Tome I - Chapitre 13 : Surprise et Gâteaux [Hors Canon]
A LIRE !!!
IMPORTANT !
En pleine réécriture de la fanfic, je suis arrivée sur ce chapitre, et la conclusion suivante s'est imposée après une heure à retourner ça dans ma tête : il est impossible à remanier pour enlever Alice et Frank. Ce chapitre leur était consacré et je ne peux juste pas remplacer leur nom ou autres.
DONC j'ai enlevé la première scène, qui était pertinente pour l'intrigue, et je l'ai remis au chapitre suivant. Je laisse le reste qui, lui, est désormais "invalide". J
Je pourrais l'effacer simplement, mais par nostalgie je décide de le laisser. A vous de voir si vous voulez lire ou pas, mais je le répètes, considérez que ça ne fait pas partie de la fanfic désormais !
Je suis vraiment désolée, ça fait vraiment idiot haha !
Anna'
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Soudain, la porte du dortoir s'entrebâilla en grinçant sur ses gonds. Peter s'empressa d'attraper la bague et de la cacher dans sa poche.
- Euh...je dérange ?
C'était Frank qui venait de parler, la tête dépassant de l'embrasure. Même si ce dortoir était aussi le sien, il avait souvent l'impression de déranger ou d'être en trop parmi les Maraudeurs. Pourtant James se redressa immédiatement et lui adressa un sourire, l'encourageant à entrer avec un geste de la main.
- Qu'est-ce qui t'amène, Frank ?
- Bah...en fait je...je voulais de l'aide.
- De l'aide ? Répéta Sirius.
Frank rougit brièvement, piétinant sur place et gardant les yeux obstinément rivés sur un point invisible du mur.
- Crache le morceau, dit Peter en souriant.
- C'est pour Alice, finit-il par avouer. Aujourd'hui ça va faire un an qu'on sort ensemble et...enfin je...je voulais marquer le coup.
- Mais tu ne sais pas quoi faire, devina Remus doucement.
Pour toute réponse, il secoua la tête, penaud. Le contraste entre l'aspect costaud de Frank et sa maladresse ainsi que son manque de confiance en soi était parfois comique. Il ressemblait presque à un ours en peluche géant. Pourtant James savait qu'il pouvait lui faire confiance. Même s'il n'était pas aussi proche de lui que des autres Maraudeurs, il connaissait Frank depuis son enfance grâce aux nombreuses réunions auxquelles ses parents l'avaient traîné. C'était aussi là qu'il avait rencontré Alice. Leurs parents étaient tous plus ou moins amis. Cependant, il avait appris à connaître véritablement Frank lors de leur arrivée à Poudlard et en partageant un dortoir avec lui au cours des années. Frank était serviable, jouait dans l'équipe et surtout savait se montrer discret. Il avait évidemment remarqué l'absence des Maraudeurs les nuits de pleines lunes mais ne disait rien, ne posait pas de question et faisait comme si de rien était. James l'appréciait énormément pour cela.
- Donc vous pourriez m'aider ? Demanda Frank.
- Evidemment ! Tu as devant toi le roi de la drague !
A ces mots Sirius éclata de rire.
- Toi ? Rappel-moi depuis combien de temps tu essayes de séduire Evans ?
- Lily est un cas à part, répliqua James avec aplomb. Elle m'aime, c'est juste qu'elle ne le sait pas encore.
- Bien sûr...
Les sourires cyniques des autres ne parurent pas porter atteinte à l'assurance de James qui s'empressa de reprendre, des dizaines d'idées tourbillonnants déjà dans sa tête.
**
*
Assise tranquillement sur son lit, Lily écoutait distraitement Marlène réciter son cours de métamorphose, corrigeant ses erreurs de temps en temps. La blonde se mordait la lèvre, concentrée, avant de pousser un soupir exaspéré en entendant Dorcas et Alexia éclater d'un rire bruyant.
- Les filles ! J'essaye de réviser !
- Ça ne sert à rien, répliqua Dorcas avec suffisance. Personnellement, j'y vais au talent.
