22.5 - 𝐋e médecin ni sans peurs ni sans reproches

hey !
publication exceptionnelle aujourd'hui : je ne sors pas un chapitre complet mais un bonus, le chapitre 24 sortira demain !

pourquoi donc ? parce que j'ai passé la journée à marcher dans Paris (dans un cadre scolaire pour info, je ne passe pas mon temps à glander mdrr) et que je suis littéralement ÉCLATÉE
du coup, je n'ai pas eu le temps et le courage de bien mettre en forme le texte, etc. je devais faire une double update ce soir, je vous offre quand même un texte avant le chapitre demain dans l'après-midi <3

j'y expliquerai en nda quelques trucs à propos de mon rythme de publication maintenant que je suis à l'université donc lisez-la svp :)

quelques mots sur le bonus du jour : il complète le chapitre de demain, n'hésitez pas à lire les deux à la suite si vous pouvez attendre pour bien comprendre.
bonne lecture et merci de votre compréhension :3

⋆✩⋆

𝐋𝐞 𝐦𝐞́𝐝𝐞𝐜𝐢𝐧 𝐧𝐢 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐩𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐧𝐢 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞𝐬

J+1
18 JANVIER

« Inspecteur Fukuzawa ? »

Le susnommé leva les yeux du rapport qu'il lisait et les posa sur l'homme qui lui faisait face. Un sourire qui n'avait rien de sincère couvrait ses lèvres, et ses yeux roses brillaient d'un éclat qui lui fit tout de suite songer que l'homme n'était pas des plus fiables.

« C'est moi-même. Que puis-je faire pour vous ?» Il prit malgré tout un ton professionnel et posé pour découvrir de quoi voulait lui parler son interlocuteur.

« Je suis le docteur Ôgai Mori. On m'a demandé de venir donner un coup de main pour gérer les blessés. » Le trentenaire posa sur lui un regard sceptique. Ils avaient interpellé peu de jeunes à problèmes malgré la gravité du mouvement de foulet aucun ne semblait nécessiter l'intervention d'un médecin surtout aussi louche que celui-ci.

« Je vois, répondit-il sobrement.

Je n'ai pas l'impression de vous avoir convaincu, ironisa le médecin devant sa réaction.

Disons que j'ai plutôt l'impression que vous êtes là pour grappiller des informations confidentielles et normalement interdites aux civils. » Le sourire de son interlocuteur s'élargit, et Yukichi sut qu'il avait visé juste.

« Vous devez être un inspecteur talentueux en effet, commenta-t-il avec un amusement palpable. Mais je vous assure de ma bonne foi. Je ne suis ici que pour vous apporter mon aide. »

Encore une fois, Yukichi le dévisagea avec scepticisme. Il avait du mal à faire confiance à l'homme qui lui souriait en jouant aux innocents, même s'il ne paraissait pas être de la trempe des criminels qu'il appréhendait quotidiennement. Encore que...

« Je connais la jeune fille que vous avez ramenée, reprit Mori, et j'étais un ami de sa mère.

Donc maintenant vous jouez aux beaux-pères éplorés ?

J'ai dit « ami », rien de plus. Le mariage n'est plus pour moi, j'en ai peur. » Une telle phrase piqua légèrement la curiosité de l'inspecteur, mais il avait vraiment beaucoup à faire et peu de temps à accorder à ce docteur suspect.

« Vous pouvez la ramener chez elle si vous voulez, finit-il par lâcher. Elle a subi un grand choc donc un visage familier lui fera sûrement du bien. » L'autre grimaça brièvement.

« J'ai peur de ne pas faire partie des gens qu'elle apprécie, et de toute façon, elle ne voudra pas de mon aide. Je ne suis pas venu spécifiquement pour cela, je vous l'ai dit. J'ai beaucoup entendu parler de l'inspecteur talentueux qui a été chargé de ramener l'ordre ici.

