~Chapitre 12~

- Quelle est notre prochaine destination mademoiselle François ?
- La demeure des Anderson Daveny. Lui répondis je pendant que je prenais place sur le siège passager tout  en enfilant mes lunettes de soleil Keneth Cole fraîchement acheté.
Aussitôt dit,  Il mit en marche le moteur de la Volkswagon Amorock et démara en prenant la route de juvenat qui dêbouchera  indéniablement sur la route de Pétion  ville,  qui nous mènera directement à Peguy ville, quartier privé oú réside la famille de María.
Tout le long du chemin mes yeux restèrent rivés sur le paysage ensorcelant  qui défilait à travers la vitre teintée. Les marchandes ambulantes avec leur panier sur leur tête, et leurs mouchoirs encerclant leurs ceintures étaient surement la partie que je préférais mirer dans le décor de la rue. A vive voix elles offraient leurs marchandises hélant par ci par là quelques clients qui leurs permettraient de vendre. Leurs pieds étaient blanches fruit de la poussière qui virevoltait dans l'air, elles suaient de partout, le soleil ne leur donnait aucun répis.  Et pourtant elles ne semblaient pas y prêter attention. Elles marchaient à la queuleuleu d'une cadense synchronisée!
J'aimais ces femmes là. Je les admiraient. Elles ne sont pas de celles qui se plaignent pour un oui ou pour un nom, elles assument  leur pauvreté, tout en combattant la situation dégueulasse dans laquelle elles vivent. Elles ont toujours un sourire sur les lèvres enbellissant leurs visages ravagées par la fatigue. La plupart d'entre elles fournissent des efforts considérables, et se font un sang d'encre afin de tout vendre parcequ'elles ont  des enfants à la maison à qui elles doivent donner à manger mais surtout pour qui elles doivent payer l'écolage et fournir le nécéssaire. Elles sont à la fois mère et père. Aaah les "madan sara (1)" , Le courage ça les connait. Ce sont des femmes fortes qui peuvent être fière de ce qu'elles sont, des femmes honnêtes qui gagnent  leur vie dignement sans réchigner,  bien que la misère soit constamment présente et que la chance, elle , demeurait absente.
Je soupirai.
La vie est injuste. Très injuste... Trop injuste... Pourquoi une partie doit elle vivre dans le luxe et l'aisance tandis que d'autres pourrissent et moisissent dans la pauvreté? L'équilibre me diriez vous.? Peut être.. Mais ce qui serait mieux d'après moi, ce serait que tout le monde sans exeption soit au même niveau. Ça éviterait bien des problèmes.

Nous changeons vite de décor. Les petits immeubles laissaient déaormais place  à de grandes maisons sculptées avec soin. D'imposantes barrières et des murs super hauts empêchaient aux curieux de voir leur cour qui certainement était regorgée d'une piscine de la taille de celle que possède les hôtels  5 étoiles et d'un jardin immense. Je souriai. Ca sent le frique à plein nez pensai-je.
La voiture ralentit devant une grande barrière noire avec des motifs de couleur or. Un garde du corps vint se placer face à la vitre du conducteur, Daveny abaissa celle ci , une fois la vitre baissée je penchai la tête vers l'avant permettant ainsi  à l'homme tout de noir vêtu de voir mon visage , lorsqu'il m'apperçut, il me fit un signe de la tête, entra le code, et les deux battants de la barrière s'ouvrivrir automatiquement.
Nous entrâmes dans la grande demeure des Anderson, qui était orné de grands arbres qui  dataient  de plus de 300 ans voir même plus. Une partie de la cour avait été réservée pour des roses de toutes les couleurs, madame Gertrude, la jardinière en prenait grandement soin pour le plus grand bonheur de la maîtresse de Maison.
L'environnement dans lequel baignait la demeure etait apaisant et paradisiaque, aucun bruit, si non que le chant des oiseaux et de quelques bestioles dont j'ignorais les noms.
Mon chauffeur gara la voiture près de la fontaine qui se situait en face des escaliers qui menaient à la porte principale de la maison. Une fois devant la porte je sonnai. Un son strident résonna dans toute la demeure. Même pas une minute plus tard la porte s'ouvrit laissant place à une dame toute menue. Elle me gratifia d'un immense sourire. Toujours aussi chaleureuse! Rien avoir avec les gouvernantes habituelles que je côtoies.
- Miss Ashley, mais entrez, entrez donc!
Je m'éxécutai le sourire aux lèvres.
- Cassandra, comment allez vous? Questionnai je.
- je vais bien merci. A votre teint vous devez vous portez tel un charme me complimenta- t - elle tout en fermant la porte.
- bien vue! Oú se trouve donc votre petite protégée? Demandai je en m'engageant par la même occasion dans le grand salon.
- En haut dans sa chambre mademoiselle. Voulez vous quelque chose à boire?
- non merci ! Ça ira pour le moment.
Je lui fis signe de la main et m'engageai  prestemment dans l'immense escalier qui me conduira au premier étage.

