Tome I - Chapitre 25 : Rentrée scolaire
- S'il vous plait ! S'il vous plait un peu de calme ! Miss Zabini, poussez votre valise de l'escalier ! Où sont les préfets ? Oh la la !
- Un problème Horace ?
- Ah Minerva... Euh, c'est-à-dire que... J'essaye de mettre un peu d'ordre mais...
Il laissa sa phrase en suspens, n'ayant nullement besoin de continuer au vu du vacarme qui couvrait sa voix. McGonagall pinça les lèvres et parcourut la scène du regard. Une cinquantaine d'élève s'entassait dans le Grand Hall, criant tous plus fort les uns que les autres, et elle était à peu près sûre qu'il y avait encore le double qui attendait dehors de pouvoir entrer. A chaque retour de vacances de noël c'était le même cirque. Et apparemment il était temps d'intervenir car elle crut voir James Potter commencer à escalader le sablier de Gryffondor, ce qui était une très mauvaise idée...
- Potter ! Je ne vous conseille pas d'aller plus loin ! Cria-t-elle. Et à qui diable est ce chat ?
- Chamallow ! S'exclama Marlène. Reviens ici !
McGonagall attendit que la jeune fille ait récupéré son animal et que la foule des élèves se soit rendu compte de sa présence pour sortir sa baguette. D'un geste fluide elle la pointa sur sa gorge, amplifiant sa voix par magie.
- Excusez-moi ! J'aimerais un peu de silence.
Aussitôt, toutes les conversations s'évanouirent.
- Pour éviter que vous restiez tous coincé ici au risque d'y passer la nuit, il va falloir nous organiser un peu. J'appelle tous les préfets à conduire leurs camarades dans leur salle commune respective et chacun d'entre vous doit essayer de ne pas rester dans le hall pour permettre aux autres de pouvoir entrer. Exceptionnellement, le dîner sera servi une heure plus tard pour vous laisser le temps de déposer vos bagages dans vos dortoirs. J'espère que vos vacances ont été excellentes et que vous avez révisé vos cours avec assiduité, même si je ne fais pas trop d'illusion sur ce point.
Quelques rires vinrent ponctuer la remarque.
- En dernier lieu, continua-t-elle, j'aimerais vous rappeler que les cours de Transplanage commenceront dès la première semaine de mars. Pour les élèves qui auront atteint leur majorité d'ici là ou qui les auront avant le 28 juin, date de l'examen, il faudra vous inscrire à ces cours si vous voulez passer votre permis. Ce n'est évidemment pas obligatoire mais vivement conseillé. Les listes d'inscription seront affichées sur les panneaux d'informations dans vos salles communes jusqu'à la fin de la semaine. Merci pour votre attention.... Oh et est-ce que Miss Pandora Van Houten pourrait passer me voir s'il vous plait ? Quant à vous Mr Potter, je ne vous conseille pas de tenter l'escalade de ce sablier !
- Oui madame ! Répondit-il en riant.
Marlène secoua la tête en voyant le sourire railleur de James. Il ne changerait jamais. Pourtant la phrase du professeur de métamorphose lui resta en tête pendant qu'elle montait l'escalier principal, traînant sa lourde valise derrière elle. Si Pandora était convoquée, c'était sûrement pour les agressions. Elle avait été la dernière victime, juste avant les vacances, et peut-être que cette fois elle arriverait à identifier les coupables. Marlène l'espérait réellement. La peur qui s'était installée dans le château devenait de plus en plus pesante.
Alors qu'elle se laissait tomber sur son lit avec soulagement, elle observa Dorcas et Alexia qui se chamaillaient comme d'habitude tandis que Lily faisait l'arbitre.
- Vos vacances se sont bien passées ? Coupa-t-elle fortement.
Dorcas tourna la tête vers elle.
- Si par bien tu entends que mes parents m'ont adressé plus de dix phrases et que ma sœur n'a pas mis la musique à fond pour une fois alors je suppose que oui.
- Tu dramatises, dit Alexia.
- Tu penses ? Et toi alors, comment va ton beau-père ?
- C'est mesquin Dorcas, lança Lily avec un regard de reproche.
- Charles et moi on fait des efforts pour se supporter. Même s'il reste un idiot qui a peur de la magie.
