Bonus 2 - L'annonce


[ATTENTION] Ce bonus n'est plus canon, il a été écrit il y a longtemps et est bourré de fautes, notamment sur les métiers d'Alice et Frank, et surtout il ne prend pas en compte ma réecriture donc je ne le laisse que par nostalgie. 

Si vous voulez le reste des bonus, il faut aller voir dans une autre publication sur mon profil où je les rassemble tous ! 

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L'annonce

Alice frissonna et s'enfonça un peu plus dans le matelas, comme si elle essayait de disparaître sous sa couette. La place dans le lit à côté d'elle était vide, ce qui signifiait que Frank devait déjà être debout, ce qui n'avait rien d'étonnant. Il s'était toujours levé avant elle, même à Poudlard, et il râlait souvent quand il devait l'attendre une demi-heure dans la salle commune avant d'aller pouvoir prendre son petit déjeuner.

Aujourd'hui, ils habitaient ensemble dans un petit appartement non loin du centre de Londres. Il ne leur fallait que vingt minutes pour rejoindre le Chemin de Traverse pour aller travailler. Frank avait repris la boutique d'apothicaire de sa tante, décédée il y a sept mois, et l'affaire marchait mieux qu'il ne l'avait espéré. Alice, quant à elle, allait bientôt terminer ses études de droit sorcier. Normalement, elle devrait faire un stage au Ministère une fois son diplôme en poche mais elle ne savait pas encore si ça serait tout à fait possible. Il faut dire que son emploi du temps allait être assez bouleversé dans les prochains mois.

Tout d'abord, il y avait l'Ordre. Ça faisait un an maintenant que le couple en faisait partie, grâce à Dumbledore et Lily. C'était son amie qui avait assuré à leur directeur que les Londubat étaient digne de confiance et une semaine après leur mariage, alors qu'ils allaient partir en lune de miel en France, ils avaient eu la surprise de voir Dumbledore débarqué chez eux. Ils avaient immédiatement accepté de rentrer dans l'Ordre.

Depuis un an, ils étaient donc en formation, faisaient des petites missions, tout comme leurs amis. En fait, quand ils se retrouvaient tous au QG avec les Maraudeurs, Lily, Dorcas, Marlène et Alexia -quand cette dernière pouvait être là du moins- leur réunion se transformait plus en colonie de vacances qu'autre chose. Parfois, elle se demandait si Maugrey n'allait pas finir par étrangler James et Sirius. Elle sourit dans son oreiller en repensant aux blagues des garçons. Frank lui avait fait remarquer qu'il avait subi ça pendant sept ans.

De toute façon, elle savait qu'ils resteraient tous en contact même après avoir quitté Poudlard. Elle n'aurait pas pu se passer de ses amies et étant donné que deux d'entre elles sortaient avec des Maraudeurs, leur bande était restée ensemble.

Cependant, ce n'était pas l'Ordre qui allait changer sa vie. Une nouvelle priorité venait de s'ajouter à la liste et Alice posa sa main sur son ventre mécaniquement. Evidemment, il était encore plat, puisque ça ne faisait que quelques semaines, mais un immense sourire fleurit sur ses lèvres. Elle se souvenait parfaitement du soir où elle l'avait annoncé à Frank et qu'il avait eu une réponse ô combien spirituelle :

- Tu...tu es enceinte ?

- Oui...

- D'un bébé ?

Alice l'avait regardé en clignant des yeux.

- Evidemment !

- Merlin...

Il était resté abasourdi une seconde de plus avant de la serrer contre lui, éclatant de rire. Il l'avait embrassé profondément et avait répété son nom à plusieurs reprises comme si elle était la huitième merveille du monde.

- Alice ? Appela Frank. T'es réveillée ?

- Hum...

Elle décolla sa tête de l'oreiller et jeta un coup d'œil au réveil qui indiquait qu'il était presque 11h. A ce rythme il seraient très certainement en retard. Alors qu'elle allait malgré tout retourner sous la couette, elle sentit une présence près d'elle.

- Laisse-moi dormir...

- On doit y aller, Alice. Ils vont nous attendre.

- Je porte ton enfant, j'ai le droit au repos, répliqua-t-elle.

Frank éclata de rire.

- Je te prépare une tasse de café, se contenta-t-il de répondre en sortant de la chambre.

