Chapitre 5

Seul le retentissement symphonique d'une multitude de perles d'eau à température tempérées bruissait dans la salle de bain tandis que j'eus enfin entreprit de rincer la tignasse brune de mon gamin. Mes doigts défilant avec légèreté parmi les mèches graisseuses de ce dernier, encore engluées de shampoing à l'odeur de fleurs printanières. Eren siégeait dorénavant sur la fonte émaillée de la baignoire, le regard rivé sur le mur qui se dressait devant lui, les jambes repliées contre sa poitrine et les coudes appuyés sur ses genoux. Cette seule et même serviette lui enserrant la taille.

« Penche un peu plus la tête... » Je dû lui spécifier lorsque j'eus dans l'idée de dissiper l'amas de mousse dont était parsemé son cuir chevelu. L'une de mes paumes faisant office de barrage sur le front de mon bien-aimé tandis que l'autre s'employait à déverser de l'eau sur le dessus de son crâne, laissant ainsi déferler cette écume le long de sa colonne vertébrale sans qu'elle ne s'infiltre dans les yeux de ce dernier. Chacune des coulisses survenant cependant à redresser la pilosité de mon petit-ami, cheminant agilement sur sa peau meurtrie par les ecchymoses et les égratignures avant de terminer leur périple dans le tuyau d'évacuation de la baignoire.

J'observais quelques instants les répercussions de cette effroyable soirée sur le corps de mon partenaire. Mon regard s'attardant d'abord sur les hématomes ornant son cou, sur les éraflures lui tapissant le bas du dos ou encore sur cette quantité phénoménale de plaques rouges sur lesquelles je ne m'étais encore arrêté au vu de tous ces évènements cataclysmiques. Et le fait qu'elles eurent relativement toutes semblées se concorder aux endroits divers où ce fumier avait osé le toucher ne faisait aucun doute sur leur origine. Une réalité suffisant à me compresser le cœur dans la poitrine, et qui ne fit que revigorer cette inébranlable envie de resserrer mon petit-copain dans mes bras, bien que je ne puisse joindre le geste à la pensée dans l'immédiat. N'ayant pas la moindre envie de le voir se braquer sous mon contact après tous ces péripéties.

« ... Tu as terminé ? » Ce fut le timbre terriblement discordé de cette voix blanche, dépourvue de la moindre émotion, et par-dessus tout provenant d'Eren qui me fit sortir de ce tourbillon de sombres songes. Mes prunelles grises ayant bien vite croisées celles assombries de celui-ci à l'instant même où je revins de ma surprise, mes lèvres s'étant entrouvertes de quelques millimètres en constatant l'ampleur des dégâts chez la personne à laquelle je tenais le plus au monde.

« J'ai terminé... » Je soufflais ainsi doucement, plongeant encore quelques secondes mon regard dans celui rembrunie de mon vis-à-vis, qui pour sa part m'observait de biais. Une teinte légèrement rouge peignant ses pommettes sous la gêne que devait lui susciter de telles conditions.

« Mais attend. » Je poursuivis mollement avant de me risquer à me redresser, et ce, non sans difficulté. Les dernières syllabes de cette requête étant toutefois demeurées tapis dans les bas-fonds de ma gorge sous l'effort qui me fut requis par la multitude de courbature dont j'étais asséné. Un infime geignement étant parvenu à m'être soutiré sous le ressenti des dernières heures malgré que j'eusse vainement tenté de le faire taire par la réprimassions de mon souffle. Un fait qui ne suffit cependant pas pour autant à me dissuader de poursuivre sur ma lancée, car n'ayant aucunement l'intention de m'accorder ne serait-ce que quelques minutes de répit. Pas tant et aussi longtemps que je n'avais pas la ferme conviction d'avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir pour alléger à tout le moins la conscience de mon petit-ami.

