Chapitre 13 : Une question d'honneur
La nouvelle était tombée pendant le petit déjeuner. Elle m'avait sorti de mon état second, celui dans lequel j'étais plongé tous les matins. Un déjeuner avait été organisé ici même, au Manoir Malfoy. Le Seigneur des Ténèbres et une grande partie des Mangemorts seraient présents. Je n'en avais pas été informé et je fulminais déjà contre mes parents.
Ma mère n'en était pas enchantée, comme toujours. Elle ne disait rien, juste un pincement de lèvres, une moue désapprobatrice. Mon père était, depuis quelques temps, effrayé de passer tout un repas aux côtés du Mage noir. Il ne l'avouerait pour rien au monde, la fierté de notre famille était bien connue, mais je n'étais pas dupe, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Depuis l'échec au Ministère, la confiance de notre Maître en mon géniteur était très limitée. C'était en partie pourquoi, l'année précédente, la mission de tuer Dumbledore m'avait été assignée. Pour racheter les erreurs de mon père, l'honneur de ma famille.
Mais cette fois, plus que toutes les autres, j'avais, moi aussi, peur. Le Seigneur des Ténèbres avait exigé la présence de Granger, pour se « divertir ». Il attendait de ma prisonnière une attitude exemplaire, une soumission complète et totale. Dans ces circonstances, je ne pouvais que redouter ce moment. Cette maudite Gryffondor ne passerait jamais tout un repas en étant complètement docile, c'était impossible. Il ne fallait pas rêver ! Elle se moquait pas mal des conséquences de ses actes, c'était désespérant autant qu'ahurissant.
Après avoir terminé de manger sous le regard sévère de mon paternel, je descendis aux cachots. J'ouvris la porte de la cellule de Granger et la découvris allongée sur sa couche de paille. Son visage n'était même pas visible sous son épaisse tignasse brune. Soudain, l'odeur pestilentielle de la pièce m'attaqua les narines. Je ne pouvais vraiment pas la présenter aux Mangemorts dans cet état.
Je claquais violemment la porte derrière moi, ce qui eu comme effet de réveiller Granger en sursaut. Devant son air à la fois effrayée et encore à moitié endormie, je souris. Il n'y avait que lorsqu'elle n'avait pas encore toute sa tête qu'elle réussissait à m'amuser. J'ajoutai, moqueur :
-Alors, Granger, bien dormi ?
-Très bien ! Le réveil en revanche ...
Je détestais qu'on me tienne tête, qu'on me réponde de la sorte. Ca avait le don de me mettre hors de moi. Je détestais sa répartie, son air de première de la classe quand elle répliquait, cinglante et effrontée. Je repris, rentrant dans le vif du sujet :
-Désolé, mais la grasse matinée, ce sera pour une autre fois ! Aujourd'hui, nous déjeunons avec mon Maître.
Je jubilais devant la terreur que je vis naître dans ses yeux noisette malgré ses efforts pour la dissimuler. Elle balbutia :
-N-Non, t-tu dis ça pour me faire marcher, pas vrai ?
Je levai les yeux au ciel, comme si je n'avais que ça à faire. Je m'exclamai, plus durement :
-Non, ce n'est pas une blague et, si tu veux savoir, je n'étais pas au courant non plus. Mais le Seigneur des Ténèbres requière ta présence, alors tu tâcheras d'être bien sage, compris ?
Elle se rembrunit, plissa les yeux, hargneuse. Je me doutais bien qu'elle n'allait pas m'obéir aussi facilement, mais j'avais tenté, pour la forme. Elle siffla :
-Bien-sûr, je vais être bien docile, comme un bon petit chienchien. Et pourquoi ? Pour satisfaire les aristocrates mal débouchés et racistes que vous êtes tous ? Il faudrait peut-être redescendre sur Terre à un moment, Malfoy !
Je m'en doutais. Quel cas cette fille, elle ne comprend vraiment rien, dire qu'elle est la sorcière la plus intelligente de sa génération est une insulte au monde magique !
Elle m'énervait, vraiment, je ne pensais pas que quiconque était à sa hauteur pour ce qui était de me mettre hors de moi. Mais aujourd'hui, je restais calme, pas question d'en venir aux mains et de l'amocher encore plus. Je n'avais pas l'intention de me casser la voix. J'avais la ferme intention de garder le sang froid digne de mon rang et de ne pas m'abaisser à rentrer dans son jeu. Je repris, avec un calme déboussolant et dangereux :
-Tu es tellement prévisible, Sang-de-Bourbe, ça en devient presque barbant. Sache que si tu fais le moindre faux pas, la moindre chose qui pourrait me déplaire ou déplaire au Maître, tu le paieras ! Et je te promets que ce que tu as subi jusque là n'est rien par rapport à ce que je te ferai endurer.
