XII - Cohabitation
Média : Noaf de "AlRawabi School for Girls " (Netflix, 2021)
Je me suis souvenu il y a une heure que j'avais vu cette série et que je m'étais dit "ce personnage a vraiment des vibes de Pansy Parkinson" (alors qu'en vrai je suis pas certain qu'elles se ressemblent tant que ça, Pansy est une ESTJ et Noaf une ISFP, donc en soit Noaf est beaucoup plus chaleureuse, prête à défendre des causes et un peu plus bordélique alors que Pansy est plus stricte, moins préoccupée par l'idée de prendre soin des autres, plus droite, pas du genre à foncer le tas... BREF. Je crois je devrai arrêter de penser aux gens qu'à travers leurs mbti ça va être dur à suivre pour vous et en plus on ne peux pas juger quelqu'un∙e uniquement sur ça. Bref. Excusez-moi de cet écart de sujet, je suis juste triste de ne pouvoir partager ma passion du mbti avec personne donc j'en parle ici.)
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Tard un soir, des jours plus tard, je me rend compte que la présence de Parkinson occupe le lieu. Elle ne me dérange plus, c'est juste nouveau. Et puis, quand elle est dans l'appartement, j'en oublie qu'une autre est censée être à sa place. Elle ne garde qu'un t-shirt large et un jogging pour dormir, tout comme toutes les filles que je connais, ce qui m'étonne. Mais je suppose qu'elle n'a plus grand chose à se mettre. Je ne sais pas dans quelles circonstances elle est partie de chez elle mais j'imagine que ça a du être brusque et improvisé.
Elle se frotte les yeux et ébouriffe involontairement ses cheveux. Je la voit de loin tandis que j'arrose une plante depuis la table de la cuisine, sa silhouette se découpe en contre-jour éclairée par la lumière des réverbères au dehors.
Je détourne les yeux, me laisse tomber sur une chaise. En fait, je crois que je n'aime pas ça ; être auror.
Ma journée a été longue comme jamais. Je n'ai pas signé pour ce métier. Je vois des horreurs -je ne peux pas vraiment m'en plaindre, c'est sûr que ce n'est pas moi qui les subit, mais je les vois et ça fait mal- je trie des papiers, rien ne s'arrange jamais. Les quelques missions sont brèves et on en rentre bredouille, je ne sens jamais l'adrénaline m'envahir, la peur et l'euphorie faire palpiter mon coeur. C'était le cas quand je faisais du Quidditch, avant. Mais on m'a dit de chercher un métier plus durable et plus sérieux parce que la carrière d'une sportive dure dix ans, rarement plus. Ensuite elle perd de popularité et la vieillesse la gagne. À trente ans, elle ne vaut déjà plus rien. Et puis on attends d'elle qu'elle ait trouvé sa réelle voix en fondant une famille avec enfants et mari.
Et moi. Moi, je crois que j'ai acquis ce schéma de vie malgré moi alors même que j'ai horreur des cases et des règles de conduite. Ma vie n'est pas faite pour la routine, je veux de l'action, que les choses changent tout les jours, que chaque jour soit extraordinaire et puis le reste on verra plus tard. C'est pour ça qu'être auror c'est terrible : trop de prise de tête, trop de projets à tenir, de responsabilité. Merlin, j'aurai du rester joueuse de Quidditch... non, j'aurai pas pu. J'aurais rien du du tout. J'aurais voulu... je ne sais pas. Voyager, peut-être ? Suivre Luna dans ses missions de sorcières écolo ? Sauf que Luna n'est plus amoureuse de moi, donc...
« Tempête sous un crâne. »
Je me redresse, Parkinson à la voix dans les tons bas des personnes populaires qui adorent écraser les autres. Est-ce qu'elle vient d'insinuer que j'étais trop stupide pour penser ? Bon... elle n'a peut-être pas vraiment tord, mais ce n'est pas une raison pour le dire. Elle n'a jamais appris que pour ne pas faire de la peine aux autres gratuitement c'était mieux de mentir ou de la fermer ?
Je lui jette un regard noir. Lui rappeler que je pourrai la virer de l'appart à tout moment serait bien bas, et je ne le ferai pas. J'ai fait la connerie de l'accueillir, maintenant, j'assume.
Et puis la plupart du temps c'est plutôt marrant de voir une sorcière de sang-pur évoluer dans un environnement moldu. Si j'étais moins flemmarde et plus intellectuelle, j'en écrirai un livre :
Le fait qu'elle éprouve la plus grande difficulté à utiliser ta technologie est très drôle, déjà. Les moldu∙es de notre siècle savent allumer une lampe, un ordinateur, ou décrocher le téléphone de façon instinctive. Parkinson galère complètement. Une fois, je l'ai regardé s'énerver contre l'interrupteur pendant quinze minutes avant de lui expliquer qu'il fallait la brancher.
Quand elle ouvre au facteur, aussi, c'est hilarant.
« Bonjour, j'ai un colis pour Ginny Weasley.
- C'est moi. répond Parkinson sèchement.
