Tome II - Chapitre 27 : Le chant du phénix
Salut ! Alors je poste ce soir parce que demain je cours un peu partout (j'ai deux rdv pour donner des cours particuliers et entre les deux je dois terminer mon exposé de littérature francophone).
Or, c'est précisément la semaine où j'ai pas le temps de m'attarder que j'ai plein de choses à dire concernant ce chapitre :lol:
D'abord, merci à tous pour vos commentaires ou tout simplement pour lire cette fanfic ! Je sais que je communique moins via ce site, je suis plus sur Booknode, mais ça me fait vraiment plaisir de retrouver du monde ici aussi. Un grand merci donc !
Alors je ferai la plupart des explications en fin de chapitre, je dis juste ça avant : le début du chapitre reprend quelques minutes après la fin du dernier, c'est-à-dire alors que les élèves sont remontés dans leur salle commune après l'annonce de la mort de Gemma.
Bonne lecture !
Chapitre XXVII : Le chant du phénix
Personne ne parla pendant un long moment. Même les conversations des autres groupes dans la salle commune étaient à peine audibles, comme si tout le monde était plongé dans une sorte de torpeur. Alexia pleurait contre Sirius qui caressait ses cheveux tandis que Peter s'était recroquevillé dans l'alcôve surélevée qui formait le bord de fenêtre, le nez plongé dans son carnet à dessin.
Ce fut lui qui remarqua le hibou en premier.
- Les gars, appela-t-il. Je crois que le hibou veut entrer...
- T'es sûre d'avoir payé ta Gazette, Evans ? Se moqua Sirius en une vaine tentative.
- Ouvre-lui, dit Remus.
Peter se hissa sur ses genoux et tira sur le loquet en fer. Le hibou s'engouffra dans la pièce avec une bourrasque de vent, puis laissa tomber une enveloppe dans les mains de Peter avant de repartir à tir d'ailes.
Pendant une brève seconde, James fut terrorisé en imaginant que quelque chose était arrivée à Mrs Pettigrew qui vivait seul dans un village reculé, mais Peter le rassura tout de suite.
- C'est de la part de Dumbledore, dit-il, surpris. Il nous demande de venir dans son bureau.
- Nous tous ?
- Il me convoque moi, Sirius, James, Remus, Lily, Marlène, Alexia, et Dorcas.
James haussa un sourcil, mais se leva tout de même sans lâcher la main de Lily. Ils n'eurent pas à aller chercher Dorcas car cette dernière les rejoignit au moment où ils passaient le portrait de la Grosse Dame, sa propre enveloppe à la main. Elle ne leur adressa pas la parole, même si sa perplexité et sa tristesse étaient aussi évidentes sur son visage que chez les autres.
Lorsqu'ils arrivèrent devant la gargouille qui gardait habituellement les escaliers, le passage était déjà ouvert, et ils montèrent tous. La porte en bois du directeur, imposante, était également entre-ouverte. James se contenta de donner un petit coup sec contre le battant et rentra.
Dumbledore était assis derrière son bureau aux pieds en forme de serres, l'air grave. Devant lui se trouvait Lucinda, Anaïs Dalen, et un garçon de Poufsouffle que James reconnut vaguement.
- Professeur...
- Entrez, entrez, je vous en prie. Je suis désolé de vous convoquer si sommairement mais les récents évènements m'y oblige, je le crains. Prenez une chaise.
Le groupe de Gryffondor s'exécuta. Autour d'eux, de curieux instruments en argent parsemés sur les étagères bourdonnaient étrangement et le soleil, qui passait par la fenêtre donnant sur le parc, tapait contre la vitrine où était conservée l'épée de Godric Gryffondor. James sentit le regard des anciens directeurs qui les observaient depuis leur tableau et il se força à se concentrer, le cœur battant.
- J'ai conscience que la situation n'est pas idéale, commença Dumbledore, la mort de miss Ackerley est présente dans nos esprits à tous ; mais comme je vous le disais le temps presse et il est essentiel pour moi de vous faire part de quelque chose. Je voudrais cependant que vous gardiez tous à l'esprit que la proposition que je m'apprête à vous faire n'est pas une obligation et doit être mûrement réfléchie.
Le directeur marqua une pause et promena son regard pénétrant d'un bleu profond sur chacun d'eux.
- J'ajouterais, ou plutôt je vous préviens, avant de véritablement vous révéler de quoi il s'agit, que les informations dont vous allez entendre parler sont confidentielles. J'insiste sur ce point. Par précaution, je vais devoir vous soumettre au sortilège de Langue-de-Plomb afin de m'assurer que rien ne sortira de ce bureau.
- Mais.... tenta de protester Anaïs Dalen.
- Vous réfléchirez ensuite à ma proposition. Dans le cas où vous la refuseriez, ce qui je le répète est votre droit le plus fondamental, je vous effacerai la mémoire. Vous n'aurez aucun souvenir de qui vous avait été révélé et vous pourrez reprendre vos vies le plus normalement du monde. Ces conditions sont non négociables. Si l'un d'entre vous préfère ne pas continuer, il peut tout à fait quitter ce bureau dès à présent.