Elle eut tout de même le bon sens de ne pas répondre, se contentant de me toiser avec tout le mépris dont elle était capable. Je soupirai :
-Bien, suis-moi, maintenant !
Un ordre, je ne lui laissais aucune chance de répliquer ou même de désobéir. Elle se leva péniblement, vacilla un peu sur ses jambes, manqua de tomber, puis se stabilisa. J'ouvris la porte et, me rappelant sa fuite qui ne datait que de quelques jours, sortis ma baguette. Elle passa devant moi encore un peu tremblante. Sous ses réparties cinglantes, sa dignité Rouge-et-Or à toutes épreuves, elle était de plus en plus faible. Elle ne tiendrait plus longtemps à ce rythme-là. Le manque de nourriture et la torture journalière allaient bientôt avoir raison de ses défenses. Peut-être était-ce une chance pour moi, lui soutirer des informations serait plus simple. Je n'aimais pas ça.
-Où est-ce que tu m'emmènes ?
J'hésitais à lui répondre, la laisser dans le doute m'aurait fait plaisir. Je pouvais au moins ça, lui faire peur. Je répondis quand même :
-Prendre une douche, hors de question que le Seigneur des Ténèbres te voit dans cet état.
Elle semblait partagée entre la joie d'ôter toute cette saleté de son corps, angoissée aussi. J'ajoutais :
-Et puis, tu en as bien besoin !
Nous arrivâmes devant la porte qui menait à la douche, je l'ouvris et poussai Granger à l'intérieur. La pièce n'était pas très grande, mais bien plus propre que les sanitaires. Elle me dévisageait, les yeux ronds, les joues rosies. Un moment passa sans que ni l'un ni l'autre ne se décide à prendre la parole. Je m'exclamai avec humeur :
-Bon, Granger, tu bouges un peu ton derrière de Sang Impur oui ou non ? Je n'ai pas l'intention de passer la journée ici !
Cette fois, ce fut tout son visage qui vira au rouge pivoine tandis que l'information atteignait son cerveau et qu'elle en mesurait les conséquences. Elle s'insurgea :
-Je ne vais pas me doucher devant toi, Malfoy ! C'est hors de question !
Prévisible, encore une fois. Elle était vraiment énervée et horrifiée aussi. Je levai les yeux au ciel et répliquai :
-Par Merlin Granger, arrête de jouer la prude, tu es vraiment mal placée. Si tu crois que tu es le premier corps de femme que je vois, tu te fais vraiment des idées !
-Alors pourquoi tiens-tu autant à me voir nue si tu t'en fiches ?
Elle semblait au bord des larmes, à cause de la colère et de la honte. Elle devait penser que c'était une nouvelle forme de torture, comme une autre, mais qui pourrait s'avérer efficace.
-Crois-moi que ça ne m'enchante pas, mais je ne veux pas prendre le risque que tu tentes de mettre fin à tes jours.
-S'il-te-plaît, Malfoy, je te promets que je ne ferai rien. Mais laisse-moi seule, je t'en prie !
Granger qui supplie, ça, c'était étonnant ! Je réfléchie quelques instants. Je n'avais pas vraiment de temps à perdre et je savais qu'elle n'accepterait pas facilement ma présence. Je soupirai :
-Très bien. Mais dépêche-toi, dans un quart d'heure, tu es dehors ou je viens te chercher, nue ou pas !
Elle opina du chef, soulagée et je quittai la pièce sans autre commentaire. Je m'adossai contre le mur d'en face et me plongeai dans mes pensées.
La journée promettait d'être longue et complexe. En réalité, je ne rêvais que d'une chose, partir en courant et m'enfermer dans ma chambre jusqu'au dîner. Je savais de quoi était capable mon Maître et me retrouver en sa présence était toujours aussi effrayant. Et puis, il y avait Granger, c'était elle le problème, elle gâcherait tout, encore une fois. Je serrai les dents. Non ! Il n'en était pas question, il n'était même pas concevable que je souffre à cause d'elle.
