Tome II - Épilogue: "Tous les enfants grandissent..."

J'ai mis environ 4 ans à écrire cette fanfiction. Je me souviens encore de la première fois où j'en ai parlé à ma meilleure amie dans le bus en terminale... Les Maraudeurs m'ont accompagné pour mon bac, pour mes années de prépa, ma découverte de la fac en licence et maintenant pour mon master (qui porte sur Harry Potter, comme quoi...).

C'est sûrement l'histoire la plus aboutie que j'ai écrite. J'avais une grande tendresse pour Next Generation, mais j'ai l'impression d'avoir mis beaucoup plus de moi dans ATDM, d'avoir plus développé les personnages et les relations qui me tenaient à coeur. Bon on en reparle dans cinq ans et ça se trouve j'aurais sûrement changé d'avis, mais pour le moment je suis assez fière de cette fanfiction.

Et évidemment, même si c'est cliché de le dire, rien n'aurait été pareil ou possible sans vous. Ecrire sur un doc word c'est marrant, ça libère, mais le véritable intérêt c'est de partager l'histoire et de découvrir vos retours/commentaires/remarques chaque semaine. Merci infiniment. Le mot lui-même n'exprime même plus ce que vous avez apporté à cette histoire.

Donc voici l'épilogue... J'espère que vous aimerez. Il a pas mal changé par rapport à ce que j'avais dans la tête. Je voulais écrire la mort des personnages, et évidemment je n'y suis pas parvenue. (Je laisse ça à Cazo ^^). Il n'est pas non plus hyper optimiste, mais c'est une fin plus douce-amère qui correspond encore à la période. Ils entrent en guerre, mais ils sont encore des enfants, ne serait-ce que pour quelque temps et je voulais retranscrire ça.

On se retrouve en bas, je vous poserai une ou deux questions ^^ Encore merci et bonne lecture!!

Epilogue : « Tous les enfants grandissent... »

28 juin 1978 - Marlène & Regulus

Adossée contre l'épais tronc d'arbre qui bordait le Lac Noir, Marlène jeta son jeu de carte devant elle, défaite, et soupira. C'était la troisième partie d'affilée qu'elle perdait contre Dorcas.

- Je laisse tomber, s'avoua-t-elle vaincue. Tu veux prendre ma place, Peter ?
- Pour me faire battre à plat de couture ?
- C'est ton défi, lança Dorcas. Arriveras-tu à détrôner la reine de la bataille explosive ?
- Vas-y Pete ! Encouragea Sirius depuis la branche d'arbre sur laquelle il était perché avec Alexia. On croit en toi !

Marlène éclata de rire en voyant Peter accepter le paquet de cartes qu'elle lui tendait et se mit à simplement observer la partie.
Elle aurait voulu figer ce moment pour toujours, le graver dans sa mémoire ou le mettre dans une pensive pour ne pas qu'il lui échappe un jour. Les examens s'étaient terminés hier, ils reprendraient tous le train demain soir, et elle avait du mal à réaliser qu'une période de sa vie allait se terminer. La prochaine fois qu'elle prendrait le Poudlard Express pour rentrer, ça serait pour ne plus jamais y remonter. 

Une vague de nostalgie la traversa et elle ferma les yeux, le visage baigné par le soleil. Elle ne voulait pas y songer. Elle préférait repenser aux bons moments de cette année, aux rires et aux blagues, à l'ambiance du Tournoi qui avait changé le château pendant des mois.
La veille, juste après le banquet, Dumbledore avait annoncé les résultats du Tournoi, malgré les rumeurs d'annulation à cause de la façon dont s'était terminée la cinquième Epreuve. Elizabeth Yaxley n'avait pas été retrouvée et était apparemment en fuite hors du pays. C'était précisément parce leur championne n'avait pas pu terminer son épreuve que la victoire avait échappé à Serpentard. Gryffondor, avec 785 points, remportait le Tournoi en dépit des points perdus pour comportement. Marlène devait toutefois accorder que les Maraudeurs s'étaient assez tenus à carreau cette année, selon leurs critères bien évidemment. Dans tous les cas, le directeur avait annoncé après la remise du trophée que le Tournoi ne serait pas reconduit car il demandait certains ajustements, ce qui revenait à dire que le Tournoi des Trois Sorciers avait peu de chance d'être à nouveau organisé avant au moins vingt ans.

- James ! Lâche-moi ! Cria soudain Lily.

Marlène rouvrit les yeux et découvrit, amusée, que James menaçait de faire tomber Lily dans l'eau en la portant à bout de bras.

- James, si tu fais ça je jure que je te quitte !
- Ah non, intervint Alexia, j'ai déjà choisi ma robe pour votre mariage. Vous ne pouvez pas me faire ça !
- Dans ces conditions, soupira James.

Il reposa Lily sur ses deux pieds et la lumière du soleil accrocha ses cheveux roux. Marlène sourit, profondément heureuse, assise dans l'herbe juste entre amis.
Un léger vent se mit soudain à souffler entre les branches de l'arbre et elle tentait de chasser ses mèches blondes qui lui revenaient dans la figure lorsque son regard tomba sur une silhouette au loin, à moitié dissimulée dans l'ombre d'un bosquet. Son cœur loupa un battement. Regulus.

- Je reviens, s'entendit-elle dire d'une voix lointaine en se levant.
- Où est-ce que... ? Commença Dorcas.
- Laisse-la, intima Lily doucement. Elle revient.
- Mais...