Une intention finement gravée dans mon esprit tandis que je me fus emparé de la seconde serviette à ma disposition, gisant provisoirement prêt de l'évier, là où je l'eus laissée quelque temps plus tôt lorsqu'il me fut venu à l'idée de débarrasser mon gamin de tout ce revitalisant. Ce même gamin dont le regard ne m'avait plu lâché depuis, observant minutieusement chacun de mes faits et gestes sans pour le moins qu'il ne cherche cependant à me fixer avec insistance. L'anxiété qu'il m'était possible de discerner par-delà ses prunelles givrées par l'indécision ne faisant que certifier le fait qu'il ne désirait vraisemblablement pas attirer mon attention plus que nécessaire. N'ayant manifestement pas la moindre envie de se risquer à l'éveil d'un second malaise par mégarde. Ce qui m'était compréhensible sous un certain point de vue, mais qui ne ratait nulle occasion de mettre mes nerfs à rude épreuve, car une part de moi se serait attendue à ce qu'il s'ouvre un peu plus, à ce qu'il cesse de fuir mon regard ou tout du moins, à ce qu'il se remémore le fait que j'étais, et que j'allais d'ailleurs, toujours être de son côté, que jamais je ne lui ferais le moindre mal...

« C'est bon ! J'peux le faire tout seul. » Il maugréa néanmoins à mon intention tout en empoignant rageusement les revers de la serviette à peine relâchée sur le dessus de son crâne. Le linge n'ayant même eu la chance de s'imprégner convenablement de ces perles translucides dont étaient parsemée ses mèches brunes tandis qu'Eren s'attelait désormais à contempler l'émail du bain. Sa poigne tremblante se raffermissant légèrement sur le textile alors que ses traits, préalablement déformées par la frustration, s'atténuait peu à peu pour ne laisser paraître plus que du remord. Ce qui ne sut me restreindre à claquer de la langue de manière dédaigneuse, mes sourcils se joignant en un froncement sévère, causant ainsi le raidissement chez chacun des muscles de mon petit-ami.

« Arrête de remuer et laisse-moi t'aider. » J'ordonnais d'une voix grave et le cœur battant à tout rompre. La nervosité s'éveillant peu à peu au creux de ma poitrine sous l'éventualité que la situation puisse tout bonnement prendre une mauvaise tournure. Ce qui me fit discrètement resserrer la poigne sur le revêtement de mon jean avant que je n'entreprenne finalement de poursuivre sur ma lancée, prolongeant ainsi le fil de ma pensée. Une légère démangeaison s'éveillant progressivement au niveau de mes jointures endommagées dont je me fusse efforcé de faire abstraction, laissant mon impatience parler sans pour une fois me soucier des conséquences.

« Écoute, tu dois sûrement te dire que je ne peux pas comprendre et t'as raison ! J'ai jamais été doué avec les gens, je ne sais jamais quoi dire, quoi faire, et la plupart du temps, je ne fais qu'empirer les choses. » Je fis durement, les mots s'enchainant les uns après les autres dans une pluie torrentielle d'émotions bien trop longtemps refoulées. « Je sais que t'en veux à la terre entière, que t'aurai sans doute cent fois mieux préférer mourir que de vivre cette foutue soirée de merde. » Je poursuivi, les yeux rivés sur le visage de ce foutu gamin qui pour sa part, se contentait de poursuivre sa contemplation des tuiles qui se dressaient droit devant lui. Ce dernier semblant faire fi de ce que je pouvais bien dire ou faire. Ce qui ne suffit cependant pas à m'interrompre, car un coup d'œil vers sa poigne durement refermée sur ses avant-bras en fut assez pour me faire comprendre qu'il m'écoutait bel et bien.

« Je sais que tu m'en veux au moins autant que je m'en veux, et que tu préférerais peut-être même que je m'en aille et te laisse tranquille... Mais si c'est vraiment ce que tu attends de moi, eh bien je crois que je vais te décevoir, parce qu'il n'est pas question que je te laisse seul... Oi regarde-moi. » J'eus insisté avec fermeté, bien que mon timbre de voix se fut brisé net, comme si ma gorge serrée par l'émotion avait tenté de broyer ces quelques mots à la seule croisée de son regard. Mon pouce et mon index s'étant préalablement emparé de son menton de sorte à ce que je puisse dorénavant me situer dans son champ de vision.