Personne ne bougea. James croisa le regard de Lily, assise juste après Sirius, et il vit qu'elle était aussi perdue que lui, mais qu'une curiosité nouvelle l'animait.
- Très bien, dit Dumbledore, dans ce cas commençons. Aucun de vous, surtout après cette mort tragique, n'ignore ce qui se passe au sein de notre communauté en ce moment. Le Ministère ne veut pas le reconnaître pour ne pas inquiéter la population, mais Voldemort et ses partisans gagnent du terrain chaque jour d'avantage. Leurs rangs de cessent de grossir tandis que les Aurors sont en sous-effectif pour lutter contre eux.
- Les Aurors sont entraînés pour ça, intervint James, incapable de se retenir. Mon père a formé et recruté plusieurs personnes ces dernières années...
- J'en ai conscience, monsieur Potter. Votre père a perçu, avec justesse, la menace qui grondait progressivement et a tenté de s'y préparer. Malheureusement, les forces du mal prennent aujourd'hui une forme que nous n'avions jamais vue par le passé, du moins à cette ampleur. Un mage noir isolé ou avec quelque soutiens, comme c'était le cas à l'époque de Grindelwald, pouvait être appréhendé par les Aurors, même si mon intervention a été nécessaire afin de l'arrêter définitivement... Voldemort a, je le crains, une influence beaucoup plus étendue dans tout le pays. Il s'est créé un réseau dans l'ombre qui se compose aussi bien de ses fidèles mangemorts, dont les rangs se renforcent un peu plus chaque mois, que de partisans plus silencieux qu'il est difficile d'identifier. Le Ministère, en niant la situation, n'aide pas non plus et bloque des moyens aussi bien techniques que financiers dont les Aurors auraient besoin.
James avait conscience que la situation était grave, et ce depuis plusieurs mois. Il l'avait compris quand les mangemorts avaient attaqué Pré-Au-Lard, symbole sorcier, pour terroriser des gens innocents et imposer leur idéologie par la force. Il n'avait par contre pas envisagé le rôle du Ministère dans tout ça. Son père n'en parlait jamais, probablement pour ne pas l'inquiéter. Un sentiment d'injustice profond le traversa.
- C'est des conneries ! S'exclama-t-il avec colère. Le Ministère ne peut pas être aveugle à ce point alors que des gens disparaissent toutes les semaines !
- Je comprends votre désarroi, monsieur Potter, malheureusement...
- Mon désarroi ?
James éclata d'un rire cynique et ses mains se refermèrent sur les bords de sa chaise à en faire blanchir ses jointures. Il ignora le regard implorant de Lily et celui d'avertissement de Remus qui lui conseillaient sans nul doute de se calmer, mais la douleur dans sa poitrine, qu'il ressentait depuis ce matin, explosa en lui.
- Elle avait vingt et un ans ! Gemma Ackerley avait vingt et un ans, elle était sous la protection de mon père et d'Alastor Maugrey lui-même pourtant elle est morte parce que les abrutis de gratte-papiers du Ministère ne veulent voir la réalité en face. Que le Ministre aille dire à ses parents pourquoi leur fille est morte, qu'il aille voir son frère pour lui expliquer qu'il aurait pu empêcher ça s'il n'avait pas peur de ne pas être réélu aux prochaines élections, s'il prenait le risque de froisser une partie de son électorat !
- James... tenta d'apaiser Lily, les larmes aux yeux.
- Quoi ? On sait tous que c'est vrai ! Eugenia Jenkins a soi-disant été écartée parce qu'elle était inapte à faire face à la montée de Voldemort. Tu parles ! Elle a été évincée parce qu'elle avait soutenu le droit des Cracmols pendant les manifs des Sangs-Purs en 68. Harold Minchum n'est qu'un lâche qui se cache derrière sa fonction pour éviter de voir ce qui se passe vraiment !
- Minchum n'est pas le seul responsable, nuança Lucinda, les directeurs de départements magiques et le Magenmagot ne font rien non plus....
- Et on ne parle pas des syndicats et des représentants de la cause Sang-Pur qui font pression, ajouta Sirius, bras croisés.
Dumbledore soupira et passa distraitement sa main dans sa longue barbe blanche, comme s'il réfléchissait intensément à ces prochaines paroles.
- Votre indignation, si ce mot vous parait plus approprié, est justifiée. Or, les tensions politiques qui ne cessent de croître sont exactement ce que souhaite Voldemort. Son choix de rester dans l'ombre n'est pas innocent et renforce aussi bien la peur que la position du Ministère.
- Et nous ? Demanda le garçon de Poufsouffle. Qu'est-ce qu'on a à voir avec tout ça ?
- J'y viens, monsieur Harrell. Vous comprenez tous bien que la situation ne peut continuer ainsi au risque de voir notre communauté en péril. Vous êtes ici tous majeurs, et c'est pour cette raison que j'ai décidé de vous révéler ce qui va suivre... Les Aurors ne sont pas les seuls à tenter de lutter contre les forces des ténèbres. J'ai fondé l'année passée une société secrète dirons-nous. Les membres de l'Ordre du Phénix sont tous des gens de confiance qui ont à cœur de combattre Voldemort et les mangemorts, ils agissent dans l'ombre en risquant leur vie afin de les arrêter ou de recueillir des informations qui s'avèrent être fortes utiles.