- Ha... ha bon ? Parce que la dernière fois vous étiez... eu... rousse.
- La potion de coloration, ça vous dit rien ?
- La-La potion ? Eu non... je crois pas. C'est... un truc de fille ?
- Bon, vous me le filez ce colis où je dois attendre que les Scoutts à Pétard aient des ailes ? Puis elle continue pour elle-même : Franchement, je sais pas pourquoi cette idiote de Weasley s'entête à utiliser la pouste comme moyen de livraison, les hiboux sont tellement plus pratiques !
(Ça, j'en doute très très sérieusement.) C'est a ce moment que je choisi de sortir de ma cachette, que j'attrape rapidement le colis et offre une signature au facteur avec un grand sourire. Lui, reste totalement bloqué à la fois par le discours horriblement sorcier de Parkinson et par la révélation que nous sommes deux personnes différentes.
- Au revoir, monsieur, passez une bonne journée ! »
Il reste bloqué devant la porte et Parkinson retourne travailler.
Bref, je suppose que vous saisissez l'idée.
Après, il y a aussi le fait que, paradoxalement, quand quelque chose de sorcier fait son apparition j'ai l'impression que Parkinson va s'évanouir à la fois de surprise et de bonheur. Quand j'ai décidé de faire de la tarte à la mélasse, par exemple. Mais bon, ça ce n'est pas très drôle. Quand elle est tombé sur l'unique photo sorcière de la maison, par contre, c'était marrant.
Elle se regardait dans la vitre de la cuisine à défaut d'avoir un miroir, et elle a fait un bond de dix mètres en attendant le flash d'un appareil photo. Ça me surprend un peu qu'elle ne l'ait pas entendu avant. C'est une photo tirée de Neville, Luna et moi qui nous prenons en photo avec plusieurs appareil différent. Nous l'avons prise lors de notre dernière année à Poudlard, dans la serre, le dernier jour de cour. Neville serre sa planté préféré dans sa main gauche et l'appareil photo dans sa main droite, formant la première photo. Luna et moi sommes en face de lui et le prenons en photo pendant qu'il nous prend en photo, formant la deuxième. Je me souviens très précisément de ce moment, et je suis pas du genre sentimentale, mais cette photo là que la garde précieusement, ça me rappelle notre amitié... et l'idée de merde que j'ai eu en commençant à sortir avec Luna et en la brisant. Bref, la réaction de Pansy, c'était quelque chose.
« Ginny ! Tu comptes te mettre au travail ? » Soupire Hermione en glissant sa tête dans notre bureau.
Je me laisse tomber sur la table de bois, la tête dans les mains. Me mettre au travail !? Mais je ne fais que ça depuis que j'ai franchit les portes du Ministère ce matin ! Et je ne trouve rien ! On sait qui est Noam Putnam mais on ne peut pas encore le mettre en prison car son oreille est à surveiller de près et puis, selon moi, tant qu'on aura pas rendu illégal ces foutus filtres d'amour on ne pourra pas faire avancer quoi que ce soit !
Pour faire passer des lois contre les bonbons inoffensifs de la boutique de Georges, il y a du monde, mais dès qu'il s'agit d'une arme clef des violeur∙euses, là, plus personne !
« Tu pourrais arrêtez de penser aussi fort ? se plaint Parkinson en face de moi, J'essaye de me concentrer. »
Je ne vois pas vraiment sur quoi elle peut se concentrer étant donné que...
« Il n'y a pas qu'une seule affaire à régler dans le bureau de la magie amoureuse.» continue Parkinson qui commence vraiment à me faire peur, comment elle peut savoir ce que je pense, comme ça ?
« Tes expressions faciales sont aussi subtile que... elle redresse la tête de sa prise de note pour réfléchir.
- Un niffleur dans une banque ? je suggère.
- Mm... elle grimace, à la recherche d'une meilleure idée.
- Un détraqueur à une soirée d'Halloween avec des deuxièmes années ? Un géant à un bal de lilliputiens ? Un kraken dans une baignoire ? Un phénix dans un poulailler ?
- Je crois que je préfère le kraken dans la baignoire, choisi Parkinson, et cette fois je ne peux pas me tromper, c'est un véritable sourire qu'elle m'adresse.
- Ginny ! » m'interpelle la voix de mon amie depuis le couloir.
Mais si, je continue mon monologue intérieur -pas si intérieur que ça puisque tout le monde me fait comprendre qu'on lit sur mon visage comme sur un livre ouvert-, je persiste à croire que traiter les choses au cas part cas seront vaines tant qu'on aura pas attaqué le problème à sa source : les filtres d'amours doivent être illégaux !
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Aussi, j'ai un oral blanc de bac de français, j'en suis à 3 crises d'angoisses en deux jours donc je n'ai pas vraiment le temps d'écrire ici et je suis pas à fond dedans, désolé. J'espère que ce chapitre vous plaira quand même et que je saurai revenir avec des trucs de meilleurs qualités.
Prenez soins de vous, merci à celleux qui lisent cette histoire <3
À bientôt (peut-être)
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