L'honneur des Malfoy, l'honneur de ma famille ... Elle pouvait le détruire, il suffisait de quelques phrases seulement. Le Seigneur des Ténèbres voulait une Sang-de-Bourbe docile, une chose que je ne parviendrais sans doute pas à obtenir.
Des bruits de pas sur le sol me tirèrent de ma réflexion. C'était mon parrain, il semblait pressé et anxieux. Je fronçai les sourcils, étonné.
-Draco, je n'ai pas beaucoup de temps. Prends ça !
Il me tendit une petite fiole remplie d'un liquide violet que je pris sans vraiment comprendre. Il poursuivit, parlant très rapidement :
-Tu feras boire ça à Granger quand elle sortira, c'est très important.
Il insista particulièrement sur le « très », comme s'il parlait à un enfant en bas âge ou à un garçon d'une intelligence limitée. Je ravalai ma moue vexée et je demandai plutôt :
-Mais pourquoi ?
-Ne pose pas de question, fais-moi confiance et fais-le juste. C'est tout ce que je te demande !
J'hésitais un seconde à peine. Je n'avais aucune raison de ne pas lui obéir, vraiment aucune. J'aurais voulu entendre ses explications, mais il ne semblait pas prêt à me les donner. Je soufflai, résigné :
-D'accord.
Il me remercia d'un sourire et tourna les talons dans un bruissement de cape. A l'instant qui suivit, la porte de la douche s'ouvrit et Granger en sortit. Ses cheveux encore humides retombaient sur son dos et la crasse de son visage avait disparu. C'était étrange de la voir aussi propre, j'avais presque oublié à quoi elle ressemblait sans cette saleté. Elle semblait pure, pure et innocente, bien trop pour un endroit comme celui-ci, pour le monde dans lequel nous vivions. C'en était presque touchant.
Je me surpris à la dévisager, elle rougit et je me repris immédiatement. Reprenant mon masque de froideur, de mépris qui me caractérisait. Je lui tendis la petite fiole et lançai :
-Bois-ça !
Son regard se fit suspicieux, les sourcils froncés, elle était manifestement méfiante. Elle demanda :
-Qu'est-ce que c'est ?
Je levai les yeux au ciel. Merlin, elle était impossible, cette fille ! Je maugréai :
-Tu n'as pas besoin de le savoir, tu bois et tu te tais, je n'ai pas de temps à perdre !
Elle me fusilla du regard mais eut le bon goût de ne pas répondre. Je ne ressentais pas le moment de me justifier et, de toute façon, je n'en avais aucune idée. Heureusement, elle obéit sans faire plus d'histoires et but le contenu de cette mystérieuse fiole. Je me demandais bien ce qu'avait Severus derrière la tête. Tuer Granger n'était certainement pas dans ses plans, alors qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Je n'en avais pas la moindre idée.
Je jetai un regard furtif à ma montre et découvris avec horreur que nous allions devoir nous rendre dans le salon. Il était l'heure. Je m'empressai de masquer l'angoisse qui me dévorait et fis signe à la sorcière de me suivre.
Nous traversâmes plusieurs couloirs, montâmes l'escalier, jusqu'à arriver devant une porte blanche, élégamment décorée. J'inspirai profondément, vérifiant machinalement l'ordre de mes vêtements et rassemblant un courage que je pensais inexistant. Je n'avais qu'une envie à cet instant précis : prendre mes jambes à mon cou et partir loin, n'importe où, mais loin de cette maison et de cette guerre.
Je me décidai enfin à entrer, suivi de près par la Gryffondor que je savais effrayée. Dans la pièce immense, une longue table avait été dressée où avaient été disposée des victuailles en tous genres qui embaumaient l'air. Attablés, une vingtaine de Mangemorts m'observaient. Je reconnus ma tante, Bellatrix, qui semblait aux anges, mes parents, Dolohov. Certains m'étaient à peine familiers et même carrément inconnus. Mon regard dévia jusqu'au bout de la table où se trouvait mon Maître. D'une main distraite, il caressait son serpent, Nagini, tandis que ses yeux rubis étaient braqués sur ma personne. Un frisson imperceptible parcourut mon échine.
-Drago, nous n'attendions plus que toi ...
Je restai totalement neutre, je ne bougeai pas non plus, jusqu'à ce que le Seigneur des Ténèbres m'adresse à nouveau la parole :
-Joins-toi à nous.
