Chapitre 32
L'angoisse et la folie ne faisaient qu'un en son esprit. Un état qu'il ne connaissait que trop bien. La perte de son père et de son royaume...
Le désir de vengeance, le sentiment de culpabilité venu ronger son cœur, rien ne serait parvenu à le rationaliser à ce moment-là. Nikita avait eu la force nécessaire de le dissuader la nuit, mais le jour venu le Soleil s'en chargeait. Seule Babylas savait comment calmer ses humeurs.
Promesse de puissance et de gloire, glorification de la patience et du savoir. Seulement, ce n'était ni la vengeance ni un royaume dont il était question. Cette fois, il s'agissait de Whil !
— Et est-ce que tu sais où chercher ?
Non, bien sûr que non. Il ne connaissait que le point de chute de sa femelle si fragile...
A la simple pensée de Whil brisée de la tête aux pieds, souffrant le martyre sans pouvoir pousser un seul cri tant la douleur l'en dissuaderait, lui fit tourner la tête. Sa vue se brouillait d'une vision rouge, furieuse et inquiète.
— Mes hommes la recherchent activement, fait-leur confiance. Pense plutôt à toi. Maintenant que tu es devenu pleinement un Lilithu, tu seras capable sans aucune difficulté de détruire ces vermines de la Ronde.
Un grognement averti sa tante de tenir sa langue.
Anéantir la Ronde, reprendre sa couronne des griffes des Saeva... Il l'avait souhaité, et Whil lui avait permis d'atteindre une puissance capable de faire la différence.
La femme changeait tous ses plans, toutes ses pensées. Il souhaitait encore retrouver son titre noble, royal, mais pas sans elle. Loin de Whil, plus rien n'avait d'importance. Mais auprès d'elle, tout était à vivre et à créer. L'espoir ne trouvait pas sa place, la léguant à la foi. La croyance en l'avenir.
— Pourquoi est-ce que je t'écoute ? Je devrais être dans cette foutue forêt à la chercher !
Mais à la place il devait se contenter de rester à l'orée de ces bois, survolant les lieux par moment en espérant sentir son odeur, entendre sa voix, son cri si particulier...
Sa Carmagnole ne chantait pas. Il ne l'entendait plus, se rendant incapable de suivre ce rythme s'installant entre eux.
Le bruissement d'ailes des hommes envoyés par Babylas s'éleva, attirant son attention. Lui apportait-on des bonnes nouvelles ?
— Nous l'avons retrouvé.
Son cœur loupa un battement. Ils avaient réussi là où lui avait échoué.
— Où est-elle ? s'étonna-t-il en ne voyant pas sa promise.
— Chez les Amazones. Elles l'ont accueilli.
Et bien sûr, aucun mâle intelligent ne s'aventurait volontairement sur le territoire des Amazones. Sauf un.
Babylas tendit son bras, l'arrêtant.
— Nous n'avons aucun grief avec les Amazones. Si ta femelle souhaite revenir, elle le fera. En attendant, ne va pas déclencher une guerre pour elle. Ça n'en vaut pas la peine.
— Pour Whil, toutes les guerres seront justifiées.
Seulement pour pouvoir la récupérer.
***
Gueule de bois. Un état qu'elle n'avait jamais vraiment connu. Aujourd'hui elle s'en rendait compte tandis que des chevaux semblaient piétiner son crâne et que des sorcières s'amusaient dans son estomac à la préparation hasardeuse d'une potion inconnue. Autrement dit, elle avait mal au crâne et des nausées si puissante que vomir sonnait non comme une envie mais comme une évidence.
Ça n'arriva pas.
Au lieu de quoi, la main posée contre sa tête, Whil se dressa, s'assit contre le tronc d'un arbre. Sans doute avait-elle dormi sur des racines ou des cailloux puisque son dos l'élançait de quelques douleurs anodines.
Elle regarda aux alentours. D'autres Amazones dormaient de-ci de-là, loin des lits confortables pour un sol dur et poussiéreux. Tout comme elle.