« Eren je, je t'aime, d'accord... !? »

Ces paroles seules me furent venues à l'esprit malgré la force incommensurable qu'il me fut requis pour parvenir à mes fins. Mes iris obstinément posées sur lui lors de mes aveux ayant toutefois sans le moindre mal généré la descente de quelques larmes chez mon vis-à-vis, de fins cours d'eau s'étant affairés à submerger ses magnifiques prunelles vertes eau lorsqu'il eut semblé capter le sens de mes paroles, sa lèvre inférieure tressautant sous la panoplie d'émotions qui devait s'être accaparé son être à la suite de tout ce monologue incessant. Un fait qui m'eut incité à poursuivre sur ma lancée, quitte à m'arracher les mots de la gorge si nécessaire tandis que j'eus délaisser son menton des doigts, portant ma main libre à l'une des siennes pour mieux la serrer d'une poigne tremblante et désespérée.

« Écoute, t'as pas à... T'as pas à traverser ça tout seul... » J'eus ajouté d'une voix terriblement rauque, une expression douloureuse certainement peinte sur la figure alors que j'eus senti ma tête s'incliner légèrement sous le poids de cette tension presqu'immuable. « Je suis là moi aussi et je, je serai toujours là, alors laisses-moi juste... prendre soin de toi... » Je poursuivi le cœur lourd, délaissant par la suite ses prunelles gorgées d'eau pour mieux poser mon front contre son épaule mise à ma disposition, certaines mèches de couleur corbeau me parant la vue déjà bien obstruée par un voile de sentiments confondus. « Eren je, j'ai besoin que tu me laisse faire, je — »

« D'accord... » Il m'eut néanmoins accordé avec humilité, interrompant simultanément ma confession, ce qui m'eut incité à rouvrir les yeux précédemment clos sous mes suppliques, mes lèvres s'étant entrouvertes de quelques millimètres sous la surprise lorsqu'il eut frôlé ma tête de sa joue dans un ultime geste de tendresse. Un sanglot m'ayant semblé longtemps prisonnier de ses cordes vocales ayant raisonné dans la pièce l'espace d'un instant avant qu'il ne concède finalement à poser un seul et unique baiser sur le dessus de mon crâne d'une peine bien ressentie.

∞∞∞∞∞∞∞∞

Les secondes se furent écoulées encore quelques instants tandis que je demeurais ainsi, le front appuyé sur l'épaule droite de mon bienaimé. Mes lèvres se retroussant en une légère grimace de sorte à ce que je puisse ne serait-ce que restreindre à tout le moins cette incommensurable envie de laisser filer cette pénible boule d'angoisse, prise dans ma gorge depuis un certain lapse de temps déjà. Celle-ci semblant s'acharner douloureusement sur ma trachée, forçant pour s'extirper. Pour me faire craquer, me faire échapper un sanglot que je ne libèrerai pas. J'eus clos les paupières avec fermeté tandis que j'eus consenti à redresser la tête, compressant mes lèvres sur l'épiderme de mon vis-à-vis comme s'il s'agissait de l'être le plus précieux en ce monde cruel. Un geste à la suite duquel j'eus finalement entrepris de reprendre là où j'eus été interrompu plus tôt, saisissant la serviette du bout des doigts sous le consentement bien ressenti de mon brun pour aussitôt reposer cette dernière sur le dessus de son crâne. Mes mains entreprenant un geste lâche et régulier, faisant bien attention à ne pas heurter ses plaies béantes pendant qu'Eren demeurait silencieux, tiquant à certaines reprises malgré toutes les précautions dont j'eus fait l'usage. Ce qui ne fut toutefois guère suffisant à m'interrompre dans ma besogne, car n'ayant pas la moindre envie de le retrouver enrhumé au petit matin, sachant que nous avions déjà bien assez de problème sans que j'aie en plus à me soucier de sa santé.

