Chapitre 35

NOAH

— Allez, magne-toi le cul, Kowalski !

Une claque sur mes fesses me fait sursauter. Je ne prends pas la peine de me tourner vers Rayan qui vadrouille dans ma chambre d'hôtel. Vautré à plat ventre sur le lit, je fais défiler les stories Instagram, avant de m'attarder sur celles de Maya. Je passe rapidement ses vidéos de collaboration pour ne regarder que celles qu'elle vient de poster. Sur un fond musical, elle se maquille et prépare sa coiffure pour ce soir. Une pony tail, si j'en crois ce qu'elle a écrit. Ça ressemble à une queue de cheval fournie et impeccablement plaquée. J'en ai mal au crâne pour elle, mais ça rend bien.

Tout lui irait, de toute façon.

Je finis par rouler sur le flanc pour observer Rayan qui s'impatiente derrière moi.

— T'y vas comme ça ? lance-t-il.

Tête baissée, j'avise mon torse nu et mon boxer.

— Ouais, ça les décoincera un peu. Pourquoi tout le monde est aussi à cran avec cette soirée ?

— Les profs misent gros, je crois, m'informe-t-il en nouant ses lacets. J'ai pas tout capté, mais y a des marques qui pourraient investir dans le projet. Elvira voudrait rendre ça plus concret. Maya va filmer la soirée pour les réseaux, d'ailleurs. Ça prend de l'ampleur grâce à tout ça, aussi.

Je siffle. Ça m'impressionne autant que ça me fiche la trouille, mais tant mieux. Tout le monde a sacrifié du temps et de l'énergie pour cette tournée.

Rayan tourne sur lui-même.

— T'en penses quoi ?

Je me redresse sur mes coudes.

— On est potes, toi et moi ?

— Bah ouais, sourcille-t-il.

— Alors, fais-moi plaisir et retire-moi cette doudoune sans manche, je peux crever. Avec ta chemise en dessous on dirait que t'es en école de commerce.

Rien contre les étudiants en commerce, mais faut admettre que les clichés partent bien de quelque part...

Rayan s'empresse d'appliquer mes conseils en analysant son reflet dans le miroir sur pied.

— Juste la chemise, alors ?

— Par pitié, oui.

— J'ai pas l'habitude de me saper comme ça, aussi, soupire-t-il en ajustant son col. J'ai l'impression d'être déguisé, mate ça.

— M'en parle pas...

Je finis par me mettre debout pour choper les fringues que j'ai louées pour l'occasion. Plus basique, tu meurs, mais je n'avais pas de temps à perdre dans les boutiques. Je saute dans le pantalon noir et ferme les boutons de ma chemise blanche.

— T'as une dégaine de voiturier, raille Rayan.

— Même en voiturier je soulève ta sœur.

Il pouffe de rire.

Ouais, c'est le seul mec qui peut se marrer d'un truc pareil.

— Eh, t'es mort, Kowalski.

Son poing s'échoue dans mes côtes et je tiens ma garde pour contrer ses coups.

— Arrête, arrête, gloussé-je. Tu vas froisser ma chemise et tu vas te fatiguer. Garde un peu d'énergie pour Elvi.

Il claque des doigts, comme si je venais de lui donner un argument valable. Une touche de parfum et je m'observe dans le miroir pour peaufiner le rendu de ma tenue. Rayan en fait autant, posté à côté de moi. Je lui jette un regard amusé par le biais de la glace au moment où j'enfile ma veste noire. Ni une ni deux, on éclate de rire.

— Vraiment deux putain de croque-morts, constate-t-il.

— Y en a un plus sexy que l'autre, faut reconnaître.

Je me désigne.

— Va chier, par contre. Ta chemise de location, je vais t'en faire un crop-top, ça va te faire tout drôle.

J'ouvre la bouche et m'efforce de retenir mon hilarité. Cet abruti est impossible à prendre au sérieux.

— Ta tête de major de promo, là, lancé-je.

— Voiturier.

— Tes chaussures vernies, on dirait que tu vas faire des claquettes.

Je lâche un rire excessif et m'éloigne de lui en courant. En réponse, il me balance un coussin dans le dos.

— Elles vont te botter le cul ! s'écrie-t-il quand je me planque dans la salle de bain.