Les protestations de ses amis se perdirent dans son dos tandis qu'elle remontait la pente vers lui, nerveuse. Demain, elle quitterait Poudlard. Demain, leur amitié prendrait fin et ils ne se reverraient sans doute plus, ou du moins plus dans les mêmes circonstances.
Marlène ne se rendit compte qu'elle avait déjà les yeux embués de larmes qu'en arrivant devant lui, la vision floue. Il tendit vers la main vers elle avant de la laisser retomber.

- Eh McKinnon, souffla-t-il.
- Eh Black...

Ils restèrent face à face, les bras le long du corps, incapables de trouver les mots.

- Désolé de te déranger... marmonna-t-il finalement. Je voulais juste... Enfin, comme on part demain...
- Dire au revoir ? Ou... adieu ?

Regulus se crispa et il déglutit.

- Pas besoin d'être dramatique, tu sais, dit-il. Je voulais juste te voir, parler une dernière fois. Félicitations pour le Tournoi d'ailleurs.
- Je n'ai rien fait...
- Gryffondor a gagné.
- On sait tous que la dernière épreuve n'a pas été terminée, protesta-t-elle en haussant les épaules. Vous auriez pu remporter le titre aussi. Mais merci.

Le silence s'installa, s'étirant entre eux comme la distance qui semblait se creuser un peu plus à chaque seconde qui passait, comme un poids pesant qu'ils ne faisaient que prétendre ignorer.
Marlène se rendit compte qu'ils étaient ridicules. Elle en avait marre de prétendre.

- Qu'est-ce qu'on fait là ? Demanda-t-elle. On dirait deux étrangers qui se disent au revoir sur le quai d'une gare...
- Je te l'ai déjà dit, on n'est pas amis, McKinnon, dit-il d'un ton exaspéré sans réussir à cacher la pointe d'amusement dans sa voix.
- Toi-même tu n'y crois plus, arrête !

Pour la forme, elle lui donna un coup dans l'épaule. Il parut troublé un instant du contact avant de se ressaisir, mais Marlène sentit à nouveau les larmes lui monter aux yeux.

- Je n'ai pas envie de te dire au revoir, avoua-t-il soudain, le regard perdu dans le vague.
- Tu vas bien devoir le faire, pourtant... L'année prochaine, tu me rejoindras plus dans le repère pour manger du chocolat et te plaindre de tes devoirs. Tu n'auras plus à supporter mon chat...
- Il va me manquer je crois finalement... ton monstre sur pattes...

Marlène émit un bruit étranglé entre rire et larmes. Un étau lui enserrait la poitrine, comme si son corps n'arrivait pas à supporter la montée brusque d'émotions qui se diffusait dans ses veines.

- C'est tout ce qui va te manquer ? Articula-t-elle.
- A ton avis ? Rétorqua Regulus sèchement.

Elle ne s'en formalisa pas. Elle avait compris depuis le temps la façon dont il réagissait et elle savait pertinemment qu'il n'aimait pas qu'elle le mette dos au mur, qu'elle le force à admettre ses sentiments, mais elle savait aussi que c'était sûrement sa dernière occasion.

- Je voulais juste te l'entendre dire...
- Qu'est-ce que ça changerait ?

Tout, songea-t-elle. Pour moi, tout, Reg. Mais elle décida de changer de sujet, le ventre noué.

- Tu as parlé à Rosier récemment, sinon ?

Sa fausse nonchalance tomba à plat.

- Non, dit-il froidement.
- Pas même des nouvelles de Yaxley ?
- Comm... ? Je...
- Oh Reg, tu ne vas pas me faire croire que tu ne l'as pas aidé à s'échapper de Poudlard ? Pas après ce que tu m'as dit sur ce qui s'est passé au manoir Lestrange.

Elle se refusa à prononcer le nom de Gemma Ackerley, mais Regulus blêmit malgré tout, sa frange de cheveux noirs se
détachant sur sa peau pâle.

- Non, répéta-t-il avec fermeté. Aucune nouvelle. Il me reste un an d'étude à faire, j'ai le temps avant... Enfin, tu sais...

Marlène eut l'impression que l'air se coinçait dans sa gorge, l'empêchant de respirer. Elle aurait voulu lui dire qu'un an ne représentait rien, à peine un battement de cil. Le délai qu'il croyait avoir partirait en fumée avant même qu'il ne s'en rende compte et il serait seul au moment où il en prendrait conscience.
Un sanglot lui échappa.

- Marlène, non... S'il te plaît...

Il l'attira contre lui et elle s'agrippa à ses épaules, le visage enfouit dans son cou. Elle devait presque se tenir sur la pointe des pieds désormais. Il avait grandi depuis l'année dernière, lors de leur rencontre dans un couloir sombre. Pourtant, il n'était encore qu'un enfant, tout comme elle.
Marlène continua à pleurer, incapable de s'arrêter, leur corps pressé l'un contre l'autre. Ce n'était pas un adieu normal, elle ne quittait pas juste l'école. Elle le laissait à son sort et elle savait qu'elle avait échoué malgré tous ses efforts. Au fond de son esprit, elle savait aussi qu'elle n'était pas responsable et ne pouvait pas faire ses choix à sa place, mais le goût amer des regrets emplit quand même sa bouche.
Elle sentit son emprise se resserrer autour d'elle au moment où Regulus tournait la tête, ses lèvres frôlant son oreille.