Dès qu'il referma la porte, Alice se décida à sortir du lit puis s'engouffra dans la salle de bain. Une demi-heure plus tard, elle était enfin prête et habillée. Elle se dépêcha d'avaler son petit-déjeuner, même s'il était proche de midi désormais. Frank l'attendait avec impatience près de la cheminée, la poudre de cheminette déjà en main et elle lui planta un baiser sur la joue pour se faire pardonner. Ça marchait à chaque fois.

Alice détestait voyager par le réseau de cheminée depuis toujours. Elle avait l'impression d'être compressé dans un tuyau et de tourbillonner sans fin jusqu'à sa destination. Destination qui était aujourd'hui la maison des Potter.

A peine eu-t-elle atterrit dans l'âtre qu'elle s'empressa d'en sortir car Frank allait arriver juste derrière elle. En l'entendant, Lily accourut dans la pièce.

- Alice ! On ne savait pas si vous alliez venir !

- Désolé, on est retard, s'excusa-t-elle au moment où Frank apparut.

- C'est de sa faute, précisa-t-il tout de suite. Impossible de la faire se lever !

Lily sourit.

- M'en parle pas... J'ai été celle qui a dû la réveiller pendant 7 ans.

- Hé ! Alexia était pire que moi !

- Peut-être bien mais elle est arrivée à l'heure, elle !

Alice rougit et leva la tête vers l'horloge au-dessus de la porte.

- Tout le monde est déjà là ?

- Pratiquement, il ne manque plus que Peter, mais il m'avait prévenu qu'il avait quelque chose à faire avant de venir...Allez venez ! Frank, si tu veux les garçons sont dehors à jouer au Quidditch. Remus essaye de faire l'arbitre.

Frank se précipita immédiatement en direction du jardin pour voir ce fait ô combien rarissime. Les filles rirent et passèrent au salon. Ils avaient prévu de se voir ce matin -les Maraudeurs, les Potter et les Londubat- car ça faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas tous réuni ainsi à cause de leur emploi du temps décalé.

Avec joie, Alice se laissa se laissa tomber sur le canapé, vite rejoint par Lily. En se penchant, elle arriva à voir les autres en train de jouer au Quidditch par la fenêtre et elle fronça les sourcils. Visiblement, Sirius avait dû décider que retenir Alexia par son balai était réglementaire et elle était en train d'essayer de le frapper en guise de représailles. Typique de leur couple.

- Alex va bien à ce que je vois...

- Oh oui, dit Lily, elle a été faire des tests hier. La maladie est stable. Elle a promis de ne pas jouer longtemps pour ne pas tenter le diable mais ça a l'air d'aller.

- Tant mieux... Tu vas bien toi ? Et James ?

- Un peu fatigué avec toutes les missions, c'est tout. On est heureux.

Alice sourit. Vu le temps que la rousse avait mis pour réaliser que James Potter était l'homme de sa vie, ils avaient intérêt à être heureux maintenant, comme l'avait d'ailleurs souligné Sirius lors de son discours de témoin à leur mariage.

- Alice...

- Ouais ?

- Si je te confie quelque chose, est-ce que tu promets que tu ne diras rien ?

Cela lui fit lever un sourcil. Ce n'était pas le genre de Lily de vouloir garder des secrets, pourtant l'incertitude dans ses yeux à cet instant était indéniable. Elle tordait ses mains sur ses genoux et se mordait la lèvre, comme toujours quand elle était nerveuse.

- Lily ? Tout va bien ?

- Oui...je crois...

- Lily ! S'exclama-t-elle. Tu me fais peur...

- Je suis enceinte !

Il y eut un léger silence, le temps que la phrase prenne un sens dans son esprit, et Alice manqua de s'étrangler.

- Enceinte ? Répéta-t-elle.

- Je l'ai appris hier, confirma Lily. Je...Tu es la première au courant.

- James ne...

- Non, je ne lui ai pas encore dit. Je ne sais même pas...enfin je veux dire...

Alice fronça les sourcils.

- Je ne comprends pas, avoua-t-elle. C'est une bonne nouvelle, non ?

- Je suppose...

- Comment ça ?

Distraitement, Lily entortilla une mèche de cheveux autour de son doigt et fixa obstinément le tapis.

- Je ne sais pas comment va réagir James, dit-elle finalement.

- James ?

- Oui, tu sais tu étais à notre mariage le mois dernier.

- Très drôle, rétorqua Alice. Je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes de la réaction de James, il va sûrement faire une crise d'hyperventilation tellement il sera content. Et puis il débarquera chez Sirius pour lui annoncer et tu auras le droit à deux crétins qui parleront à ton ventre à longueur de temps.

