussière se soulever et les bruits envahir mes oreilles.

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Grimaud