James dévisagea le directeur, abasourdi. Plusieurs réactions se disputèrent en lui, dont l'envie de rétorquer que Gemma était quand même morte et celle de demander qui étaient les membres, mais au lieu de ça il lâcha :
- Est-ce que vous venez de nous avouer avoir enfreint la loi ?
- C'est cela même, acquiesça Dumbledore en souriant. A vrai dire, je vous propose d'enfreindre la loi en nous rejoignant.
- Pardon ? S'étrangla Marlène.
- Ma mère va me tuer, marmonna Peter en s'enfonçant contre le dossier de sa chaise.
- J'ai toujours su que je finirais hors la loi, commenta Sirius. C'est ça dont il s'agit finalement ? Vous nous avez tous convoqué pour qu'on intègre votre société secrète et qu'on mène une guerre contre les mangemorts en marge de la société et des pouvoirs politiques ?
- Je ne le formulerai pas ainsi, monsieur Black...
James commençait à sentir un mal de crâne naître au niveau de ses tempes et il redressa ses lunettes sur le bout de nez, essayant de rassembler ses pensées. Il détestait le fait que Lily et Remus, habituellement les personnes de leur groupe les plus réfléchies, se murent dans un silence qui ne leur ressemblait pas. Ou peut-être qu'il ne laissait pas aux autres l'occasion de s'exprimer, trop agité pour enfin cesser de parler.
- Attendez, attendez, dit-il en s'ébouriffant les cheveux. J'ai besoin de comprendre ce que vous dites clairement.
- Posez-moi toutes vos questions, monsieur Potter.
- Vous voudriez qu'on se batte clandestinement contre Vous-Savez-Qui et ses partisans ? Sans autorité ni contrôle de la part du Ministère ? En quoi est-ce que ça nous rendrait différent d'eux ?
- Nos idéaux, répondit Dumbledore avec calme. En menant ces actions, vous lutteriez pour l'égalité des droits entre les sorciers, qu'ils soient sangs-purs, sangs-mêlées, ou nés-moldu. Ça ne serait ni sans risque ni sans danger, plusieurs de nos membres ont déjà été blessés, mais cela est nécessaire pour que Voldemort ne puisse pas agir en toute impunité. Vous êtes jeunes, vous avez la vie devant vous, malheureusement je ne pourrais vous promettre un avenir sans ténèbres dans ce monde où la haine l'emporte un peu plus chaque jour sur l'amour. Malgré tout, c'est aussi parce que vous êtes jeunes que je me dois de vous mettre en garde : l'Ordre du Phénix n'est pas un travail partiel, il demandera tout votre temps et votre énergie. Plusieurs d'entre vous envisagent certainement un futur tout autre et ça ne serait pas juste de ma part de vous en détourner ; je le répète donc, rien ne vous oblige à nous rejoindre. Sachez seulement ceci, Voldemort ne s'arrêtera pas là. Il y aura d'autres victimes, d'autres attaques. Le mot n'a pas encore été prononcé, mais c'est bien une guerre qui s'est engagée.
Le poids des paroles du directeur parut s'abattre sur eux, presque physiquement. James ne cessait de voir le visage de Gemma jouer dans son esprit. D'autres familles perdraient une sœur ou une fille si personne ne se dressait face à Voldemort. Il sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine et il eut soudain envie d'envoyer sa chaise valser, de sortir de ce bureau, de cet entretien de recrutement morbide. Il pensa à son père qui avait passé une partie de sa vie à lutter contre les mages noirs pour finalement échouer face à l'ampleur de la tâche.
- Pourquoi nous ? Demanda brusquement Alexia dans un filet de voix.
Tout le monde se tourna vers elle, surpris. Elle n'avait pas décroché un mot depuis qu'ils étaient entrés et était assise toute à gauche, les genoux repliés contre elle. James la trouvait excessivement pâle, éclairée comme elle l'était par un instrument à la lueur argentée qui trônait au-dessus d'elle sur l'étagère.
- Pourquoi est-ce vous nous avez choisi nous ? Précisa-t-elle. Vous avez déjà vaincu Grindelwald en combat singulier, vous pourriez aussi battre Vous-Savez-Qui...
- Votre foi en moi me touche, miss Cassidy, et si je le pouvais croyez bien que je le ferai. Malheureusement, ce n'est pas si simple. Je vous l'ai dit, Grindelwald était essentiellement seul, Voldemort lève une armée. Je parle des mangemorts bien sûr, mais aussi de toutes sortes de créatures dont les géants et les loups garous.
Du coin de l'œil, James vit Remus tressaillir et il serra les poings.