Monsieur Mori, soupira l'inspecteur, vos flatteries ne prendront pas avec moi, et j'ai du travail. Donc, s'il vous plaît, veuillez vous en aller. »

L'autre cligna quelques instants des yeux avant de s'esclaffer, apparemment nullement vexé. Il s'inclina ensuite et s'éclipsa, au grand étonnement de Yukichi. Il aurait été plutôt enclin à penser que l'autre allait s'obstiner. Enfin, songea-t-il, au moins cela lui permettrait de se concentrer sur sa tâche. Le mouvement de foules survenu un peu plus tôt comptait parmi les manifestations les plus brutales des émeutes qui ravageaient la ville depuis des semaines. Plusieurs civils avaient été grièvement blessés, certains avaient même perdu la vie comme la mère de la jeune fille qu'il avait ramenée à leur poste provisoire un peu plus tôt. Le bilan humain comme matériel était tragique.

« Inspecteur Fukuzawa? » Le trentenaire poussa un profond soupir de découragement et observa le docteur Mori repasser la tête dans la salle où il tentait de travailler au calme.

« Quoi encore ? » Il regretta son manque flagrant de politesse, mais, encore une fois, l'autre sembla s'en ficher.

« Je voulais juste savoir... » Il marqua une pause et l'autre l'invita à poursuivre d'un geste exaspéré. « Seriez-vous intéressé par une information de prime qualité ?

Non. » Il se fichait de rumeurs véhiculées par un médecin douteux. Il ne faisait confiance qu'aux faits avérés ou aux hypothèses les plus construites.

« Vous êtes si froid, s'amusa le médecin il en fallait visiblement beaucoup pour le faire battre en retraite. Mais très bien, je comprends. Je vous laisse travailler. »

Il s'éclipsa de nouveau, et Fukuzawa eut l'intuition en son for intérieur qu'il allait revenir plus vite qu'il ne venait de le dire. Mais, il reprit consciencieusement son travail, essayant de trouver une solution viable pour apaiser les foules. Il leur fallait une démonstration de force, mais pas trop non plus. L'objectif était de ramener le calme, pas d'imposer une dictature dans la ville ; seuls les cas problématiques devaient être pris en charge.

« Inspecteur Fukuzawa? » Vraiment, il était à deux doigts de flanquer l'autre à la porte lui-même.

« Quoi? » Le docteur Ôgai Mori agita un bout de papier avant de le lui tendre.

« Mon numéro.

Vous pensez sincèrement que j'en ai quelque chose à faire ? » Mori lui sourit une nouvelle fois.

« Ce sera à vous de me le dire, inspecteur. »

⋆✩⋆

Ôgai Mori n'était pas un héros de tragédie, et jamais il n'aurait l'audace de prétendre en être un.

(Contrairement à ce que tout son entourage pouvait penser.)

Adossé au mur de béton du bâtiment qu'il avait pendant si longtemps fréquenté pour des raisons mystérieuses, il ne parvenait pas à fixer son regard sur un point fixe pendant plus de trois secondes ; le moindre détail qu'il observait lui rappelait de douloureux souvenirs et faisait remonter en lui des sentiments qu'il ne voulait pas s'autoriser à éprouver.

La tristesse, la colère, l'injustice, ces sentiments tentaient de s'installer en lui mais il les rejetait de la même façon qu'il rejetait ce qui ne l'arrangeait pas. Il ne supportait pas la contrariété ou les plans qui ne se déroulaient pas comme il le voulait, et il plaçait les sentiments trop forts sur la même ligne. Ils ne faisaient que parasiter ses pensées et ses réflexions.

(Le premier qui essayerait de lui diagnostiquer la phase du « déni » comme étape du deuil dans laquelle il se trouvait se prendrait une réflexion acérée dont il avait le secret. Il n'était pas dans le déni. Il avait une conscience aiguë du fait qu'il venait de perdre une des rares personnes qu'il aimait sincèrement et que son cœur s'était probablement brisé une fois de trop.)