Toc. Toc. Toc.
Aucune réponse.
Je frappai  trois coups une deuxième fois toujours aucune réponse. Alors j'entrabaillai la porte et passai ma tête à la petite ouverture que celle ci me laissa. Marìa était bien présente mais elle était en pleine conversation téléphonique avec je ne sais qui, sa tablette en main.
Je me faufilai  à l'intérieur et m'assis sur le lit déposant mon sac au pied de celui ci.
Face à la fenêtre elle  n'avait pas encore  remarquée ma présence. Je raclai la gorge, elle se retourna vivement, la surprise pouvait se lire dans ses yeux. Elle me fit signe de l'attendre tout en continuant de converser avec son interlocuteur.  Quelques minutes plus tard elle raccrocha.
- Te voilà enfin! J'ai cru que tu étais morte ou quelque chose du genre.
Elle me parlait certe mais elle continuait cependant à vaquer à ses occupations.
Je me levai de mon perchoir et lui fis la bise, ignorant l'ironie de sa phrase.
- Bonjour à toi aussi Marìa!
- Ouais ouais c'est ça. Tu es très mauvaise joueuse. Le sais tu?
J'arquai un sourcil. Elle se détourna de ma vue et se dirigea vers la sortie d'un pas préssé .
- Ecoutes. Il faut que l'on parle. scandai je.
Elle ne s'arrêta pas pour autant, elle continua son ascension vers la porte.
- Cassandra! Cassandra!!!
Je la suivis essayant de marcher au même rythme qu'elle.
- Marìa. Je suis sérieuse!
En deux temps trois mouvements elle était déjá au rez de chaussée. Je dévalai les marches à mon tour.
- La fleuriste est elle dèjà passée?
- oui Mademoiselle.
- où sont les fleurs?
- sous le pergola mademoiselle.
- parfait. Appelle le traiteur afin de lui rappeler qu'il doit nous livrer les plats au plus tard 6h... Oh et aussi n'oublie pas de rappeller à Gertrude qu'elle doit arroser chaque plante sans exeption. La poussière les a enlaidit!
- bien mademoiselle.
A présent elle déambulait sur la terrasse téléphone en main.
On dirait que notre conversation n'aura pas lieu maintenant.
Sans lever le regard vers moi elle me dit.
- je sais tout.
Mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines. Je déglutis.
- Ah ui? Dis je d'une toute petite voix.
- Allô bonjour . Puis je parler à DJ Caleb?... Oui c'est mademoiselle Anderson à l'appareil.
Doux Jésus! Je levai les yeux au ciel. Mais qu'est ce qu'elle fout?! Elle me lance un truc pareil puis la seconde d'après elle passe un appel ne faisant aucun cas de moi.
Je me mis à ronger mes ongles. Que sait elle exactement? Oh non! Ca y est! C'est fini! Notre amitié n'est que ruine désormais.
- Peux tu aller dire à Cassandra de m'apporter mon petit déjeuner s'il te plait. Si non je n'aurai pas le temps.
C'est à moi qu'elle parle? Je me pointai du doigt. Elle hocha la tête pour me dire qu'elle s'adressait bien à moi.
Je me rendis à la cuisine.
- Qu'est ce qu'elle a ? Qu'est ce qu'elle prépare encore? Demandai je a la gouvernante une fois dans la cuisine.
- Une soirée pour la fermeture des classes. Être présidente de sa promotion ne doit visiblement pas être de tout repos!

Je croisai les bras. Depuis quand est ce qu'on prépare des SOIRÉES pour clôturer la fin de l'année scolaire? Du grand n'importe quoi!
- Elle te fait dire de lui apporter son repas.
- D'accord. Et vous? Vous ne voulez toujours rien?
- Un verre de jus de grenadias m'ira. Merci. 

Sans attendre sa réponse je suis allé  retrouver ma latina préférée qui surement m'a déjà rayée de sa liste d'amis.    Ah bah tu sautes sur son mec le premier moment venu. Si elle te rejette ne crois tu pas que c'est purement mérité???
"Oh la ferme Stupide conscience!" marmonnai je.