- Quant à votre question... reprit Dumbledore, une lueur indéchiffrable dans les yeux. Je vous ai choisi vous pour une simple raison. Je vous en crois digne. A la fois digne de confiance, bien sûr, mais également digne dans vos idéaux. Vous m'avez tous prouvé, à de multiples reprises, votre engagement contre la magie noire, mais également votre courage. Certains doutent peut-être de cette affirmation, pourtant je ne vous aurais pas faire venir dans ce bureau aujourd'hui si je n'étais pas sûr de moi.
Lily avait toujours trouvé le directeur incroyable. Quand Dumbledore posait son regard sur vous, il semblait vous voir. Vous voir réellement. Ça l'avait déjà frappé à l'infirmerie il y a quelques mois quand il parlait avec Remus de son avenir. Dans les yeux du directeur il n'y avait pas eu de pitié, non, juste de la bonté et de l'espoir. Tellement d'espoir. C'était ce que dégageait Dumbledore dans ce monde qui s'assombrirait de jour en jour, qui glissait inexorablement vers la guerre. L'espoir. Pourtant, à cet instant, Lily comprit pourquoi tant de sorcier respectait Dumbledore ou encore pourquoi Voldemort le craignait. Parce qu'Albus Dumbledore était un grand sorcier.
- Vous... Vous nous aviez donné un indice, n'est-ce pas ? Souffla-t-elle. En début d'année, à l'infirmerie. Vous avez dit à Remus que « le phénix renait toujours de ses cendres ».
- Je savais que vous comprendriez la référence, miss Evans, sourit Dumbledore.
- D'accord, d'accord..., dit Dorcas. Mais au-delà de vos énigmes, ça consiste en quoi exactement l'Ordre du Phénix ?
- Des missions, essentiellement. Nous tentons d'intervenir en fonction des informations que nous arrivons à recueillir afin de stopper les mangemorts avant qu'ils n'agissent. Nous aimerions couvrir un plus large terrain, mais nous ne sommes pas assez nombreux pour le moment et certains, comme moi-même ou Alastor Maugrey, sommes obligés de garder nos emplois afin de ne pas éveiller les soupçons et car nos positions sont utiles à l'Ordre.
- Maugrey fait partie de l'Ordre ?
- Cela vous étonne-t-il vraiment, monsieur Potter ?
- Non... pas du tout...
- C'est aussi une des raisons pour laquelle je m'adresse à vous. Vous serez diplômés à la fin de l'année et, si vous acceptez de nous rejoindre, vous passeriez l'été à vous entraîner. Il est évident qu'on ne vous laisserait pas aller sur le terrain sans formation, aussi ces deux mois et demi vous serviraient d'apprentissage en ce qui concerne les compétences qu'être membre de l'Ordre demande. Après cette période, vous pourrez vous consacrer à plein temps aux missions.
- Et on gagne notre vie comment ? Au nombre de mangemorts appréhendés ? Plaisanta Sirius.
- Non, bien évidemment. Vous serez tous logés et nourris au QG de l'Ordre, et nous pourrons, si besoin se présente, vous aider légèrement financièrement. Il est évident que si certains d'entre vous souhaitent entrer dans la vie active, ils en sont encore parfaitement libres, et pour les autres nous mettrons en place une sorte de formation pendant votre temps libre pour qu'une fois la guerre terminée vous puissiez reprendre vos vies. Sachez seulement que nous ne vous laisserons donc pas livrés à vous-mêmes. Le choix vous appartient cependant complétement et vous avez jusqu'à la fin de l'année pour vous décider. Vous pourrez peut-être, si cela est possible, rencontrer quelques membres de l'Ordre pour discuter avec eux. Jusque-là, je vous invite à réfléchir à ma proposition. Avant que vous partiez, je vais donc vous soumettre au sortilège de langue-de-plomb dont vous comprenez désormais la nécessité j'en suis sûr.
**
*
Dorcas se passa une main sur les lèvres pour la troisième fois en dix minutes et Lucinda, assise à côté d'elle dans la salle d'étude, lui donna un coup sec du bout des doigts.
- Arrête, ordonna-t-elle.
- Mais ça me fait bizarre... pas toi ?
- C'est un sortilège de langue-de-plomb, ce n'est pas anodin, c'est tout. Essaye d'en parler avec quelqu'un qui n'est pas au courant et tu verras que ça te fera vraiment bizarre.
Surprise, Dorcas lui jeta un regard de côté.
- T'as déjà reçu un sortilège de langue-de-plomb ?
- Non, rit-elle, j'ai juste lu des choses sur le sujet. Je t'ai dit que j'aimerais travailler au Département des Mystères ?
- Quoi ? Non ! Depuis quand ?
- Depuis un an environ... J'en ai parlé avec Slughorn pendant mon entretien d'orientation, il m'a dit que c'était une carrière assez spéciale et que c'était difficile d'y entrer si on ne connaissait personne à l'intérieur, mais ça me fascine ! Même si d'après Abraxas Malefoy, je n'ai pas le « bagage culturel » pour le faire apparemment....
Dorcas haussa un sourcil. L'image du patriarche Malefoy qu'elle connaissait bien pour l'avoir reçu un nombre incalculable de fois lors de réception s'imposa dans son esprit, mais elle n'était pas sûre de bien savoir ce qu'il venait faire dans la conversation.