*


La salle de ce grand restaurant a été réaménagée pour l'occasion. Mon regard trace les rangées de buffets, les tables rondes et les stands de diverses marques. J'ignore ce que je fiche ici et en quoi consiste véritablement cette soirée, mais je suis là – et mieux fringué qu'au mariage de ma cousine à Varsovie, soit dit en passant.

Je me suis pointé trop tôt, j'aurais dû attendre Rayan, mais ce charognard a promis d'aider Elvira à choisir sa tenue. Il n'y a personne pour le moment, à l'exception de quelques serveurs qui s'affairent à dresser les buffets et des organisateurs. Je les salue d'un hochement de tête et avance entre les tables comme si je savais où j'allais.

Gênant.

Au loin, caméra de vlog au poing, Maya capture la salle. Elle enchaîne les plans larges, avant de tourner son appareil vers elle pour parler directement à l'objectif. Ça va être difficile de l'ignorer ce soir, elle a encore mis le paquet. Elle porte une robe noire qui ressemble à une veste de blazer. Mes yeux glissent le long de ses jambes nues et s'arriment sur ses chaussures d'une célèbre marque de luxe dont les talons représentent le sigle YSL.

Son regard finit par se poser sur moi et, aussitôt, elle esquisse un sourire. Les temps ont bien changé. Il y a quelques mois, elle ne m'accordait que de froncements de sourcils en m'apercevant.

Son objectif pointé sur moi, elle me fait un signe de venir vers elle. J'ignore ce qu'elle raconte au micro de sa caméra, mais j'ai bien envie de rendre son vlog un peu plus marrant. Je passe une main dans mes cheveux et traverse la salle pour la rejoindre en me mordant la lèvre comme un connard arrogant. Je tire sur mes manches, fais mine de regarder au loin. Son rire s'élève au-dessus de la musique de fond. Arrivé à sa hauteur, j'écarte les pans de ma veste et tourne sur moi-même.

— Oh, wahou ! s'écrie-t-elle tandis que j'abaisse les mains pour calmer les ardeurs d'une foule imaginaire. Rangez vos meufs, les gars. Kowalski a zéro concu' ce soir.

Elle abaisse sa caméra et secoue la tête, sa queue de cheval plaquée se balançant contre ses épaules.

— T'en dit quoi de mon « Outfit of the night » ? demandé-je en mimant les guillemets. J'ai pas l'air d'un tocard ?

— Nan, c'est très bien. Merci d'avoir joué le jeu.

Je soupire comme si c'était trois fois rien, alors que j'ai claqué une caution indécente dans la location de ces fringues. D'un regard en biais, profitant qu'elle soit occupée sur son téléphone, je détaille Maya de plus près. Les perles pendues à ses oreilles s'agitent au moindre de ses mouvements de tête. Ça pourrait carrément m'hypnotiser. Mais ce n'est rien en comparaison à son long collier qui disparaît dans son décolleté.

C'est pour me tuer, ça.

Je reprends mes esprits quand elle lève le nez vers moi.

— Les gens commencent à arriver, constate-t-elle.

En jetant un coup d'œil par-dessus mon épaule, j'avise l'entrée et le groupe qui vient de faire irruption.

— Les influenceurs, annonce-t-elle pour répondre à mon air interloqué. Ils viennent pour promouvoir l'évènement et assister au spectacle de demain.

— Sérieux ?

Elle pousse un petit rire.

— On a un peu remplumé le volet communication.

Je hoche la tête, bien que je n'y pige rien, mais ça semble être une excellente nouvelle.

La soirée se poursuit et, petit à petit, la salle se remplit de danseurs et d'invités dont j'ignore la mission. Tout le monde a l'air d'avoir son rôle à jouer. En ce qui me concerne, je me contente de défoncer les petits fours et de me foutre des pompes de Rayan chaque fois que je le croise.

Des influenceurs sont venus discuter avec moi, après le discours de bienvenue. Ils avaient l'air de me connaître, d'avoir vu passer des extraits de mes chorégraphies sur les réseaux et des phrases drôles que j'ai pu lâcher dans les vidéos de Maya. Ça me fait prendre conscience de l'impact de son travail depuis le début de cette tournée. De nombre de personnes que ça a pu toucher, de près ou de loin. Et à quel point ça nous échappe complètement.

