12
Se réveiller dans un lit confortable, quoi de plus agréable ? J'aurai certainement adoré que ce soit mon cas. Mais le sol était dur sous mon corps. L'odeur humide de l'antre obscure vint rapidement infiltrer mes narines. Il me fallut encore quelques instant avant de me rendre compte que j'avais une vive douleur à la tête. C'est en esquissant une grimace que je tente tant bien que mal de me relever. Je suis toujours attaché par des cordes, ça n'a pas changé. Alors que j'essaye de faire abstraction de ma douleur au crâne, j'essaye également de me souvenir de ce qui a bien pût se produire. Mes souvenirs sont flous comm brouillés. C'est alors que je me souvint : Syrus ! Est ce qu'il était toujours là ? Une nausée me prit lorsque je me souvenais alors de ce qui lui était arrivé. Je n'avais pas de ruban adhésif sur la bouche, je ne pût donc pas la retenir cette fois-ci. Je vomissais dans un bruit ignoble qui résonna dans cette sorte de caverne.
- Il y a quelqu'un...? demanda une voix faiblarde.
L'écho était bien plus puissant que tout à l'heure, ou peut-être était ce mon mal au crâne qui amplifiait le son et par la même occasion la douleur. Malgré tout je réussit à reconnaître la voix bien que je n'arrive pas à identifier approximativement sa position.
- Syrus ?
- Olive c'est toi ? demanda-t-il à nouveau.
- Oui...
- Pourquoi est ce qu'il fait tout noir Olive ? J'ai mal aux yeux... Ça brûle...
À l'entente de ses mots, je pu sentir les larmes monter jusqu'à mes yeux. Je ne savais que dire, mes sanglots parlaient pour moi mais il ne pouvait pas le voir...
Je ne sais pas pendant combien de temps mais mes pleurs ont résonné dans cet enfer obscur. Au bout d'un moment, un écho parvint à mes oreilles, des bruits de pas. Je fût prise un hoquet de peur. Et s'il s'agissait d'Orion ? S'il revenait terminer le travail. Une lumière au loin s'intensifiait au fur et à mesure que les bruits de pas s'intensifiaient. J'avais cette boule au ventre, j'arrivai à percevoir une silhouette au loin mais impossible de savoir s'il s'agissait de notre tortionnaire. Cette silhouette fût rejointe par une autre ayant une coiffure volumineuse. Ce n'était pas Orion... C'était nos amis ! Jaden et Chad ! Je voulais crier leurs noms mais ma voix brisée par les larmes ne portait bien loin. Sur le moment, j'étais heureuse, puis il me fallut un simple regard vers Syrus pour perdre tout espoir. Mes lèvres se sont scellées tandis que mon regard se perdait dans le vide. Je voulais pleurer mais plus rien ne montait.
Finalement, les garçons arrivaient jusqu'à nous et se précipitaient pour nous détacher. Jaden dût m'aider à me lever sinon je n'aurai certainement pas bougé par moi même. Je ne pouvais rien, ni même le voulais, mon corps n'était plus qu'une poupée de chaire n'ayant plus de volonté. Mon regard se déplaça cependant doucement vers le châtain quand ce dirigea vers le petit bleu. Cette fois-ci, je sentis des larmes rouler le long de mes joues.
- Calme toi Olive, c'est fini maintenant, on est là..., me dit doucement Chad en venant essuyer mes larmes de ses doigts.
Mes yeux se posaient alors sur lui et les larmes se mirent à couler de plus belle. Oui, c'était fini, mais ils arrivaient trop tard. C'était trop tard. Trop tard pour Syrus. Et ça, l'ancien Obelisk le compris lorsque Jaden souleva le bandage que la victime de ces atrocités avait autour des yeux.
