Petite poésie de routière
Je te vois.
Tu ne parles pas non.
Mais je sens que tout en toi se bouscule au grès du rythme qui démarre sa course folle dans tes douces oreilles. Faisant chavirer ton cerveau en même temps que tes doigts agiles, qui eux, brisent le tempo de leurs jolis cliquetis. D'abord sur tes lèvres, qui, portées par les paroles s'animent à leur tour, puis sur la vitre en face de toi, celle qui t'observe.
Cette fenêtre elle t'offre la perspective d'un monde plus vaste, où tu sauras toujours trouver ta place.
De cette vitre, je vois le soleil de fin de journée se refléter sur tes cheveux mielleux qui virevoltent conscients de chacun de tes sens.
Je crois que je perçois les changements de caractère de tes musiques. Ton crâne qui plonge dans ces atmosphères m'en envoie l'analyse.
Parfois il se balance comme une première écume sur une mer agitée.
Parfois, tu sembles seulement l'observer...
Le soleil qui s'engouffre dans les bras de morphée.
Mon Dieu qu'il te rend belle.
Peut-être bien que je vois dans ce reflet de toi, ici dans le reflet vitreux, une seconde fille dont le corps concorde parfaitement avec les notes de musique.
T'es yeux clairs et translucides observent le monde qui défile...
Peut-être un peu trop vite.
Mais ce qui me touche le plus, ce sont tes pupilles entourées de tes iris, qui s'enfouissent profondément, loin dans celles du reflet qui est tiens.
Comme un appel à t'observer, à te dévorer!
Comme si ton reflet te demandait désperement de l'aimer.
Le soleil n'est plus là à présent pour éclairer tes cheveux blonds...
Tu es à Nice.
Et tu sais maintenant que plus rien ne pourra t'ombrager de chagrin.
Pour Lise
Mon inspiration de route
❤
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