- Ne pleure pas pour moi, McKinnon, murmura-t-il. Je suis désolé...
- Reg...
- Ne doute pas une seconde de ce que tu as fait, dit-il dans un souffle qui caressa sa peau. Tu m'as sauvé de toutes les manières possibles, Marlène. Et... et tu vas me manquer. Merlin, évidemment que tu vas me manquer. Je suis désolé...
- Fais pas ça, Reg, s'étrangla-t-elle. Je t'en prie.

C'était une supplication désespérée qui ne servait plus à rien, ils en avaient consciences l'un comme l'autre. Marlène savait que le poids du devoir ne faisait pas tout, Regulus avançait aussi en partie par choix et elle ne pouvait pas le faire changer d'avis. Le Seigneur des Ténèbres était un adversaire trop puissant contre lequel elle ne pouvait lutter.
Il ne prit pas la peine de lui répondre. Doucement, il se détacha d'elle, mais vint poser son front contre le sien immédiatement. Ils étaient si proches et si éloignés à la fois.

- Marlène... Est-ce que je peux... Avant qu'on.... ?

Son esprit embrumé ne comprit pas ce qu'il lui demandait et Regulus déglutit, nerveux.

- Juste une fois... est-ce que je peux... ?
- Je... Oui... Oui, bien sûr...

Regulus écrasa ses lèvres sur les siennes, comme un cri de désespoir muet. Sa main glissa sur sa taille et Marlène ferma les yeux, son cœur cognant à coups sourds dans sa poitrine. Elle avait l'impression de ne plus rien ressentir à part la sensation de leur bouche qui se mouvait ensemble, de ce baiser qui lui volait son souffle.
Les jambes tremblantes, elle l'embrassa encore et encore, tant qu'elle le pouvait. Ils n'y avaient plus qu'eux à cet instant. Les mois de frustration, de complicité, de cris et de rires semblèrent se mêler et se confondre.
La respiration haletante, Marlène s'écarta et son regard accrocha celui de Regulus dont les yeux gris la fixaient avec une émotion indéchiffrable.

- Pourquoi ? Dit-elle, la voix brisée. Pourquoi tu as attendu aussi longtemps ? Tu savais que je... Pourquoi, Reg ?
- Je suppose qu'on se rend compte qu'on tient à certaines personnes qu'au moment de les perdre...

Marlène eut envie de lui mettre une claque.

- Jusqu'au bout, s'exaspéra-t-elle. Tu m'en aurais fait voir jusqu'au bout.
- Je t'avais dit que tu ne savais pas dans quoi tu t'embarquais, répliqua-t-il en ayant l'audace de sourire.
- Reg... soupira Marlène. Tu peux me promettre une dernière chose ?

Il se raidit imperceptiblement.

- On n'est pas très doués pour garder nos promesses je te rappelle...
- Juste celle-là.
- Vas-y, McKinnon, demande, céda-t-il en roulant des yeux.
- Tu me promets que tu ne m'oublieras pas ?

La phrase lui avait échappé, comme si elle avait été incapable de la retenir, et le regard de Regulus s'adoucit une dernière fois.

- Comment est-ce que je pourrais oublier ma meilleure amie ?

Marlène sentit un sourire étirer son visage. Puis un rire monta dans sa gorge et traversa ses lèvres. Il l'avait dit. Il avait fini par le reconnaître. Et elle savait que « meilleure amie » signifiait tellement plus.
Ces deux petits mots signifiaient tellement plus que leur simple signification ; mais après tout leur relation n'avait jamais été normale.

- Bonne chance, Regulus Black, souffla-t-elle.

Toujours sur la pointe des pieds, elle déposa un dernier baiser sur sa joue et fit volte-face pour retourner près du Lac Noir et ses amis. Elle se refusa à jeter un coup d'œil en arrière. Elle savait que si elle se retournait, elle ne le laisserait pas partir. Un pas après l'autre, un pied devant l'autre.
Marlène continua à avancer résolument, le cœur au bord des lèvres et les yeux brûlants de larmes.
Quand elle revint s'asseoir près de Dorcas, ignorant Sirius qui la regardait comme s'il la voyait pour la première fois, son amie l'observa longuement à travers ses longs cils et Marlène lut ses excuses dans son regard. Elle tenta de lui adresser un sourire rassurant, mais elle avait dû être peu convaincante car une seconde plus tard, Lily et Alexia vinrent l'entourer également.
Aucune d'elles ne prononça un mot. Elles se contentèrent de l'engloutir dans une étreinte et Marlène s'accrocha à elles, reconnaissante. Elle irait mieux. Avec le temps.

8 juillet 1978 - Sirius & Alexia

- Sirius, allez, laisse-moi voir !
- Patience, dit-il d'une voix chantante. Avance encore un peu.

Alexia roula des yeux derrière les mains de Sirius qui lui couvraient la vue et avança de quelques pas. Le parquet craqua sous ses pieds.

- Un... deux... trois...

Il retira ses mains. Alexia cligna des yeux, juste le temps de s'habituer à la soudaine luminosité, et l'appartement se révéla devant elle. Sirius en avait récupéré les clés il y a une heure à peine et elle était venue le rejoindre le plus vite possible. Elle considérait comme une fierté personnelle de découvrir le nouvel appartement de Sirius avant James.

- Oh Merlin !

Elle tourna sur elle-même. Ils se trouvaient dans le salon qui n'était pas encore réellement meublé. Un canapé poussé contre le mur, une table en bois entourée de trois chaises dans un coin, et une étagère avec quelques livres près de la fenêtre. Mais Alexia devait avouer qu'il avait quand même du charme avec son vieux parquet et sa cheminée du début du siècle.

