Chapitre 32 : Une Femme Atypique
[ Dans la peau d'Alphonse ]
Bam !
Je frappe la porte au visage de Nathalie.
J'accole mon front au grand morceau de bois marron, submergé par tant d'émotions.
Plusieurs choses me tombent dessus ces dernières semaines. Entre mon père qui est dans le coma, Nathalie qui sort du néant, et maintenant ces sentiments étranges qui se réveillent à l'endroit de Dayana, je ne sais plus où vraiment me donner de la tête.
Ce que Nathalie vient de dire est vrai ; j'ai effectivement demandé à mon père de laisser Dayana être ma secrétaire. Il avait prévu de l'engager pour lui, il la trouvait studieuse, et j'étais du même avis. Mais ce n'est pas pour cette raison que j'ai tenu à ce qu'elle soit ma secrétaire personnelle.
Avant que papa me la présente, il me parlait déjà beaucoup d'elle. Il disait qu'elle avait quelque chose de spécial, qu'elle l'émerveillait. Il avait l'habitude de me parler de ses nouveaux employés, mais il me disait qu'elle était différente. Je refusais de le croire, le connaissant toujours optimiste. Seulement, cette fois-ci, il avait vu juste, mais je ne l'ai su que ce jour-là.
Après qu'elle ait fait quatre jours de stage dans notre société, et que mon père m'ait assommé avec ses éloges ; après quatre jours de doutes sur l'originalité de sa personne, je l'avais enfin rencontrée.
Le cinquième jour de son essai, j'ai fait sa découverte. Pour moi, je venais de découvrir une perle, aussi fragile que superbe.
Vêtue d'un chemisier blanc sous un tailleur gris et des escarpins noirs, les cheveux légèrement bouclés, et un lot de papiers entre les bras calé contre sa poitrine ; Dayana Blems était finalement face à moi.
J'avais plusieurs fois ris au nez de mon père parce que je trouvais son tas de compliments absurde. Mais... en la voyant debout devant moi, je me rendis soudain compte que mon paternel ne l'avait pas assez flattée.
La splendide blonde n'était ni spéciale, ni différente. En réalité, il n'existe aucun mot, ni aucune expression pour décrire comment je la trouvais et la trouve encore aujourd'hui.
Lorsque papa nous présenta, je fis l'erreur de marcher aveuglement dans la forêt de ses yeux. Ses pupilles d'un vert émeraude m'avaient hypnotisé. Je fus tellement statique, qu'elle dut se dire que je ne voulais pas d'elle dans ma vie. Si seulement elle avait su que c'était le contraire...
Au delà de la couleur de ses yeux, autre chose me perturba dans son regard : la tendresse qui en émanait.
Elle ne me connaissait pas, mais elle était déjà douce avec moi. Seule ma mère me regardait avec tant d'affection. Et en observant Dayana, je retrouvai la même bonté.
Je fus intrigué. Certes, plusieurs femmes sur Terre dégagent de la bienveillance, mais avec elle c'était curieux. Aucune femme, en dehors de celle qui m'avait mis au monde, ne m'avait prouvé autant d'amour en un seul coup d'oeil.
Une question résonna alors dans mon esprit : qui est Dayana Blems ?
Mes pensées étant restées figées sur cette interrogation, mon corps fut incapable de se mouver. Même lorsqu'elle me salua respectueusement, je ne lui répondis pas. Mauvais et arrogant : tels furent certainement les défauts qu'elle attribua à ma personne. Elle ne put se rendre compte du renversement qu'elle m'affligea.
Suite à cette irrégularité qu'elle avait provoquée en moi, je décidai de la maintenir près de moi pour mieux la connaître. Volontairement, en demandant à Erick de faire cet échange de secrétaires avec moi, j'enfermai Dayana dans ma routine.
Erick fut suspicieux au début par ma supplique. Il se doutait peut-être que je veuille rajouter Dayana à ma liste de conquêtes, mais ce n'était pas mon plan. Je n'avais pas pour habitude de mélanger le travail au plaisir - même si Dayana est aujourd'hui l'exception de ma logique - , et il avait fini par le comprendre, alors il accepta.