J'ai beau ne pas avoir signé pour cette espèce de quart d'heure de gloire, j'avoue qu'il y a quelque chose de galvanisant à se sentir valorisé à ce point. Reconnu pour son art. Sa personnalité, aussi. Maintenant, je comprends ce que Maya peut ressentir, et pourquoi ça a pu la sauver, quelque part.

Alors qu'on vient d'annoncer l'arrivée imminente du repas, je m'installe à la table encore vide où mon nom figure. Au bout d'une poignée de seconde, Maya s'assied sur la chaise qui me fait face. Elle dépose sa caméra contre la carafe d'eau en veillant à nous cadrer. Je la regarde batailler avec la prise de vue, un sourcil arqué.

— C'est juste pour des rushs, t'inquiète, explique-t-elle. Pour ajouter les moments où on mange dans ma vidéo. J'accélèrerai et je couperai le son dans le montage.

Je porte la flûte de champagne à ma bouche.

— Pas de son, tu dis ? demandé-je après avoir avalé ma gorgée.

— Hm.

Impatiente, elle réaligne ses couverts et jette quelques coups d'œil autour d'elle. Je me penche doucement vers elle.

— Donc on m'entendra pas te dire à quel point je te trouve ravissante, ce soir ?

Aussitôt, son regard s'arrime sur moi, avant de me fuir. Elle claque sa langue, semblant contenir une réaction amusée. De mon côté, je ne retiens pas mon sourire à la voir autant batailler avec elle-même. Elle a plus de répondant quand il s'agit de me renvoyer chier, c'est marrant. D'un mouvement de tête presque imperceptible, elle reprend le contrôle et redresse le buste.

— Non, on entendra pas.

Son doigt trace le rebord de sa coupe. Je pioche un bout de pain dans la corbeille, histoire d'avoir l'air désintéressé.

Alors que, putain.

— Dommage.

Les invités finissent par nous rejoindre à table. Je dois être à côté d'une influenceuse parce que depuis dix minutes, elle parle avec Maya de la dernière polémique qui a affolé Instagram. En vrai, je n'écoute qu'à moitié, trop occupé à envoyer des messages scandaleux à Rayan qui mange à l'autre bout de la salle. Il faut que je me canalise, le voir se retenir de rire à chaque fois qu'il consulte son téléphone pourrait me faire recracher mes bouchées.

Ma voisine de droite, l'influenceuse aux cheveux bouclés, se tourne vers moi.

— Eh, Noah, je suis contente de te rencontrer enfin. Ça te dérange si on fait un petit selfie ?

Mon attention se fige sur ses innombrables bracelets qui s'entrechoquent quand elle parle en bougeant les mains. Je m'essuie la bouche du bout de ma serviette.

— Pas de souci, dès qu'on finit de manger, on s'fait ça, réponds-je alors même que le visage de la fille se colle au mien et que son flash vient m'aveugler sans prévenir. Oh, wah, ok ça marche.

Mes yeux viennent chercher du renfort chez Maya, mais elle camoufle son rire derrière son poing. La fille range son téléphone et enchaîne, mine de rien :

— J'ai parlé de toi dans ma dernière vidéo. Je suis venu vous voir au Night'Mus et j'ai été complètement sciée par ta perf avec Maya. Franchement, ça m'a même donné envie de reprendre des cours de danse.

— Bah c'est génial, on fait justement tout ça pour pouvoir rouvrir le studio. Quand on y sera parvenu, tu pourras venir y prendre des cours, si tu veux.

Ouais, à force de traîner avec l'abeille, j'ai acquis un certain sens du marketing, moi aussi.

— Carrément ! Depuis, je suis tous les posts et toutes les vidéos assidument. C'est devenu ma petite série télé.

Si elle savait tout ce qui se trame en coulisses, sa série prendrait des allures de Telenovela. Je force un sourire, à la fois sincèrement touché, mais surtout un peu dépassé. Maya se penche vers nous en désignant l'influenceuse de la main.

— Noah, je te présente Charlotte, aka, Charly Carvali, sur Insta. Elle propose du contenu lifestyle, elle tient un podcast et une chaîne Youtube qui marchent du tonnerre !