- La plupart de mes affaires sont encore chez Fleamont et Euphemia, expliqua Sirius. J'irai les récupérer ce week-end, si Maugrey me laisse deux minutes pour échapper à son entraînement.
- Je pourrais t'aider si tu veux... Je n'ai pas besoin d'être aux entraînements ou au QG tout le temps et ça m'occupera.
- Si ça t'amuse de déballer mes quatre cartons, dit-il en souriant. Avec plaisir !

Alexia ne prit même pas la peine de lui faire remarquer qu'il aurait un peu plus de quatre cartons malgré le peu d'affaires qu'il possédait. Elle savait qu'il n'avait pas emporté grand-chose de chez les Black, voire rien du tout, et que la plupart des choses actuellement dans sa chambre appartenaient en réalité au Potter ; mais il faudrait bien meubler ce nouvel appartement. Et si elle avait l'occasion de le traîner dans un magasin de décoration, elle ne la laisserait pas passer, juste pour voir son regard perdu face aux rayons.

- Qu'est-ce qui te fait rire ?
- Rien, mentit-elle, incapable de réprimer le rictus qui lui montait aux lèvres. Tu me montres le reste ?
- Suivez-moi, princesse !

Il attrapa sa main pour la tirer vers le couloir qui donnait sur une minuscule salle de bain, une cuisine à peine plus grande, et enfin la chambre. Là encore, la pièce n'était que partiellement meublée ; juste un lit, un bureau et un miroir à pied occupaient l'espace. Alexia tourna sur elle-même.

- J'ai du mal à m'y faire, avoua-t-elle. C'est vraiment à toi.
- Il faut croire que je deviens un adulte responsable !
- Tu parles, tu appelleras Lily dès que tu voudras te faire une tasse de thé.

Sirius eut l'air indigné et il l'attrapa par la taille, la soulevant littéralement du sol.

- Sirius ! S'exclama-t-elle en riant. Arrête !
- Je fais le meilleur thé d'Angleterre, affirma-t-il sans obéir. Retire ce que tu viens de dire !
- Lâche-moi !

Elle se rendit de son erreur à la seconde où il la lâcha sans cérémonie sur le lit. Avec un cri de surprise, Alexia rebondit sur le matelas et Sirius se jeta à côté d'elle, évitant de justesse de l'écraser.

- Je vais rompre si tu continues, menaça-t-elle en le pointant du doigt.
- Ça voudrait dire renoncer à cet appartement... Tu ne pourrais même pas en profiter !
- Tu me laisserais rester avec toi ?

Sirius tourna la tête pour planter ses yeux gris dans les siens, ses cheveux noirs en désordre sur les couvertures formant une sorte d'halo autour de sa tête.

- Toujours, assura-t-il. Toi et moi, princesse.
- Et James, Remus, Peter, ajouta-t-elle en riant. Je ne suis pas assez naïve pour croire qu'ils ne seront pas là six soirs sur sept !
- C'est un reproche ?

Malgré son ton léger, elle sentit que la question était sincère et elle s'empressa de secouer la tête.
Pendant un temps, si elle devait être honnête avec elle-même, l'amitié fusionnelle des Maraudeurs l'avait mise mal à l'aise. Elle avait eu l'impression qu'une partie de Sirius lui échappait et ne serait jamais tout à fait à elle. Elle ne comptait même plus les fois où quelqu'un avait fait une remarque ou une plaisanterie qu'elle n'avait pas compris, mais que Sirius avait croisé le regard de James puis éclater de rire. Elle ne comptait plus non plus les fois où elle avait cherché Sirius partout dans le château avant de le retrouver en pleine partie de bataille explosive avec ses amis et plusieurs bouteilles de bières au beurre.

- Non, murmura-t-elle, j'ai même plutôt hâte. Je préfère qu'on soit tous ensemble les uns sur les autres que d'être en guerre...
- Ça sera les deux, princesse. En vrai, je ne suis même pas sûr de passer beaucoup de temps ici. On sera souvent au QG, surtout cet été pour l'entraînement...
- Moi par contre, je pourrais aller au Ministère en quelques arrêts de métro ! Tu vas voir, je serai la secrétaire parfaite.

Sirius éclata de rire.

- Je ne sais pas comment tu arrives à te repérer dans le métro. On l'a étudié en cours d'étude des moldus l'année dernière, j'avais décroché au bout de cinq minutes.
- Ce n'est pas compliqué quand on a grandi avec, dit-elle. Et puis je vais mieux en ce moment, donc je laisse le transplanage de côté, juste au cas où.
- Bonne idée. Plus jamais de transplanage.