Prenant son courage à deux mains, elle parvint à se lever, tangua puis resta sur ses jambes presque sans aucune difficulté. Pas simple mais pas impossible. Le plus difficile fut de retrouver la mémoire. Elle se souvenait avoir bu, avoir ri et même s'être battue, expliquant d'ailleurs la plupart de ses ecchymoses. Mais pas sa tenue.
Cuir et fourrure. Adieux la jolie robe dont on l'avait vêtu à son arrivée, la voici qui jouait les allumeuses par la longue jupe fluette ouverte sur les côtés et le petit haut ne servant qu'à maintenir sa poitrine. Des sandales aux pieds et de la fourrure autour du cou, elle découvrit même dans ses cheveux des plumes et se découvrit des nattes tressées aléatoirement pour ne pas obstruer sa vision.
Cette nuit, elle était devenue une Amazone.
— Bonjour, Lytanax. As-tu bien dormi ?
Lina arrivait à elle, toujours enveloppée de cette robe en lin. Une gourde à la main, elle lui proposa une gorgée d'eau. Plusieurs auraient même été les bienvenues !
Sans se faire prier ni montrer quelconque politesse par un refus courtois, ses lèvres embrassèrent l'ouverture et ses mains basculèrent la gourde pour avaler goulument. Le geste, bien au contraire d'agacer la jolie blonde, l'amusa d'une esquisse joviale.
— Tu t'es bien amusée hier.
Blêmissant d'effroi à la simple pensée de s'être ridiculisée, elle supplia silencieusement Lina de la rassurer.
— Tu as dansé, tu as chanté, tu t'es battue et tu as pleuré avant de chanter de nouveau. D'ailleurs, je ne connaissais pas cette chanson. Elle parlait de guerre et d'espoir...
— Cher espoir, je te quitterai ce soir, fredonna Whil en devinant aisément ce qui avait pu l'animer à ce moment.
— Exactement.
— Un chant de la Ronde.
Un chant guerrier que les chasseurs connaissaient par cœur. Ces paroles leur rappelait la raison de leur combat, leur redonnait de la force lorsque l'espoir les abandonnait. Elle-même l'avait souvent chanté.
Ses missions solitaires la rendaient craintive, ses proies souvent plus fortes qu'elle. La Ronde se fichait bien de ce qui pouvait arriver. Et si la chasse engloutissait des chasseurs, d'autres prendraient le relais. Whil n'avait pas fait vraiment exception. Seule, perdue dans des repères de monstres sanguinaires avec pour unique amie et alliée sa rapière, cette chanson l'aidait. Comme un mantra, il lui suffisait de réciter ces paroles et la voici qui reprenait du poils de la bête, persuadée que tout irait bien. L'échec n'était pas permis.
Mais si cette nuit elle l'avait chanté, après avoir pleuré, ce devait être à cause de son père.
Elle poussa un soupir, las. S'il n'était pas son véritable père, il l'avait tout de même élevé comme tel. Non ? Et il devait aussi l'aimer. N'est-ce pas ?
Elle avait disparu depuis plusieurs jours. Il devait se faire un sang d'encre pour elle. Mais ici, au Téras, parmi tant de tératos, elle se sentait bien et à sa place. Tous l'acceptait et les multiples dangers du monde n'approchaient pas. On la protégeait, et elle aimait ça.
Pourtant...
— Je dois retourner chez moi.
— Chez toi ? s'étonna Lina. Mais tu es ici chez toi.
— J'ai un père qui m'attend, et une mission qui...
Une mission. Sa mission. Elle avait échoué à son accomplissement. Si elle rentrait sans le bijou de ce dragon français, comment serait-elle accueillie ? Mais sa mère se trouvait également là-bas.
Lina recoiffa sa frange, embêtée.
— Tu es de la Ronde. Est-ce que... Est-ce que tu vas tenter de nous tuer ?