J'hochai la tête et allai m'asseoir à une place restée libre, sous les regards des autres Mangemorts. Je lus de l'envie, du dégoût et même de la folie dans leurs yeux. Je m'efforçais de les ignorer, chose que je réussis avec succès.
Granger était restée débout, raide comme du bois, elle mourait de peur, personne ne pouvait dire le contraire. Ca en était presque drôle.
-Assieds-toi, Sang-de-Bourbe, ne vois-tu pas que nous t'attendons tous ?
Elle eut la bonne idée de ne rien dire, elle s'assit à ma gauche, se tassant tellement sur sa chaise que je crus pendant un instant qu'elle allait disparaître à l'intérieur. C'était ce qu'elle souhaitait, certainement.
Le repas commença, alimenté par quelques paroles échangées. Le repas était délicieux et, bien que je n'avais pas vraiment très faim, je mangeais tout de même. Granger, qui, au bout de quelques minutes, s'était jetée sur le plat de poulet, elle faillit s'étouffer à plusieurs reprises, sous les rires gras des acolytes du Maître. Je poussais un soupir monumental en levant les yeux au ciel. Derrière le fait que son comportement me désespérait et avait tendance à m'énerver, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir pitié d'elle. Qu'est-ce qu'elle pouvait ressentir à cet instant, entourée de Mangemorts qui tuaient ses semblables, qui lui riait à la figure à chacun de ses gestes.
Je ne comprenais pas pourquoi je cherchais à comprendre Granger. Je la détestais, je n'avais aucun doute là-dessus. La plupart du temps, j'avais envie de la frapper, la faire taire une bonne fois pour toutes. Ma pitié était complètement incompréhensible et je faisais mon possible pour la refouler.
Le Seigneur des Ténèbres suivait chaque fait et geste de Granger avec une assiduité malfaisante. Lorsqu'elle but dans son verre, les lèvres fines s'étirèrent dans un sourire qui me donna froid dans le dos. Un rictus mauvais, cruel. Il dit :
-Sang-de-Bourbe ...
La sorcière se tassa encore davantage sur sa chaise et cessa de manger. Elle attendait, fixant le Maître avec une angoisse palpable. Celui-ci patienta quelques instants, semblant savourer la peur de la Gryffondor avec un sadisme qui me dépassait. Finalement, il reprit :
-Drago, elle n'a toujours pas parlé, n'est-ce pas ?
Je déglutis avec difficulté, la conversation prenait une mauvaise tournure. Je répondis, d'une voix rauque :
-Non, Maître.
Son regard était impénétrable, illisible, comme toujours. Ses colères étaient froides, il ne semblait pas énervé et c'était ce qui était le plus dangereux. Il était imprévisible, personne ne pouvait prévoir la moindre de ses réactions, c'était impossible.
Le regard couleur du sang du Seigneur des Ténèbres se posa à nouveau sur Granger qui, à part ses tremblements qu'elle ne pouvait contrôler, était complètement immobile. Elle ne semblait même plus respirer, figée dans le temps telle une statue de marbre. Pâle comme la mort. Malgré moi, j'eus un pincement au cœur, ma poitrine se contracta douloureusement.
-Mais je suis sûre que la Sang-de-Bourbe de celui que l'on surnomme l'Elu sait pleins de choses, n'est-ce-pas ?
La plupart des Mangemorts attablés rirent tandis que la sorcière se mordit furieusement les lèvres. Elle répondit, après un moment :
-Je ... Ne vous dirais rien !
Son visage était devenu rouge et elle retenait sa respiration, cette fois tout son corps tremblait. Je ne comprenais pas sa réaction, elle ne semblait plus terrorisée à présent, c'était de la souffrance que je lisais sur ses traits. La même expression que lorsque qu'elle subissait le Doloris de ma main. Mon estomac se tordit et ma main se porta instinctivement sur mon ventre.
Un rictus qui devait être un sourire se dessinait sur les lèvres de craie du Maître. Mon incompréhension était totale, je ne réagissais pas, me contentant d'observer la scène.
-Si, tu sais des choses et tu parleras. Dis-nous ce que tu sais !
Elle semblait se débattre, tournant sa tête de droite à gauche sans se dépourvoir de son masque de douleur. Elle respirait avec difficulté et par brèves inspirations.