Alexia se mordit la lèvre. Elle savait qu'il restait hanté par le jour où il avait dû la ramener en urgence à Poudlard par transplanage et qu'elle avait arrêté de respirer. Elle le savait parce qu'il lui avait confié à l'hôpital quand ils étaient tous les deux, si proches qu'elle avait pu lire la peur dans ses yeux. C'était dans ces moments-là qu'elle avait aussi compris que Sirius la laissait entrevoir des choses qu'il ne montrait pas aux autres, qu'elle aussi avait accès à une partie de lui que les Maraudeurs ne voyaient pas.
Un jour, il lui avait avoué qu'il détestait son physique. Alexia avait failli éclater de rire sur le coup, une réplique moqueuse aux lèvres, avant de réaliser qu'il était sérieux. Sans la regarder, il lui avait alors expliqué qu'à chaque fois qu'il regardait dans un miroir, il les voyait eux. Ses pommettes hautes et sa mâchoire dessinée lui rappelaient son père, debout devant l'âtre de la cheminée, le visage impassible ombré d'une barbe parfaitement taillée, et qui jetait sur son fils aîné un regard de déception et de mépris. Ses longs cils et ses cheveux épais lui renvoyaient l'image de sa mère, l'air condescendante et désapprobatrice. Il avait aussi hérité du nez et des lèvres de sa tante Lucretia, du menton de son oncle Cygnus et des yeux gris de son grand-père Arcturus. Pour lui, il n'était qu'un assemblage complexe, un puzzle rassemblant des pièces de toute sa famille. Il détestait cette idée. Pour lui, son physique était un rappel constant de qui il était, d'où il venait, et que du fait que peu importe à quel point il essayait de s'en libérer, l'emprise des Black ne faiblirait jamais.

- Tu sais quoi ? Murmura-t-elle après de longues secondes, la voix enrouée. T'as raison
- Hum ? Sur le transplanage ?
- Non, sur nous.

Alexia tendit la main et effleura sa joue, heureuse. Pour l'instant. Elle voulait s'accrocher à ce sentiment pour encore quelques temps, avant que la guerre n'éclate vraiment, avant qu'ils soient obligés de grandir.

- Ça sera toujours toi et moi, promit-elle.

14 août 1978 - Lily & James

La main de James fermement dans la sienne, Lily inspira une grande goulée d'air. C'était une nuit d'été particulièrement chaude et elle écarta une de ses mèches de cheveux avec impatiente, le pas léger. Elle avait encore du mal à réaliser qu'ils avaient leur soirée de libre, loin du QG de l'Ordre qu'ils n'avaient pratiquement pas quitté depuis un mois.
L'entraînement de Maugrey était intensif, ses courbatures pouvaient en attester. Elle n'en pouvait plus de faire des kilomètres de course à pied pour améliorer son endurance, surtout quand elle voyait James faire des foulées sans sourciller. Ses années de Quidditch payaient. Elle était plus à l'aise pendant leurs entraînements de duel et de sortilèges, même lorsque Gideon ou Fabian jouaient les instructeurs en chef sans pitié. Elle les soupçonnait de trouver divertissant de pousser à bout les petits nouveaux.
Malgré tout ça, Lily commençait à se faire à sa nouvelle vie, aux repas partagés dans la petite cuisine avec les autres et leurs soirées passées ensemble. Elle savait que le rythme changerait une fois qu'ils seraient sur le terrain, qu'ils iraient tous en mission pour de vrai, mais pour l'instant elle profitait de son dernier été avant d'entrer dans la vie d'adulte.
Du coin de l'œil, elle regarda James à la dérobée qui avait l'air beaucoup moins détendu qu'elle.

- Tout va bien ? Demanda-t-elle.
- Ouais... bien sûr...
- Ils vont t'adorer, James ! Tu vas voir !
- Mais...
- Pas de mais, coupa-t-elle en souriant. Mes parents veulent te rencontrer depuis des mois. Tout va très bien se passer, sois toi-même et ça ira. Comme avec moi.

James n'eut pas l'air rassuré outre mesure et Lily serra un peu sa main dans la sienne avant de pousser la barrière du jardin pour remonter l'allée qui menait à la maison. Ses souvenirs d'enfance valsèrent dans son esprit alors qu'ils dépassaient l'affreux nain de jardin que son père avait un jour trouvé dans une brocante et qu'ils avaient gardé pour rire.
Ils n'avaient pas atteint le perron que la porte s'ouvrit sur une femme aux cheveux d'un blond sombre et à la silhouette mince.

- Lily ! S'exclama-t-elle.
- Maman !

Dès que les bras de sa mère se refermèrent sur elle, Lily eut l'impression de redevenir une petite fille. Elle inspira son parfum, celui qui avait imprégné tous les vêtements de sa mère qu'elle essayait en cachette durant son enfance, et une vague de soulagement la traversa.

- Tu m'as manqué, souffla Mrs Evans. Oh regarde-toi, tu vas me dépasser...
- Tu m'as manqué aussi...

A regret, elle se détacha légèrement et sa mère recula de quelques pas, les yeux humides. Elles ne s'étaient pas vues depuis la fin du mois de juin lors de la remise des diplômes.

- Entre, entre. Le repas est prêt, on t'attendait avec impatience.
- Pétunia... ?
- Oh... elle n'est pas là, elle est avec Vernon ce soir. Je lui ai dit que tu venais mais elle n'a pas pu annuler... Désolée, ma chérie.

Lily ravala sa déception et se força à sourire.

- Ce n'est pas grave, dit-elle. Je suis contente d'être à la maison.
- Moi aussi ! Oh et mon dieu je manque à tous mes devoirs... Tu dois être James ?

Lily se retourna, honteuse d'avoir oublié James pendant une seconde. Il se tenait dans l'embrasure de la porte d'entrée, incertain et nerveux, mais il adressa un sourire à Mrs Evans en lui tendant la main.

- C'est ça. James Potter, dit-il. Enchanté, madame.
- Ravie de te rencontrer. Et je t'en prie, appelle-moi Marguerite.

Les présentations faites, ils entrèrent dans la maison. Rien n'avait jamais depuis la dernière fois que Lily était venue, toujours les mêmes meubles et le même papier peint à fleurs, les mêmes photos aux murs. Dans le salon, en train de déposer la dernière assiette, Mr Evans releva la tête en les voyant entrer.

