Wayne




Cette rencontre était imprévue et j'avoue que je n'ai rien à faire en particulier, j'était seulement prit au dépourvu et j'ai paniqué.

Je rentre chez moi les mains dans les poches et je regarde mes pieds. je n'habite qu'à 10 minutes du port, mais l'ambiance trônant chez moi me pousse à rester un peu dehors.

Après 1 heure assis sur les marches de l'église réfléchissant à ce que je pourrai bien raconter à Jonah demain, je me résigne à rentrer dans la maison de l'enfer.

J'ouvre la porte, une forte odeur de beuh me monte au nez, j'avance vers le séjour afin de déposer ma légère veste sur une des chaises jaunis par la fumée.

-"Salut man".

Elle ne me répond pas, je m'avance et devine rapidement pour quoi. Un verre à moitié vide de whisky pure à la main, un joint encore fumant dans le cendrier, ma mère est bel et bien défoncé, ce qui n'est pas étonnant car c'est ce qui s'est passé tous les soirs cette dernière année écoulée, depuis la séparation avec mon père enfaite.

J'écrase le joint, le passe sous l'eau du robinet et le jette dans la poubelle, je répète l'opération avec le verre. J'éteins la télévision et enroule ma mère du vieille couverture rouge et verte, vraiment hideuse par la même occasion.

J'éteins la lumière et me dirige vers ma grotte.

Je m'allonge sur mon lit et rêvasse, ses longs cheveux bruns et ses yeux verts émeraudes m'avaient manqués, j'ai perdu la notion du bonheur quand ma vu s'en est privée.

Quand j'ai finis de rêver, je regarde l'heure, il est déjà 2 heures du matin et je ne suis pas fatigué. Je viens de peser tous les pour et contre d'un bref coup de file à Jonah, et malgré tous les contre je me résigne à l'appeler je pense seulement qu'elle doit déjà dormir, elle qui était si soucieuse du nombre d'heure qui lui étaient nécessaire pour que je cite "mon organisme soit en parfaite harmonie avec mon horloge interne".

Aucune sonnerie, seulement une voix robotisée me disant:

"Le numéro que vous avez composé n'est plus attribué"

Quel con, évidemment qu'elle n'a plus ce numéro, elle a du en changer depuis le temps.

Je me réveil sur les coups de 11 heures, je n'ai même pas prit la peine de me changer, enfaite je crois que m'endormir après la tentative d'appel n'était pas prévu.

Je sors de ma chambre et la lumière de la maison éveillée m'éblouie, je vais vers la cuisine pour préparer mon petit déjeuner.

-"Bonjour maman, ça va?"

-"Salut, ouais, tu peux passer à la pharmacie m'acheter du paracétamol, j'ai un mal de crâne affreux."

-"Encore quelque chose qui m'étonne."

Elle me regarde de travers et s'en va pour regarder "Amour pour tous" avec sa fidèle amie, la télévision. Elle s'acharne à regarder cette foutue série depuis le départ de mon père ce qui ne l'a rend pas plus gaie.

J'ai toujours été proche de ma mère, elle a vraiment toujours été présente pour moi jusqu'à la séparation, je ne devrai pas dire cela mais c'est devenue une épave, et ça me déchire le cœur. Je ne lui dirai pas, le sien doit être sûrement bien plus amoché que le mien.

Après mettre vite fait habillé je prend les clefs de la voiture, et le moment tant redouté arriva.

-"Wayne! Passe à la superette et prend moi une bouteille de Scotch, il y a un billet sur le meuble à l'entrée."

Je ne veux pas être responsable de sa destruction.

-"C'est mort, si tu veux te détruire ce sera de t'as propre faute, je ne veux pas en être le responsable."

Je l'entend marmonner une injure "petit con", honnêtement j'en ai plus rien à foutre, elle n'a jamais été aussi détestable qu'à aujourd'hui, qu'elle s'estime heureuse que je sois encore là, comment ferai-t-elle sinon?

Mon père a quitté ma mère il y a un an pour une fille bien plus jeune, depuis je ne lui est pas reparlé. Ma mère l'a appris en rentrant du travail, il faisait ses affaires, enfin ses valises pour partir... Quand cela c'est produit je n'étais pas là, j'étais en soirée, je suis rentré le lendemain matin ma mère s'était déjà mise à boire, elle qui ne buvait jamais... Je me suis alors tout de suite douter qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond, ce n'était pas le moment de la blâmer je me suis assis à côté d'elle et je l'ai laissé déverser ses larmes, sa colère et la fatigue de la nuit qu'elle a passé à boire. Je me suis retrouvé dans une haine incommensurable ce qui m'a valu des phalanges de pétées... J'ai voulu refaire le portrait de mon père dès que le mot tromperie est sorti de la bouche de ma mère. Nous avons passé la journée ensemble, à rire puis à pleurer, rire, pleurer. Le lendemain j'ai reçu un message de mon père disant:

Bonjour mon fils, t'as mère et moi avons décidé de mettre un terme à notre relation. J'espère que tu ne seras pas trop troublé par cette situation, tu es grand et en capacité de comprendre les choses et en particulier les relations ne fonctionnant plus, je t'attend quand tu seras prêt à me parler à l'hôtel Hitchcock, je t'aime malgré tout.

Ma haine n'a fait qu'empirer j'ai saisit mon téléphone et mes doigts ce sont mit à taper une suite de lettres sans que je puisse les arrêter.

Tu te fou de la gueule de qui ? C'est TOI et uniquement TOI qui a décidé d'en finir avec votre relation, ne met pas maman au centre de cette décision ! Vous faites ce que vous voulez de votre cul, mais la tromper avec une fille salope qui a presque mon âge ?! Elle ne veut que ton fric, et elle l'aura. Je ne serai jamais prêt à te parler pas dans l'état dans lequel tu as mis maman enfoiré.

Je ne lui ai plus adressé la parole depuis ce jour, et aujourd'hui je suis l'encre, la bouée de sauvetage, l'épaule de ma mère, je suis terriblement triste de ne plus parler à mon père, terriblement triste de voir ma mère souffrir à ce point, je suis désespéré et prie chaque jour pour qu'un jour elle lève la tête hors de l'eau, mais ça personne ne le saura.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top

Tags: #amour#roman