- Frank parle à ton ventre ?

- Il croit que je dors...

Lily éclata de rire avant de reprendre son sérieux.

- Franchement, de quoi est-ce que tu as peur ?

- Bah... Je me demande si c'est le bon moment...

- Le bon moment ?

- Avec les missions de l'Ordre, on se met constamment en danger et ils nous arrivent de ne pas nous voir pendant de longues périodes. Et puis Voldemort gagne du pouvoir un peu plus chaque jour, je ne sais pas si avoir un bébé dans ces conditions...

Elle se figea en voyant le visage d'Alice perdre ses couleurs d'un coup et réalisa soudain ce qu'elle venait de dire.

- Oh Merlin Alice ! Je ne voulais pas... Je ne disais pas ça pour toi, ton bébé va être génial...je suis désolé !

- Ce n'est rien...

- Mais...

- Non vraiment, je t'assure, rassura-t-elle. Tu as raison. Je me suis posé les mêmes questions, Lily.

- C'est vrai ?

- Evidemment ! Mais je vais te dire un truc : je ne m'arrêterais pas de vivre à cause d'un fou qui veut dominer le monde. C'est mal me connaître ! Mon enfant sera le meilleur... avec le tien bien sûr, ajouta-t-elle en souriant.

Lily eut un grand sourire. Elle n'était peut-être pas encore débarrassée de toutes ses inquiétudes, mais elle savait que tout irait bien.

- Merci, souffla-t-elle.

- Je suis là pour ça ! N'oublie pas de me nommer marraine après aussi !

- Je vais y réfléchir, promis Lily, amusée. En fait, des idées de prénoms ?

- Ouais ! Avec Frank on avait pensé à Neville si c'est un garçon ou Perrine si c'est une fille.

- Je te préviens, lança une voix, jamais on appellera nos futurs enfants comme ça !

Les deux filles sursautèrent. Les autres étaient de retour de leur partie de Quidditch et venaient d'entrer dans le salon. La remarque venait de Sirius, qui tenait Alexia par la main, sa batte sur l'épaule. Cette dernière rougit puis lui donna une tape sur le bras.

- Sirius !

- Ne l'écoute pas Alice, dit Remus. Ce n'est qu'un idiot qui vient de perdre au Quidditch et qui n'arrive pas à l'admettre.

- J'avais le soleil dans les yeux !

- C'est Alexia que t'avais dans les yeux, oui ! Rétorqua James, goguenard.

Alexia rougit encore plus tandis que les autres éclataient de rire. Alice observa leur groupe, heureuse. Même si Dorcas, Marlène, et Peter n'étaient pas là, ça lui faisait tellement de bien d'être là avec eux tous, juste à rire. James était penché par-dessus le dossier du canapé, embrassant Lily sur la joue, et Sirius avait passé un bras autour de la taille d'Alexia. Cette image lui rappela Poudlard. Elle devait avouer que parfois elle était nostalgique du château, où tout était plus simple, plus sûr aussi.

- Alice ?

- Quoi ?

Elle renversa la tête en arrière pour pouvoir avoir Frank dans son champ de vision.

- Il va falloir qu'on y aille, dit-il.

- Déjà ?

- On devait juste passer, ma mère va nous attendre.

James grimaça.

- Vous allez lui dire pour le bébé aujourd'hui ?

- Ouais ! Répondit Frank fièrement.

- Bonne chance, se contenta de dire Sirius. Augusta Londubat, grand-mère ? Je demande à voir ça !

- Hé ! Ma mère est...

- ...un dragon, compléta Alice dans sa barbe.

Visiblement, son mari l'entendit car il secoua la tête.

- Rigolez tous, mais vous vous ne plaigniez pas à noël quand elle vous avait fait ces fameux gâteaux au pain d'épice !

- Ils étaient délicieux, approuva Remus, toujours soucieux d'être poli et gentil.

- Merci bien !

- En même temps, c'était soit ça soit les gâteaux qu'Hagrid nous avait envoyé, dit Alexia, assise sur l'accoudoir d'un fauteuil. Mon choix était vite fait.

Frank porta la main à son front, désespéré. Et ça se disait des amis...

Finalement, Alice eut pitié de lui et se leva pour venir le rejoindre. Elle enroula ses bras autour de lui, l'embrassant doucement.

- Très bien, allons-y.

