Je souffre, j'agonise,
Je hurle silencieusement de douleur,
Je brûle, j'ai le coeur qui se brise,
Qui s'arrache de ma poitrine sous la peur.
J'ai ma chair qui éclate, qui se craque,
Et mes mots qui se consument dans mon sang.
J'ai mon cerveau qui bouillonne, et qui traque
Chaque pensée joyeuse, chaque rêve d'enfant,
Pour les tuer à coups de doutes, et de rage.
J'ai les mains qui tremblent de peur et de désespoir,
Mes émotions qui sont prises en cage,
L'amour qui me reste sombre dans une dépression noire.
Je souffre, mes blessures saignent, mon énergie disparaît,
Je gémit, les membres tremblants sous la douleur,
A cause d'un venin : la peur. Et je me hais
Alors que, sous les yeux aveugles du monde, je meure.