Il soupira et passa une main dans ses cheveux foncés, maudissant intérieurement sa décision de se rendre ici pour répondre aux questions des inspecteurs qui avaient commencé à comprendre qu'il avait bien connu leur supérieur. Il n'en avait aucune envie. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il ne serait pas venu et aurait prétendu n'avoir rien à leur dire pour le restant de ses jours.

Mais, s'il y avait bien une chose pire à ses yeux qu'avoir perdu Yukichi, c'était l'idée qu'il le hanterait pour le restant de ses jours parce qu'il n'avait pas aidé ses précieux subordonnés à résoudre cette affaire qui les avait tous empoisonnés.

Et puis, l'idée que Fyodor Dostoevsky puisse triompher, satisfait d'avoir non seulement arraché à Yokohama son meilleur inspecteur mais aussi de continuer à se livrer à ses méfaits sans être inquiété, lui était particulièrement révoltante. Sans avoir jamais rencontré l'informateur russe qui se prenait pour Dieu, il le méprisait autant que Fitzgerald, voire plus. Il n'avait pas pleuré à l'annonce de sa mort, mais admettait que le magnat méritait sans doute mieux que de se faire pulvériser la cervelle le jour de son anniversaire de mariage, un mois avant la naissance de son enfant. D'autant plus que Dostoevsky ne l'avait probablement sacrifié que pour complexifier toutes ses manigances et s'assurer le respect de Topaz.

Il soupira pour chasser ces pensées. Il n'avait pas envie de songer à ces deux personnages aujourd'hui ― et il espérait qu'il n'aurait bientôt plus à le faire du tout car ils se trouveraient en prison. Il attendait cette nouvelle avec une impatience que certains auraient trouvé malsaine, mais n'était-il pas en droit d'attendre cet événement ? Topaz avait mis à mal sa relation avec Yukichi et Dostoevsky le lui avait pris. Ces deux-là méritaient de souffrir eux aussi ― et peu importait si ce genre de pensées n'était pas « moralement » acceptable. Il n'avait jamais vécu selon les règles morales, et il ne commencerait sans doute pas maintenant.

Pour focaliser son esprit sur autre chose, il essaya de se remémorer des souvenirs plus heureux que ceux qui lui venaient auparavant. Il était difficile d'en trouver, puisqu'au fond, n'importe quel souvenir lié à Yukichi se teintait de tristesse et de regrets en lui rappelant que tout cela appartenait au passé, bien plus encore qu'autrefois.

« Ce « nous », tu dois l'accorder au passé. »

Cette phrase avait toujours hanté l'esprit du médecin depuis plus de trois ans, et elle le faisait d'autant plus aujourd'hui qu'elle avait une notion supplémentaire d'éternité. Autrefois, lorsque Yukichi prononçait ces mots, Ôgai savait qu'ils n'étaient pas définitifs. Leur relation était une succession de retrouvailles et de séparations, et ce depuis le premier jour où ils s'étaient parlés.

Il se souvenait encore du jour de la mort de Tsuya Yosano, ce jour où il s'était rendu pour la première fois au bureau provisoire des inspecteurs de la brigade criminelle de Tokyo. Quand il voyait le grand bâtiment neuf dans lequel il avait été convoqué, il se souvenait avec une pointe de nostalgie du minuscule studio qu'ils louaient à l'époque et dans lequel les inspecteurs et policiers semblaient étouffer. Cela semblait remonter à une autre vie, mais ce n'était vieux que d'une décennie.

Il n'avait pas pu résister à son envie de taquiner et de jouer avec les nerfs du « chef » de ce bureau improvisé lorsqu'il l'avait rencontré. Yukichi Fukuzawa, trente-cinq ans, semblait déjà porter le poids du monde sur ses épaules. Sur certains points, il ressemblait à sa femme, et ce constat avait d'abord dérouté Mori. Leur relation avait déjà du plomb dans l'aile à l'époque ― et ils s'étaient d'ailleurs séparés moins d'un an plus tard, alors que leur fille avait à peine deux ans.