- Au talent ? Répéta Lily. C'est la fille qui a mis deux semaines à transformer un hérisson en pelote d'épingle qui dit ça ?
Dorcas agita négligemment la main comme pour signifier que ce n'était qu'un détail. Elle avait relevé ses longs cheveux sombres en chignon lâche, dégageant son visage. En face d'elle, Alexia était affalée sur le matelas et portait un vieux jogging qu'elle utilisait avant pendant les entraînements de Quidditch. Lily se demanda si elle l'avait ressorti de son placard par nostalgie...
- Et sinon, qu'est-ce qui vous faisait rire ?
- Alex me racontait une histoire qui impliquait son frère, sa sœur et un cactus ensorcelé !
- Quoi ? Dit Marlène en souriant, tentant de s'imaginer l'histoire dans sa tête.
A vrai dire, ça ne devrait même plus l'étonner. La famille Cassidy était complètement folle. Pourtant, avant qu'Alexia ait pu s'expliquer, la porte du dortoir s'ouvrit à la volée, faisant sursauter les filles. C'était Alice qui venait d'entrer et visiblement elle était stressée. Ses bras semblaient avoir acquis une volonté propre car ils s'agitaient dans tous les sens sans vraiment de coordination.
- Alice...
- J'ai besoin d'aide !
- Pour quoi ? Interrogea Marlène.
- Un gâteau.
La réponse d'Alice flotta un instant dans la chambre et Lily haussa un sourcil, perplexe. Elle avait l'impression d'avoir perdu le fil de la conversation. Immédiatement, elle tenta de se rappeler si elle n'avait pas oublié un anniversaire qui nécessiterait la confection d'un gâteau mais celui de Dorcas était déjà passé et ceux des autres ne tombaient pas avant le mois prochain.
- Un gâteau pour qui ?
- Pour Frank, s'exclama Alice sur le ton de l'évidence.
- On a oublié son anniversaire ? S'affola Alexia. Ou il est malade et a besoin de réconfort ? Ou il a juste faim ?
- Si c'est le dernier cas, il peut se débrouiller tout seul, commenta Dorcas.
Alice sembla consternée et décida d'ignorer la brune, se tournant vers Lily et Marlène pour obtenir un peu de soutien.
- Je veux faire un gâteau pour célébrer nos un an ensemble, expliqua-t-elle.
- Trop romantique...
- C'est l'objectif Dorcas ! Je l'aime.
- Bon d'accord, coupa Lily pour éviter un énième débat. Tu veux faire un gâteau. Bien. Pourquoi est-ce que tu as besoin d'aide ? Il te suffit d'aller en cuisine et les elfes de maisons t'en feront un avec plaisir.
Alice secoua la tête et s'assit sur son lit en soupirant.
- Non justement. Je veux le faire moi-même. Pour que ça vienne de moi, vous comprenez ?
- Je trouve ça adorable, dit Lily en souriant.
- Ouais...Mais le problème c'est que je n'ai jamais fait de pâtisserie. Chez moi, c'est toujours notre elfe qui s'en charge ou ma mère à l'occasion. Donc je me disais que comme tu étais d'origine moldue, peut-être que tu pourrais m'aider ?
Un sourire amusé fleurit sur les lèvres de Lily. Ça l'amusait qu'Alice se tourne spontanément vers elle, supposant directement qu'elle savait cuisiner puisqu'elle était née-moldu.
C'était vrai qu'elle avait déjà fait quelques tartes ou des biscuits quand elle était enfant, mais sa mère était toujours là pour l'aider. La plupart du temps, c'était même son activité du dimanche. Avec Pétunia, elles préparaient les ingrédients et se battaient à la fin pour avoir le droit lécher la cuillère pleine de chocolat. Penser à sa sœur lui serra la poitrine quelques secondes, surtout qu'elle n'avait reçu aucune lettre de sa part depuis la rentrée. Elle essayait bien de se dire que c'était à cause du fait que sa sœur n'est pas le temps mais l'excuse devenait de plus en plus improbable à mesure que les semaines défilaient.