- Abraxas Malefoy ? Répéta-t-elle, perplexe.
- T'as pas vu son article ce matin dans la Gazette ?
- Non...
Lucinda se pencha et fouilla dans son sac, posé à ses pieds, avant d'en sortir le numéro d'aujourd'hui.
- La une avec la mort de Gemma Ackerley a un peu éclipsé le reste, mais c'est là, sur trois pages. Conneries sur conneries. Tiens, lis, ajouta-t-elle en lui tendant.
Presque prudemment, Dorcas se saisit du journal et évita soigneusement de regarder la photo en couverture, la gorge toujours nouée, puis commença à lire :
La semaine passée, Elphias Dodge, chroniqueur à ses heures perdues au sein de nos pages, écrivait un article virulent sur la défense des moldus, et surtout des nés-moldus. Il reprochait notamment « la bêtise dans sa forme la plus dangereuse » qui « ne cesse de se répandre dans notre pays en ces temps troublés ». Aujourd'hui, nous publions le droit de réponse d'Abraxas Malefoy, actuel porte-parole du Service administratifs du Magenmagot pour le Département de la Justice Magique. Fervent supporteur des mouvements traditionalistes, il milite depuis plusieurs années pour la cause des sangs-purs. Il avait notamment encouragé les émeutes de ces derniers durant les marches pour les droits des Cracmols entre 1967 et 1968 et avait signé la pétition en faveur de la démission Nobby Leach en 1968.
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J'avoue avoir été consterné par les propos tenus par ce bon vieux Elphias Dodge la semaine dernière dans la Gazette. Etre un proche d'Albus Dumbledore lui a peut-être fait croire que la vie n'est faite que de bon sentiment. Il reproche, en d'autres choses, à notre communauté d'être refermée sur elle-même et de vivre en « un monde clos » qui favorise, selon lui, « un système de proximité sociale poussant à un entre soi », ce qui engendre « une réelle séparation culturelle et sociale entre les deux mondes ».
Par deux mondes, Elphias Dodge se réfère évidemment au monde moldu. J'aimerais lui conseiller d'ouvrir un livre d'Histoire, lui qui connait si bien Bathilda Tourdesac. Le Code du secret magique n'est pas inscrit dans nos lois pour décorer, il résulte belle et bien d'une réalité irréfutable, à savoir la persécution des sorciers au cours des siècles dès lors que les moldus avaient connaissance de notre existence. Les moldus n'ont pas pris la peine de s'intéresser, il me semble, à notre culture ni à notre société avant de nous mettre sur un bûcher. Pourquoi le ferions-nous donc quand on considère pourtant que notre monde aurait plus à lui apporter que l'inverse ? Voyons les choses en face, le monde moldu aurait peu de choses à nous apporter, à nous qui sommes doués du don de magie depuis des générations.
Elphias Dodge évoque également nos mœurs et coutumes « restés statiques, bloqués au XVIIème siècle; en témoigne l'habillement ». Je ne savais pas que monsieur Dodge avait pour prétention de se considérer comme critique de mode, et je lui ferai remarquer que la cape ainsi que la robe de sorcier sont des éléments traditionnaux de notre culture qui ne seraient être remis en question dans le seul objectif de nous rendre plus abordables aux yeux des moldus. Malheureusement, le grand humanisme d'Elphias Dodge ne s'arrête pas là. Il déplore même notre système éducatif, en soulignant que « les matières enseignées à Poudlard concernent toutes de près ou de loin la magie, et la pédagogie sorcière semble penser totalement légitime de priver les jeunes sorciers de toute connaissance qui ne relève pas de l'utilisation de la magie ». En tant que parent, et même si mon fils a désormais quitté les bancs de l'école, je ne puis que m'insurger devant de tels propos. Avant que nos enfants n'apprennent les sciences ou autres matières moldues, il me semble qu'ils se doivent de maîtriser la magie. L'excellence de Poudlard repose sur son enseignant qui inculque aux futurs sorciers les clés de notre monde afin d'y faire carrière.
C'est là que nous arrivons à un point critique : notre économie et nos emplois. Elphias Dodge, pseudo écrivain et intellectuel, se permet de dire que la « présence de la magie dans l'économie a ses bénéfices [...] mais elle créé avant tout une économie limitée et, surtout, artificielle ». Il reproche à notre société économique le fait que seuls « les meilleurs sorciers peuvent espérer s'y intégrer ». Personnellement, je revendique haut et fort, voire avec fierté, la construction méritocratique de notre société. Cela serait naïf et utopique d'affirmer que tous les sorciers sont égaux face à la magie, qu'ils ont tous la même puissance magique. Je préfère que nos baguettes soient faites par quelqu'un comme Ollivander, qui s'est révélé être le meilleur en son domaine, plutôt que par une personne médiocre et me retrouver ainsi avec des baguettes de seconde qualité, n'en déplaise à monsieur Dodge !