Plus par moquerie, il avait laissé à l'homme son numéro de téléphone ― mais il était sincèrement curieux de savoir si celui-ci allait l'appeler. Et il l'avait fait, près d'une semaine plus tard, mais il l'avait fait.

Ainsi avait commencé leur relation « montagnes russes » comme il aimait l'appeler, succession incessante de séparations et de réconciliations. Ils se ressemblaient peu et avaient bien souvent du mal à s'accorder, pourtant les moments qu'ils parvenaient à passer sans opposer leurs caractères comptaient parmi les plus beaux aux yeux de Mori.

Ils en avaient eu beaucoup au début de leur relation, et de moins en moins ensuite. L'affaire des joyaux, la fameuse affaire non résolue de Yukichi, avait signé le début de leurs problèmes. Pas dans un premier temps, parce qu'au contraire, elle avait renforcé leurs liens lorsqu'il avait pris la décision de mettre sa carrière en jeu pour lui apporter son aide, mais au fur et à mesure qu'elle s'enfonçait dans les méandres des affaires non classées.

Parce que Yukichi restait dévoré par les regrets de n'avoir rien pu faire, et parce que cet abruti d'homme d'affaires avait mis son grain de sel dedans. S'il n'avait pas envoyé un innocent voler le cadre orné de joyaux, des joyaux volés cette nuit-là, sa relation avec Fukuzawa n'aurait peut-être pas pris ce tournant, songeait-il parfois amèrement.

Après cela, ils ne s'étaient quasiment plus vus et parlés. Ôgai l'appelait et venait le voir, tout en se heurtant au même mur inexpressif que le premier jour. Yukichi faisait de son mieux pour l'ignorer, tout en cédant parfois à la détermination de son ancien amant. Ils avaient tous les deux connus des relations plus saines, plus romantiques, mais les temps changeaient, et il était difficile de résister à l'attraction irrépressible qui les unissait.

Ces derniers temps, tout avait commencé à aller mieux, ne put-il s'empêcher de penser. Avec l'affaire Topaz, il avait eu le sentiment de retrouver avec l'inspecteur principal leur complicité d'antan. Mais cela n'avait pas duré ― à cause des désirs des autres. Dostoevsky avait tout fait pour priver Yokohama de sa figure de proue et d'autorité, et il avait réussi. Pour cela, Ôgai ne cesserait jamais de le maudire de toutes ses forces. Lui, et l'homme qui avait tué Yukichi avec une seule balle, alors que l'inspecteur était préoccupé pour son protégé aux cheveux de jais ― d'ailleurs, le médecin n'aimait pas beaucoup ce jeune homme trop perspicace qui ne cessait d'avertir Yukichi du moindre de ses mensonges, même les plus innocents. Mais il compatissait à sa douleur.

Il poussa un nouveau soupir exténué, et se décida à réellement entrer dans l'immeuble qui abritait le Bureau des Enquêtes Criminelles de Yokohama, pour répondre à leurs questions et se plonger encore une fois dans ses souvenirs, qui ne faisaient que lui rappeler ce qu'il avait perdu. Il regretterait toujours la présence de Yukichi à ses côtés. Il n'était pas du genre mièvre ― combien de temps lui avait-il fallu pour qu'il accepte la moindre marque d'affection de la part de l'argenté ? ― mais s'était laissé prendre par le piège malicieux de l'affection. On se pensait imperméable à elle, on se disait qu'on avait trop souffert et qu'on ne se ferait plus avoir, mais on recommençait les mêmes erreurs. Mori savait qu'il aurait dû laisser son cœur brisé la première fois, sans chercher à le réparer auprès d'un autre.

Mais il était du genre à souvent répéter les mêmes erreurs quand cela touchait les sentiments.

