La ferme des Animaux de George Orwell

Ce soir-là, dans la grange ou Sage l'Ancien avait fait son discours sur la liberté des Animaux, Boule de Neige, revenu à la Ferme en catimini, faisait lui aussi un discours qui réunissait tous les animaux. Sauf les cochons.

« Camarades ! Rappelez vous du discours du regretté Sage l'Ancien ! Il nous avait dit que l'homme était notre seul ennemi. Mais moi, Boule de Neige, je dis que Napoléon est notre plus grand ennemi. Je n'étais ni chez Frederick, ni chez Pinchfield. J'étais à vos côtés. J'écoutais. Napoléon n'est plus un cochon, n'est plus un animal. C'est un homme rusé et mesquin. Il dort dans un lit, comme l'interdisait le Quatrième Commandement. Il tue des animaux, nos frères et soeurs ! Le sixième commandement le proscrivait ! Il boit de l'alcool, c'est le Cinquième Commandement qui le condamnait. Mais lui et Brille-Babil ont changé ces commandements. Il a volé les oeufs des poules, s'est emparé des chiots de Fleurs et Constance. C'est ce que faisait Jones. Napoléon est comme Jones. Il a aussi déshonoré Sage l'Ancien et nos mères en interdisant notre chanson "Bêtes d'Angleterre". C'est aussi à cause de ses plans que le moulin a été détruit. Et ce n'est pas moi qui lui ai volé ses plans mais lui qui me les a pris. Et qui les a changé ! »

Soudain les moutons se mirent à chanter leur phrase favorite « Quatrepattes oui ! Deuxpattes non ! » très fort et Boule de Neige comprenant que les cochons allaient arriver, pris la fuite en un clin d'oeil. Laissant presque aux animaux l'impression d'avoir rêvé. 

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