La quête d'Ewilan : Camille contre le mercenaire du chaos

Elle entendit son père l'appeler d'une voix menaçante et, pour une fois, cela lui fit

plaisir. Elle faillit ne pas percevoir l'arrivée dans la réalité d'une énorme cisaille, qui

s'attaqua aux chaînes.

Rassemblant son courage, Camille courut de toutes ses forces vers la sortie. La porte de la maison était fermée ! En vitesse, elle tourna la clef. Quand, soudain, elle vit le mercenaire du chaos devant elle, il avait maîtrisé les chiens de la famille. Elle ne comprit pas tout de suite qu'il avait sauté de la fenêtre. Cherchant comment il était arrivé là, elle se fit prendre par surprise. Une grande cage lui était tombée dessus.

Au même moment,son père, lui, n'en croyait pas ses yeux. Le plancher de la chambre de Camille était percé, on aurait dit qu'une gigantesque herse l'avait traversé ! Mme Duciel, quant à elle, était fâchée que sa fille soit partie en courant sans dire où elle allait. Elle sortit et vit la jeune fille dans une cage. Pensant à des hallucinations, elle partit se reposer en se plaignant de fatigue.

Camille n'avait pas vu sa mère et se concentrait, le mercenaire du chaos évitait toutes ses attaques ! Alors, elle eut une idée.

Elle fit semblant de s'évanouir. Son ennemi, s'approcha avec un sourire narquois. Reprenant ses forces, Camille se leva tout à coup, ce qui fit peur au mercenaire. Tendant les bras vers lui, elle l'imagina attaché et bâillonné, puis elle visualisa qu'une branche de l'arbre où il était attaché tombait sur sa tête. Tout ce qu'elle avait imaginé, dans les moindres détails, se produisit. Accumulant ses dernières forces, elle fit fondre l'acier de sa prison.

Son père accourut et vit Camille allongée dans l'herbe, il n'avait pas remarqué l'ennemi de sa fille attaché. Il voulut lui demander pourquoi sa chambre était détruite, cependant il ne réussit pas à la réveiller. M. Duciel prit alors Camille et l'amena dans son lit. Elle se réveilla dans sa chambre, ne cherchant pas à comprendre, elle sauta par la fenêtre, voyant les chiens toujours amorphes. En passant, elle vit l'arbre où avait était attaché son ennemi. Il s'était enfui ! Prise de panique, elle réfléchit vite mais ne trouvait pas d'idées.

C'est à ce moment-là que le mercenaire revint. Comme elle lui tournait le dos, elle ne vit pas arriver des couteaux sur elle. Mais c'est aussi à l'instant même que choisit Salim pour arriver. Il lui cria de se baisser et en fit de même. Les couteaux passèrent au- dessus de Camille qui remercia d'un sourire son ami avant de se relever et d'imaginer le feu autour du mercenaire du chaos. Elle songea aux moindres détails, le bas de son feu était bleu, le haut était plus foncé que la moitié basse. Soudain, Salim vit le feu prendre vie, ne comprenant pas que c'était son amie qui le faisait, il cria. Camille comprit alors que le feu empêcherait son ennemi de bouger, en effet un rond de feu s'était formé autour de lui. Les flammes, bizarrement, n'avançaient pas sur la pelouse. Mais le mercenaire riait et pendant qu'il riait, il déversa un flot d'eau sur le brasier et sur les deux adolescents. C'est alors que Salim eut une idée qu'il avait prise d'un livre, d'un certain Dahl. Il chuchota quelque chose à Camille qui l'écouta. Elle sourit : rira bien qui rira le dernier ! Elle imagina ce que son ami lui avait dit. Repassant les contours, rajoutant des détails, analysant la force, elle le créa. Quand elle eut fini, ils partirent en courant.

On retrouva, évanoui, le mercenaire du chaos. D'après la police, il aurait reçu un choc sur la tête. Une massue ? Un bâton ? Non, un coup de gigot*...


*Référence à Roal Dahl

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