C'est ainsi que Dayana Blems se retrouva piégée dans ma vie, sans même s'en rendre compte.
Et, c'est également ainsi que je débutai ma trahison envers ma mère, sans même le comprendre...
Je m'éloigne lentement de la porte et entre dans le petit bureau à côté. C'était celui de ma mère. Elle y passait beaucoup de temps, surtout lorsqu'elle avait besoin de calme.
Je me dirige vers l'armoire où se trouvent les alcools et prends une bouteille de téckila et un verre. Je me place derrière le pupitre et m'y adosse pour donner le dos à l'entrée. Je remplis mon verre et observe le grand tableau en face.
C'est un portrait de ma mère. Dessus, elle est très jeune, elle l'avait fait peindre par un artiste connu lorsque j'avais neuf ans.
Amanda Bowns dégage un air très imposant sur ce tableau qui s'arrête au niveau de ses cuisses. Ses mains posées sur ses hanches, sa tête légèrement relevée et sa posture assurée ; cette image d'elle ferait taire toute menace.
Son regard est franc, encadré par ses cheveux bruns qui tombent en cascades.
Ses yeux marrons... ses pépites de chocolat... ce sont elles qui attirent le plus mon attention. Je les ai toujours adorées.
Même si sur ce cadre elle est très dominante, à chaque fois que je le regarde, je me remémore qui elle était en réalité : une femme douce, attentionnée, gentille et souriante.
Elle était la mère parfaite. Elle était ma maman.
Elle était ma confidente. La première, la seule, la véritable.
Dans mes moments de colère, c'est dans ses bras que je trouvais la paix. Dans la tristesse, ceux-ci m'apportaient de la joie. Et ce, depuis ma naissance.
Elle a toujours été plus proche de moi que de Marie. Bien qu'elles faisaient des trucs de filles ensemble, c'était plus sur moi que son attention se portait. J'étais son "petit roi", comme elle aimait tant le dire.
Ma maman... Elle me manque affreusement...
Son rire, ses conseils et ses blagues me manquent. Son absence a créé un énorme vide en moi. Et tout ça, c'est de ma propre faute.
Si seulement je l'avais écoutée cette soirée-là, elle serait encore parmi nous. Mais non, j'ai été sourd au son de sa voix.
Maman, je me sens tellement coupable...
Je me souviens qu'après m'être battu avec ce mec du campus cette après-midi, la rage était restée en moi jusqu'au soir. Alors, à chaque fois qu'elle tentait de me résonner, c'était en vain.
Fatigué de ses blâmes, je descendis de sa voiture au premier feu rouge. Au feu vert, elle se gara et me suivit.
Je hâtai mes pas pour l'éviter, et elle, elle courut presque pour me rattraper, mais elle n'y aboutit pas.
__ Arrête-toi, Alphonse ! me demanda-t-elle, de sa voix tendre.
Je ne l'écoutai pas. Je continuai mon chemin sans me soucier de sa volonté.
C'est étrange comme j'étais têtu cette fois-là. Habituellement, j'obéissais à ses mots, car je savais que dans ses bras le calme finirait par me trouver. Mais... à cause d'un stupide amour, les dires de ma mère étaient emportés par le vent avant qu'ils n'aient touché ma conscience.
J'avançai. Encore plus vite.
__ Alphonse ! Chéri, ralentis ! persista-t-elle.
Aucun effet. J'étais beaucoup trop tendu.
J'enfonçai ensuite mes écouteurs dans mes oreilles. La musique était assez élevée pour m'aider à éteindre sa voix, mais assez basse pour que j'entende les bruits lourds des moteurs des véhicules qui roulaient à ma gauche.
Lorsque les voitures se stoppèrent enfin, je traversai pour lui compliquer la tâche dans sa course.
