Chapitre 6 : Une Erreur
Nous arrivons enfin chez moi. Rachelle m'aide à sortir et emmener Alphonse dans mon appartement. Arrivés à l'intérieur, nous le mentons directement dans ma chambre. Alphonse doit se reposer, il a l'air épuisé.
Nous posons Alphonse sur mon lit puis, je raccompagne Rachelle jusqu'à sa voiture, la remercie et remonte dans ma chambre pour me déshabiller et passer sous la douche.
La chaleur de l'eau me fait un bien fou, elle m'apaise. Il faut dire que j'en avais vraiment besoin, cette journée en fut une très mouvementée. D'un côté, je suis soulagée de savoir qu'Adrien ne m'ait pas menti, mais d'un autre côté, voir Alphonse aussi triste me brise le coeur. Je l'aime et le voir aussi mal au point sans pouvoir faire quoique ce soit, m'affaiblit.
Trente minutes plus tard, je sors enfin de la douche. J'attache ma serviette et me dirige vers ma chambre. Lorsque j'ouvre la porte de la salle de bain, je suis surprise par Alphonse qui s'écroule sur moi. L'odeur répugnante de l'alcool pénètre alors dans mes narines.
Je le porte comme je peux jusqu'à mon lit et le rallonge dessus. Je lui retire ensuite ses chaussures et remonte jusqu'au haut de son corps pour lui retirer sa veste ainsi que sa cravate. Je dépose sa veste ainsi que sa cravate sur ma table de nuit et ses chaussures juste en dessous. Je repars ensuite vers lui pour poser sa tête sur l'un de mes oreillers. Mais lorsque je décide de me retirer, Alphonse me retient par le bras et s'assoit avec tant bien que mal.
__ Dayana... où vas-tu ? Reste avec moi.
__ Je vais m'habiller ensuite je me coucherai sur le canapé dans l...
__ Non, reste avec moi, me supplie-t-il. J... J'ai besoin de toi.
__ D'accord, je... je vais juste m'habiller, je ne durerai pas. Promis.
__ Tu peux rester en serviette, elle te va hyper bien.
__ Non... euh... je ne mettrai pas de temps.
__ Mais non, allez... reste avec moi, juste un tout petit moment.
__ Euh...
__ Shhhuuutt...m'interdit-il en posant son index sur mes lèvres.
Il dépose sa main droite sur ma joue pour la caresser. Elle est chaude et douce. Il dessine ensuite les courbes de mon visage avec son index.
Un silence s'installe entre nous. Je me laisse faire, séduite par l'étonnante douceur dont il fait preuve. Je ressens à la fois de la peine et de l'amour pour lui à cet instant.
Son regard est assez vide bien qu'il soit posé sur moi. Sa respiration est lente.
Lorsqu'il arrive à mes lèvres, il les dessine avec plus de délicatesse ; son doigt descend sur mon menton et s'achemine vers ma poitrine.
Je m'abstiens de parler ou même de bouger. Je me sens un peu hypnotisée par ses gestes.
Son doigt arrive enfin au niveau de ma poitrine, il tire ensuite sur ma serviette. J'attrape sa main, mais son regard paraît me conjurer. Alors, le coeur affaiblit, je lâche sa main et mon patron détache doucement la serviette de mon corps.
Je me retrouve donc en face de lui, la poitrine nue et ma serviette sur mon lit entourant mes hanche pour laisser ma partie intime complètement nue, elle aussi.
Il repose sa main sur ma joue, la caresse et avance tout doucement son visage du mien pour venir poser ses lèvres sur les miennes. Ses lèvres sont douces et délicates, sa langue se crée un chemin entre mes lèvres pour venir trouver la mienne. Nos deux langues dansent ensemble, au même rythme, c'est parfait. Je pose ensuite ma main sur sa nuque et le baiser s'intensifie.
À un moment j'ai des doutes sur la sincérité de ce baiser. Je décide d'y mettre fin en éloignant ma tête de la sienne. Nos respirations, surtout la mienne, se font de plus en plus courtes et rapides.
Je l'embrasse donc à mon tour et ce baiser est beaucoup plus intense que le précédent. Je me place en califourchon sur lui et lui enlève sa chemise sans pour autant détacher mes lèvres des siennes.