Enfin, plus que je ne le faisais déjà...

Je maintins ainsi la cadence l'espace de plusieurs minutes avant de ne finalement me résoudre à me défaire de cette serviette désormais lourde et humide. Quelques tâches rougeâtres se démarquant du revêtement marron sans pour autant que je ne songe à m'y attarder davantage, ayant tout intérêt à garder la tête froide dans l'immédiat. Bien qu'il me fût néanmoins difficile de faire fi de toute ces blessures tapissant le crâne de mon gamin, car ayant parfaitement conscience des risques de commotion qui planaient dangereusement autour de lui. Un fait qui n'eut guère échoué à renforcer ce terrible sentiment d'anxiété qui me grugeait les entrailles sans tout du moins que je ne consente dans l'instant à lui faire vent de mes inquiétudes, me contentant de lui tendre la main de sorte à ce qu'il puisse se redresser sans encombre, bien qu'il lui fallût bon nombre de secondes avant qu'il ne reporte son attention sur moi. Une vague lueur d'appréhension s'étant de nouveau éveillé au creux de ses prunelles vertes-bleuté dès l'instant où il eut finalement daigné quitter cette tuile hideuse des yeux pour à la suite jauger la paume que je lui présentais d'une insécurité flagrante qui parvint à me déstabiliser. Une panoplie d'émotions s'entremêlant derrière son regard émeraude, obscurcis par l'épuisement.

« Aller gamin, on a presque fini. » Je fis d'une voix dont l'intonation se voulait rassurante, bien qu'elle eût vraisemblablement éprouvée quelques difficultés à ne pas refléter mon impatience à l'égard de la situation. Une part de moi éprouvant le besoin de réprimer un soupir de lassitude quand bien même Eren eut finalement consenti à me donner la main, un geste rapide vers le nœud de sa serviette m'apprenant soudainement ce qui le préoccupait depuis maintenant plusieurs minutes lorsqu'il y serra sa prise jusqu'à s'en faire blanchir les jointures. Ce dernier prenant toutefois bien vite appuis sur l'une de mes épaules de sorte à rétablir un équilibre précaire alors qu'il portait une attention particulière à ses pieds, appréhendant sans doute l'éventualité d'une quelconque chute.

« Tu crois être en mesure de te débrouiller ? » Je fis néanmoins avant de lui présenter les quelques vêtements froissés que j'eus précédemment remarqué du coin de l'œil, près de l'évier. Une part de moi souhaitant s'assurer de ses aptitudes à réaliser ce genre de tâche quotidienne avant d'envisager à prendre une quelconque décision, car n'ayant pas la moindre envie d'atteindre plus que de raison à l'intimité de mon gamin, notamment après tous ces péripéties.

Bien entendu, il s'agissait là d'une question ayant avant tout pour principe de lui laisser un certain libre-arbitre, mais également d'un moyen de lui faire comprendre qu'il pouvait saisir l'opportunité de réclamer un peu d'espace pour réfléchir s'il en ressentait le besoin. Sachant pertinemment qu'il pouvait parfois arriver que la compréhension d'autrui puisse s'avérer bien plus sollicité qu'une quelconque forme de sympathie.

Ce qui, pour le coup, se fut avéré juste, car, bien qu'un certain laps de temps lui fût requis afin de saisir là où je voulais en venir, il n'en suffit guère davantage avant qu'Eren n'acquiesce avec vivacité. Bien qu'une lueur d'incertitude se fut révélée derrière ses prunelles l'espace de quelques secondes, suffisantes à me laisser dubitatif sur ses facultés. Ses mains tremblantes saisissant les quelques brins de tissus tendus vers lui dans un geste hurlant son cruel manque d'assurance sans pour le moins qu'il ne me semble même désirer revenir sur sa décision. Ce qui m'eut légèrement inquiété, bien que je me devais de respecter son choix.