J'espérais qu'elle comprenne que j'avais besoin d'être seul, pour une fois. Que je voulais simplement mettre mes idées au clair.
Je tenais à ce qu'elle devine que, pour la première fois, j'avais besoin qu'elle me laisse me détendre tout seul, comme un grand.
Néanmoins, c'était mon devoir de saisir qu'à ses yeux, je n'aurais jamais été un grand garçon. Pour elle, je serais resté le "petit roi" ; celui qui avait toujours besoin de ses bras, de ses caresses, de sa joie...
Au bout d'un moment, j'aurais dû entrevoir qu'elle n'abandonnerait pas. Qu'elle ne laisserait jamais tomber son "petit roi". Mais non, je ne l'ai pas fait.
Je poursuivis ma route et ne remarquai même pas qu'à l'instant où le feu avait changé de couleur, ma fidèle protectrice voulut passer de l'autre côté, elle aussi.
Soudain, deux bruits qui surpassèrent ceux de la musique et des véhicules circulant, retentirent. Un frein ardent suivi du son d'un écrasement massif.
Je m'arrêtai brusquement et mon coeur fit un gigantesque bond dans ma cage thoracique. Je retirai mes écouteurs et observai l'affolement qui se répondit autour de moi.
Les gens étaient surpris, tristes et effrayés.
Je me retournai lourdement et vis un attroupement de personnes encerclant je-ne-sais-quoi. Curieux et craintif, je rejoignis en courant le groupe.
J'assistai à une scène qui me paralysa sur-le-champ.
Ma mère agonisait dans son propre sang.
__ Maman..., dis-je à voix basse.
Toujours tétanisé, je m'assis par terre et la pris dans mes bras.
Je sentis son corps bouger sur le mien tant elle s'étouffait dans ce liquide rouge. Elle en crachait. Encore et encore. Il en coulait aussi à l'arrière de sa tête.
Ma génitrice souffrait et je le ressentais.
__ Appelez une ambulance ! s'écria un monsieur.
La main de ma mère serra mon bras avec le peu de force qu'il lui restait. Ses yeux tentèrent une dernière fois d'attirer mon attention ; même dans cet état, elle ne pensait qu'à moi.
__ Ma-Maman..., m'agitai-je, de l'eau au bord des yeux.
Une ultime larme sortit de son œil et glissa sur le côté, puis je sentis son emprise sur mon bras se relâcher.
Sa main tomba pesamment sur le sol et ma maman succomba.
Son cœur s'arrêta de battre dans mes bras.
Tout devint obscure autour de moi.
Ne sachant pas quoi faire, je restai immobile, tel un idiot, le sang de ma mère étalé sur mon t-shirt blanc et sur mes mains.
Instinctivement, je comprimai son macchabée encore plus contre moi. Il était encore chaud. Il avait encore la chaleur d'une mère. Cette chaleur que je fuyais quelques minutes avant. À cet instant, je la recherchai. Une dernière fois.
Je mis ma tête dans son coup comme j'aimais le faire à chaque fois qu'elle me portait quand j'étais plus petit. Son parfum était présent, mais il n'y avait plus de mouvements au niveau de son pou.
Suite à ce constat, mon sanglot ne parvint plus à se bloquer et s'écoula sur l'épaule d'Amanda.
__ Pardonne-moi, maman..., dis-je trop tard pour qu'elle m'entende.
Tout était de ma faute...
Si seulement je m'étais retourné... Si seulement j'avais fait ce qu'elle m'avait dit...
En la gardant aussi fort contre moi, sans sentir ses doigts glisser dans mes cheveux en retour, mon cœur se brisa et j'eus le sensation de quitter ce monde avec elle pendant un long moment.
Au fond de moi, j'avais envie de réellement la suivre dans cet autre monde. Je voulais rester à ses côtés, mais cela m'était impossible.
Une main se posa sur mon épaule. Je revins partiellement sur Terre et fis pivoter ma tête.
C'était Marie. Son autre main recouvrait sa bouche pour étouffer le bruit de ses pleures.