- Lily ? Appela Alice, attendant toujours une réponse.
- Hein ? Oh oui bien sûr, je vais t'aider. Ce n'est pas bien compliqué.
Alice eut un sourire rayonnant et bondit sur ses pieds, attrapant la main de la rousse pour la traîner derrière elle. Lily éclata de rire.
- Doucement ! S'écria-t-elle.
- Non, il faut se dépêcher. On a rendez-vous à 18h.
Inutile de préciser que l'horloge indiquait 16h05. Lily s'empressa d'enfiler un pull et ses chaussures puis se tourna vers ses amies, la main sur la poignée de la porte.
- Vous venez ? On a gâteau à faire et j'ai besoin d'assistantes !
Marlène fut la première à se lever, vite suivies d'Alexia et Dorcas même si cette dernière traînait un peu les pieds. Elles traversèrent la salle commune sous l'œil intrigué des quelques élèves qui s'y trouvaient puis prirent les escaliers en direction du premier étage. En arrivant devant le portrait de la salade de fruit, Lily chatouilla la poire qui gloussa avant de se transformer en poignée de porte, exactement comme elle l'avait fait pour Remus lors de la folle soirée d'halloween.
A peine eurent-elles pénétrer dans la cuisine qu'un elfe se présenta, ses grands yeux globuleux brillants à la lueur des bougies.
- Bonjour miss ! Dit-il. Qu'est-ce que Pinkle peut faire pour vous ?
- On voudrait faire un gâteau, annonça Alice avec un grand sourire.
Pinkle sembla déconcerté un instant, ou du moins autant qu'un elfe de maison puisse paraître surpris.
- Comment ça miss ? Vous souhaitez un gâteau ?
- Non, elle veut faire un gâteau, corrigea Lily avec douceur.
- Bien... Dans ce cas suivez-moi.
Les filles échangèrent un coup d'œil, ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre. Pinkle traversa la large cuisine, rebondissant sur ses petites jambes, et vint se planter devant une grande table en bois qui, au vu des nombreuses marques de couteau sur sa surface, devait déjà dater de plusieurs décennies. A ce moment-là, plusieurs l'elfe se précipitèrent vers elles en portant divers ingrédients avant de les poser sur la table. Lily repéra de la farine, du chocolat, des œufs, du lait et de la levure. En voyant tout ça, Alice eut l'air légèrement paniqué.
- Euh...
- Pas de panique, tu vas voir c'est simple.
- Je sens que ça va me faire rire, lança Dorcas sur leur droite.
- Oh mais tu vas nous aider. Allez, au boulot !
Marlène sourit en entendant la rousse prendre sa voix de préfète, celle qui lui garantissait que les autres l'écoutent quoiqu'elle dise.
C'est vrai que la confection du gâteau fut assez simple même si quelques accidents ne purent être évités. Ainsi, Alice cassa un œuf avec sa coquille dans le saladier, Alexia renversa le lait et le chocolat crama à la première tentative. Dans un coin les elfes regardaient les jeunes filles en ayant l'air catastrophé et voulurent les aider plusieurs fois mais Alice martela qu'elle voulait le faire seule.
A la fin, alors que le gâteau venait d'être mis dans le four, Marlène s'essuya le front, épuisée.
- Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- On attend encore une heure et ça sera cuit, répondit Lily.
Elle était affalée contre la table, ses cheveux auburn relevés en un chignon déstructuré sur le sommet de sa tête. A côté d'elle, Dorcas jouait distraitement avec le paquet de farine et un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres.
- N'y pense même pas, l'avertit Marlène en reculant.
- J'appelle ça ma revanche pour m'avoir obligé à cuisiner !
Lily voulut s'écarter mais trop tard. Plongeant la main dans le paquet, Dorcas lui jeta une poignée de farine en éclatant de rire et ses amies poussèrent des cris. Très vite s'engagea une bataille épique et toute une partie de la cuisine fut recouverte d'une épaisse couche blanche. Pinkle ainsi que les autres elfes semblaient prêts à faire une crise cardiaque en voyant l'état de leur précieux sanctuaire.