Un mot me vint soudainement à l'esprit, comme une évidence : le Véritasérum ! Elle était sous l'emprise de cette potion. Ca expliquait la souffrance et l'expression de victoire de mon Maître. Elle devait parler, elle devait arrêter de lutter contre les effets du sérum. Je savais pourtant qu'elle ne parlerait pas, j'en savais quelque chose désormais, ces heures de torture me l'avaient fait comprendre.
Le silence s'était installé, plein de menaces, lourdes et pesantes. Les regards étaient rivés sur Granger encore une fois, mais elle ne semblait plus les voir. Ma main se posa sur sa cuisse et j'enfonçai mes ongles dans sa peau. Parle pauvre idiote ! Parle, parle ! Parle par Marlin !
-Quels sont les plans de Potter ?
Soudain, elle agrippa ma main, me la broyant avec une force inouïe pour son état et débita à toute vitesse :
-Je-ne-sais-pas, nous-n'avions-pas-de-plan-avant-ma-capture !
Elle respira une grande goulée d'air et la douleur disparut de ses traits. Sa poigne sur ma main se fit beaucoup moins forte, mais je ne bougeai pas, bien trop étonné pour faire le moindre geste. Granger semblait épuisée, une mèche ébouriffée de sa tignasse était collée à son front par la sueur.
Le Mage noir était satisfait, bien que la réponse de la Gryffondor ne soit pas vraiment à la hauteur de ses attentes. Il demanda encore :
-Aviez-vous l'intention de vous rendre à Poudlard ?
Cette fois, elle n'opposa aucune résistance et répondit presque aussitôt, douloureusement :
-Harry avait dans ses plans de délivrer Poudlard mais ce n'était pas ses premières intentions.
Il hocha la tête, semblant réfléchir à sa réponse ou à sa prochaine question. Personne ne parlait ou même ne bougeait, j'osais à peine respirer.
-Sais-tu autre chose à propos d'Harry Potter ?
-Non.
Le regard de sang du Maître la quitta enfin et elle soupira de soulagement. Soudain, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, il sortit sa baguette et prononça :
-Endoloris !
Le sort me heurta et la douleur apparue dans la seconde qui suivit. Ce Mal était partout, dans chaque cellule de mon corps. Ce n'était même pas descriptible, aucun mot existant n'était assez fort pour décrire cette sensation. Je me tordais sur le sol, je ne m'étais même pas rendu compte que j'étais tombé de ma chaise. Ce n'est que lorsque le sort fut levé que je m'en aperçu. Ma mère avait la main devant sa bouche et ses yeux étaient remplis de larmes. Je déglutis avec difficulté, la respiration haletante et saccadée.
-Drago, je pensais pouvoir te faire confiance, mais tu m'as déçu toi aussi ! Ce n'était pourtant pas une mission difficile, mais tu ne sembles pas pouvoir exécuter l'ordre le plus simple. Votre faiblesse est-elle une gène des Malfoy ?
Je baissai la tête, fuyant les regards de toutes les personnes présentes. Celui impénétrable de mon Maître, celui plein de déception de mon paternel et les autres, pas plus flatteur. Je me rassis, pour dire, presque mécaniquement :
-Veuillez m'excuser Maître.
Je sentis une main chaude se poser sur ma cuisse, c'était Granger. Il y avait de l'empathie dans ses yeux, me donnant la nausée.
-Sortez !
Je me levai, agrippant durement le poignet de la sorcière, la traînant littéralement derrière moi. Elle trébucha plusieurs fois, mais je ne m'arrêtai pas, je ne ralentis même pas. Dans mes veines coulait le plus dangereux des venins, la rage. La rage me contrôlait entièrement et elle allait payer ce que j'avais subi par sa faute.
Violemment, je la balançai sur le sol de la cellule. Sourd à ses cris, aveugle au regard terrifié qu'elle me lança, je sortis ma baguette. Cette fois, je ne me laisserai plus tromper par ses yeux noisette implorants. Elle devait souffrir à présent, pour l'honneur des Malfoy !
Gros, gros chapitre je sais, ils deviennent de plus en plus je crois. Et qui sent le roussi pour Hermione aussi ^^
Je vois le nombre de vu, mais je n'ai quasiment aucun retour. Alors si vous lisez ces lignes, laissez moi quelque chose un vote et/ou un commentaire pour l'ado derrière son écran qui attend des retours désespérément. Et n'hésitez pas à en parler autour de vous si mon travail vous plait vraiment, à des personnes qui pourraient potentiellement intéressées. Je vous remercie d'avance et vous dit à bientôt ;3
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