✖
Nous, enfin, j'ai été ramené au dortoir ses rouges tandis que Syrus avait fait un aller simple pour l'infirmerie, même si l'équipement qu'il y avait là bas était plus adapté à celui d'un hôpital. La nouvelle que le cadet des Truesdale avait été agressé circula vite. La gravité des événements me mettaient au pied du mur. Jaden et Chad savaient la vérité mais le doyen et les autres refuseront certainement de croire mon histoire. En plus, le doyen nous avait expliqué que les cavaliers de l'Ombre ne pouvaient s'en prendre aux gardiens des clefs qu'en les provoquant en duel. Or, arracher les yeux de quelque-un n'était pas une provocation en duel aux dernières nouvelles.
Cela faisait quelques heures déjà que j'étais arrivée dans ma chambre. J'avais catégoriquement refusée d'aller à l'infirmerie, voir Syrus dans cet état par ma faute n'était pas dans mes capacités. J'étais donc assise dans un coin de mon lit tout en grelottant. Alors que mon regard se perdait à nouveau dans le néant, je sentis un poid venir se poser sur mes épaules, ce qui me fit sursauter. Je levais alors avec effort mes yeux sur celui qui venait de me donner une couverture : le hérisson qu'était mon colocataire. Lui aussi devait vouloir que je lui parle, que je lui explique ce qui s'était passé dans cette grotte. Oui, j'ai passé douze heures dans une grotte qui était cachée dans le puit des cartes abandonnées.
- Avec ce qu'il s'est passé, et ce qui est arrivé à Syrus... Il va falloir donner des explications au Doyen Sheppard..., m'expliqua le brun.
Il avait totalement raison. Cet incident horrible ne pouvait pas passer inaperçu, et encore être enterré dans le silence. J'allais devoir tout raconter. Je serai sans le moindre doute prise pour une folle et enfermée dans un asile pour déblatérer de telles inepties. Et c'est ainsi que je passerai la fin de ma vie. Il faut que j'arrête de me faire des films.
- Si je raconte tout ce qu'il s'est passé au Doyen... Je me ferai éjecter de l'île.
- Non, on va tout faire pour éviter ça. On va trouver une excuse pour rendre cette histoire crédible aux yeux du Doyen.
La seule option que j'arrivais à imaginer était d'accuser un des Cavaliers de l'Ombre, cependant, ils ne peuvent s'en prendre à nous qu'en nous provoquant en duel alors cette histoire ne pourrait passer. Je croyais ce calvaire terminé suite à notre libération mais il n'en était rien. Rien ne serait terminé tant qu'Orion sera toujours sur cette île. Il me fallait trouver un moyen pour l'empêcher de nuire.
Jaden rentra en fracas dans la chambre, m'arrachant ainsi un sursaut. Mon regarde se posa à peine sur lui avant de s'en détourner immédiatement. Il avait l'air en colère. Ce qui était compréhensible, après tout, son meilleur ami avait été torturé alors que j'en ressortait indemne... Pourquoi lui et pas moi ? C'était exactement cette question qui restait ancrée dans ma tête depuis que l'homme en blanc avait commencé ses atrocités.
- On va retrouver cette enflure ! s'écria-t-il en s'asseyant par terre en face de Chad et moi, Et on va lui faire payer ce qu'il a fait à Syrus.
J'ignore si le personnage principal de Yu-Gi-Oh GX a pour destin de devenir un vengeur, en tout cas c'est en ça qu'il se transforme. Je n'avais pas les mots pour lui répondre. Pleine de honte, je n'arrive même pas à maintenir son regard plus d'une fraction de seconde. Épouvantable, c'est épouvantable.
Les garçons m'ont aidé à me préparer pour l'entretien que je devais avoir avec le doyen un peu plus tard dans la journée. Mentir n'est pas mon fort, je ne suis pas extrêmement douée en la matière. Jaden n'est pas mieux que moi d'ailleurs, surtout quand il doit trouver des excuses pour justifier son retard en cours le matin. C'est pour ça que Chad m'a principalement supervisé, m'indiquant quelle gestuelle nerveuse je devais adoptée pour rendre mon récit plus crédible. Cette tête de nœud avait le chic pour me faire regagner une once de confiance en moi.