- Je suis désolée, répéta Lily pour la énième fois alors qu'elles se faisaient jeter dehors.
Le tableau représentant une coupe de fruit se referma brutalement dans son dos et les filles rigolèrent.
- Au moins ils nous ont laissé le gâteau, dit Alexia, pragmatique. Et il n'est même pas brûlé !
Lily grimaça mais dû admettre qu'elle avait raison. Le gâteau n'était pas le meilleur qu'elle ait fait, certes, cependant il était tout à fait correct. De toute façon, si Frank avait quelque chose à redire après tout le mal qu'elle s'était donné, elle irait lui faire comprendre sa façon de penser.
- Il est quelle heure ?
- 17h50.
- Par Merlin, je vais être en retard ! S'écria Alice.
Elle arracha pratiquement le gâteau des bras de Lily, lui claqua un bisou sur la joue en signe de remerciement et se mit à courir le plus vite possible. Hébétées, ses amies la regardèrent filer et eurent un sourire.
- Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour elle quand même...
**
*
Frank attendait dans le hall, juste devant les lourdes portes en bois qui menaient vers le parc. Dire qu'il était nerveux aurait été un euphémisme. Il avait passé la journée à écouter James et Sirius lui donner des conseils, certains pertinents, certains complètement absurdes et d'autres carrément contradictoires. Etonnement, les paroles qui l'avaient le plus tranquillisé venait de Remus. Ce dernier avait en effet une façon de parler très calme, presque rassurante.
Il s'était habillé avec un peu plus d'effort que d'habitude, c'est-à-dire une chemise et un jean bleu foncé. Ça lui avait d'abord fait étrange de porter des vêtements moldus mais en même temps il ne pouvait tout simplement pas garder son uniforme scolaire. Il avait prévu une promenade romantique dans le parc, surtout qu'à cette heure-ci il y aurait le couché de soleil. Du moins ils auraient une chance de le voir si Alice arrivait bientôt. Il aurait pourtant dû savoir que la ponctualité n'était pas son fort. Au moment où il songeait à cela justement, il entendit des bruits de pas dans son dos.
Frank se retourna pour voir la jeune fille qui descendait l'escalier en courant, légèrement essoufflée et portant quelque chose dans ses bras.
- Alice...
- Oui je sais, désolée pour le retard. Il fallait le temps pour qu'il cuise tu comprends.
Non il ne comprenait pas vraiment à vrai dire...
- Quoi ?
- Le gâteau, précisa-t-elle en tendant le paquet qu'elle avait dans les bras. C'est...c'est pour toi.
Frank baissa les yeux sur le fameux gâteau au chocolat, surpris. Un large sourire se dessina sur son visage et il regarda à nouveau Alice, cette dernière rougissant, incertaine.
- Ne te moque pas de moi...murmura-t-elle en détournant le regard. Je voulais...marquer le coup pour notre anniversaire. Je me suis dit que ça serait une bonne idée de faire un gâteau...
- C'est toi qui l'a fait ? S'étonna-t-il.
- Oui. Enfin, Lily m'a aidé.
- C'est génial, Alice. Vraiment !
- Sérieusement ?
Son visage rayonnait quand il confirma d'un hochement de tête. Il avait toujours trouvé Alice belle mais elle l'était encore plus à cet instant. Peut-être que pour d'autres un simple gâteau n'aurait pas été grand-chose, sauf que pour lui c'était le meilleur cadeau au monde rien que parce que les yeux d'Alice pétillaient avec plein d'espoir en le lui offrant.
- Alors ? Où est-ce qu'on va ? Demanda-t-elle gaiement.
- Je pensais qu'on pourrait faire une balade dans le parc mais si tu préfères...
- Non, c'est parfait.
Elle sourit, penchant la tête sur le côté avec espièglerie, puis lui attrapa la main. Frank ouvrit la porte et ensemble ils sortirent du château.
