~CHAPITRE 16~
J'arrive pas à croire, qu'il m'aie sorti ÇA! Qui plus aie en pleine face!
Il ne voulait quant même pas me faire croire que parceque c'est moi qui l'ai embrassé je suis l'unique fautive, non? Dans cette histoire JE ne suis pas la SEULE coupable.
Oui et alors je l'ai embrassé.
Oui c'est le mec d'une amie. ET je le savais.
Oui oui, j'aurais pas dû.
La moralité ne l'admet pas nianiania.
La société ne l'aurait pas vu d'un bon oeil patati et patata.
JE M'EN CONTREFICHE!
Ou presque...
L'ai je forcé à quoi que ce soit?
L'ai je séquestré?
L'ai je menacé?
Ah bah non mesdames et messieurs! NON.
Et puis de toutes les manières je ne suis pas celle qui a un petit ami.
TROMPEUR!
MENTEUR!
PRÉTENCIEUX!
Je sais déjà que je suis celle qui détient le plus de responsabilités. Pas besoin de me blâmer et de me le rappeler tout le temps.
Parceque JE me suis déjà appoprié ce poste. Ma coscience ne me laisse AUCUN répis, Alors... Que monsieur "je prends tout le monde de haut" veuille s'en charger lui aussi? Noooon MERCI. C'est gentil.
J'aurais accepté d'endosser toute la responsabilité si il ne m'avait pas matter la gueule ouverte sourire aux lèvres lorsque je me déhanchais sur la piste de danse, oui j'aurais pu accepter si il n'était pas venu me parler par la suite!
Pourquoi, dites moi hein, POURQUOI un garçon viendrait parler à une fille après l'avoir vu gouye (1) de la sorte, si ce n'est pas pour la draguer? Ou pour faire plus "ample" connaissance, si vous voyez ce que je veux dire.
Il a surement dû me prendre pour l'une de ses petites pimbêches qu'il à l'habitude de se taper une seule fois puis jetter comme une vieille chaussette usée! Parceque je semblais "bonne"!
Alors donnez moi n'importe quel nom, faites ce que bon vous semble. Mais ne me prenez SURTOUT pas pour une idiote sans cervelle.
Si il y a quelques choses qui ne ment pas ce sont bien les yeux! Et le regard qu'il m'a lancé à cette soirée n'avait rien d'innocent. Ah ça non.
C'était tout, sauf innocent!
D'un pas pressé je continuai mon ascension vers la sortie.
LA SORTIE. Qu'est ce qu'elle me parraissait lointaine. aucun détour n'était permis. Il fallait à tout pris que je l'atteigne.
Arrivée à la salle d'accueil où se trouvait Marìa je lui donnai une tape sur ses popotins afin de la réveiller, car étant dans un sommeil profond (oui oui mademoiselle ronfflait , et encore c'est un bien faible mot ) elle ne m'aurait surement pas remarqué. L'effet de mon coup fut presqu'instantanné, elle sursauta, une rivière de bave dégoulina de sa bouche, et ses yeux étaient tout bouffis. DÉ - GUEU - LASSE et MOCHE !
J'aurais bien aimé prendre une photo pour immortalisée ce moment mais l'état dans lequel je suis ne me le permettait pas. Alors je ne fis rien a part me camper devant elle les bras croisés les lèvres retroussées.
- Qu'est ce qu'il y a? me questionna-t- elle d'une voix ensomméillée.
Elle détira de tout son long puis bailla sans aucune gêne.
- On se casse. Répondis je amère mais posée.
Elle se frotta les yeux et parrut soudainement plus révéillée.
- Déjà?
Je ne lui répondis pas et pris la direction de la sortie, marchant d'un pas décidé.
- Hé Ash attends.
Je ne l'écoutai pas et marchai encore plus vite en bousculant certaines personnes sur mon passage. Pas le temps de m'excuser. Il faut à tout prix que je parte.
- Tu fuis. Me cria ma conscience.
- Non je ne fuis pas! Retorquai je.
- Tu fais quoi au juste?
Je me stoppai net dans mon élan, inspira un grand coup réfléchis un bref instant, puis balayai de la main cette voix innoportune. JE NE FUIS PAS.
J'ÉVITE.
Une fois à l'extérieur je montai directement dans la voiture et demandai à mon chauffeur de m'enmener n'importe où du moment que ça m'éloignait d'ici, n'importe où mais pas là. Silencieusement il éxécuta mon ordre. C'est pas comme si il pouvait le contester non plus. Une fois m'être confortablement installée j'inspirai un grand coup et expirai bruyamment.
Cette merde je l'avais prédit.
Rentrer chez moi n'était en aucun des cas envisageable!
Alors je pris mon téléphone composai le numéro d'Octavio.
Au bout de 2 sonneries il répondit.
- Allô.
-Allô Octi...
Il ne répondit pas tout de suite.
- Ash... Qu'est ce que tu as?
- je peux venir chez toi... Pour passer la journée?
Un silence s'installa. Il devait se poser un tas de question à cet instant precis. Mais je m'en contefichais royalement.
Je suis consciente que mon comportement m'incriminait et parraissait alarmante mais là maintenant, j'ai juste envie d'aller quelque part ou je me sentirais bien. Et Octavio me semblait la meilleure solution. D'autant plus c'est lui qui m'avait promit d'être toujours là pour moi quand j'en aurais besoin.
