Chapitre 8.2

— Sois mienne.

Sa réponse ne fut pas attendue. Ce qu'Arian désirait, il le lui vola. Tout d'abord ses lèvres, la mordant pour l'obliger à ouvrir la bouche afin d'y introduire une langue brûlante et affamée. La chaleur explora son corps, ne trouvant pour destination que le creux de ses reins. Son ventre se nouant d'appréhension et ses cuisses cherchant à se refermer malgré l'obstacle formé par le corps du Lycan. Sa poigne maintenant son visage vers le sien, son bras l'encerclant pour la maintenir contre son torse. Mais la rencontre de son bassin avec celui d'Arian lui arracha une électrisante sensation.

— Non, attends...

— Tu le ressens aussi, n'est-ce pas ?

— J-Je ne ressens rien du tout, relâche-moi.

— Repousse-moi. Tu en as la force.

Ce n'était pas le cas. Ce gars était un Lycan en pleine forme et elle n'était qu'une Kér blessée, fatiguée et maudite par une potion lui permettant d'être sensible au Soleil. Sans oublier une légère tendance à apprécier le roich. Le repousser ? Impossible dans son état.

La vraie question était plutôt de savoir si elle ressentait l'envie de s'écarter de sa carcasse.

— Au lieu de débattre de si tu souhaites me repousser ou non, demande-moi plutôt de combler ton appétit. Je peux sentir son excitation naissante, Jehanne.

— C'est faux.

— Tu ne peux pas me mentir là-dessus. Rappelle-toi que je suis un Lycan.

— Laisse-moi partir, changea-t-elle le sujet de la conversation.

— Pourquoi ferais-je une telle erreur ?

Il se remit à la parcourir du bout du nez, humant son odeur sans modération. Qu'avait-elle de si particulier pour qu'il s'entête ainsi de tendresses inutiles ?

— Arian, je ne suis pas ton âme sœur.

— Ça, c'est à moi d'en décider. Tout ce que je te demande, c'est la vérité.

— Tu as bien conscience que tu parles avec ton pire ennemi ?

— Les contraires s'attirent, le Destin le sait mieux que quiconque.

— Et...

— Inutile de gaspiller ta salive, j'aurai toujours une réponse pour contredire tes justifications.

Il releva la tête, ancra son regard dans ses yeux qui viraient au rouge d'anticipation. Elle y lisait la faim du loup, la retenue dont il faisait preuve en attendant qu'elle cède. Sa patience méritait le respect.

— Je ne cèderai aucune information.

— Ce n'est pas ce que je te demande.

Son cœur loupa un battement devant le sérieux du loup. Ses deux mains lui enveloppèrent les fesses en prévision de ce qu'elle pourrait lui demander. Ce qu'il réclamait d'elle... Connaitre ses désirs, voilà ce qu'il voulait. Sans raison. Aucun de ses amants ne s'en était un jour inquiété. Sans doute parce qu'elle se fichait bien de ses anciens partenaires, ne cherchant qu'à satisfaire son insatiable soif de sang et son désir de satisfaire son corps abandonné de toute chaleur. Les vampires n'étaient pas les meilleurs dans ce domaine, leur température restant glaciale. Mais un Lycan...

Ses bras l'enlacèrent aux épaules.

— C'est... C'est à cause de ton sang. Parce que tu as bu...

— Si ça peut t'aider de le croire, alors faisons un compromis.

La paume d'Arian se fraya un chemin entre eux, trouvant sa peine son chemin entre ses jambes. Cette robe ne présentait pas un obstacle.

— Je te découvre avec une chaleur que ton espèce ne possède pas. Brûlante, et étrangement trempée à cause d'un simple chien comme moi.

— Si c'est pour être désagréable, tu peux la fermer.

Mais le méchant loup ne faisait que commencer, un doigt pressant entre les lèvres de son sexe, traçant des cercles dans l'ouverture.

— Tu ne portes même pas de culotte.

— J'étais occupée à mutiler mon corps.