- Ah ! Ils sont là ! Bonjour ma chérie...

Comme avec sa mère, Lily se laissa aller dans l'étreinte de son père, l'une des personnes les plus importantes dans sa vie. Ils avaient toujours eu un lien spécial ensemble.

- Et James bien sûr, dit-il chaleureusement, une pointe moqueuse dans la voix. Le futur mari, n'est-ce pas ?
- Papa !
- Ce sont ses mots, pas les miens, se défendit Mr Evans en riant. Comment vas-tu ?
- Très bien, monsieur. Merci de m'avoir invité.

Lily sourit en roulant des yeux en voyant James si mesuré. De toute évidence, il lui faudrait encore quelques minutes pour se détendre.
Ils discutèrent encore de tout et de rien, rattrapant le temps perdu avant de passer à table, et Lily venait tout de juste de commencer son repas quand l'interrogatoire commença. Elle aurait dû s'y attendre.

- Alors ma chérie, qu'est-ce que tu fais en ce moment ? Demanda sa mère d'un ton faussement léger. On a l'impression de ne plus avoir de tes nouvelles... Tu n'appelles jamais.
- Je te l'ai déjà dit, il n'y a pas de téléphone là où je suis cet été... expliqua-t-elle avec regret. Je vais essayer de vous envoyer quelques lettres, mais ce n'est pas facile...
- Pourquoi ? Vos hiboux sont en grève ? Plaisanta son père.

Lily se tendit. Elle ne leur avait pas réellement avoué dans quoi elle s'était engagée en rejoignant l'Ordre pour ne pas les inquiéter et elle avait veillé à ne pas mentionner les attaques des mangemorts ou la montée de Voldemort qui ne cessait de gagner inexorablement du terrain.
Elle sentit le regard brûlant de James pesé sur elle.

- Non, évidemment, dit-elle. Mais... ça pourrait être dangereux.
- Dangereux ? Comment ça dangereux ?

Lily soupira.

- On en parlera plus tard, d'accord ? Le repas vient de commencer, ça ne sert à rien pour l'instant.
- Mais Lily...
- Promis, demain. Ça peut attendre demain.

Ses parents la dévisagèrent un long moment, comme en plein débat intérieur, mais finalement sa mère dut décider qu'elle avait d'autres questions à poser car elle abandonna et se tourna vers James.

- Très bien, dans ce cas parlons de toi James.
- De moi ?
- Oui, qu'est-ce que tu vas faire maintenant que vos études sont terminées ? Tu as des frères et sœurs ? Et tes parents, qu'est-ce qu'ils font ?
- Maman ! Laisse-le respirer !
- Quoi ?

James lui jeta un regard perdu avant de se tourner à nouveau vers ses parents qui lui souriaient avec bienveillance. Il parut légèrement rassuré, même s'il se passa une main dans les cheveux, anéantissant le faible effort qu'il avait fait pour les garder à peu près coiffés jusqu'ici. Lily se retint de sourire.

- Je ne sais pas encore exactement ce que je veux faire, avoua-t-il, faisant attention à ne pas mentionner l'Ordre. Pendant longtemps, je voulais être joueur de Quidditch, ou au moins travailler dans ce milieu.
- Le Quidditch ?
- Tu sais, le sport avec les balais et les balles, expliqua Lily. Il y avait des équipes à Poudlard.

James faillit s'étouffer devant cette réduction.

- Des balais et des balles ? Répéta-t-il, indigné. Merlin, Evans, je croyais qu'on avait dépassé ce stade.
- Oui, enfin tout le monde a compris.
- Et tu faisais partie d'une équipe, James ? Demanda Mr Evans, amusé.
- Oui, j'étais poursuiveur. Je marquais les buts, élabora-t-il en réalisant sûrement que le poste ne dirait rien à son père.
- Oh allez Potter, la modestie ne te va pas, intervint Lily. Il était capitaine, pas juste poursuiveur. Et il nous a fait gagner la coupe deux années de suite.
- « Nous », dit-il, rictus aux lèvres. Tu n'arrives même pas à monter sur un balai.
- Ne m'en parle pas, elle n'a jamais réussi à taper dans un ballon de foot non plus, déplora faussement son père.

Le visage de Lily s'enflamma et elle les fusilla du regard tous les deux.

- Chris, rabroua sa mère. Arrête. Continues, James.
- Euh... c'était quoi les autres questions ? Ah oui ! Je suis fils unique... Enfin... techniquement, mais pas vraiment...

Ses parents froncèrent les sourcils et Lily ressentit une vague d'affection pour le garçon à côté d'elle alors qu'il buttait pour trouver les mots, pour expliquer sa situation particulière et le lien qui l'unissait à ses amis.

- Comment est-ce qu'on peut être « techniquement » fils unique ?
- Je... Mon meilleur ami vit chez moi. Ou vivait plutôt. Il est... il est un peu comme mon frère.
- Vous avez même de la chance qu'il ne soit pas là ce soir, lança Lily en riant. Impossible à séparer ces deux-là !
- Eh ! Tu aimes bien Sirius !
- J'ai toujours préféré Remus, rétorqua-t-elle sans se départir de son air amusé. Il a l'air beaucoup plus mystérieux. Le genre ténébreux et torturé c'est dépassé.

James éclata de rire.

- Sirius n'a rien de ténébreux et torturé, il pleure en lisant les Contes de Beedle le Barde, mentit-il. Et je peux avoir l'air mystérieux aussi.
- Toi ? Oh Merlin, James, tu as tes émotions écrites sur son visage.