« Je vais t'attendre dans les marches, tu n'auras qu'à m'appeler s'il y a un problème. » Je fis alors, ne sachant pas quoi faire de plus dans une telle situation. L'une de mes paumes s'étant frayée un chemin vers la base de ma nuque sous l'inconfort ressenti tandis qu'Eren acquiesçait de nouveau pour ensuite reposer ses prunelles sur ses vêtements, un air préoccupé sur le visage qui encore une fois ne m'eut guère échappé, mais vis-à-vis duquel je ne puis me permettre de m'attarder plus que nécessaire. D'un côté, car souhaitant plus que tout respecter la volonté de mon gamin, mais de l'autre, car le poids de cette tension nous englobant, et qui semblait d'ailleurs s'alourdir de seconde en seconde, s'avérerait bientôt presqu'insoutenable. Celle-ci me donnant la ferme impression de vouloir m'écraser de toute sa pesanteur, refusant à la moindre particule d'air le chemin jusqu'à mes poumons. Ce qui malgré mes dernières résistances, se révélait suffisant pour me persuader de sortir de la salle de bain à grandes enjambées, mon regard ne pouvant toutefois se restreindre à se poser une dernière fois sur la silhouette d'Eren derrière moi. Comme prit sous l'influence d'un quelconque entêtement à ne pas vouloir le laisser seul en proie de ses tourments, encore bel et bien présents, et ce, malgré mes propres besoins.

« Je ne serai pas loin. » J'eus tout de même éprouvé le besoin de lui rappeler avant de ne finalement me résoudre à clore l'échange. Le timbre de ma voix s'étant révélé si faible, si peu reconnaissable qu'il m'aurait été possible de penser avoir soufflé cette dernière phrase dans un murmure à peine audible.

Je ne pris néanmoins pas la peine de me tourmenter à savoir si oui ou non, ces quelques mots étaient parvenus jusqu'aux oreilles de mon interlocuteur et franchis l'embrasure de la porte. Un boulet représentatif de mes tourments semblant m'enchainer la cheville, souillant mon âme de remords.

∞∞∞∞∞∞∞∞

Plus d'un quart d'heure s'était écoulé depuis que je m'étais laissé choir d'une élégance sans nom sur la dernière marche du palier, ayant abruptement posé mon fessier sur le parquet fraichement verni de l'étage encore plongé dans une obscurité infernale. Seule la faible intensité de rayons lumineux qui parvenaient à s'échapper par la fente de la porte de la sale d'eau éclairant le sol de sa luminescence, quand bien même l'ouverture ne fut pas suffisamment large pour laisser la lumière s'étaler sur plus de deux ou trois centimètres de distance.

Je demeurais prostré tout au haut de l'escaliers tandis que je ne parvenais à distinguer plus que l'agaçante tonalité de cette aiguille, cachée derrière la paroi vitreuse de je ne sais plus quel pendule, et qui avait l'audace de perturber le silence de la maisonnée. Celle-ci faisant simultanément sombrer mon esprit dans un brouillard de pensées tumultueuses sous ses inlassables sautillements réguliers, ce qui ne faisait d'ailleurs qu'accentuer ma nervosité qui ne semblait pour sa part vouloir s'atténuer, m'incitant à joindre chacune de mes paumes en une poigne moite et agitée. Mes doigts se liant puis se déliant dans un manège inlassable sans pour autant que je n'y prête vraiment la moindre attention. Mon esprit s'avérant bien trop préoccupé à vagabonder parmi les milles et une éventualités qui pouvaient bien contraindre mon gamin à prendre plus de temps qu'il n'en était nécessaire pour enfiler ce qui n'était au finale, qu'un vieux t-shirt noir, signé Mincraft, et d'une paire de jogging bon marcher, pour se soucier d'une banalité telle que le tripotage incessant de mes articulations. Une constatation qui ne fit qu'intensifier la pression sur mes épaules, départagé entre le désir de lui laisser tout le temps dont il aurait besoin pour se remettre de ses émotions, et l'envie incommensurable de déserter cette fichue marche une bonne pour toute, et ce, dans l'unique intérêt d'aller jeter un coup d'œil à cedit gamin. Une part de moi souhaitant à tout le moins soulager cette petite voix résidant dans un coin de ma tête, celle qui m'ordonnait, voir même, m'hurlait d'aller vérifier. Vérifier que tout allait bien, et qu'aucune connerie n'avait été commise sous l'absence de ma supervision.