En une fraction de seconde, elle se retrouva plaquée au sol avec un mal furieux dressé au-dessus d'elle, lui maintenant les mains dans la terre.

— Ne refais plus jamais ça. Te blesser volontairement ainsi...

Certes, il ne s'agissait pas de sa meilleure idée, encore moins d'une grande réussite. Mais pourquoi se mettre dans un tel état pour si peu ? Menotter ainsi ses poignets, la priver de liberté après avoir démontré une volonté de satisfaire la moindre de ses envies...

— Vous m'avez enfermé et vous projetez de me torturer pour me soutirer des informations. Je serai folle de vouloir rester.

— Jamais je n'aurais laissé faire ça. Et les tortures que tu aurais pu subir auraient toujours été bien moins douloureuses que ce que tu t'es infligée.

— Je comprends mieux pourquoi la Rébellion n'est pas prise au sérieux par les Idoles. Leur niveau en torture est plus fort que ce que j'ai réalisé pour m'enfuir. D'ailleurs, leur système de sécurité est aussi plus développé que le vôtre.

Les mains d'Arian serrèrent leur prise, peu satisfait de la répartie de Jehanne. Et ça n'avait pas la moindre importance.

— Tu sembles savoir de quoi tu parles.

— Évidemment, j'y suis restée enfermée durant un certain temps. Alors, vous pouvez bien essayer, je ne craquerai pas.

— Le Papillon écarlate a refait surface il y a peu... C'était donc la raison ?

Fichtre ! Elle était pourtant persuadée de ne pas avoir livré des informations pouvant mener à une telle conclusion avérée ! Ce Lycan remontait dans son estime, son intelligence supérieure à ce qu'elle supposa à leur rencontre.

— Je les persuaderai de ne pas te considérer comme une ennemie. À mes côtés, tu seras dissimulée du regard des Idoles. Tu n'auras plus à travailler pour elles ni à craindre qu'elles veuillent te détruire pour ça.

— Sac à puces, tu oublies une information néanmoins essentielle.

Apparemment, il ignorait tout de ce qu'elle tentait de lui communiquer. Se trémoussant sous son poids, elle voulut se dégager.

— J'ai rejoint volontairement les Idoles. Je n'ai aucun intérêt à les quitter. Leurs promesses sont bien plus intéressantes que les tiennes.

Il ne s'énerva pas, ni ne lança de remarque cinglante ou de menace inutile. Arian se contenta de sourire. Cela ne signalait rien de bon pour elle qui, malgré ses tentatives, ne parvenait pas à se défaire de ce mâle la dominant totalement.

— Eh bien, je vais travailler dur pour te convaincre du contraire. La nuit va être longue.

Il lui relâcha les poignets, tombant la tête entre ses jambes. Son regard la jaugeait, cherchant sans doute à y lire une émotion de crainte. Ce n'était pas le cas, ça ne le serait jamais.

Il sortit ses crocs, lui mordant l'intérieur de la cuisse pour lui arracher un gémissement bien étrange et furtif. Sa langue happa la blessure, ne laissant pas les quelques larmes de sang atterrir au sol. L'occasion fut sans doute trop belle pour le mâle persuadé d'avoir entre ses mains sa partenaire destinée. Sa bouche descendit pour l'atteindre plus intimement.

— Je peux voir ton excitation, Jehanne, souffla-t-il sur la chair sensible avant de remontrer les pans de sa robe.

Les jambes de la suceuse de sang se posèrent naturellement sur les épaules de ce potentiel amant. Il cala sa grande main sur son bassin pour l'invité à profiter de sa langue. Il se mit à la goûter, avide pour une raison lui échappant. Il s'attarda sur son clitoris, ses doigts prenant la relève concernant l'ouverture de Jehanne. Bien loin de se détendre, les vagues ardentes parcouraient son corps, l'affaiblissant de toutes parts pour lui envoyer un message. Mais elle ne le traduisit pas, rejetant la tête en arrière et gardant le contrôle de sa voix. Les sons résonnèrent par moment dans sa gorge, Arian semblant apprendre à la connaitre. Il s'adaptait et après quelques interminables secondes, le voici qui prenait contrôle de sa sensibilité.