— Enchanté, Charlotte. Désolé, si je t'ai pas reconnue, je suis pas trop sur les réseaux.

— Tu plaisantes ! rit-elle en me bousculant l'épaule. Y a pas de mal, je suis pas une reusta. En tout cas, je suis super contente de te voir. Quand j'ai dit à mes abonnés que je venais ici ce soir, ils m'ont parlé que de vous deux. Pas étonnant, avec tout ça.

Je lève une épaule modeste. Aucune idée de ce qu'elle sous-entend par tout ça, mais c'est assez impressionnant, quand même. Il y a quelques mois, je n'étais qu'un galérien, un étudiant en kiné qui dansait pour tuer le temps. Aujourd'hui, je me retrouve à la tête d'une série de vlogs dédiés à ma passion.

Charlotte pose une main sur mon poignet et s'approche de moi.

— Je dois être honnête, y a une question qui me trotte dans la tête.

Mon regard déconcerté l'invite à poursuivre :

— Le retour de l'emblématique duo Noaya, on doit faire une croix dessus ? s'alarme-t-elle, avant de glousser. J'ai rien contre vos partenaires actuels, hein, y a pas de galère, mais Noaya, quoi. On touche pas au ship. J'espère que c'est juste un coup de com' pour nous surprendre avec votre retour, parce que j'en rêve, perso.

Noaya ?

Le ship ?

Si, jusqu'à maintenant, je faisais des efforts pour m'intégrer, là, c'est trop m'en demander. Elle se met à rire avec le reste de la table, alors que je fais mine d'en faire autant pour éviter de passer pour un con – mais c'est trop tard, je crois.

— Un retour est possible, oui, intervient Maya. On travaille dessus, on a pas mal d'idées.

Les yeux écarquillés et un large sourire aux lèvres, Charlotte tourne la tête vers moi.

— C'est vrai ? s'enjoue-t-elle. La décision vient de vous ou vous vous pliez aux exigences du public ?

J'ai à peine le temps de trier mes pensées qu'un pied vient me surprendre sous la table. Doucement, il caresse mon mollet et grimpe sur ma cuisse. Elle joue à ça, alors ? Ne pas réagir me demande un sang-froid énorme. Le menton dans la paume, Maya attend ma réponse, comme si de rien n'était.

— Nan, ça vient de nous, réponds-je. Notre duo fonctionne bien, enfin... Ça match, quoi. On est assez complémentaires dans notre art.

— Ça se voit ! Et vous allez continuer de danser ensemble, après la tournée ?

En prenant discrètement appui sur la table, Maya repositionne son pied de façon à ce qu'il atterrisse entre mes genoux. Je réprime un rire en me mordant l'intérieur de la bouche. Toujours cette surenchère à la provocation... Elle est douée.

Mais y a pas de raison pour qu'elle s'amuse toute seule.

Mes mains se frayent un chemin sous la nappe qui tombe sur mes cuisses. J'agrippe son mollet pour la griffer du bout des ongles.

— Bonne question, lancé-je. Ça dépendra de nos agendas respectifs. Après l'été, Maya sera sans doute plus occupée et j'ai prévu de retourner au calme de la vraie vie, une fois la tournée terminée.

La principale concernée semble l'apprendre. Sans m'attarder sur sa surprise, je continue de masser sa peau frissonnante. Mon index se faufile sous la bride de sa chaussure qui enlace sa cheville. J'ai envie d'envoyer valser cette maudite table, cette soirée qui commence à sérieusement m'ennuyer. D'une légère pression, je tire sur son pied pour la rapprocher un peu et glisser ma main plus loin. Mes ongles sillonnent l'intérieur de sa jambe. Un spasme lui échappe.

Tu perdras toujours à ce jeu-là, l'abeille. Je sais exactement où m'aventurer pour que tu faiblisses entre mes mains.

De son côté, Charlotte penche la tête, pendue à mes lèvres.

— Ah, t'es pas danseur pro ?

— Kiné fraîchement diplômé.

— Rien à voir, alors ! rit-elle. Excellent. Et tu voudrais pas que la danse soit ton activité principale ?

— Pas vraiment, je te le cache pas. J'ai besoin d'une sûreté, mais je suis pas catégorique. On sait jamais de quoi demain est fait.

