Wayne
Une semaine se passe, une semaine de merde.
Je passe mes journées à boire enfermer dans ma chambre à attendre un foutu appel ou bien même seulement un message me disant qu'elle est prête à m'écouter, je suis vraiment trop con.
Je me sens si naze, comment je peux faire ça à une fille que je connais depuis longtemps, que je connais par cœur, une fille qui ne m'a rien fait de mal, même si elle a quelqu'un dans sa vie qui suis-je pour lui en empêcher ? Je suis partis, elle s'est reconstruite une vie... Qu'est-ce que je croyais en revenant ? Qu'elle me sauterai dans les bras ? Qu'elle m'embrasserait ? Qu'elle quitterai tout ce qu'elle a construit en 3 ans pour ma gueule ? Non et puis même si je le voudrai je ne suis personne pour pouvoir lui demander quelque chose pareil.
Les seules messages que je reçois sont ceux de Sarah: "Hey, pas de nouvelles, tu vas bien ?"; "Wayne répond moi, si c'est par rapport à l'autre soir, je suis toute aussi confuse que toi."; "J'ai parlé à mon patron." Même gagner de l'argent ne m'intéresse plus. Je veux juste pouvoir m'expliquer, je n'étais vraiment pas moi même.
Je décide de bouger mon cul de feignant ce soir d'aller me balader au port, d'aller fumé un joint, ne serait-ce que pour m'aérer l'esprit, je dois être tout pâle, voir livide.
Il est 20 heures et il fait sombre, le soleil commence à se coucher de plus en plus tard.
Je m'assois sur les grandes marches de l'église, je reste planté là, au moins une heure, je regarde dans le vide, je réfléchit au sens que ma vie a pris. Et je me dis de plus en plus que je n'aurai pas dû déménager, tout était plus simple avant, deux parents qui s'aimaient, une merveilleuse fille qui m'aimait, moi, le gentil garçon attentionné, qui ne fumait pas, ne buvait pas, qui avait des potes mais qui n'était pas influençable malgré leur activités.
Soudain, je vois passer une silhouette, qui me paraît si familière qui s'arrête devant moi, je n'arrive pas à discerner la personne.
-"Je t'ai vu de loin et je veux entendre tes explications."
OUI, oui, oui, oui, Jonah ! Enfin !
-"J'ai cru que tu ne reviendrais jamais."
-"C'est ce que je comptais faire mais la curiosité à prit le dessus."
-"Je la remercie alors."
Je lui explique le déroulement de la soirée, l'alcool et le black-out. Elle ne dit rien et se contente de hocher la tête.
-"Et tu as une excuse pour le fait que je sois une connasse sans cœur ?"
-"Aucune, j'ai juste cru que tu étais en couple, avec ce mec "Gab"."
Elle éclate de rire et me répond en reprenant son souffle:
-"Gabriel n'est que mon meilleur ami, malgré qu'il est le béguin pour moi nous ne sommes pas en couple, et comment tu peux savoir comment il s'appelle, ou même son surnom ?"
Sois ça passe, sois ça casse, je lui annonce la fois où j'ai voulu lui rendre visite à la fac mais elle était visiblement trop occupée et la fois où j'ai fouiller dans son téléphone, bon j'avoue que celle-ci passe un peu moins crème, mais elle comprend mon inquiétude après la première impression que j'ai eu de eux deux.
Elle est si compréhensive, elle demande des explications avant de se jeter sur moi comme une folle dingue et ses premières impressions.
-"Est-ce que tu as couché avec Sarah ?"
-"Non, du moins elle m'a dit que nous n'avions pas couché ensemble."
-"Je ne lui fais pas confiance, elle t'aime beaucoup tu sais, et moi je ne suis pas sûre d'être capable de te donner ce que j'ai pu te donner dans le passé."
Je l'embrasse je ne peux pas m'en empêcher et je l'embrasse, comme avant, cette sensation m'a désespérément manqué, mais elle n'a pas l'aire aussi emballée que moi, elle pose ses mains froides sur mon torse et me pousse légèrement.
-"Qu'est-ce qu'il y a ?"
-"Je ne suis pas sûre que ce soit le bon moment, écoute Wayne, ça fait si longtemps que nous nous sommes pas côtoyer, tu as changé, moi aussi, nous avons traversé beaucoup d'épreuves chacun de notre côté, nous sommes des personnes complètement différentes de ce que nous étions avant. Toi, surtout, du moins de ce que tu m'as montré, tu n'es plus le même, et ce Wayne ne me plaît pas, ce n'est ni celui dont je suis tomber amoureuse, ni celui que j'ai tant aimé, ni celui que j'espérais tant retrouver. Tu m'as insulté, humilié, et mentit."
Menti ? Je ne lui ai pas menti ,=?
-"Comment ça je t'ai mentis ?"
Elle me regarde avec ses si beaux yeux aux bords des larmes, des yeux qui me transperce le cœur qu'elle vient de briser en disant toutes ces grotesques vérités. Elle penche la tête sur le côté comme si qu'elle me soupçonnait d'un crime.
-"T'as mère, elle n'est pas occupée, elle est juste alcoolisée, attristée et terriblement seule Wayne. Pourquoi tu me l'as caché ?"
Ok, il est vrai que j'ai menti. Je baisse la tête honteux d'être ce connard et reprend :
-"Oui, c'est vrai, je t'ai dit tout cela car j'avais honte de ce qu'elle est devenue, en faite non, j'ai honte de ce que ma vie est devenue, clairement j'ai tout abandonné, je n'ai aucuns diplômes, presque aucuns amis, je n'ai plus mon père j'ai juste ma mère."
Elle me prend dans ses bras, mais ce n'est pas un câlin d'amour, ce n'est qu'un câlin de réconfort, et ce n'est que ce qu'elle est capable de m'accorder et je l'accepte, avec plaisir.
-"Je suis aller au café l'autre jour avec elle et on a beaucoup parlé, tu n'as pas à avoir honte, c'est une maladie et ça se soigne, tu peux l'aider, on peut le faire."
Quand le mot "on" est sortit de sa bouche mon âme a danser la Macarena.
-"Tu as raison, je me souviens du garçon que j'étais et je crois que ce n'était que grâce à toi."
-"Non, là ça en devient bizarre, un peu trop fleures bleues à mon goût, ça me faisait craquer quand j'avais 17 ans ! Maintenant soit un homme."
Elle rigole et sa voix est pour une fois complètement audible, ce n'est que rarement depuis que je suis revenu que j'ai eu l'occasion d'entendre se rire pleinement.
Je n'ai pas sorti mon joint ce soir, je ne veux pas envenimer la situation, je lui en parlerai plus tard.
Quelques minutes plus tard je lui propose de venir manger chez moi demain soir, ce qu'elle accepte avec grand plaisir.
Elle repart en me saluant de la main, j'ai l'air d'un con qui sourit sur les marches d'une église bien flippante. Quand une nouvelle silhouette apparaît.
-"Salut, tu réponds pas à mes messages, je vois que tu vas mieux, enfin que vous allez mieux."
-"Salut Sarah, ouais j'ai rattrapé mes erreurs, il faut bien et je te remercie pour tes messages je passerai à la supérette demain pour voir ton patron."
-"D'accord bon et bien à demain, passe une bonne soirée."
Elle m'embrasse tendrement sur la joue, elle l'air comme blessée ? Je ne vois pas pourquoi donc je m'ôtes cette idée stupide, pourquoi serait-elle blessée je suis ne qu'un plan cul pour elle et rentre chez moi.
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