- Tu sais dans la vie on ne gagne pas tout le temps. Les échecs ça fait partie du quotidien.
- euh... Ok?
A quoi est ce qu'elle est en train de faire allusion? A la fête ou à autre chose?  Pas de suspense je t'en supplie...
- Tu aurais pu me le dire Ash. Je ne t'aurais pas blamée.
- ... Je voulais le faire... Mais je ne savais pas comment...
- oui je le sais ça aussi. Mais tu sais ce n'était qu'un pari!
-... Je le sais bien...
Sa compréhension me dépasse... Ce n'est pas normale ça. J'osais à peine la regarder.
- votre petit déjeuner mademoiselle.
- merci.
- autre chose?
- pas pour le moment.
- bien.
Une fois Cassandra partie. Elle reprit:
- je comprends  que tu aies eu beaucoup de mal à digérer le fait que tu aies perdue.
J'arquai un sourcil. Elle ne le remarqua pas, trop occupée à boire son café au lait.
Elle continua sur la même lancée.
- Maintenant tu sais que jamais il ne me trompera. Maintenant tu sais qu'il m'aime. Et puis ma jolie, il y a une première fois à tout. Dit elle tout sourire.
Mais d'où est ce qu'elle sort cette histoire à dormir debout??? Qui lui a raconté toute cette merde?
- Mais...
- Il n'y a pas de mais. Me coupa t elle. Le fait que tu aies refusé tout mes appels que tu n'aies répondue à aucun de mes messages m'int mos les puces à l'oreille. Si tu avais gagné le paris tu serais déjà venu à la maison pour me rabacher les oreilles et me prouver que tu as toujours raison. J'ai compris que ta fierté aie pris un sérieux coup. C'est pourquoi Je ne veux plus parler de cette histoire. Affaire classée. D'accord?
- Tu...
- "Je" rien du tout. Fit elle en levant l'index en l'air. Et puis j'ai parlé à ta mère. Elle a l'air assez inquiète te concernant. Reprit elle sur une voix douce et compréhensive. Ses yeux se remplirent de tendresse.
LA PITIÉ. EllE RESSENT DE LA PITIÉ À MON ÉGARD.
Mais je ne me fâcherai pas. pas aujourd'hui.
- Et?
- et je pense savoir ce qu'il te faut pour faire sortir toute cette colère qui te ronge de l'intérieur.
Super Marìa à la rescousse! Ironisa ma petite voix intérieure.
Elle prit un toast le couvrit d'une épaisse couche de confiture d'ananas, et pris une grosse bouchée si bien qu'elle ne pouvait même plus parler. Je levai les yeux au ciel.
- Quelle colère? J'ai aucune "colère" qui me "ronge" de l'intérieur! Je vais bien. Fis je l'air hautain. Mais non franchement Marìa il faut pas déconner!
- ce toast est un pur délice! Je n'echangerai ma Cassandra pour rien au monde! T'en veux un peu?... Oooh et regarde elle m'a même fait du jus de grenadias! Yay!
A l'entente de ces mots je me levai de ma pouf et suis allé m'emparer de MON verre de jus! Elle sourit.
- Fallait juste demander!
- va te faire fouttre! Et puis NE change pas de sujet!
- ok ok. Rit elle.
Elle finit de manger son toast pendant que moi je dégustais mon verre de jus à petite gorgée. Devrais je lui dire toute la vérité? Ou tout simplement la laissée avec ses conclusions à elle?  Bon ok d'accord. J'avoue. Sa version des choses me va à merveille. Ca m'empêchera ainsi de m'embrouiller dans mes explications... Devrais je aussi lui dire que dernièrement son mec etait chez moi? A quoi bon? Si ça se trouve je ne le reverrai plus jamais . Cette histoire est peut être bel et bien terminée. Si ça se trouve c'est le Seigneur qui m'a tendue cette perche pour que je me disculpe de tout!
Alleluiha que le nom du Seigneur soit glorifié!
Mais cette fichue conscience ne peut elle pas se taire! Pour une fois! Je levai les yeux  au ciel.
- A quoi penses tu?
- ...A ce que tu m'as dit concernant ma colère et tout. Je suis curieuse je l'avoue. J'ai très envie de savoir qu'est ce que ton petit cerveau à encore concocter cette fois ci. Dis je en frappant mon  index sur ma tempe.
- T'as jamais pensé à faire de la box?
- De la... De la box? Répondis je surprise tout en me redressant sur mon siège. Pourquoi faire???
- De la box. Oui de la box fit elle exaspérée.
- Tu m'as toujours pas dit pourquoi faire!
- Pour te défouler voyons! Frapper dans quelque chose peut aider à évacuer un trop plein de sentiments. Comme si s'était une évidence.
A ces mots l'image de la cuisine en pitoyable état  lorsque j'avais eu ma dernière crise me revint comme un coup  de fouet.
- Oui je le sais bien hein! Fis je honteuse. Mais de là à faire de la box! Non merci!
- Oh moins la box ne causera aucun dommage conséquent, si non que quelques bleus au niveau de tes jointures. Répliqua-t- elle en haussant les épaules innocemment.
Mon coeur se serra. Je déteste quand  quelqu'un d'autre autre que moi aie raison. Je soupirai. Je savais d'ores et déjà que j'allais cédé. De toute facon. Son idée n'est pas mal du tout. Et qui c'est peut être que la box me permettra de canaliser mes excés de colère. ?
- J'ai déjà une psy mais Tu as raison... Je devrais peut être essayer. D'autant plus  où est ce que je vais trouver un prof de box? Je ne connais personne dans mon entourage qui en pratique.
Elle sourit.
- T'inquiète pupuce j'ai déjà tout planifié!
Super Marìa à la...
La ferme conscience!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top