Il se pourrait que je me taise
Quand je souffre, qu'on me blesse.
Il se pourrait que je taise,
Mes cauchemars, mes faiblesses.

Il se pourrait que j'ai honte,
De moi-même, de mes mots.
Il se pourrait qu'on se trompe
De qualités, de défauts.

Il se pourrait que je rêve
D'une fuite, du silence.
Il se pourrait que la trêve
Ne soit que mon absence.

Il se pourrait que j'ai peur,
Des autres, de leurs mensonges.
Il se pourrait que l'horreur
Soit cette méfiance qui me ronge.

Il se pourrait que je cache
Mes rancoeurs, ma colère.
Il se pourrait que je sache
Votre haine si fière, trop fière.

Il se pourrait que je pleure
La nuit, de frustration.
Il se pourrait que mon coeur
Se soit jeté en prison.

Il se pourrait que je ris
Sincèrement, mais loin de vous.
Il se pourrait que ma vie
Ne soit pas la même partout.

Il se pourrait que je respire,
Que je m'apaise de temps en temps.
Il se pourrait que le pire
Ne soit pas toujours présent.

Il se pourrait que je danse
Que je retrouve mon enfance,
Il se pourrait, et c'est possible,
Que mon esprit soit paisible.

Il se pourrait que j'aime, aussi,
Que je ne sois pas insensible.
Il se pourrait que je souris,
Me pensant invincible.

Il se pourrait que tout se peut,
Que tout ne tient à presque rien.
Il se pourrait qu'en ouvrant les yeux,
On contemple une nouvelle fin.