Elle disait la vérité. Elle n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi expressif, d'aussi sincère que James quand il s'agissait de ses sentiments envers les personnes qu'il aimait. C'était sans doute paradoxale, étant donné qu'elle avait mis tant de temps à comprendre qu'il l'aimait véritablement, mais elle trouvait James tellement vivant qu'elle ne pouvait s'empêcher de le regarder parfois, juste pour lire les émotions de son visage.

- Je trouve ça amusant ces expressions sorcières, intervint son père. Cette façon que vous avez de dire « Merlin » à tout bout de champ.
- C'est plus simple que les expressions moldus pourtant, dit James. Je n'y comprends jamais rien.

Lily se remit à rire, incapable de s'en empêcher.

- Je confirme !
- Lily, sois gentille, morigéna Marguerite. Et donc, James... Tes parents ? Ils travaillent dans quoi ? On pourrait peut-être les rencontrer ?

Lentement, le sourire de James s'évanouit et il se tendit à nouveau à la mention de ses parents. Lily se réprimanda mentalement de ne pas avoir prévenu les siens. Ces dernières semaines, l'état de Fleamont Potter s'était quelque peu dégradé. Rien d'alarmant, pas encore, mais tout le monde savait que ce n'était plus qu'une question de temps pour lui tout comme pour Euphemia dont le diagnostic était tombé il y a deux jours. Elle avait aussi contracté la maladie.
Les médicomages étaient incertains sur le temps que prendrait la dragoncelle pour évoluer à son stade final, la maladie pouvait prendre aussi bien quelques mois que quelques années.
Après plusieurs secondes malgré tout, James se ressaisit.

- Mes parents sont à la retraite, dit-il. Ma mère n'a jamais vraiment travaillé, elle a surtout fait du bénévolat et des activités caritatives pour le Ministère. Mon père a d'abord fait carrière comme potioniste, et puis il est entré au bureau des Aurors.
- C'est une sorte de police d'élite, traduisit Lily.
- Passionnant !

La conversation dériva à nouveau, un moment sur les anecdotes d'enfance de Lily, puis sur les blagues de James à Poudlard, jusqu'à la rencontre de ses parents à l'université. Elle fut soulagée que ni sa mère ou son père n'évoque les remarques acerbes qu'elle avait pu laisser échapper sur James plus jeune, à l'époque où elle était persuadée de ne pas l'aimer et qu'il était le garçon le plus agaçant au monde. Pourtant, tous les deux paraissaient voir que peu importe son avis passé, ses sentiments avaient changé. Profondément.
Au moment de partir, Lily serra fort ses parents dans ses bras, même si elle avait promis de revenir demain. Elle n'avait pas hâte d'avoir à leur expliquer pour l'Ordre, ni de voir la peur dans leurs yeux, mais elle savait qu'elle leur devait la vérité.
Elle était sur la dernière marche du perron lorsque James se retrouva pris dans une étreinte avec sa mère et elle soupira, embarrassée.

- Maman !
- Je dis au revoir, répliqua-t-elle par-dessus l'épaule de James.

Cependant, avant de le lâcher, Lily fut persuadée qu'elle lui glissa quelque chose à l'oreille. James hocha d'ailleurs la tête, échangeant un long regard avec elle avant de serrer la main de son père et de la rejoindre.
Il prit sa main dans la sienne.

- Faites attention en rentrant...
- Marguerite, dit son père, amusé, ils sont grands. Allez viens, rentre.

La réponse de sa mère s'évanouit dans la nuit tandis qu'ils transplanaient tous les deux, le cœur léger.

15 août 1978 - Les Maraudeurs

Le salon du QG était plongé dans la pénombre, tout le monde était remonté se coucher il y a plusieurs heures, à l'exception des quatre garçons affalés à même le sol.
La tête de James reposait sur les chevilles de Sirius qui avait les jambes tendues devant lui, adossé contre le canapé, et Peter était allongé sur le ventre à côté de Remus. Ce dernier regardait la flamme de la bougie posée au milieu de leur petit groupe.

- Les gars... murmura-t-il.
- Hum ?
- Vous croyez que ça va changer quelque chose ? Cette guerre, je veux dire ?
- Tu poses vraiment la question, Lunard ? Rétorqua Sirius, incrédule.

Remus tourna la tête vers lui, ses yeux ambrés brillant dans la semi-obscurité.

- Non, pas en général... Pour nous. Vous croyez que ça va changer quelque chose entre nous ?

Un long silence suivi. Peter, une expression angoissé sur le visage, regarda Sirius comme s'il s'attendait à ce qu'il réponde quelque chose. Pourtant ce fut James qui prit la parole, les yeux fermés et le corps détendu, un sourire aux lèvres.

- Evidemment que non, dit-il d'un air tranquille. On est les Maraudeurs.

**********

« Messieurs Lunard, Queudver, Patmol, et Cornedrue, spécialistes en assistance aux Maniganceurs de Mauvais Coups sont fiers de vous présenter la Carte du Maraudeurs ».

« Black et Potter, les chefs de leur petite bande. Tous les deux très brillants, bien sûr - exceptionnellement brillants, en vérité - mais je crois que jamais aucun élève ne nous a causé autant d'ennuis que ces deux-là ».

« On aurait dit que Black et Potter étaient deux frères ! Intervint le professeur Flitwick. Absolument inséparables ! ».