— Jamais ! s'horrifia-t-elle de la supposition.
Seulement, elle n'était pas dans le tort. Whil avait toujours tué, agit pour le bien de la Ronde. Pourquoi aurait-ce été différent aujourd'hui ?
Parce qu'aujourd'hui j'ai Stanislav.
Un Démon Lilithu. Et où était ce démon ? Nulle part. Loin d'elle, ne se préoccupant pas de la retrouver...
— Lytanax, est-ce que tu pleures ?
A l'entente de ces mots prononcés par Lina, toutes les Amazones aux alentours accoururent.
— Une Amazone ne pleure jamais, s'offusqua Antiope alors que chacune se mit à claquer sa langue contre son palais.
— Je ne suis qu'à demi Amazone, se défendit l'hybride en essuyant ses stupides larmes.
Elle pleurait sans aucune raison. Et ça ne voulait pas s'arrêter !
— Que se passe-t-il ?
Un passage se créa pour laisser passer Leya. Cette dernière tendit ses mains vers elle, levant son visage larmoyant pour en effacer les larmes.
Il sembla que son maquillage s'était estompé puisqu'elle s'empara d'un pinceau.
— Ton symbole a commencé à disparaitre.
Elle redessina son symbole sur son front. Celui qui la suivait depuis toujours.
Relâchant ensuite le pinceau, sa main s'empara de celle de Whil, l'incitant à la suivre.
— Partons à la chasse.
Puis elle l'emmena avec elle, lui confiant un arc et un poignard pour ne prendre de son côté qu'une épée.
L'éloignant des femmes sauvages pour s'aventurer dans les forêts dangereuses et imprévisibles du Téras, la jeune hybride prit conscience de l'obscurité saisissante des lieux. Le jour habillait toujours fièrement le ciel clair, dégagé de tous nuages. Cela n'empêchait en rien les ombres de danser avec assurance dans les paysages. Elles se cachaient derrière les arbres, se plaçaient parfois devant des obstacles pour les rendre invisibles. L'ambiance s'apprêtait davantage à la nuit, quoiqu'aurait pu en penser le Soleil.
Bientôt, Leya s'arrêta, intriguée par un mouvement discret derrière un bosquet. Les deux se dissimulèrent aux regards des proies environnantes. Ce seul son, accompagné par les gestes prédateurs de sa partenaire de chasse, animèrent en elle une chose nouvelle mais non inconnue.
Le cœur battant, les sens en alerte, elle se déplaça avec cette manière si particulière et étrange rappelant quelques pas de danse au rythme d'une musique élégante et inaudible si ce n'était de ceux capable d'imagination par un simple regard sur elle. Un sujet de discussion, et de dispute, auprès de son père n'appréciant pas cette démarche. Il avait bien tenté de la corriger de cet instinct, et il y était parvenu. Mais depuis son Eclosion, Whil perdait le contrôle sur beaucoup de choses. Et elle aimait ça.
Savoir lâcher prise lorsqu'il est inutile de se battre, être capable d'accueillir le naturel et ses instincts les plus primitifs... C'était terrifiant, et également libérateur.
Un cerf, voici ce qui avait attiré leur attention. Mais pas la sienne. Son regard chercha, son flair tenta d'humer une odeur. Elle n'était pas un lycan, son odorat restait pourtant plus développé que celui d'un humain. Et soudain...
Elle courut droit sur le cerf. Bien au lieu de s'enfuir, il courba la tête, lui laissant la possibilité de s'appuyer sur son crâne au moment où il se décida à la propulser. Elle bondit, tendit les bras et s'agrippa à une branche pour faire un tour sur elle-même et se retrouver accroupis, en équilibre parfait.
Dans son élan, elle sauta d'arbre en arbre, s'étonnant elle-même de son équilibre parfait et de ses sauts puissants. Tout ceci dicté par un instinct...
Puis sa jambe flancha et elle tomba. Le sang...