Il ne retenait pas la leçon apparemment.

Il poussa la lourde porte qui fermait le bâtiment au public et se prépara à se retrouver de nouveau assailli par de nombreux souvenirs. Il n'entrait jamais par la grande porte en général. Il se faisait plus discret, désireux de ne croiser aucun des trois inspecteurs de l'équipe de Fukuzawa qu'il connaissait et qui le méprisaient plus qu'il ne se méprisait déjà lui-même.

(Quelle espèce de coïncidence douteuse était-ce, ce fait que trois jeunes adultes qui le détestaient soient dans la même équipe d'inspecteurs sans le savoir ?)

Il se faufilait discrètement lorsque tous étaient partis travailler en dehors de leur pièce de travail pour rejoindre Yukichi. C'était comme cela qu'il était venu au début de l'affaire Topaz laisser un indice à Dazai pour orienter ses interrogatoires. Son fils adoptif pouvait le blâmer autant qu'il le voulait, Mori lui avait sauvé la mise ainsi. ET lui avait permis de rencontrer Chuuya Nakahara ― il n'avait pas vraiment imaginé que les deux jeunes hommes finiraient ensemble, mais il n'était pas un devin infaillible non plus. Il n'était même pas spécialement un devin.

Avant d'aller s'annoncer ― il se doutait qu'en tant que suspect, il n'allait pas pouvoir se balader librement comme il l'avait toujours fait jusqu'alors ― il prit quelques instants pour regarder le hall du bâtiment, vidé de ses inspecteurs qui devaient être en train de travailler dans leurs bureaux. Quelques bouquets de fleurs avaient été déposés aux côtés de l'escalier ; rien ne précisait en quelle honneur on les avait installés ici, mais il était évident qu'ils étaient là pour leur chef perdu.

Qui ne reviendrait plus jamais.

Un raclement de gorge le tira de son observation des bouquets entassés et il se tourna pour observer un inspecteur aux cheveux noirs et aux lunettes arrondies. Son nom ne lui revint pas immédiatement, mais il se souvenait l'avoir aperçu une fois à Tokyo. Ango Sakaguchi. Un inspecteur du Bureau de Tokyo, sans doute venu pour porter main forte.

« Vous êtes ? » lui demanda ledit inspecteur en s'approchant.

« Ôgai Mori. J'ai été convoqué comme témoin et suspect. » lâcha-t-il sur un ton aigri.

L'autre hocha la tête avant de lui faire signe d'attendre et de gravir les marches montant au troisième étage. Les mêmes que Yukichi montait autrefois tous les jours. Ôgai soupira. Il devait arrêter de se répéter ces pensées déprimantes qui lui ressemblaient bien peu. Ce n'était pas son genre de se morfondre pendant des jours entiers et de se repasser des souvenirs fanés.

Il savait que Yukichi aurait posé sur lui son regard bleu empli de jugement silencieux qu'il lui réservait toujours lorsqu'il faisait des choses moralement répréhensibles s'il avait pu le voir à ce moment précis. Il l'imaginait parfaitement bien. Il était presque étrange que ce soit le souvenir le plus clair qu'il ait gardé de son amant ― ou peut-être pas quand on considérait que ce regard était la chose qui caractérisait le plus Yukichi.

Le médecin attendit encore quelques instants avant qu'on le fasse entrer dans une pièce vide et attendant les inspecteurs qui allaient « l'interroger ». Était-il prêt à évoquer tous les souvenirs douloureux qu'il se repassait depuis qu'il était arrivé ?

Sans doute, oui. Il n'allait après tout pas montrer ouvertement ses doutes ou inquiétudes à ces jeunes inspecteurs. Il était trop orgueilleux pour cela.

Mais il en garderait certains pour lui. Parce que la relation qu'il avait partagée avec Yukichi était la seule chose qui lui restait de l'inspecteur.

Il n'avait rien d'autre que ses douloureux (et agréables) souvenirs. 

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