Chapitre 23 : Effusion et promesse


La vieille maison était certainement inhabitée depuis des années déjà. La poussière s'était accumulée sur le mobilier pour former des couches inquiétantes. Les toiles d'araignées s'accrochaient à tous les angles, aux fenêtres, aux coins de la table et surtout au plafond. L'odeur de moisie était à peine supportable. Tout cela me dégoûtait au-delà du possible et je n'avais qu'une envie : quitter cet endroit !

Hermione s'était directement mise à l'œuvre. C'était dans ces moments que je reconnaissais le courage des Gryffondor ... Elle m'avait très vite fait comprendre que si je ne mettais pas très vite la main à la pâte, j'allais le regretter. Si j'avais songé à l'ignorer, je rejetai rapidement cette idée et c'est à contre cœur que je rejoignis la sorcière.

Je ne sais combien de temps nous passâmes à nettoyer cette minuscule cabane pour lui redonner un aspect habitable. Malgré l'usage de la magie, la tache prit bien plus de temps que ce que j'avais pu imaginer. Le Soleil avait déjà disparu derrière l'horizon lorsque ce bien piètre objectif fut atteint. Les draps restaient usés, la pièce unique n'en était pas pour le moins minuscule. Tous les vieux meubles semblaient s'entassés les uns sur les autres, tous identiques dans leur misérable état. Je m'affalais sur la couche dure dans un soupire las. Une toile d'araignée était restée accroché dans mes cheveux blonds et je la retirai presque rageusement.

-On fait quoi maintenant ?

Hermione se tourna vers moi, les cheveux en bataille et visiblement, d'une humeur exécrable.

-Comment ça ?

Je pris un instant avant de répondre. Je rassemblai quelques idées, un sourire incrédule aux lèvres, la situation était tellement risible !

-On pourrait très bien rester ici, qui le remarquerait ? Peu importe l'issu de la guerre, personne ne pourrait nous trouver ! On aurait qu'à attendre quelques temps dans ce trou, ou ne jamais en sortir.

Le dégoût que je vis dans les yeux d'Hermione me blessa, mais je me levai et poursuivis, plus fortement encore :

-On ne serait pas les premiers à fuir la guerre ! Et qui nous en voudrait ? On n'est que des enfants, Hermione, rien de plus !

Quelque part, je pensais les mots qui s'échappaient de ma bouche. Ils étaient simplement attisés par cette fatigue plutôt synonyme de lassitude. Je m'en voulais, sans trop m'en vouloir. J'avais besoin qu'elle le sache et je savais qu'elle pensait pareille, sans toutefois réussir à se l'avouer. La vérité blessait et elle m'avait que trop longtemps atteint.

Je repris, plus doucement, conscient des mots qui m'étaient arrachés et de ce qu'ils représentaient :

-Ou on peut décider de prendre part une dernière fois à ce conflit. De combattre avec les risques que ça implique, de mettre un terme à cette guerre !

Hermione hocha la tête, soudain plus calme elle aussi. Mes paroles n'étaient pas vaines et l'atteignaient à leur manière.

-Mais on doit faire notre choix maintenant et tous les deux. On ne fait que gagner du temps depuis le début et ... Il faut que ça cesse !

Je la vis clairement déglutir. Chacun de mes mots étaient pensés mais sonnaient clairement mieux dans ma tête. Ces paroles symbolisaient toute ma lassitude, celle de fuir éternellement, de n'être certain de rire. Je voulais savoir où aller, pourquoi me battre et en quoi croire. J'avais besoin d'Hermione pour cela, pour me dire où aller et me conforter dans mes choix passés.

Elle s'approcha de moi, lentement. Puis, elle dit, pesant visiblement ses propos :

-Tu as raison, c'était idiot de ma part. Je- Est-ce que tu te battrais aux côtés de l'Ordre ?

Elle semblait contenir ses larmes, et je sentais que cette question renfermait bien plus que son essence même. Une interrogation masquée qui en entrainait d'autres encore, et ne pouvait me laisser indifférent. Doucement, en pleine conscience de sens de mon geste, je pris ses mains dans les miennes. Je la regardai, et c'était dans ces instants que je la voyais réellement, telle qu'elle était. Et elle était belle !

J'eus un sourire, et je le sus sincère. Je sentais sa peau douce sous ma paume et son regard ne s'arrêtait pas au mien, il allait bien plus loin que cela. Vers un futur commun en lequel nous placions tous nos espoirs. Je la serrai dans mes bras, avec force et délicatesse à la fois. Comme l'être le plus précieux et le plus cher à mes yeux. A son oreille, je murmurai :

-Oui, Hermione.

C'était assez, suffisant pour nous deux. La tension était tombée, mon agacement ainsi que ma lassitude. Ces émotions me semblaient dérisoires à présent et comparées à ce sentiment qui prenait un sens nouveau. J'embrassai Hermione et j'aurais très bien pu en pleurer. Ses lèvres avaient un goût de sel, celui des larmes qui coulaient le long de ses joues. Je séchai le liquide né de l'émotion et mes mains trouvèrent leur place au milieu des boucles brunes.

Je me battrai pour elle. C'était tout ce que voulait bien signifier ma réponse, tout ce qu'il y avait bien à comprendre. Ce que mes baisers devaient porter, lui donner comme toute preuve. Et son nom dans ma bouche sonnait comme une promesse :

-Hermione ...

Très, très court chapitre mais nécessaire, pour le lemon qui va suivre principalement XD

Pas grand-chose à dire, à part qu'il fallait mettre aussi du piquant dans la relation (pas de gnangnan et de surnoms mignons ^^).

J'attends vos avis avec impatience et ils m'ont à nouveau un peu manqués alors je compte sur vous (votes, commentaires, review). 

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