Elle s'agenouilla près de moi et prit le visage de notre mère entre ses paumes pour le cajoler.
__ Maman... ébruita-t-elle doucement.
Elle tremblait de partout.
Elle colla son front à celui de la magnifique brune qui ne vivait plus, et son pleurnichement s'accentua.
Ma sœur était anéantie.
J'étais un monstre.
Je me sentis tellement coupable que je ne dis rien et regardai Marie se vider pendant longtemps.
Durant la semaine qui avait suivi la mort de maman, Marie ne sortit pas de sa chambre. Elle passa ses journées à se lamenter, seule. Je n'osai pas la déranger. Même Erick n'y arriva pas.
A l'opposé de mon aînée, je ne parvenais plus à pleurer. Les larmes que j'avais versées sur le cadavre de maman à l'instant de sa mort, semblaient être les seules qui parvinrent à sortir. Le reste de mon chagrin avait assombrit mon âme, déjà bien assez tourmentée par une constante infamie.
Le jour de son enterrement, j'eus la sentiment de ne pas être assez digne de pleurer pour elle, ma propre mère.
Amanda Bowns m'avait donné la vie et moi, je lui avais pris la sienne...
C'était ainsi que je le perçus et que je le perçois encore aujourd'hui.
Je suis son meurtrier.
Quand on descendit son cerceuil dans le profond trou, je voulus la suivre, comme lorsque j'étais gamin et qu'elle partait en mission pour le boulot, je l'accompagnais jusqu'à la voiture pour être près d'elle aussi longtemps que je le pouvais.
Seulement, je savais qu'elle reviendrait toujours, contrairement à ce jour-là.
Le sable recouvrant sa cage en bois, je saisis que je ne la reverrai plus jamais. Je disais adieu à son sourire, à ses conseils, à ses multiples preuves d'amour et surtout, je disais à jamais adieu à sa protection.
Deux semaines après ses funérailles, mon père fit transférer toutes les affaires de maman dans sa villa à Miami. La photo sur laquelle je suis avec ma mère, celle que Dayana avait regardée avec tant d'insistance lorsque nous étions à Miami, était sa préférée.
Ma plus grande alliée l'emmenait toujours lors de ses voyages et ajoutait une photo de Marie pour nous garder d'une certaine manière près d'elle. Mais même cette image, je ne pus la conserver.
Mon père était déterminé à tout enlever, alors je lui avais demandé de laisser au moins ce grand portrait de sa défunte femme à sa place, et il avait approuvé.
Je ne lui en voulus pas. Je me dis simplement que c'était sa façon à lui de faire son deuil.
De mon côté, je pris beaucoup plus de temps pour avancer. Cinq ans précisément.
Bien qu'extérieurement je semblais déjà en forme, intérieurement j'étais toujours aussi brisé que le soir où elle nous quitta. Mais je me devais de me montrer résistant pour Marie, pour mon père, mais aussi pour le bien de l'entreprise.
Je me suis fait souffrance pendant des années, jusqu'à ce qu'elle entre dans ma vie.
Elle... Ma Dayana... Ma petite chauffeuse...
C'est grâce à elle et à son onctuosité que j'ai réussi à véritablement continuer mon existence avec moins de peine. Avec elle près de moi, je suis arrivé à porter tous mes fardeaux.
Plus le temps passait et plus j'appréciais sa compagnie, son calme et sa timidité. En sa présence, je me sentais de nouveau aimé sans jugement et avec mes défauts.
Mais cet amour me rappelait trop bien celui de ma mère...
Je ne vois pas Dayana comme une seconde mère - non, ce serait impossible car je la considère déjà telle une femme très attirante - , mais elle m'apporte autant de bien que ma feu mère.
Dayana Blems sait toujours comment m'apaiser lorsque je suis stressé, elle a toujours de bons conseils et sait détecter ma mauvaise humeur.