De même, la « dépendance économique de notre population active » envers le service public que dénonce Elphias Dodge me semble tout bonnement scandaleuse. Il est vrai que près de plus de la moitié de notre communauté travaille dans le service public (Poudlard, le Ministère, St-Mangouste), mais je pense qu'il faut au contraire s'en féliciter. Nous fournissons des emplois à nos citoyens et assurons ainsi le fonctionnement de notre système. Que feraient des médicomages moldus face à nos maladies sorcières ? Des banquiers moldus face à notre monnaie ?
Enfin, et c'est sûrement le point qui me fait dire que monsieur Dodge n'est qu'un intellectuel utopique, il dénonce (ou croit dénoncer) la chose suivante : « ce sont ces rares familles de sang-pur et les sorciers qui possèdent une forte sympathie pour la théorie de la pureté du sang qui possèdent les postes les plus importants au Ministère et, par conséquent, les clefs du pouvoir et de la société magique ». Il se permet même de citer des noms, dont le mien, en précisant que « la famille Malefoy, dont les positions ne sont plus à prouver, possède une influence extraordinaire auprès du Ministère ». Je m'insurge et proteste. Ces allégations sans preuves sont fausses. J'œuvre uniquement, et il en va de même pour le reste de ma famille, dans l'intérêt de notre communauté.
Cependant, le débat va au-delà de ma personne. Il est question ici de l'influence des familles de sorciers sangs-purs et de sa remise en cause par monsieur Dodge, dont je tiens à rappeler que l'ascendance purement sorcière remonte à maintenant plus de deux siècles. Le problème n'est plus les moldus, mais bien les nés-moldus et la place qu'ils ont pris dans notre société à la suite d'une série de mesures politiques libérales sous le mandat d'Eugenia Jenkins. Si les familles sangs-purs occupent des postes importants, c'est en raison d'un héritage historique légitime. Pour la plupart, nos familles ont structuré et fondé notre communauté telle qu'elle est aujourd'hui. A une époque, une part importante des nés-moldus retournait dans leur monde une fois leurs études achevées, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui précisément à cause de la politique d'intégration de certaines associations ou de personnalités publiques et politiques à l'image de monsieur Dodge ou d'Albus Dumbledore. La conséquence ? Les nés-moldus investissent nos emplois, intègrent des postes imminent liés au monde magique, alors même qu'ils n'ont ni le bagage culturel ni le bagage historique pour en comprendre tous les enjeux. Plus que cela, les mariages entre sorciers et nés-moldus, ou sorciers et moldus, dénaturent notre essence profonde ainsi que nos valeurs.
J'engage vivement le Ministère et la population à réagir au plus vite. L'intérêt porté à Vous-Savez-Qui, qu'Elphias Dodge nomme avec condescendance une « bêtise », n'est que l'expression d'une volonté et d'un mal-être de la communauté sorcière qui bientôt ne pourra plus être ignoré.
Propos recueillis par Selena Zabini
- Il est complètement fou, s'étrangla Dorcas, indignée. « Les nés-moldus retournaient dans leur monde » ? Ils sont sorciers, le monde magique est leur monde ! Et il se contredit lui-même, il parle de méritocratie et après du droit légitime des sangs-purs !
- On est d'accord, soupira Lucinda. Je trouve que c'est même indigne qu'il soit publié dans la Gazette... Le jour de l'annonce de la mort de Gemma Ackerley en plus. Voilà à quoi mène ce genre d'idées.
- C'est bien pour ça que ces gens-là sont dangereux... Marlène n'a qu'à lire ça, elle comprendra peut-être enfin, marmonna-t-elle plus pour elle-même qu'autre chose.
- Tu refuses toujours de parler à tes amis ?
Dorcas sentit immédiatement le jugement dans la voix de Lucinda et elle croisa les bras sur sa lourde poitrine dans un geste à la fois de défi et de défense. En deux jours, Lucinda avait été assez conciliante pour ne pas faire de remarque, mais sa patience devait avoir des limites.
- Non... Je veux qu'ils prennent tous conscience que j'ai raison.
- Raison sur quoi ? Tu ne m'as même pas expliqué ce qui s'était passé. J'ai juste compris que ça concernait Marlène, et je t'avoue que ça m'étonne. Je ne la connais pas bien, mais McKinnon n'a pas l'air d'être le genre de fille à créer des histoires. Le contrairement à toi est fortement sous-entendu.
- Eh !
Elle tenta de lui donner un coup dans l'épaule, mais Lucinda bloqua son bras d'un geste agile qui témoignait de son entraînement de Quidditch intensif. Ses longs cheveux blonds, tirés en arrières, dégageaient son visage et ses yeux bleus glaces qui lui intimaient de parler. Malgré tout, Dorcas hésita. Elle était en colère contre Marlène, mais elle ne savait pas ce qu'elle était autorisée à révéler au sujet de Regulus.
- Elle... Marlène est amie avec quelqu'un, dit-elle prudemment. Quelqu'un que je n'approuve pas et qui est sûrement dangereux.
- Dangereux comme Abraxas Malefoy ?
- Dans ce goût-là, oui.
- Est-ce que tu dis ça parce que c'est un Serpentard ?
- Je n'ai jamais dit que...
- Pas besoin, coupa Lucinda d'une voix sèche. Je connais ton sentiment pour ma maison.