L'amertume dans la voix d'Alexia fit frissonner Marlène. En soupirant, elle se releva pour ranger ses affaires. Elle n'avait pas pris grand-chose avec elle pendant les vacances heureusement et elle termina assez vite. Alors que les filles criaient après Chamallow car il essayait d'aller dormir dans les armoires, Marlène sentit un mal de tête naître au fond de son crâne. Elle n'eut pas le temps de retenir son chat avant qu'il ne détale du dortoir et elle soupira.
- Je reviens, je vais prendre un peu l'air et voir si je peux le retrouver !
- Ok, à tout à l'heure !
Marlène referma la porte sur les cris de ses amies contre son chat. Dans la salle commune, tout le monde se racontait leur vacances et il régnait un véritable vacarme. Elle chercha du regard si elle voyait la fourrure blanche de Chamallow mais comme on pouvait s'y attendre il n'était pas là. Marlène soupira et se décida à aller explorer le château. Il y avait encore énormément de personne dans les couloirs qui traînaient leur valise ou qui discutaient entre maison. Elle repéra Pandora Van Houten et Amos Diggory, les deux préfets-en-chef, qui tentaient de mettre un peu d'ordre dans tout cela, sans grand succès. Vers le quatrième étage, il y avait déjà un peu de moins de monde, même si Peeves s'amusait à interpeller des élèves en se moquant d'eux.
- Je vais le tuer, déclara une voix familière dans son dos.
- Regulus !
Un immense sourire s'épanouit sur son visage et elle se précipita pour le serrer dans ses bras. Aussitôt, il se raidit, semblant ne pas savoir quoi faire de ses mains.
- On n'avait dit pas de câlin, grommela-t-il, c'était dans notre contrat d'amitié.
- Oh tais-toi et contente-toi de me dire que je t'ai manqué.
- Je croyais que tu voulais de la franchise...
- Reg' !
Elle lui donna un coup sur l'épaule.
- Tant de violence dans un si petit corps...
- Je retire ce que je pensais, tu ne m'as pas du tout manqué !
Regulus éclata de rire.
- Qu'est-ce que tu fais là McKinnon ?
- Je cherche Chamallow.
- J'ai l'impression que tu passes ta vie à le chercher.
- C'est pas faux... Mais toi ? Qu'est-ce que tu fais dans les couloirs ?
- Livia doit rendre un devoir en retard à Slughorn, j'essaye de voir si je ne peux pas le trouver.
- Ah... Je crois qu'il était là-bas, tu veux qu'on aille voir ?
- Euh...
Marlène vit immédiatement qu'il hésitait, détournant le regard. Ce fut à son tour de se raidir.
- Quoi ?
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée qu'on nous voit ensemble...
Elle encaissa le coup, essayant d'éviter de montrer à quel point cette phrase la vexait. Elle savait pertinemment depuis le début qu'être amie avec Regulus impliquait une certaine discrétion, qu'ils ne pourraient jamais s'assoir à la même table pour déjeuner ni traîner tous les deux comme elle pourrait le faire avec les personnes de Gryffondor. Ce n'était pas tant le clivage entre les maisons qui posaient problème, ils n'étaient pas les premiers ; et ne seraient pas les derniers, à briser les « règles » en vigueur. Mais il n'était pas n'importe quel Serpentard, il était l'héritier des Black, étroitement surveillé par la bande de Rosier.
Cependant, il dû remarquer l'expression de son visage car il soupira.
- Marlène, je ne voulais pas dire que...
- Quoi ? Que tu as honte de moi ?
- Ce n'est pas ça, McKinnon tu le sais.
- Vraiment ? Répliqua-t-elle, incapable de dissimuler les tremblements dans sa voix.
Regulus la regarda profondément, une lueur d'hésitation dans ses yeux gris.
- Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, avoua-t-il doucement. Rosier pourrait...
- Je n'ai pas peur de Rosier !
- Tu devrais. J'ai l'impression que tu es de mèche avec Livia ! Vous êtes aveugles ou bien stupides ?
- Tu sais quoi ? S'exclama-t-elle après un court silence. Laisse tomber Reg' ! Je ne sais même pas pourquoi j'étais impatiente de te retrouver.