- Une dernière chose..., me dit-il, Je te prends ça sinon ça ne marchera jamais.
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- Je peux comprendre que tout cela soit difficile pour toi... Assister à de telles atrocités, je ne le souhaite à personne...
Le doyen Sheppard était un homme chaleureux au crâne dégarni. Il compatissait, du moins essayait, avec ma situation. Mon regard ne voulait pas se détourner de mes pieds, je n'arrivais tout simplement pas à le regarder en face lui aussi. Une part de vrai se cachait mais c'était principalement dût au rôle que je devais jouer devant.
- Mais j'ai besoin de comprendre ce qu'il s'est passé et comment vous avez pût en arriver là...
Comme me l'avait conseillé mon colocataire, je laissais de grands silences entre chacune de ses phrases.
- Un Cavalier de l'Ombre nous a surpris Syrus et moi alors que nous allions en cours... Il m'a défié en duel...
Mon regard fuyais le sien, espérant que cela suffise pour lui faire croire à un semblant de culpabilité. En soit, je la ressentais cette culpabilité, mais pas pour les mêmes raisons. Le doyen n'eut pas besoin d'attendre la fin de ma phrase pour comprendre où je voulais en venir, et puis, l'absence de la clef autour de mon cou était la preuve que j'avais perdu ce duel fictif.
- Je vois, mais ça n'explique tout de même pas l'Etat du jeune Syrus Truesdale...
Effectivement, ça ne l'expliquait en rien. C'est pour ça que Jaden, Chad et moi avons passés plusieurs heures à établir ce bobard. Toute, je n'aurais jamais réussit à sortir quelque chose d'aussi gros. Excepté Syrus qui était dans un état de choc trop intense pour dire quoique ce soit, je me devais de raconter ce mensonge à toutes les personnes n'étant pas au courant pour Orion.
- Le Cavalier de l'Ombre a dit que la clef ne lui suffisait pas, qu'il se fichait d'ouvrir la porte... Il a dit qu'il voulait quelque chose de plus précieux... Alors...
Le doyen leva la main pour interrompre mon récit. Il n'avait pas besoin d'en entendre plus. Son visage était devenu livide, lui aussi était choqué par la monstruosité qui avait été commise. Suite à un long échange de regard silencieux, je me levais pour quitter le bureau du doyen. Ce ne fût qu'une fois dehors que je me remettait à respirer. Tout le long de mon interrogatoire, j'avais eu l'impression d'étouffer. De longues et profondes inspirations me faisaient le plus grand bien.
Chad m'avait dit qu'il m'attendrait dans le couloir mais en sortant du bureau, ce dernier était désert. Son absence ne me dérangeais pas tant que ça. Et puis, quitte à être dans le bâtiment principal, autant aller faire un tour à l'infirmerie pour voir comment se portait Syrus. La Duel Academy était très bien équipé médicalement parlant, l'infirmerie avait des capacités aussi avancées que dans un hôpital. C'était la moindre des chose pour une île dont la position restait secrète.
Je descendais donc les escaliers pour me rendre à l'étage inférieure. En arrivant devant l'infirmerie, sans même y rentrer, je pouvais voir la silhouette mince et élancé de l'aîné des Truesdale. Après une hésitation, j'entrais dans la pièce où se trouvaient les deux frères, et restais à proximité de la porte. Un long silence s'en suivit. Syrus avait les yeux clos, comme s'il dormait paisiblement tandis que Zane était assit à son chevet, serrant l'une de ses mains dans les siennes. Il n'avait pas posé une seule fois son regard sur moi depuis mon arrivée. Il ne cessait de fixer son cadet, comme s'il avait peur que ce dernier ne lui soit enlevé à tout jamais. Lui aussi aurait le droit à la version que j'ai dû donner au doyen, il ne pourrait pas savoir ce qui était vraiment arrivé à son frère. Zane s'était sacrifié pour lui lors de son duel contre Camula, et finalement, il n'avait tout de même pas pu le protéger.
- Zane...