Leya arriva jusqu'à elle, son arc en main et une autre flèche tendue. Elle lui avait tiré dessus.
— Tu n'as pas crié.
— Je ne cris jamais inutilement.
— Tu restes une Amazone. Nous sommes fières et combattives.
Se levant difficilement, elle observa sa blessure. Légère, Leya lui avait tout de même tranché un tendon. La matriarche s'empressa de panser ça d'un bout de tissu.
— Tu guériras vite.
— Pourquoi as-tu tiré ?
— Sais-tu ce que tu faisais, Lytanax ?
— Oui, je...
En vérité, elle n'en était pas certaine. D'ailleurs, Leya s'en rendit compte et elle secoua de la tête.
— Les Amazones n'ont pas besoin d'un être destiné, Lytanax. Ce genre de partenaire nous rend faible et inutile. Ce que tu t'apprêtais à faire était de le retrouver.
— Stanislav est dans les parages ?
La nouvelle la rendit toute chose. Mais son sourire natif disparu aussitôt que la face de Leya afficha un air sévère.
— Tu ne devrais pas t'en réjouir. Si je l'avais voulu, j'aurai pu te tuer. Ce qui fait de toi une guerrière accomplie est détruit à cause de ton mâle. Il t'enchaine, bride tes capacités pour te rendre dépendante.
Stanislav la rendait faible ?
Si elle ne souhaitait pas croire ces mots difficiles, son cœur se meurtrissant de cette seule pensée, des souvenirs remontèrent pour étayer ces propos. Leya exposait une vérité.
Déjà avant l'Eclosion, la jeune hybride avait hésité et perdu de son prestige de combattante surentrainée. Elle était passée de la Carmagnole, pire cauchemar du Téras, à la pauvre petite idiote aux hormones se jouant d'elle et de ses sens, l'empêchant de le combattre lui mais échouant également lors de sa dernière mission ! Elle n'échouait jamais...
Sans doute perçu-t-elle son hésitation puisque Leya lui tendit la main pour l'aider à se relever, un large sourire maternel aux lèvres.
— Ce genre de lien maudit n'est pas une fatalité. Ce que la fortune t'a imposé, à la fortune on peut la retourner.
Whil avait-elle vraiment envie de se séparer de ce lien ?
Un simple regard pour sa blessure toute fraiche lui indiqua un fait indéniable. Plus que d'en avoir envie, cela lui était surtout vital. Sa seule présence dans le Téras le lui rappelait.
Stanislav l'avait distraite de sa simple présence, de sa simple existence. Sans lui, elle aurait vaincu ce dragon de poison au joyau si précieux. Sans lui, elle serait encore auprès de son père et elle aurait son diplôme. Sans lui, elle serait en ce moment-même en train de planifier sa nouvelle vie.
Son rêve. Celui d'une vie tranquille et apaisante, perdue dans le village d'un pays accueillant. La vie à la dur ne lui faisait pas peur. Elle se savait pleine de ressource. Aussi, même des terres sauvages et isolées lui auraient parfaitement convenu. Au lieu de quoi, elle devait vivre ici, dans le Téras, en attendant de trouver un passage pour la ramener auprès de son père...
Comment réagirait-il en apprenant son Eclosion ?
Sa mémoire lui donna une réponse qu'elle s'empressa de chasser. Il ne la renverrait pas là-bas. Ces laboratoires cruels se composaient de psychopathes et de sadiques pour scientifiques. Même s'il était possible que les deux ne soient pas liés par le sang, il restait son père, elle restait sa fille. Elle souhaitait s'accrocher à cette idée, parce qu'elle avait besoin d'une famille. Solomon Seward l'avait été tout du long de sa vie. De son enfance jusqu'à aujourd'hui. Loin de sa mère, il avait pris le relais.
Peut-être était-il effectivement tombé amoureux de sa mère et qu'il lui avait promis de s'occuper de Whil à sa place ? Peut-être que non ? Mais pourquoi s'efforcer à jouer le rôle d'un père si l'on n'attachait aucune sorte d'importance à l'enfant devant être le sien ?