Les joues rouges, elle fit volte-face et commença à s'éloigner, le cœur battant follement dans sa poitrine. Elle avait oublié à quel point les Black pouvaient être butés. C'était presque un soulagement que les couloirs se soient légèrement vidés sinon elle était sûre qu'elle aurait pu passer sa colère sur quelqu'un. Rosier de préférence. Elle n'avait peut-être pas le caractère de Lily, Dorcas ou Alexia, étant plus calme et réservée, mais rien ne lui ferait plus plaisir en cet instant précis de balancer son poing dans le sourire parfait de ce fourbe de Serpentard.
- Marlène ! Hurla une voix. McKinnon arrête-toi deux secondes !
Regulus la rattrapa au milieu des escaliers, la forçant à se retourner en lui saisissant le bras.
- Tu cours vite pour quelqu'un avec de si petites jambes...
- Hilarant... Si tu es venu pour me narguer du haut de ton 1m78 ce n'est pas la peine.
- Déjà c'est 1m77 et ensuite je ne veux pas que partes.
- Pourquoi ? Tu as été assez clair sur le fait que...
- Marlène...
Il prononça son nom avec une touche de plaidoirie, fermant la distance entre eux si vite qu'elle dû prendre un peu de recul, trébuchant à moitié sur la marche derrière elle. Il tressaillit, ses yeux gris semblaient l'implorer de lui laisser une chance.
- Je n'ai pas honte de toi, McKinnon, assura-t-il avec douceur.
- Je sais...
Elle lui fit un petit sourire, incapable de rester en colère contre lui quand il la regardait avec une telle intensité. Elle savait que les vacances n'avaient pas dû être faciles pour lui, surtout compte tenu de la fugue de son frère. Plus que d'ordinaire le sujet était tabou et elle ne voulait pas le brusquer en lui posant des questions dessus, elle attendrait juste qu'il veuille en parler ou du moins qu'il y soit prêt.
- Ça te dit de venir réviser à la bibliothèque avec moi ? Le dîner n'est pas avant une heure.
- On ne risquerait pas de nous voir ? Rétorqua-t-elle malicieusement.
- Je doute que Rosier et sa clique ouvrent beaucoup de bouquins. Allez viens !
Son bras bouclé au sien, elle lui emboîta le pas en riant. Elle aurait pu l'envoyer balader mais n'avait aucune envie de retourner maintenant dans son dortoir et c'était tellement rare que Regulus lui fasse une proposition de ce genre qu'elle en profitait.
En arrivant à la bibliothèque, ils eurent le droit au fameux regard d'aigle de Mrs Pince et ils se dépêchèrent d'aller s'assoir à une table dans un coin du rayon « histoire de la magie » où ils étaient sûrs de ne croiser personne. Même Lily ne venait jamais ici, c'est dire.
- Je ne savais même pas que ce rayon existait, commenta Regulus en tirant une chaise.
- Je croyais que tu passais ta vie ici pour réviser ?
- Pas besoin, je suis naturellement intelligent.
Marlène rit, notant dans un coin de sa tête à quel point cette blague sonnait Siriusesque.
- Oh tiens, c'est Pandora Van Houten et Lovegood, là-bas ? Elle a vite abandonné l'idée de remettre un peu d'ordre.
Il se retourna pour voir le couple qui se trouvait un peu plus loin, s'embrassant par-dessus leur manuel de cours.
- Et dire qu'on appelle ça travailler...
- Ils s'aiment juste, ils sont presque déjà mariés de toute façon.
Regulus renifla dédaigneusement.
- Quoi encore ?
- Je pense qu'on surestime le mariage
- Vraiment ?
- Le mariage est la principale cause du divorce.
Marlène secoua la tête en souriant.
- Oscar Wilde, dit-elle, impressionnée. Tu sais que c'est moldu ?
- C'est de la littérature, contesta-t-il.
- Certes. Donc tu ne crois ni en dieu ni au mariage. Tu me désespère.
- Merci McKinnon.
- Ce n'était pas un compliment.
- Je sais.