- Ce n'est pas ta maison, ce sont les personnes dedans, corrigea Dorcas, crispée. Mais excuse-moi de ne pas aimer Mulciber, Avery, Mcnair....
- Marlène est amie avec eux ?
- Non mais....
- Donc c'est encore ta vendetta personnelle. Parce que pour être franche, je trouve ça assez hypocrite de lui reprocher d'être amie avec un Serpentard alors que tu sors avec moi.
La note de douleur mal dissimulée n'échappa pas à Dorcas et elle roula des yeux, exaspérée, ce qui parut encore plus vexer Lucinda. Pourtant, elle n'arriva pas à s'en empêcher. A croire que personne ne voulait comprendre sa colère.
Les autres pouvaient faire semblant, fermer les yeux, Dorcas n'avait jamais été une optimiste. L'amitié de Marlène et Regulus allaient mal finir, pour tous les deux. Il ne restait que quelques mois de cours avant qu'ils ne sortent du château, qu'ils entrent dans l'Ordre. Si Marlène croyait pouvoir sauver Regulus et l'empêcher de rejoindre Tu-Sais-Qui, elle se trompait, Dorcas en avait la conviction. Quoique Sirius dise sur l'arrivisme de sa famille, elle avait suffisamment vécue dans ce milieu pour savoir que le dernier héritier des Black ne pourrait pas se défiler comme ça, qu'il ne pourrait pas éviter son destin. Et en fin de compte, Marlène verrait son cœur et ses espoirs brisés parce qu'elle se serait accrochée à un rêve irréalisable.
Or, ça la frustrait tellement que tout le monde la fasse passer pour la méchante. Elle savait ce qu'ils pensaient, qu'elle était contre l'amitié de Marlène et Regulus juste parce qu'il était un Serpentard et un Black, comme si son opinion ne reposait sur aucun faits concrets. Comme si ce n'était pas de notoriété publique que les Black soutenaient Tu-Sais-Qui, qu'Orion Black avait renvoyé Benjamin McKinnon, que Regulus gravitait autour d'Evan Rosier.
On venait de leur proposer d'entrer dans la résistance, par Merlin ! Les autres devaient bien comprendre ce que cela signifiait. Ils allaient devoir se battre contre quelqu'un, c'était tout le but d'une résistance. Sauf que Regulus et Marlène ne seraient jamais dans le même camp. Elle en avait la certitude. Elle était lucide.
- Excuse-moi, rétorqua-t-elle d'un ton venimeux, je n'étais pas au courant que tu avais rejoints les mangemorts sans m'en informer.
- Tous les Serpentard ne sont pas des mangemorts bon sang Dorcas !
- La personne en question l'est, Luce. Je ne me suis pas disputée avec tous mes amis juste pour une question de rivalité entre les maisons, je ne suis pas si superficielle contrairement à ce que vous avez l'air de tous penser !
- On n'a pas dit ça... On dit juste que ta réaction est peut-être disproportionnée. Au lieu de te comporter comme une deuxième année, tu devrais sans doute aller lui parler franchement.
- Marlène n'écoutera pas. Elle est comme Lily, à voir le bien chez tout le monde, et je la soupçonne d'avoir une relation ambiguë avec lui. Mais on est dans une guerre ! Elle ne peut pas faire ça. Un jour, si l'Ordre doit se retrouver face à lui, elle ne saura pas quoi faire. Ça me terrifie, Luce, parce qu'elle est une de mes meilleures amies et je ne veux pas... Je ne veux pas que cette amitié se retourne contre elle.
Lucinda garda le silence de longues secondes, une lueur proche de la pitié ou de la compassion brillant dans son regard. Elle se saisit de la main de Dorcas avec douceur.
- Tu ne peux pas faire les choix à la place des autres... Si cette amitié compte pour elle à ce point, tu ne peux pas lui demander de tout abandonner du jour au lendemain. Et si ça se trouve, elle n'entrera pas dans l'Ordre...
- Bien sûr que si, on ira tous, dit Dorcas sur le ton de l'évidence, comme si l'idée ne lui avait même pas traversée l'esprit.
- Pas moi.
Dorcas se figea et releva la tête, abasourdie. Les mots se bousculaient en elle, mais elle ne réussit à balbutier en dévisageant Lucinda :
- Qu... Quoi ? Mais... Luce, tu...
- Je n'accepterai pas la proposition de Dumbledore, il n'aura qu'à m'effacer la mémoire la prochaine fois. Ce n'est pour moi, c'est tout. Je préfère le dire maintenant que m'embarquer là-dedans. Je te l'ai dit, je veux entrer au Département des Mystères, les deux ne sont pas compatibles.
- Mais ils ont besoin de nous ! Les mangemorts gagnent en puissance, on ne peut pas juste rester sans rien faire !
Lucinda eut un sourire triste.
- Le fait que tu penses ça, sans même hésiter.... C'est pour ça que je t'aime, Dorcas. Mais ce n'est pas une vie, en tout cas ça ne sera pas la mienne. Je suis née-moldu, ils voudront ma peau, et je ne veux pas être la prochaine Gemma Ackerley. Désolée.