Le parc était baigné par une douce lumière grâce au soleil qui commençait à décliner à cette heure. Il faisait frais à cause du vent écossais et en voyant Alice frissonner, Frank l'enveloppa dans une étreinte, le tenant serré contre lui. Ils marchèrent silencieusement une dizaine de minute, passant devant le saule cogneur et le lac. Un peu plus loin, à la lisière de la forêt interdite, Hagrid jardinait en sifflotant ce qui les firent sourire.
Au bout d'un moment, ils décidèrent de s'installer au pied d'un grand chêne sûrement plus vieux que Dumbledore lui-même. Assise dans l'herbe, Alice jouait distraitement avec une feuille, le gâteau posé à côté d'elle.
- J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas retrouvés juste tous les deux.
- C'est vrai que tes amies sont plutôt envahissantes, confirma en Frank en plaisantant.
- Oh ! Protesta-t-elle. C'est faux !
- Notre dernier rendez-vous s'est transformé en soirée pyjama pour filles !
- Peut-être mais au moins on a découvert que tu faisais très bien les tresses. Dorcas en parle encore.
Frank grimaça.
- Si la nouvelle se répand dans le château, ma réputation est fichue.
- Quelle réputation ? Rétorqua-t-elle en souriant. Ah ! Non, Frank, je suis désolée. Pas les chatouilles ! Non pitié !
Eclatant de rire, Alice essaya d'échapper à la poigne de son petit ami mais ses efforts furent aussi vains que si elle avait tenté de faire rire un gobelin. Quelques secondes plus tard, cependant, Frank parut avoir pitié car il s'arrêta. Dans leur lutte, ils étaient légèrement tombés à la renverse et Alice posa doucement sa tête sur l'épaule de Frank, entremêlant leur main ensemble.
- Ca m'avait manqué cet été, murmura-t-elle comme pour ne pas briser le silence du moment.
- Moi aussi. Comment vont tes parents en fait ?
- Bien. Ils te passent le bonjour.
- De la part de ton père rien d'étonnant...
Alice rigola en se remémorant les nombreux dînés gênants entre son petit ami et son père. Lors de leur première rencontre, ce dernier avait menacé Frank de le transformer en escargot s'il avait le malheur de faire du mal à sa petite fille chérie. D'autant plus qu'Alice était fille unique et que ses parents avaient une nette tendance à la surprotéger.
- Je croyais que ça allait mieux entre vous ?
- Oh si par-là tu veux dire qu'il m'a juste averti que je finirais dans le puit au fond de votre jardin s'il apprenait que je m'étais mal comporté, alors oui, on peut considérer que notre relation est en progrès.
- Frank, gronda-t-elle gentiment. Et puis ta mère n'est pas mieux...
- Ma mère est spéciale, se contenta-t-il de dire d'un ton docte.
C'était sûr qu'Augusta Londubat n'était pas une femme comme les autres. Depuis la mort de son époux il y a une dizaine d'année, la mère de Frank s'était considérablement endurcie et son caractère pouvait être assez déstabilisant au premier abord. Ainsi, Alice se souviendrait toute sa vie quand elle l'avait rencontré et que la femme lui avait déclaré d'un ton sec qu'elle était habillée comme une délinquante en pointant son jean d'un geste de la main. Alice avait trouvé ça osé de la part d'une femme qui considérait que porter un chapeau vert surmonté d'un vautour empaillé était le comble du bon goût.
Gênée par une racine, la jeune fille bougea légèrement, sa jambe heurtant quelque chose et elle se souvint à ce moment-là de son cadeau.
- Sinon, tu veux goûter mon gâteau ?
- Je n'ai pas le choix c'est ça ? Répliqua Frank, incertain.
- Oh arrête ! Et puis c'est Lily qui m'a aidé. Tu la connais, elle est douée en potion donc la pâtisserie reste dans ses compétences.
- Oui mais tu as dit que Dorcas vous avait aidé. Elle est bien capable de l'avoir empoisonné.