La conversation s'arrêta là et ils se mirent à réviser. Comme d'habitude, elle lui fit réciter ses fiches, des souvenirs de l'année dernière lui revenant en tête par la même occasion. Du coin de l'œil, elle l'observait à la dérobée, captant les mimiques qui n'appartenaient qu'à lui comme sa façon d'hausser les sourcils ou de faire la moue face à une question difficile. Parfois, pourtant, certains de ses mouvements nonchalants lui rappelaient ceux de Sirius. Mais ce n'était pas le moment de le faire remarquer à Regulus.
Une heure plus tard, alors qu'ils plaisantaient sur une phrase incompréhensible de potion qui devait servir à annuler la transformation en grenouille, une ombre fut soudain projetée sur leur table.
- La bibliothèque ferme, jeunes gens, informa Mrs Pince d'un ton sec.
Ils s'empressèrent de remballer leurs affaires, se faisant littéralement jeter dehors sans considération. Incapable de se retenir, Marlène éclata de rire en voyant Regulus tenter de ranger ses plumes et ses parchemins sans rien faire tomber. Il lui décocha un regard noir.
- Au lieu de te payer ma tête, aide-moi McKinnon.
- Comme tu veux Black.
Le jeune homme roula des yeux à la blague mais ne fit aucun commentaire. Une fois qu'ils furent prêts, ils se dirigèrent vers la Grande Salle puisque l'heure du repas approchait.
- Ca m'avait manqué, avoua-t-elle. Nos après-midi ensemble.
- Mouais...
- Arrête de faire l'insensible, je suis sûre que je t'ai manqué.
Regulus ne répondit pas, commençant à ralentir à mesure qu'ils approchaient. Ils ne pouvaient évidemment pas arriver tous les deux. Elle comprit que c'était le moment de se séparer et réajusta la prise sur son sac, lui adressant un sourire alors qu'elle commençait à partir.
- A la prochaine Reg' !
- Marlène !
- Hum ?
- Tu m'as manqué.
Son sourire fut éblouissant.
**
*
Elle sentait le mur de pierre froide contre son dos ainsi que les chuchotements des élèves autour d'eux, mais pour l'instant Alexia s'en fichait comme de son premier devoir de divination. Sirius la tenait contre lui, l'embrassant fiévreusement. Si elle avait eu des doutes sur le fait qu'elle lui avait manqué durant ces deux semaines de vacances, ce baiser lui montrait le contraire. Une de ses mains reposait sur sa hanche, jouant avec l'ourlet de son pull, tandis que l'autre venait se perdre dans ses cheveux.
Haletante, elle se recula légèrement.
- Waouh...
- Tu m'as manqué, se contenta-t-il de dire.
- Je vois ça...
Doucement, il posa son front contre le sien et elle l'embrassa à son tour, savourant ses lèvres contre les siennes. Elle ne l'avait pas revu avant aujourd'hui, chacun ayant des choses à régler. Elle avait passé pratiquement toutes ses journées à l'hôpital pour faire une batterie de test et Sirius était en plein drame familial. Du coup, ça faisait du bien d'être enfin à nouveau ensemble.
- Hum hum, intervint une voix. Nous sommes dans un lieu public.
- James, soupira Sirius en fermant brièvement les yeux.
- Oui ?
- Va-t'en ! Lancèrent-ils en cœur.
James feignit la stupeur.
- Tu entends ça Remus ?
- Ils ont raison, laisse-les tranquille.
- Tu parles d'amis, maugréa-t-il.
Toujours entourée par les bras de Sirius, Alexia rigola en entendant son ex-capitaine.
- Il est jaloux n'est-ce pas ?
- Oui et il s'ennuie surtout, précisa-t-il. Mon meilleur ami est une pile électrique.
- C'est James après tout. Et puis je dois retourner à mon dortoir avant d'aller manger donc je te laisse.
- Qu'est-ce que tu dois aller chercher ?
Son cerveau sembla se bloquer une seconde, ne sachant pas quoi inventer comme excuse. Elle devait en fait se rendre à l'infirmerie pour son traitement. C'était une des conditions que sa mère avait imposé désormais ; elle devait être suivie régulièrement par l'infirmière. Evidemment, Sirius n'avait pas besoin de le savoir.
- Oh rien, un truc dans ma valise. On se retrouve dans le hall dans dix minutes ?