L'espoir de ne jamais regretter cette nuit guide chacun de mes mouvements. J'ai envie d'être ivre moi aussi, mais de foi et non d'alcool.
Nos deux torses sont nus et collés l'un à l'autre. Je fais en sorte qu'il s'allonge pour prendre le dessus sur lui. Je l'embrasse dans le cou, ma partie intime se mouille de plus en plus. Je reviens sur ses lèvres et chacun de nos baisers me donne des frissons.
Je parsème son corps de bécots jusqu'à arriver à sa ceinture. Je lui enleve son pantalon et son boxer. Je vois son membre dur et droit. Je lui mets un préservatif que je trouve dans l'un des tiroirs de ma table de nuit et me replace ensuite sur lui.
Pendant quelques minutes, je joue avec son appareil. Je le masse doucement. Mon partenaire grogne de plaisir. Son emprise sur mes fesses se reserre. Il les appuie.
Je chatouille mon clitoris avec la pointe de son pénis. Je gémis. C'est si bon... Quant à Alphonse, il englouti presque mes seins. J'en perds la tête. Sa bouche chaude sur ma poitrine augmente l'excitation en moi.
Après encore quelques baisers fougueusement échangés, Alphonse prend le dessus sur moi. J'écarte mes cuisses pour qu'il s'installe confortablement.
Il m'embrasse puis me pénètre brutalement. Ses vas et viens sont de plus en plus rapides et ses coups de reins sont de plus en plus violents.
Sa baise me coupe la voix. Mon âme a décidément déjà quitté mon corps. Le délice de ses gestes, me fait me tordre tel un asticot. Je sens son souffle chaud sur ma peau. Des bruits sourds et virils s'échappent de sa bouche.
Je tire un peu ses cheveux et griffe légèrement son dos sous l'effet du plaisir qu'il me procure. Je n'en peux plus. Mon orgasme pointe enfin le bout de son nez et je jouis.
Son liquide blanc finit par couler en moi. Il tombe ensuite à côté de moi, essoufflé et en sueur. Je lui retire le préservatif et il s'endort petit à petit. Je pose ma tête sur son épaule et m'endors, moi aussi.
Le lendemain matin, je sens quelque chose se mouver sous ma caboche.
__ Dayana ! Dayana ! Reveillez-vous ! me réveille une voix familière.
J'ouvre doucement yeux pour m'habituer à la lumière du jour. Je relève ensuite ma tête et vois Alphonse juste à côté de moi, il semble avoir la gueule de bois.
__ Salut, dis-je, un sourire large aux lèvres.
__ Arrangez-vous, il faut que je m'habille et rentre chez moi, m'ordonne-t-il sèchement.
Je me redresse donc pour lui laisser de l'espace, il se lève et s'habille. Je le regarde en silence et lui fuit mon regard. Est-ce qu'il regrette tout ?
__ Au cas où vous vous le demandiez, il soupire, je me souviens de ce qui s'est passé cette nuit. Vaguement, mais je m'en souviens.
Il finit de s'habiller et se tourne face à moi, mais il fuit toujours mon regard.
__ Je suis vraiment désolé, nous... je... tout ça n'aurait jamais dû arriver.
Ma vue commence à brouiller. Il le remarque et assombrit le sien.
__ Écoutez Dayana, vous êtes ma secrétaire et je suis votre patron, nous n'aurions jamais dû coucher ensemble.
__ Mais vous m'aviez dit qu...
__ Quel que soit ce que je vous ai dit, c'était sous l'effet de l'alcool, m'interrompte-t-il. Dayana... Je sais très bien ce que vous ressentez pour moi, mais... ce n'est pas réciproque et ça ne le sera jamais. Alors, s'il vous plaît, oubliez cette nuit.
On se voit à l'hôpital, j'aurais besoin de vous là bas. C'est d'accord ?
J'acquiesce d'un mouvement de tête. Il hoche la tête à son tour et s'en va. Moi, je reste assise sur le lit et le vois s'en aller sans rien dire.
Il a couché avec moi pour tout regretter le lendemain.
Je me sens très idiote sur le coup, j'aurais dû m'y attendre. Céder à la flamme qui brûlait en nous cette nuit, a été une terrible ânerie, mais je l'aime toujours autant.
Néanmoins, malgré mon amour pour lui, il faut que je voie la vérité en face ; pour lui, cette nuit n'était qu'une erreur.
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