~Chapitre 9~
Je me figeai.
Pourquoi à chaque fois que je me croyais tirer d'affaire il fallait toujours que cette fichue destinnée me prouve le contraire? Ah bah merci hein! Et je suis sensée agir comment la moi?
- pardon? Fis je l'air de rien.
Voyant qu'il ne répondait pas se contentant de me regarder. Je continuai.
- je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. Fis je innocemment.
Je me retournai pour partir le plus loin possible mais une poigne ferme me retins . Mes yeux tergitérent dangeureusement de sa main à son visage. Le mec joue avec le feu et il ne s'en rend même pas compte.
- ne joue pas à ce petit jeu. Tu sais très bien de quoi je parle!
Son ton se fit dur. Dans ses yeux sombres j'y lu de la confusion et de l'agacement. Si il croit sincèrement que je vais le laisser me traiter de la sorte, il se fourre le doigt dans l'oeil. Je retirai
prestement mon poignet de sa main tout en lui lançant un regard plein d'énervement. Je détestais que l'on me parle sur ce ton là! Et surtout je détestais que l'on me touche pour quelque soit la raison.
- ne t'avise plus... Tu entends... Plus jamais de me toucher. Encore moins de me parler comme si j'étais ta domestique. Dis je l'air menaçant en pointant mon doigt sur son torse.
Il recula et me dévisagea de haut en bas.
- sinon quoi? Cracha t-il avec un dégoût palpable.
J'allais lui lancer une réplique cinglante quand la voix chaude et pleine de vie de Victoria se fit entendre dans tout le jardin " mon petit lapinou. Jùan! Il est temps de partir."
Les pas de celle ci se rapprochèrent mais aucun de nous deux ne se décidaient à baisser le regard. Trop occuppé à se dévisager. En tout cas moi je n'étais pas prête à baisser le mien trop fière pour le faire.
- Ah vous êtes là! J'ai cru que j'allais marcher encore longtemps. Soupira-t-elle.
Il détourna son regard du mien et le posa sur sa mère qui avait passé sa main autour de ma taille me maintenant côte à côte avec elle.
- j'aurais bien aimé passer beaucoup plus de temps en votre compagnie. Mais mon mari part en voyage d'affaires très tôt demain matin Dieu voulant m'obligeant ainsi à rentrer de bonne heure dit -elle à mon adresse.
- je comprends parfaitement. Ne vous inquiétez pas madame. Nous avons été ravies ma mère et moi de vous recevoir.
Elle fit une grimace avec son visage.
- arrêtes donc de me vouvouyer et de m'appeler madame cela me vieillit! Appelle moi Vicky ou Victoria! C'est comme tu veux!
Je réprimai un sourire en voyant Jùan rouler les yeux d'agacement.
- c'est d'accord Vicky fis je tout sourire.
Elle me lâcha et dit à l'adresse de son fils.
-On y va! Au revoir Ashley! Prends soin de toi!
- au revoir Vicky...
Et ils partirent tout deux. Sans un regard en arrière.
- Arrêtes donc de me dévisager de la sorte tu veux?
- Excuse moi de m'inquiéter pour toi. Répondit il avec une pointe d'ironie dans la voix.
Je m'étendis sur le lit sur lequel j'étais assise il y a plus d'une demie heure.
Après les événements de ces derniers temps je savais pertinemment vers qui il fallait me tourner. Ça n'a jamais été l'amour fou entre nous. Mais on a su s'y faire. Je le connaissais aussi bien que lui il me connaissait. Je suppose que c'est le fait d'avoir grandit ensemble. Je détestais la façon avec laquelle il lisait en moi tel un livre ouvert. Je détestais les regards inquisiteurs st pleins de sous entendus qu'il me lançait. Et pourtant il n'y avait que lui qui arrivait à me remettre les idées en place. Sa manière de constater les choses étaient souvent cru. Mais la vie en elle même n'était elle pas crue et sans retenue?
Bah si... elle l'était et dans toute sa splendeur. Je soufflai. J'attendais avec calme son verdict.
- tu comptes faire quoi avec tout ses secrets?... Tu as une meileure "amie" maintenant. Ce sera pas facile de tout lui caché . Tôt ou tard va falloir tout lui raconté. Pa gen manti ki rete lontan kache(1). Vous autres les filles vous êtes très fouineuses. Dit il en insistant sur le dernier mot.