« Personne n'aurait songé à me nommer préfet, je passais trop de temps en retenue avec James. C'était Lupin, le bon élève ».

« Harry éprouva le même sentiment d'excitation lorsqu'il vit Sirius répondre à James en levant le pouce. Sirius était confortablement installé sur sa chaise qu'il balançait d'avant en arrière. Il était très beau, ses cheveux bruns tombaient sur ses yeux avec une sorte d'élégance désinvolte, et une fille assise derrière lui l'observait avec un œil plein d'espoir, bien qu'il n'eût aucun regard pour elle ».

« Il leur était impossible de me tenir compagnie sous la forme d'êtres humains, mais sous formes d'animaux, ils ne risquaient plus rien, répondit Lupin. Un Loup-garou ne représente un danger que pour les humains. Chaque mois, ils sortaient du château en se servant de la cape d'invisibilité de James. Et ils se transformaient... Sous leur influence, je devenais mois dangereux. Mon esprit était toujours celui d'un loup, mais mon corps restait de plus en plus humain lorsque j'étais avec eux ».

« Sirius fronça les sourcils en voyant que Harry ne paraissait pas convaincu.
- Ecoute, dit-il, James était le meilleur ami que j'ai jamais eu et c'était un type bien ».

**
*

« J'ai entendu mon père, bredouilla-t-il. C'est la première fois que j'entends sa voix... Il a essayé d'affronter Voldemort tout seul pour donner le temps à ma mère de s'enfuir... »

« Maintenant affronte-moi comme un homme... Droit et fier comme est mort ton père ! »

« - Quand ils sont près de moi... Harry s'interrompit, le regard fixé sur le bureau de Lupin. J'entends Voldemort qui tue ma mère.

Lupin amorça un mouvement comme pour prendre Harry par l'épaule, mais il se ravisa ».

**
*

« - Pardonne-moi, répondit Black.

- Bien sûr, Patmol, mon vieil ami, dit Lupin qui était en train de relever ses manches. Et toi, tu me pardonnes d'avoir cru que c'était toi, l'espion ?- Évidemment, répondit Black.- Et l'ombre d'un sourire passa sur son visage. Lui aussi releva ses manches.- On le tue ensemble ? dit-il ».

« Le petit Queudver était là le week-end dernier, j'ai trouvé qu'il n'avait pas le moral, mais c'est sans doute à cause de ce qui est arrivé aux McKinnon. J'ai pleuré toute la soirée quand j'ai appris la nouvelle ».

« Qu'avait-on à gagner en combattant le sorcier le plus maléfique qui ait jamais existé ? Dit Black, animé d'une terrible fureur. On avait à gagner des vies innocentes, Peter ! »

« - Vous avez tué mes parents, dit Harry, la voix légèrement tremblante, mais la main qui tenait la baguette ne tremblait pas.

Black leva vers lui ses yeux profondément enfoncés dans leurs orbites.- Je ne le nie pas, dit-il, très calme. Mais si tu connaissais toute l'histoire... »

**
*

« Ta mère est morte pour te sauver la vie [...] Avoir été aimé si profondément te donne à jamais une protection contre les autres, même lorsque la personne qui a manifesté cet amour n'est plus là ».

« Le professeur McGonagall observa Harry d'un air grave par-dessus ses lunettes. Puis elle eut soudain un sourire.

- Votre père aurait été fier de vous. Lui aussi était un excellent joueur de Quidditch ».

« La femme était très belle. Elle avait des cheveux auburn et ses yeux... « Ses yeux sont comme les miens », pensa Harry en s'approchant un peu plus près de la glace. D'un vert brillant et d'une forme semblable. Il s'aperçut alors que la femme pleurait. Elle souriait et pleurait en même temps. L'homme qui se tenait à côté d'elle était grand, mince, avec des cheveux très noirs. Il la tenait par les épaules. Il portait des lunettes et ses cheveux étaient très mal coiffés. Il avait des épis qui dépassaient à l'arrière de son crâne, tout comme Harry ».

**
*

« - Vous resterez avec moi ?

- Jusqu'à la toute fin, dit James.- Ils ne pourront pas vous voir ? Demanda Harry.- Nous faisons partie de toi, répondit Sirius.Harry regarda sa mère.- Reste près de moi, dit-il à voix basse.Et il se mit en chemin ».

J'espère que vous avez aimé cette fin. Si ça vous dérange pas, j'aime bien poser des questions à la fin, comme une sorte de bilan. Vous n'êtes pas obligé de répondre, c'est comme vous le sentez. 

1/ Comment avez-vous découvert cette histoire ? Qu'est-ce qui vous a attiré ? Pourquoi avez-vous décidé de continuer après un chapitre et la simple découverte passée ?

2/ Votre passage ou événement préféré de la fanfic si vous vous en souvenez ?

3/ Votre personnages préféré dans le groupe des garçons et dans le groupe des filles ? Ou juste de façon globale et pourquoi celui-ci en particulier ?

4/ Votre couple préféré ? Pourquoi ?

5/ Votre avis sur l'écriture en général (dialogue, description, narration, orthographe...ect)

6/ Ce qui pourrait être amélioré ? Est-ce qu'il y a des choses qui n'étaient pas claires ou moins bien sur certains aspects ?

7/ Vos idées et vos attentes pour d'éventuels futurs bonus!

8/ Ce que vous voulez dans cette partie, je laisse votre imagination s'exprimer. 

Le mot de la fin maintenant... Merci! Merci mille fois!

Anna' 

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