- Lily va le faire quand même...
- Et c'est tout à son honneur, mais j'ai pris ma décision. La plupart des gens de ma maison pensent que je suis sang-pur parce que je n'ai jamais pris la peine de les détromper. Ça m'a acheté ma tranquillité. Je n'ai pas envie de tout faire voler en éclat.
Si ça avait été quelqu'un d'autre en face d'elle, Dorcas aurait sûrement répliqué que c'était lâche. Elle se serait insurgée. Mais il s'agissait de Lucinda. Son cœur se mit à battre à un rythme erratique et elle sentit les larmes faire pression derrière ses paupières. Elle aurait dû le voir venir. Personne, pas même ses parents, ne tenaient assez à elle pour rester jusqu'au bout. Lucinda n'était pas différente.
- Je sais ce que tu penses, murmura Lucinda. Je ne suis pas courageuse, je me défile, je t'abandonne... Je suppose que tout est en partie vrai, mais je t'en prie ne m'en veux pas. Il nous reste quelques mois pour être ensemble avant qu'on se sépare...
- Je ne veux pas que tu partes...
- Pas maintenant. Dorcas, je te jure que je resterai avec toi jusqu'au bout...
Elle se pencha doucement et l'embrassa du bout des lèvres. Dorcas l'attira contre elle avec l'horrible sentiment que c'était le début d'un au revoir, une fissure qui ne se refermerait plus.
Et voilà !
Alors plusieurs points à éclaircir :
1) Toutes les références historiques, pour la plupart, viennent de Pottermore. Les indications sur les ministres notamment, Eugenia Jerkins et Harold Minchum, ont été données par Rowling ; pareil pour les émeutes sangs-purs durant une marche pour le droit des Cracmol. Je me suis juste permise de la situer en 1968 comme clin d'œil historique, alors que Rowling avait juste dit les années 60 ^^
2) Un point sur lequel je me suis pas mal interrogée aussi, c'est le fonctionnement de l'Ordre et les conditions de vie des membres. J'avais fait une première version que j'ai modifiée après avoir demandé conseils à Perri, Ophélie, et Clem donc merci à elles ! Je me disais que, contrairement aux membres plus âgés qui entraient dans l'Ordre en ayant déjà un métier qu'ils ne pouvaient pas quitter, les nouveaux membres sortis de Poudlard pouvait l'intégrer à « plein temps ». Cela signifie qu'ils se lançaient entièrement dans la cause pour couvrir les missions notamment. Seulement, ça posait le problème de comment vivre financièrement. C'est assez trivial mais ils ont tous 18 ans seulement, ça signifie pas de revenus ni d'argent de côté à part les parents, et surtout ça signifie s'engager dans la résistance à peine sortie de Poudlard donc aucune expérience professionnelle pour reprendre sa vie une fois la guerre terminée. J'ai donc fait au mieux en mêlant combat pour ses idéaux et réalité économique, et puis chacun peut décider de ne pas se consacrer totalement à l'Ordre mais d'avoir un métier à côté comme Frank et Alice qui seront Aurors. En vrai, je ne couvrirai pas cette période mais je voulais que ça soit cohérent :lol:
3) Les personnes mentionnées, encore une fois, sont « réelles » ; Rowling les cite dans Pottermore, comme Abraxas Malefoy qui était donc le père de ce cher Lucius !
4) L'article de la Gazette (que je me suis trop éclatée à écrire) a été inspirée par un artcile du site « La Gazette du sorcier » hyper intéressant sur le monde de la magie. En fait, toutes les parties entre guillemets que j'attribue à Elphias Dodge sont tirées de cet article, allez le lire il vaut le détour ! Tout le reste de l'article, lorsqu'Abraxas « parle » est bien de moi par contre ^^
5) Plusieurs personnes me demandaient un pov de Dorcas pour expliquer ses raisons, c'est chose faite ! J'espère que ça vous a aidé à mieux la comprendre, et en fin de compte, quand on sait ce que devient Regulus, elle n'a pas tellement tort...
6) Enfin, Lucinda qui dit que sa maison la pense sang-pur alors qu'elle est née-moldu. J'ai mis ça parce que je me suis rendue compte d'une erreur ^^ Dans un chapitre, je disais qu'elle était née-moldu, et dans un autre Livia parlait d'elle comme sang-pur :lol: Donc je justifie ça en mode « Lucinda n'a jamais détrompée personne quand ils ont tous pensé qu'elle était sang-pur pour être tranquille », et ce qui est bien c'est que ce détail me servira plus tard dans l'intrigue donc tout va bien ! Désolée toutefois pour l'erreur ^^
Voilà j'ai dit tout ce que j'avais à dire :lol: C'était un peu long, sorry ^^ J'attends vos retours avec impatience, surtout pour l'article que je me suis vraiment éclatée à écrire, et puis sur les éléments de l'Ordre qui ont crée un mini-débat dans ma tête :lol:
L'article de la Gazette du sorcier s'appelle "La face cachée du monde des sorciers"
Bisous !!
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