- Qu'est ce que tu fais ici ? demanda-t- il froidement.
Je ne m'attendais pas à une telle réponse, c'était comme si je me prenais un mur de glace. Cette froideur était d'une douleur insoupçonnée.
- Je voulais prendre des nouvelles...
- Des nouvelles ? Il me semble pourtant que tu es la mieux placée pour savoir ce qui lui est arrivé, tu as assisté à son calvaire après tout.
- Zane...
- Ce que j'aimerai savoir Olive, dit-il en se levant pour s'approcher de moi, C'est pourquoi ce taré s'en est prit à mon frère alors que c'était toi son adversaire ?
Je ne pensais pas qu'un jour je pourrai avoir peur de Zane Truesdale. Lui qui avait été si gentil et si doux lors de mon arrivée sur l'île... Il ne s'agissait plus que d'un homme plein de mépris à mon égard. J'avais la réponse à sa question, mais je ne pouvais tout simplement pas la lui donner. Tout était de ma faute, je le savais, et ça, bien mieux que quiconque. J'étais la seule et unique responsable.
Aucun mots ne voulaient franchir la barrière de mes lèvres et je n'avais pas la force mentale nécessaire pour oser soutenir le regard méprisant de mon interlocuteur. Ce fût donc en silence que je quittais cet endroit, aussi vite que j'étais arrivée.
Je n'avais toujours aucun signe de Chad. Il devait certainement avoir mieux à faire que de m'attendre après tout. Malgré moi, je sentais les larmes couler le long de mes joues, ne pouvant pas les contrôler. Si seulement tout ça n'étais qu'un cauchemar. Si seulement je pouvais me pincer et me réveiller dans mon univers. Si seulement. Beaucoup disent que l'espoir fait vivre, sauf qu'il semble avoir déserté mon être depuis bien longtemps. J'aimerai en finir avec tout ça et quitter cette île de malheur. La mort serait très probablement l'option la plus facile, et ça, je n'étais pas la seule à l'avoir compris. Orion le savait. C'était pour ça que Syrus était toujours en vie. Mourir est facile, vivre ne l'est pas.
Ce fût donc seule que je prenais le chemin du retour pour le dortoir des Rouges Slifer. J'étais trop occupée à culpabiliser sur le sort tragique de mon camarade que sur ma solitude.
En y repensant, ça devait faire un moment que je n'étais pas allé me confier sur la petite sépulture que Jaden et moi avions faite pour mon petit frère. Je m'y rendais pourtant tous les jours qui avaient suivit son décès, mais ça faisait longtemps maintenant que je n'y étais pas allé. Avec du recul, il y a de quoi trouver ça glauque. Quand j'y étais, je lui parlais comme s'il était encore avec moi. Comme s'il n'était jamais mort. J'arrive à l'admettre maintenant. Pendant longtemps je ne pouvais me résoudre à dire ce mot, il était juste partit, il avait disparu. Mais maintenant, je pouvais le dire sans sentir les larmes couler. Il était mort.
✖
J'arrivais devant le dortoir des Slifer qui me servait de toit depuis maintenant plusieurs mois maintenant. Une sorte de nouvelle maison. Mais plus je la voyais, plus je voulais la quitter. Je n'en était cependant pas au point de regretter la salope qui me servait de tante.
J'aurais pu faire un tour dans la chambre pour voir si mon colocataire y étais, mais non, il fallait que je me rende directement à l'arrière du dortoir. Même Jaden n'y allait plus. Après tout, il ne l'avait pas super bien connu mais ils étaient rapidement devenus amis.