J'étais bien placée pour le savoir ça. Anna ne tenait plus en place. Essayant chaque jour plus que jamais de me "cerner." De trouver une explication à mes comportements "bizarre" comme elle disait. Mais elle ne comprendrait pas. Tout lui dire serait comme lui donné la permission de véritablement faire partie de ma vie. Et par la même occasion lui donnée la permission de me faire du mal parceque je me serais accrochée à elle comme une bouée de sauvetage. J'ai plus la force de me battre pour des personnes qui me feront du tort. Plus le courage de surmonter la perte d'un être cher. Parceque dans ce cas je serais obligée de changer tout mes repères. Octavio m'Avait belle et bien prévenue des risques que je prenais à parler à toutes ses filles. Mais... Qu'est ce que je pouvais faire d'autre.?? Hein, dites moi??? Je suis à une école où il n'y a que des filles, à mon plus grand désarroi! Je ne pouvais tout de même pas restée telle une demeurée dans mon coin non? Alors pour cela j'ai joué la carte de l'hypocrisie. Faisant semblant de m'interesser à leur conversation. De jouer à la folle adolescente qui n'avait rien dans la cervelle! M'exclamer quand je voyais un beau gosse(non je ne suis pas lesbienne. Juste réservée). Et pleins d'autres trucs qui ne me ressemblaient pas. Juste pour pouvoir me fondre dans la masse. Mais plus je jouais plus je sentais la personnalité que je m'étais crée pour être accepter d'elles s'encrait en moi. Et cela me rendait dingue. Il fallait à tout prix que je reste la fille méprisante, snob, mystérieuse, solitaire sans aucun sentiment que j'étais avant. Mais avec Anna... C'était.. Comment dire? Impossible.? Elle apportait une nouvelle touche à ma vie. Et réussissait tant bien que mal à me faire sortir de mon cocon. Le pire dans tout ça et qui surement énervait Octavio, J'aimais la sensation de me sentir normale... Même si derrière cette fille normale l'hypocrisie était de pair.
Je poussai un soupir.
- Je trouverai bien un moyen Octi...
Il me fixa de ses yeux marrons clair que souvent je comparais à de l'huile, tellement qu'on pouvait distinctement voir chaque constituant de ses pupilles. Parfois j'en étais hypnotisée.
Je fis mine cependant de ne pas voir qu'il me regardait. Je pris mon courage à deux mains et lui avouai.
- ça doit pas être si mal de faire comme les autres non?
Elles... Ces filles là... Eben... Elles semblent heureuse... Elles vivent leur vie... Sans penser à rien... Elles s'éclatent... Leur monde à elles... Est rempli de paillettes, de licornes et de belles choses, Auxquelles j'aimerais avoir le plaisir de goutter. Je ne veux plus me sentir si différente... S'en est lassant à la longue... Et très déprimant... De se dire que plus rien ne va... Et que l'on est fausse...
Il me répondit du tac au tac.
- Alors dis lui. Avoue tout!
Sa réponse me surprit. Je me redressai vivement afin de voir si oui ou non il se moquait de moi.
- mais je ne peux pas... Elle me rejettera...
- Qui ne tente rien n'a rien retorqua -t-il le regard lointain. Je savais qu'en ce moment même ses pensées étaient dirigées vers sa mère. Et je sais que dans ses moments de semi léthargie où il s'engouffrait vaudrait mieux le laisser seul en train ressasser le passé et de remuer le couteau qu'il avait dans sa plaie béante depuis plus de 10 ans.
Je baissai la tête en signe de découragement et me passai la main sur le visage.
Non non non je ne pouvais pas. Je préfère l'image de la fille riche et heureuse qu'elle a de moi.
Sans un mot je pris mes clics et mes clacs et partis.
Je lui parlerai du problème "Marìa" un autre jour.
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(1) : en langue française qui signifie => aucun mensonge ne reste longtemps caché.
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Coucou.
Je voulais juste vous prévenir que vous trouverez souvent des propos ecrits en créole. Mais il ne faut surtout pas vous inquiétez ils seront traduits plus bas dans le texte. Raison pour laquelle je les numérote.
Je trouve qu'il y a certaines choses... Eben... il n'y a que dans votre langue maternelle qu'elles peuvent être exprimées!
A travers ce livre aussi je vous ferez connaître certains petits trucs concernant Haïti sa culture et tout!🤗
A bientôt pour le prochain chapitre!😀
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