Au loin, après de la porte principale, Rayan me fait de grands signes – il est même clairement à deux doigts de claquer ses habituels sifflements de beauf pour me rapatrier. Je distingue que les autres danseurs se rendent dehors au compte-gouttes, et je crois avoir saisi ce qu'il se trame là-bas.

— Le devoir m'appelle, annoncé-je en relâchant la jambe de Maya.

Je me lève et traverse la salle pour rejoindre mes potes. Quand j'arrive auprès de la sortie, Rayan passe un bras autour de mes épaules.

— Pause clope, déclare-t-il. J'sais que tu fumes pas, mais je voulais te sauver de cette galère, mon vieux.

— Je te manque à ce point ?

— De ouf, putain. Quelle idée de pas nous placer à la même table. Elvira a pété les plombs.

La principale intéressée s'immisce entre nous pour nous choper les lobes d'oreille.

— Elvira a fait ça parce qu'elle savait très bien que si elle vous laissait tous les deux, vous auriez anéanti cette soirée extrêmement importante pour elle, rétorque-t-elle.

Je lui donne raison sur ce point. Au moins, je n'ai pas d'autres choix que de me forcer à m'intégrer.

Une fois dehors, je plaque mon dos contre le mur de la salle, entouré par une horde de fumeurs en manque. Elvira crache une fumée grisâtre avant de lever le menton vers moi.

— Tu passes une bonne soirée quand même ? s'enquiert-elle en rangeant son briquet dans son décolleté.

— Franchement, ça va. Je m'attendais à pire. Ça m'échappe un peu tout ça, mais c'est marrant.

Elle fait un pas vers moi, sa cigarette Vogue au bout de ses doigts manucurés.

— On m'a appris pour le retour du duo, chuchote-t-elle, malicieuse. C'était la grosse bonne nouvelle de la journée, je suis archi contente.

— Ouais, apparemment t'attendais ça de pied ferme.

— Les abonnés, surtout ! Jusqu'à nous harceler, t'aurais dû voir ça.

Je fronce les sourcils.

— À ce point-là ? Je regarde plus mes messages privés, perso. Ça spamme trop, je crois que je vais me mettre en privé.

D'une impulsion de l'ongle, Elvira fait voleter les cendres de sa clope.

— Je regarde plus trop non plus. Nan, c'était surtout sous les publications, sur le hashtag et pendant nos lives, aussi.

— Pas fais gaffe.

— Jure ? Quand Maya a stoppé votre duo, on a fait un live, les gens ne parlaient que de toi. Un délire. Ça l'a pas mal remuée, mine de rien.

Je tique d'emblée.

­— C'était quand, ce live ?

— Euh, quelques jours avant la tournée, je crois.

Quelques jours avant qu'elle ne décide de reprendre notre collaboration, donc. Mon regard s'évade un instant. Je n'ai pas envie de tirer de conclusions hâtives, mais ça pose question, qu'on se le dise.

Cernant mon trouble, Elvira me pointe du doigt.

— Nan, Kowalski. Commence pas. C'est pas du tout ce que tu crois.

— Qu'est-ce que je crois, au juste ?

— Qu'elle a pris la décision de redanser avec toi uniquement parce que les gens ont insisté.

— Ah ! Donc je suis pas fou, y a une possibilité pour que ça existe, ce truc-là.

Elle écrase rageusement son mégot dans le cendrier, prête à revenir à la charge, mais je ne lui laisse pas le temps de rétorquer.

— Parle-moi de ce hashtag. Et de ce truc de Noaya. Aide-moi à comprendre, j'y pige que dalle alors que ça me concerne.

Ses yeux se détachent des miens.

— Nan, mieux, ajouté-je. Tu vas tout me montrer.

—————————

Salut, toi ✨

Trop contente de te retrouver ce dimanche pour ce nouveau chapitre. J'espère que tu as passé un bon moment durant cette soirée promotionnelle en compagnie de la troupe et de Noaya 💛 N'hésite pas à me donner tes impressions, j'adooooore les lire !

Très hâte de vous partager toutes les surprises qui vont bouleverser l'histoire et les personnages. De grandes émotions sont à venir (et certaines très jolies, pas d'inquiétude...)

Quoique.

Des bisous et à dimanche pro 🩰

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