Alors que je passais sous la passerelle qui menait aux chambres pour rejoindre l'arrière du bâtiment, je m'arretais avant de tourner, apercevant une ombre dépasser. Je n'étais donc pas la seule à avoir eut l'idée de me rendre ici ? Mais qui d'autre pourrais penser à venir ici ? Je penchais alors la tête pour voir de qui il s'agissait. La réponse me glaça le sang, si bien que mon coeur manqua un battement. C'était lui, il était là. Orion était là. Je restais alors caché de l'autre côté de l'angle, couvrant ma bouche et mon nez d'une main pour atténuer le bruit de ma respiration paniquée. Je regardais à droir et à gauche, il fallait que je trouve quelque chose pour me défendre sinon il n'hésiterait pas à me faire du mal. En regardant autour de moi, je pût remarquer la présence de pièce de tuyauterie défectueuses appuyées contre le mur. J'en saisi alors une, trouvant ça plus lourd que prévu. Avec effort, je soulevais la pièce métallique et me mettais derrière l'ordure qui m'avait séquestré pour le frapper au crâne avec mon arme improvisée.
Il tomba à terre, mais toujours conscient, se frottant la tête là je lui avais porté un coup. Ce dernier n'était pas assez puissant pour l'assomer mais suffisamment pour le sonner. Il se redressa faiblement à quatre pattes tandis que je baissais la barre métallique pour qu'elle touche le sol, sans pour autant la lâcher. Je n'avais définitivement pas une once de force dans les bras, s'en était ridicule. Orion se tourna vers moi et se traina en arrière comme pour essayer de s'échapper.
- Tu essayes de fuir espèce de lâche ? demandais-je pleine de haine.
Au fur et à mesure qu'il reculait, je m'avançais, ne comptant pas le laisser partir. La colère en moi avait prit le contrôle de mon être, et une cruelle satisfaction se manifesta sur mon visage en voyant la cagoule blanche de ce monstre se tâcher de sang au niveau du crâne.
Prise par un élan d'adrénaline, je rassemble mes forces pour essayer de frapper à nouveau celui qui a été mon tortionnaire. Ce dernier met un bras devant son visage en espérant que ça le protégera.
- Non ! Non ! Ne recommence pas ! disait-il en me suppliant.
- Donne moi une bonne raison de ne pas t'éclater la tête !
Ce ne fût pas une réponse composé de mots à laquelle j'eus affaires, mais d'actes. Il attrapa la cagoule pleine de sang, et la retira, la jetant à mes pieds.
Très franchement, je m'étais attendue à voir la personne la plus laide que le monde ait pu porter. Je pensais avoir affaire à un monstre aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Mais non. Il avait un visage banal, voire même assez joli. Mon regard plein de mépris n'allait cependant pas changer à son égard. À le regarder, il doit être en milieu de vingtaine. J'essaye de capter son regard, mais il ne cesse de fuir le mien.
Une peau pâle, des joues creusées, et des cernes monumentales. Voilà à quoi ressemblait mon tortionnaire. Il baissait la tête, m'empêchant de correctement discerner ses traits. Des boucles blondes tombaient jusqu'à sa mâchoire, cachant complètement l'un de ses deux yeux. Alors qu'il redressait la tête vers moi, je pouvais apercevoir une goutte de sang venir glisser lentement sur son front.
- Satisfaite ? demanda-t-il en plongeant son regard dur dans le mien.
J'allais lui répondre, avant de me prendre la fatalité de cette découverte telle une claque. J'en étais figée, incapable de bouger, ni même de détourner mon regard du sien. L'homme que je venais de démasquer en profita pour se relever, me dépassant d'une tête. Il reprenait le dessus. Alors qu'il se rapprochait dangereusement de moi, je lâchais le tuyau avec lequel je l'avais frappé. Immobile, je me sentais devenir livide, mon teint prenant la couleur de son costume immaculé. Je sentis alors ses doigts se glisser sous mon menton, me redressant la tête pour que nos visages soient beaucoup trop proches. Un sourire malsain venait alors déformer son visage.
- Dis le..., murmurait-il sans me quitter des yeux.
C'était impossible. Je ne voulais tout simplement pas y croire, si bien que j'en perdais mon souffle. C'était impossible. Inimaginable. Irréel. Et pourtant, je le savais. Je le savais. Il était là, sous mes yeux. Impossible et incompréhensible, mais vrai. C'était lui.
- Alban...
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