— Attends, Arian, supplia-t-elle en sentant son corps qui en redemandait.

Il crocheta deux doigts en elle, parvenant à lui faire pousser un cri, son dos se creusant en conséquence.

— Ce joli petit corps, qui a connu des combats éprouvants sans jamais se soumettre, est en train de succomber sous mes caresses. Ne me demande pas d'arrêter.

— Je...Je n'ai pas envie de jouir si vite, devint-elle honnête sans trop de raison.

— Tu n'as pas l'habitude de jouir rapidement ?

Cela n'empêcha pas cet enfoiré d'ignorer sa demande. Pire encore ! Il abaissa le haut de sa robe pour se livrer les seins de Jehanne. Sa bouche avala l'un de ses mamelons douloureusement dressés et sa main reprit son rythme. Les doigts en elle connaissait la nouvelle démarche à suivre, et son pouce taquina le bouton gorgé. Jehanne ne put que subir cet assaut de stimulation, agrippant Arian aux cheveux pour trouver un ancrage. Ses gémissements étaient difficilement retenus.

Sans aucune raison, il accéléra soudain le mouvement, l'amenant au bord de l'orgasme. Une série de spasmes la secouèrent et elle s'accrocha à ce loup impertinent avant de s'effondrer.

Mais si Jehanne était satisfaite, ce n'était pas le cas d'Arian qui, d'un mouvement de bras, la plaça à quatre pattes sous elle.

— Je ne vais pas te pénétrer. J'attendrais que tu me supplies pour ça.

Il lui serra les cuisses. Les bruits de cliquetis de sa ceinture indiquèrent qu'il sortait son membre. Et il voulait lui faire croire qu'il n'avait aucune intention de la baiser ?

— Lâche-moi ! Il n'est pas question que tu...

Elle étouffa un cri, l'aide d'Arian devenant nécessaire pour qu'elle ne tombe pas alors qu'il venait de donner un coup de rein particulièrement rude. Son pénis entre ses jambes avait glissé sans difficulté contre sa moiteur.

Ce n'était définitivement pas une pénétration. Mais toutes les sensations s'en apparentaient. Lorsqu'il se remit à son ouvrage, elle se mordit la lèvre pour ne pas laisser son plaisir s'exprimer.

— Ne retiens pas ta voix. Je veux entendre ma compagne prendre son pied par mon intermédiaire.

Et elle obtempéra, non pas pour lui faire cette faveur, mais parce que ce fut libérateur. Sa voix résonna dans la forêt, bientôt accompagnée des grondements d'un mâle en rut.

Un dernier coup s'accompagna d'une éjaculation salissant sa robe.

— Je n'en peux plus...

— Ton endurance est bien faible, Jehanne.

— Maudit Lycan ! Mon corps est meurtri de ce que je lui ai fait subir dans vos prisons. Et tu sais quoi ? Je suis effectivement sortie de celles des Idoles il y a peu. Et je n'en suis toujours pas remise. Alors, tu gardes ta bite et tu me laisses me reposer...

Son ordre ressemblait à une supplication, sans doute parce qu'elle prenait conscience que ce colosse pourrait bien avoir la force de ne pas l'écouter. Pour autant, il n'en fit rien. Il demeura silencieux, écoutant ses plaintes avec attention.

— Jehanne, je plaisantais. Le jour va bientôt se lever, je comptais te ramener. J'ai conscience que tu es fatiguée.

— Je ne veux pas y retourner.

— Même si je te promets un bon bain chaud et une chambre luxueuse au lieu d'une cage poussiéreuse ? Ne pense pas que ta fuite soit une option.

— Tant que tu me laisses dormir toute la journée...

— Promis, s'excita-t-il soudain.

Elle retint un râlement. Mais au moins, ce serait toujours mieux que la moisissure de sa geôle.

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Dernière mise à jour : 20/05/2024

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