Ils dirent au revoir aux autres en vitesse, et Alice profita de son étreinte avec Lily pour lui glisser à l'oreille qu'elle avait intérêt de la tenir au courant. La rousse hocha la tête. Enfin, ils reprirent la poudre de cheminette, à son plus grand malheur. La cuisine des Potter disparut devant elle, les couleurs se mélangeant toutes, et une seconde plus tard elle se retrouva dans le salon d'Augusta Londubat.

Elle avait toujours bien aimé la maison en elle-même. Il faut dire qu'elle était assez grande, de style victorien, avec une magnifique charpente en bois et un petit jardin à l'anglaise tout à fait charmant. La seule chose qui laissait à désirer était en vérité la décoration. Veillotte était sûrement le mot le plus approprié pour la qualifier. Les meubles étaient tous en bois, massifs, et les tableaux de natures mortes accrochés aux murs n'arrangeaient rien.

- Ça va ? Lui souffla Frank, arrivant derrière elle.

Alice inspira fortement.

- C'est l'heure de rentrer dans l'antre de la bête du tourment éternel ?

- Alice, c'est juste une visite chez ma mère.

- C'est bien ce que je dis...

Ils n'eurent pas le temps de continuer car à ce moment-là Augusta arriva dans le salon. Ses cheveux gris étaient tirés dans un chignon impeccable et elle portait une robe verte avec un collier de perle ainsi qu'une étole de renard en guise de châle. Alice fut surprise qu'elle ne porte pas son affreux chapeau à vautour empaillé même à l'intérieur.

- Ah je me disais bien que je vous avais entendu arriver. Vous êtes en retard !

- Désolé, on était chez James et Lily.

- Les Potter ? Comment vont-ils ?

- Bien...

Augusta hocha la tête puis vint embrasser son fils sur les deux joues. Son regard tomba ensuite sur Alice et elle pinça les lèvres, critique.

- Tu n'as pas pris du poids ?

- Maman !

- Je ne disais pas ça méchamment Frank mais...

- Evidemment...marmonna Alice.

-... mais je sais reconnaître une femme enceinte quand j'en vois une.

Leur mâchoire se décrochèrent.

- Attends, dit Frank, surpris. Tu...tu sais ?

- Quoi ? Que je vais être grand-mère. Oui !

- C'est impossible ! Je suis enceinte de deux semaines, ça...ça ne se voit pas... Frank je ne suis pas si grosse que ça quand même ?

- Hein ? Euh je veux dire non, non pas du tout !

Alice plissa les yeux et il recula d'un pas, juste par prudence.

- Calme-toi, ma chérie, rassura Augusta après avoir laissé planer un léger suspens. C'est ta mère qui m'a prévenu.

- Ma mère ?

- Oui, je l'ai croisé il y a deux jours en allant chez l'apothicaire. Elle m'a annoncé la nouvelle en pensant que je le savais déjà. Je me demandais quand est-ce que vous alliez me le dire !

- Aujourd'hui ! S'exclama Frank, puis il se tourna vers sa femme, suspicieux. Et comment est-ce que ta mère est au courant ? On avait dit qu'on lui dirait demain...

Alice rougit.

- Ah...hum...

- Oui ?

- Bon d'accord j'ai pas réussi à me taire ! J'avais envie de l'annoncer à quelqu'un et c'est ma mère alors...

- Alice !

- Je suis désolé...

Frank n'était pas vraiment fâché, évidemment. Elle le savait tout aussi bien que lui. D'ailleurs, il soupira et la serra contre lui brièvement. Il aurait dû s'en douter en même temps, Alice n'avait jamais eu beaucoup de talent pour garder sa langue, surtout quand le secret était quelque chose qui la rendait heureuse.

- En tout cas, reprit Augusta avec soupçon d'émotion dans les yeux, félicitations les enfants.

- Merci...

- Je suppose que vous ne savez pas encore si j'aurai une petite fille ou un petit garçon ?

- Pas encore non, confirma Frank. On veut que ça soit une surprise.

- Mais je suis sûre que ça sera un garçon, lança Alice, incapable de se retenir.

- Une fille !

- Un garçon !

- On en a déjà parlé, je t'ai dit que ça sera une fille.

- C'est moi qui le porte et je te dis que ça sera un garçon.

Augusta les regarda se chamailler, attendrie. Elle avait eu des doutes quand son fils lui avait présenté la jeune fille maladroite la première fois, mais aujourd'hui elle ne pouvait pas rêver de plus bel avenir pour ce futur enfant.

FIN


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