Il n'eut pas le temps d'approuver qu'elle l'embrassa brusquement avant de s'enfuir à toutes jambes vers les escaliers. Sirius la suivit du regard, un sentiment de malaise dans la poitrine. Il n'avait pas pris de nouvelles de la jeune fille durant les vacances, trop occupé à gérer son pseudo déménagement chez les Potter, pourtant il avait l'impression que quelque chose avait changée chez elle.
James, Remus et Peter se rapprochèrent de lui.
- Ça va ?
- Ouais... Mais vous ne trouvez pas qu'Alex est bizarre ?
- Pas plus que d'habitude, dit Peter.
- Non, je suis sérieux. Elle cache un truc.
Levant les bras au ciel, James soupira.
- Et c'est reparti. Arrête de voir des complots partout. Pas vrai Lunard ?
- Dans un couple il faut de la communication. Parle-lui, elle te dira la vérité, répondit-il avec sagesse.
- Tu penses ?
- Ou alors, reprit James, tu engages un détective et tu l'as fait suivre 24/24h. Oh non mieux ! On verse un filtre de vérité dans son jus de citrouille pour l'interroger
Ses trois amis le dévisagèrent longuement.
- Ou tu peux aussi suivre le conseil de Remus effectivement...
- Oui voilà, c'est ce que je vais faire. Et James ?
- Hum ?
- Ne t'approche plus d'Alexia à moins d'un mètre.
**
*
Comme on pouvait s'y attendre pour un soir de rentrée, les elfes s'étaient surpassés pour le repas. Lily avait repris au moins trois fois de la tarte à la poire et elle se sentait tomber de fatigue. Pour une fois, elle n'avait pas du tout envie de reprendre les cours, elle s'était même plutôt habituée aux grasses matinées pendant les vacances. Un peu plus loin à la table, elle voyait Potter faire le pitre en tenant la cruche d'eau en équilibre précaire sur sa tête et elle se demanda où est-ce qu'il arrivait à trouver toute cette énergie. A croire qu'il ne s'arrêtait jamais. Elle faillit lui dire de se calmer mais n'en eut pas le courage en voyant le reste de la table rire de bon cœur. Après tout, ça faisait un divertissement...
- Lily ? Appela Alexia.
- Oui ?
- Tu sais où est le directeur ?
Etonnée, Lily se pencha en arrière pour avoir la table des professeurs dans son champ de vision et remarqua que la place ordinairement occupée par Dumbledore était vide.
- Non aucune idée. On n'a pas encore eu de réunion de préfet...
Soudain, justement, les portes s'ouvrirent sur le directeur qui entra d'un pas ferme en faisant voler sa longue cape derrière lui. Dans son sillage, Pandora Van Houten, la préfète-en-chef de Serdaigle, le suivait. Lily se rappelait qu'elle avait été convoquée plus tôt dans la soirée.
- Excusez-moi d'interrompre un si délicieux repas, commença Dumbledore avec son traditionnel sourire bienveillant, mais j'aimerais que monsieur Darren Mulciber vienne avec moi pour régler une affaire urgente.
Tous les regards glissèrent instantanément en direction de la table de Serpentard et vers le groupe de Rosier. Mulciber arborait un visage fermé et inexpressif quand il se leva, rejoignant le directeur dans un silence de mort. Personne n'ignorait ce qu'il se passait, il n'y avait pas besoin d'explication pour le comprendre. Si Mulciber était emmené juste après l'entrevu de Pandora avec Dumbledore, ce n'était pas une coïncidence.
Lily remarqua Mary McDonald qui tremblait, se souvenant que la jeune fille avait été agressée l'année dernière par le Serpentard, même s'il s'en était sorti simplement avec un avertissement et des heures de colles. Potter sembla s'en apercevoir également car il se pencha vers sa coéquipière et lui chuchota quelque chose que Lily n'entendit pas mais cela suffit pour faire sourire Mary.
- Regardez la tête de Rosier, souffla Dorcas. Il est furieux.
- Cet imbécile...marmonna Alexia.
- Oh non, c'est justement le problème. Il peut être beaucoup de chose mais ce n'est certainement pas un imbécile. C'est ce qui me fait peur...
Intérieurement, Lily ne pouvait qu'approuver. Cependant, elle décida de ne pas s'en soucier ce soir. Elle était de retour à Poudlard et comptait bien en profiter.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top