Pourquoi ne pas aller voir Anna???
Parceque ça parraîtrait beaucoup trop suspect et que j'ai du tout pas envie de passer un interrogatoire digne de celui que font passer les policiers sans indulgence aux criminels.
- Oui biensur. Apporte à manger. J'ai faim. Je vais prévenir mon père.
Sans me laisser le temps de répondre il raccrocha.
- Daveny, direction Belle ville, chez les Bernard.
- Oui mademoiselle.
Ma mère sachant que je suis avec Marìa ne s'inquiètra surement pas de mon absence. Je pouvais donc passer la journée avec mon "moi" masculin en toute tranquilité.
Deux minutes s'étaient déjà écoulées, depuis la fin de mon récit, ce n'était que deux petites minutes certe mais j'ai l'impression que s'était toute une éternité. Je lui avais tout raconté en détails , du défi que jusqu'à aujourd'hui. Pas une fois il ne m'a interrompu, préférant garder ses yeux dénuer de sentiments sur ma personne et en coinçant une clope entre ses lèvres.
Son avis compte beaucoup pour moi. J'ai jamais pris une déscision, aussi loin que je m'en rappelle sans que son avis ne l'aie influencé. Raison pour laquelle il ne se précipite jamais à me donner son avis, à exprimer le fond de ses pensées. Il prend toujours son temps, médite, analyse, puis parle en toute tranquilité, avec une sagesse non feinte. Le fait qu'il voit toujours plus loin que le bout de son nez m'a toujours tenu en admiration devant lui. Il a grandi beaucoup trop vite , il n'a pas eu d'enfance. L'un des nombreux points en communs que l'on partage lui et moi.
Il écrasa son "comme il faut" dans le cendrier sans aucune précipitation, Respira puis finit par dire:
- J'ai peur pour toi.
Je déglutis. Peur pour moi...?
Voyons c'est insensé!
- Ne dis pas n'importe quoi Octavio!
De son regard sombre il me toisa, puis se mit face à moi.
- Ce genre de garçons n'ont pas l'habitude d'essuyer des échecs. Lorsqu'ils veulent quelque chose, c'est simple ils l'obtiennent. Même si cela inclue : faire des choses pas honnêtes du tout.
Un long frisson parcourut le long de mon échine.
Il continua.
- Fais attention à toi. Restes sur tes gardes. Il reviendra à la charge, et il faudra savoir ce que tu diras lorsqu'il te questionnera.
Je voyais clairement où il voulait aboutir. Avant même qu'il ne continue je dis:
- Il ne m'aura pas Octi.
Une longue bouffée de fumée sortit de sa bouche barrant ainsi son visage.
- Ceci reste toujours à prouver.
- Dits moi... Pourquoi il me voudrait? Qu'est ce que J'ai que Marìa n'a pas? C'est insensé Octavio. Tu t'inquiètes pour rien.
Il rit jaune.
- Ta naïveté, un jour te perdra.
Je baissai les yeux, honteuse.
Il le remarqua, il s'avança plus près de moi, pris ma tête entre ses mains, encra son regard dans le mien.
-Ash... Tu m'as dit être en colère lorsque tu es partie du Gym... Pourquoi? Sursurra-t- il.
J'aurais voulu rompre ce contact visuel bien trop paisant , mais le connaissant il l'aurait interprété d'une autre façon alors je pris mon mal en patience et soutint son regard.
- ... Parceque... Parceque j'ai eu la forte impression qu'il me traitait de pute avec toute ses questions. Tu aurais dû voir ses yeux accusateurs. Marmonnai je entre les dents.
- Faux. Tu te considères toi même comme une pute. Raison pour laquelle tu as cru que c'est ce qu'il voulait insinuer. Ta conscience te ronge et ton subconscient t'interpelle. On entend ce que l'on veut entendre.
Il ne changera jamais. Toujours aussi cru dans ses paroles.
- Essaie encore une fois.
Ses yeux ne me quittaient toujours pas.
Persistant il est persistant.
-... Je... Je ne sais pas...
Il sourit et pencha sa tête à doite sans pour autant arrêter de fixer mes globes occulaires.
- Si si tu sais. Tu refuses de l'admettre, c'est tout.
Mes yeux s'arrondirent.
- Puisque tu ne veux pas le dire. Je le ferai.
Je déglutis péniblement.
- Tu n'étais pas en colère contre lui contrairement à ce que tu sembles croire. Tu étais plutôt en colère contre toi même. Parceque tu te sens menacer. Parceque tu as peur. Peur de perdre le contrôle.
Je fis un mouvement pour détourner la tête mais il m'en enpêcha.
- Tu es en colère parceque ce baiser que vous vous êtes échangés t'as plu Ash il t'as profindément chamboulé. Ses lèvres contre les tiennes t'ont fait ressentir des choses... Des choses que tu n'aurais plus jamais voulu ressentir. Choses auquelles tu te pensais imuniser.... Parceque ce simple baiser vois tu? Il a su te faire perdre tes repères. Repères que tu as pris un nombre incalculable de temps à construire.
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Traduction en français des mots en créoles.
(1) Gouye => se déhancher
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