Sa décision fut prise, et Leya le comprit rapidement.
— Je connais une sorcière qui saurait être capable de te délier de ces chaines.
Une sorcière... S'il y avait bien une créature dont il fallait toujours se méfier, c'était la sorcière. Avec le feu pour faiblesse ultime et l'eau pour peur naturelle, ces créatures – qui ne se composaient pas seulement de femme – étaient perfides, rusées et menteuses. Leur magie, elles s'en servaient pour leur propre profit, ne se préoccupant ni de la veuve ni de l'orphelin. Et elles étaient particulièrement friandes de nourrissons et autres jeunes bêtes. Ce n'était pas une simple légende.
— Ne t'en fait pas, les sorcières ne sont pas aussi mauvaises qu'on le dit... Ou peut-être que si. Mais pas toutes, et surtout pas celle que nous allons voir.
Pourtant, elle ne paraissait pas aussi certaine que ça.
— C'est pour ton bien, lui rappela Leya.
Whil affirma de la tête. Au moment de partir, elle eut un regard en arrière, vers cette direction qu'on lui murmurait de prendre. Stanislav comprendrait et soutiendrait sa décision, n'est-ce pas ?
***
Son odeur, omniprésente, trompait ses sens sans une once de compassion pour sa détresse. Tant besoin d'elle...
Mais Whil n'était pas là.
S'affaissant, il ne pouvait résister à ce besoin de poser genou à terre. Si seulement cela suffisait pour la retrouver. Si ce simple contact avec la terre pouvait aider... Là-haut, dans les cieux nuageux et glaciaux, la forêt l'empêchait de voir sa femelle. La Nature lui cachait sa destinée, le condamnant à la souffrance.
Son toucher lui manquait, son regard si particulier et sa voix chantante. Son parfum marquait le monde, ne l'aidant pas à la pister convenablement. Pas même ce lien pourtant particulier les unissant pour le meilleur et pour le pire.
Pour le pire...
Ses ailes balayèrent la poussière au sol tandis qu'il se relevait brusquement. Tout ce sang... L'image ne partait pas, le rongeant tout entier. Il n'avait pas su la protéger. La seule raison pour laquelle il existait, son devoir en tant que mâle. Protéger et satisfaire. Il n'avait rempli aucune de ces conditions. Malgré les efforts, ce n'était pas suffisant. S'il la cherchait, il ne parvenait pas à la retrouver. Et dès qu'il avait la sensation, la certitude viscérale d'être si proche d'elle que ses doigts pouvaient être capable de l'effleurer, elle disparaissait en ne laissant derrière elle qu'une trace fantôme, un mirage de sa présence.
Seul en forêt hostile, il n'avait emmené personne pour l'accompagner. Il n'avait besoin de personne pour retrouver et prendre soin de sa compagne. Tout ce dont il avait besoin... Whil...
Mais tout en pensant à la jolie femelle aussi fragile d'apparence que sauvageonne et redoutable, Stanislav n'oublia pas un détail important. Ce territoire n'était pas le sien. Sur les Terres du Téras, chaque espèce était en conflit et les seules choses capables de les unir était la haine envers les Idoles et l'argent. Aussi, lorsque des cris de guerrières retentirent, il fut trop tard pour le démon de se remettre de son erreur. De toutes parts, des guerrières débarquèrent. Il était encerclé par des Amazones.
Et contre de telles guerrières, soit l'on était assez chanceux pour trouver une issue, soit on priait de ne pas être un homme. Stanislav n'était ni chanceux ni une femelle. Tout ce qu'il pouvait espérer était que Whil soit effectivement en leur compagnie et bien vivante.
Voici pourquoi il ne prit pas même la peine de résister. C'était sa chance désespérée. Et si Whil ne se trouvait pas auprès de la tribu, peut-être ces Amazones accepteraient de l'aider dans sa mission sauvetage ?
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