Ma mère faisait pareil, et c'est ça qui m'a encore plus chamboulé. Mais à mes yeux, aucune autre femme ne méritait d'avoir autant d'influence sur ma personne.
Alors, dans le seul but de lutter contre l'effet que Dayana avait sur moi, je me suis refroidi. Je me suis résolu à faire passer la paix que ma petite chauffeuse me gratifiait pour de la colère gratuite.
Et à présent, je le regrette énormément, car c'est moi qui en subis les conséquences maintenant qu'elle s'est éloignée de moi.
__ Ça fait longtemps que tu n'as pas admiré ce cadre aussi longuement, résonne une voix féminine dans mon dos.
Je sors de mes lointaines rêveries et essuie l'eau salée qui avait dégouliné de mes yeux sans que je n'y prête attention. Je tourne ma tête et vois Marie qui me guette à l'encadrement de la porte.
Elle s'approche timidement de moi, s'adosse à son tour sur le bureau et nous observons le tableau ensemble.
__ Tu avais vraiment bien fait de demander à papa de le laisser ici, me félicite-t-elle.
Je ne dis rien, beaucoup trop épuisé mentalement.
__ J'ai toujours su que tu étais son préféré, son "petit roi", continue-t-elle. Cela ne m'a jamais dérangée.
Marie le dit certainement pour me remonter le moral, mais ses mots ont une portée inverse.
J'étais le favori de maman, et le fait que j'aie aimé une autre femme dans le passé, l'a conduite à sa mort.
Si je n'avais pas été obnubilé par cet amour de jeunesse, j'aurais obtempéré à ma mère, et elle serait avec nous, ses enfants, à cet instant.
J'avale mon verre d'une traite, priant que cette liqueur abaisse ma douleur.
__ Alphonse... << elle soupire >> Tu n'es pas coupable de la mort de maman.
Je ne lui réponds pas.
Je dépose mon verre sur la table et tente de m'en aller, mais elle se dresse face à moi.
__ J'ai besoin d'être seul, Marie.
Elle prend ma figure entre ses mains et me fixe dans les yeux, puis elle déclare :
__ Et moi, j'ai besoin de mon petit frère près de moi, maintenant plus que jamais.
Je baisse mon regard, timoré de ne peut-être pas être à la hauteur de sa foi. Le fait que Nathalie sache une telle chose sur moi, me fait soupçonner tout ce qu'elle peut savoir d'autre sur ma famille.
Marie colle nos caboches et ferme ses yeux. Je fais de même.
__ Alphonse... nous devons être très forts et soudés, si nous voulons réellement mettre cette sale chienne au tapis ! Alors, je t'en adjure, ne me délaisse pas.
Je l'enlace avec tout l'amour que j'ai pour elle.
Elle a raison et ce qu'elle dit me rebouste immédiatement.
__ Ne t'inquiète pas, nous allons l'affronter ensemble, Marie.
On se détache l'un de l'autre et Marie me sourit. Je lui fais un baiser sur le front.
__ Je vais me reposer un petit moment, l'informé-je.
Elle hoche la tête pour accepter et je m'avance vers la sortie.
__ Alphonse, me stoppe-t-elle.
Je me tourne pour l'écouter.
__ Tu sais, si t'as besoin de te confier à quelqu'un... je suis là pour toi.
Ma sœur est adorable, et je sais qu'elle ferait une très bonne oreille. Mais mon cœur ne se sent libre qu'avec une personne en cas d'extrême urgence : Dayana Blems. Même si elle n'est plus ma secrétaire, sa présence a toujours le même effet sur moi.
Pour ne pas fustrer la belle brune, je me contente de lui sourir subtilement, avant de sortir enfin de la pièce.
Je sais que cela peut être mal vu que je préfère m'abandonner à une femme à qui j'ai fait du mal émotionnellement plutôt qu'à ma grande sœur, mais je ne le contrôle pas.
Dayana Blems est plus qu'une simple ancienne employée à mes yeux. Tout comme l'était maman, Dayana est une femme atypique.
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