- Crois-moi, si Dorcas avait une fiole de poison à sacrifier, ce n'est pas sur toi qu'elle l'utiliserait mais plutôt sur Chamallow.
- Ce maudit chat...
Alice ne prit même pas la peine de défendre le félin puisqu'elle avait elle aussi une dent contre l'animal après qu'il lui ait mangé ses nouvelles chaussures l'année dernière. Précautionneusement, elle entreprit de couper une part du gâteau et la tendit à Frank avec un sourire rayonnant. D'un geste prudent, il s'en saisit avant de le porter à sa bouche.
- Alors ? Demanda-t-elle, anxieuse.
- Alice...C'est délicieux ! Et même pas empoisonné.
- Réellement ? S'exclama-t-elle, ravie, ignorant la seconde partie de son commentaire.
Hochant la tête avec enthousiasme, il lui passa un bout.
- C'est vrai qu'on s'est pas trop mal débrouillé, acquiesça-t-elle.
Après avoir mangé la moitié du gâteau, ils se réinstallèrent dans les bras l'un de l'autre, observant le couché de soleil. Alice ne s'était pas sentit aussi bien depuis un moment. La main de Frank dessinait des motifs dans le bas de son dos, ce qui la fit frissonner. Evidemment, il s'en aperçut et s'inquiéta immédiatement.
- Tu as froid ? Tu veux rentrer ?
- Non, souffla-t-elle. Surtout pas.
S'appuyant sur son coude, Alice se hissa à sa hauteur et l'embrassa doucement. Les mots de Frank moururent dans sa gorge tandis qu'il pressait ses lèvres avec plus de force contre les siennes, sa main allant se perdre dans ses longs cheveux bruns. Il avait toujours aimé ses cheveux. En fait, il aimait tout chez elle.
Pour éviter de basculer, il posa son autre main sur la hanche d'Alice qui se rapprocha encore plus de lui, collant son corps contre le sien. La sensation lui avait tellement manqué qu'il approfondit encore le baiser comme mû d'une volonté indépendante. A vrai dire, il avait même l'impression qu'il ne réfléchissait plus à grand-chose de cohérent à cet instant.
Brusquement, un craquement de branche retentit sur leur gauche, semblant résonner tel une explosion de chaudron dans le silence qui régnait.
- Qu'est-ce que... commença Alice en s'écartant.
- Aïe ! Sirius tu me marches sur le pied !
- Mais non pousse-toi !
Frank haussa un sourcil en reconnaissant la voix de James et Sirius avant qu'une troisième, incontestablement celle de Remus, n'intervienne.
- La discrétion par la barbe de Merlin, grommela-t-il. Les gars sérieusement !
- C'est de sa faute !
- On dérange ? Lança Alice d'une voix forte.
Il y eu un moment de flottement puis le couple vit apparaître dans leur champ de vision les trois Maraudeurs, jusque-là cachés derrière un arbre. Si Sirius et James avaient l'air penaud de s'être fait prendre, Remus, quant à lui, arborait l'expression de celui qui avait été forcé à joindre à un plan tordu.
- On peut savoir ce que vous faites là ?
- Euh...
- C'est-à-dire que...
- Ces deux idiots voulaient voir si Frank appliquait leur conseil et si le rendez-vous se passait bien, dénonça Remus d'emblée.
- Lunard !
Alice coula un regard vers Frank, qui avait fortement rougi, avant de se tourner à nouveau vers les garçons.
- Je vois, dit-elle lentement. Maintenant que vous avez vu que tout se passait à merveille, vous pouvez déguerpir ?
- Bien sûr, s'exclama James. On vous laisse ! Et pas de bêtise les tourtereaux.
Evidemment, cela ne fit qu'accentuer la rougeur du visage de Frank. Dès qu'ils furent seuls, Alice se tourna vers lui.
- Je suis désolé, ils...
- Et dire que tu disais que ce sont mes amies qui sont envahissantes, coupa-t-elle en souriant.
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