XXIII - Épilogue

Update de l'histoire de la dernière fois : Je suis allé m'excuser, j'ai pas eu trop l'occasion de lui parler après et tout mais je suis quand même content d'avoir pu lui expliquer. Et je me sens un peu con parce qu'iel avait pas du tout l'air de m'en vouloir.  

Je crois que les psychomages, c'est pas mon truc. Je ne suis clairement pas assez introspective pour ça. Les techniques qui marchent sur moi sont les activités qui changent les idées et ça marche plutôt bien parce que, depuis que j'ai consacré mon temps au Quidditch au lieu de le consacrer à mon métier j'ai senti un poids se libérer de mes épaules... et c'est comme ça que j'ai fini par comprendre que je n'aimais vraiment pas assez le métier d'auror pour y consacrer le reste de ma vie. Et mon patronus obscur s'est effacé avec ma démission et ma réconciliation avec Luna, petit à petit. Jusqu'à disparaitre.

Ce que j'aime et que j'ai toujours aimé c'est le Quidditch, mais j'aime l'adrénaline, pas la compétition. Alors je ne veux pas devenir une grande joueuse, seulement m'éclater dans les airs et voler aussi longtemps que je le peux. Charlie m'a proposé d'aller lui venir en aide avec les dragons, il parait qu'ils ont besoin de personne pour leurs apprendre à voler et je me laisserai bien tenter. Reste à savoir si je suis prête à tout plaquer comme lui pour aller vivre en Roumanie... Même si dans le monde sorcier on passe de l'Angleterre à la Roumanie en un clin d'oeil, la distance se fait sentir malgré tout. Je serai loin de Luna et Neville, de la majorité de ma famille, de Harry et les autres. Et puis mes repères sont ici... Mais je crois que j'adorerai travailler comme ça, avec des dragons et en vivant des aventures.

« Tsssst ! Ne bouge pas ! » grogne Pansy, me tirant de mes pensés. 

Je tord la bouche tandis qu'elle applique je-ne-sais-quoi sur ma paupière droite. Je me sens soulagée quand elle éloigne enfin son pinceau. Depuis le temps qu'elle veut me maquiller, je ne pouvais pas refuser. Je n'ai pas osez lui dire que j'allais probablement enlevé ce maquillage à la seconde qui suivrait sa pose. 

« Allez, je suis sûre que tu vas être très jolie ! »

Je me regarde dans le miroir, et, exactement comme je m'y attendais, je ne me reconnais pas et j'ai l'impression de me trouver face à une poupée tant ça semble grotesque. Ce genre d'artifice rend pourtant Pansy magnifique. Il met en valeur ses traits, les épouses parfaitement. Mais chez moi il les re-dessine et je ressemble à un clown. 

Pansy finit par me tendre un mouchoir, l'air désolé. J'efface aussitôt tout ce qu'elle a tartiné sur mon visage. 

.

Nous arrivons au Terrier, ma main crispée dans la sienne. Même plusieurs mois après notre mise en couple officielle et la fois où je l'ai embrassé devant les figures les plus importantes du monde magique, c'est la première fois que je la présente à la famille. Déjà qu'iels avaient du mal avec Luna... 

« Salut Gin' !» m'interpelle une voix bien connue derrière moi. 

Je me retourne pour croiser Harry qui a l'air à peu près aussi à l'aise que moi. Je mets un moment à comprendre que c'est parce que Malfoy est là, même s'il se tient à plusieurs mettre de nous comme si nous étions atteint∙es d'une maladie contagieuse. Comme si j'étais atteinte d'une maladie contagieuse. 

« Ouais, je me suis dit, maintenant que tout le monde le sais... » continue Harry. 

Je suppose que c'est un peu de ma faute. Une fois que je l'ai sus par Ron j'ai fini par le dire à Luna qui l'a dit à Neville qui à Dean, qui l'a dit à Seamus... et puis en quelque jours un article était publié dans la Gazette et l'entièreté du monde sorcier était au courant. 

Je fais semblant de rien, tirant Pansy jusqu'à la porte comme un enfant tiré par sa mère. Elle regarde Drago avec un air qui est entre la compassion et la moquerie. 

La lumière est éblouissante quand nous ouvrons la porte. Ma mère me serre dans ses bras et me fait un grand sourire -effet secondaire du patronus obscur-. Son sourire se terni à peine quand elle remarque Pansy et Drago. De toute façon, tout le monde est déjà au courant. 

Nous bloquons l'entrée pendant plusieurs bonnes minutes avant que Goerges ne finissent pas implorer qu'on ne referme la porte avant qu'il ne crève de froid. Nous entrons alors, nous installant quasi-immédiatement à table où la place à coté de Hermione m'est réservée. 

Celle-ci finit par se pencher vers moi avant un sourire en coin et me souffler, comme des enfants partageant un secret :

« Je t'avais dit que vous seriez bonnes coéquipières. »

Je ris et elle aussi parce que je me rends compte que je ne peux que lui donner raison. Et je ris aussi parce que ça fait longtemps que je n'ai pas été aussi heureuse d'assister aux stupides repas de famille de ma mère. Je suis bien plus heureuse encore que quand j'étais avec Luna dans notre amour à sens unique. 

« Elle a dit quoi ? demande Pansy en désignant mon amie d'un coup de menton. 

- Qu'elle avait prédit que nous serions bonnes coéquipières. je réponds. 

- Tu es la pire coéquipière que je n'ai jamais eu ! s'esclaffe discrètement Pansy. 

- Hé ! Je fais semblant de m'offusquer. 

Je ne peux pas la contredire cependant. Je lui en ai fait voir de toutes les couleurs. Et puis j'étais très désorganisée, en retard, pas assez impliquée. Mais nous avons fini par gagner une interdiction des filtres d'amour non-négligeable ! Même si j'admets que ce n'est pas non plus grâce à moi...

- Par contre tu es la meilleure petite-amie que je n'ai jamais eue. 

- Ouais, c'est ça, rattrape-toi. »

Elle se penche pour m'embrasser. J'hésite parce que nous sommes devant ma famille qui à l'évidence n'approuve pas à l'unanimité cette relation, mais j'ai envie de l'embrassé et de montrer que je suis heureuse comme jamais aujourd'hui. Alors je me penche vers elle en retour et pose mes lèvres sur les siennes. Quand nous nous séparons, on dirait que personne n'a rien remarqué, et moi je suis sur un petit nuage. 

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