Et c'est alors qu'une ébauche à laquelle je n'avais jusqu'à maintenant même osé songer m'eut frappée en plein visage, me faisant l'effet d'une douche froide.

Et s'il avait effectivement fait une connerie.

Qu'une idée morbide avait franchis le seuil de ses pensées l'espace d'un instant, que la seule notion de commettre un acte irréfléchi l'avait en quelque sorte lancinée.

Il n'aurait tout de même pas...

Je senti tout bonnement le sang se mettre à pulser dans mes tempes à la vue soudaine de ce liquide rougeâtre, épais et abondant, émergeant de plaies béantes, situées sur de fins poignets à la teinte légèrement mate. Une vision qui me fit pâlir inexorablement, me faisant bondir sur mes pieds en un rien de temps, une peur indescriptible ternissant mon cœur d'une seconde couche d'angoisse alors que ma conscience se chargeait de m'injurier pour mon insouciance et mon imprudence.

« Eren, parle-moi... ! » J'exigeai d'une voix désertée de toute assurance, l'anxiété gravissant les échelons en un temps record tandis que je dû puiser dans mes derniers retranchements pour ne pas défoncer la porte, me contentant d'accompagner ma demande à l'aide de plusieurs coups que je portais à la barrière de bois d'un empressement mal géré. L'idée sordide que je puisse avoir laisser Eren à la portée d'un instrument aussi insignifiant qu'une lame de rasoir dans son état actuel me faisant l'effet même d'une gifle.

« Gamin, dis-moi que tu vas bien. » J'ajoutais de façon précipitée, l'angoisse se reflétant dans le timbre de ma voix sous l'inquiétude qui me submergeait désormais.

Une dernière supplique vis-à-vis laquelle je n'acquis en retour que de vagues marmonnements à peine audibles par le biais de la porte faisant office d'obstacle parmi nous. Ce qui me fit réagir au quart de tour, n'y tenant plu.

« J'entre. »

∞∞∞∞∞∞∞∞

D'accoooord alors, pour commencer, bonjour/bonsoir !

Ensuite, je sais que certains d'entres-vous n'en avez strictement rien à faire de mes excuses, mais je vous les présente quand même... Je suis vraiment désolé pour avoir pris tant de temps avant de publier la suite de cette histoire, mais j'ai eu ce problème VRAIMENT CHIANT d'auteur qui est *roulement de tambour* la page blanche ! Et ça m'a vraiment énervée parce que j'ai vraiment essayé d'écrire, genre À RÉPÉTITION ! Mais rien ne me plaisait dans mon écriture et je finissais toujours par effacer... En tout cas, pardon, il semble que je viens de débloquer, alors espérons que je puisse rapidement trouver du temps pour écrire et publier la suite en dépit de l'école et du boulot. Encore une fois, désolé, j'espère tout de même que ce chapitre vous à plu ! Et oui, le suspense, encore et toujours hahah, pardonnez-moi, vous me connaissez, j'adore mettre du suspense, ne m'en voulez pas x'D

Mais je vous donne la permission de vous vengez si vous en éprouvé le besoin, je vais juste aller me planquer avant hahhaha 

Sur ce, je vous remercie également de continuer à me soutenir et à me suivre malgré mon inactivité récente, ça me tient très à coeur !

Aussi je tiens à vous informer que même si cette histoire met du temps à sortir, je ne l'abandonne en aucun cas, et je me fais pour objectif personnel de la terminer en bonne et due forme, ne vous inquiétez pas.

Bisous xxx

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