Chapitre 2

J-161 – 25 octobre 2018

Rien, se désespéra Jing. Absolument rien.

Elle remua mollement sa cuillère dans son chocolat chaud. La rue grouillait de bavardages, rires et pas pressés ou lents ; à la terrasse du « Petit Bistrot » à laquelle elle était assise, chevelures extravagantes ou adultes sortis du travail se mêlaient devant une dizaine de tables. Mais ce paysage animé, luisant sous le doux soleil de fin d'après-midi, lui semblait étranger.

Elle n'avait pas retrouvé Rose. Plus les jours passaient, plus la culpabilité la rongeait.

— Mais être trans', s'enquit alors Alexandre, ça fait quoi ?

Son estomac se contracta aussitôt : à cette seule phrase, son attention se braqua spontanément vers son petit-ami. Pourquoi il parle de transidentité ? s'affola-t-elle.

Puis, elle nota qu'en face d'eux deux était assis Aaron. Il sirotait son diabolo grenadine d'un air bien plus léger. Son visage maigrelet, encombré par ses folles mèches rousses, avait retrouvé de sa vivacité. Du rose teintait de nouveau ses joues et ses yeux bruns brillaient enfin. Ce jour-ci, il émanait de lui une sérénité lui ayant échappé des jours durant.

J'ai raté quelque chose ! Il a fait son coming-out auprès d'Alexandre ? Quand ça ?

— Ça fait longtemps que je le sais, expliquait-il. Donc dans ma tête, je m'y suis habitué. Le problème, c'est quand j'en parle aux autres. J'ai un ami qui ne m'appelle toujours pas « Aaron », par exemple.

Alexandre fit la grimace.

— Il pourrait faire un effort, lui. J'appelle ça un enfoiré, tu crois pas ?

— Je ne lui reproche rien, adoucit Aaron. Puisque ça fait des années qu'on se connaît, je ne lui en veux pas.

— Justement, si vous êtes potes depuis aussi longtemps, te respecter est la moindre des choses ! Hein, Jing ?

Celle-ci sursauta aussitôt.

— Peut-être..., débita-t-elle. Je ne suis... cette situation...

Mots risibles, décousus. Elle se contenta juste de se taire, ne parvint pas à sortir un seul « pardon ». Les grands iris marron de son compagnon la dévisagèrent encore. Elle crut se sentir toute petite face à ça, se le démentit aussitôt et se concentra sur sa boisson chaude.

— Ça fait des mois que je te le dis, s'agaça Alexandre. Donne ton avis. Renforce-toi ! Regarde, rien que la semaine dernière, cette Inès a été horrible avec toi, mais t'as rien fait.

— Je vais faire de mon mieux, murmura-t-elle.

— Ah là là...

Il posa sa main sur son épaule. Jing retint un sursaut, se fixa sur la cuillère de sa tasse blanche, ignora sa respiration sur le point de se saccader. Rien n'allait. Elle paniquait sur des choses futiles. Alexandre avait raison ; et de surcroît, pourquoi subir une telle gêne à cause de ce simple geste ? Car ils étaient en public, pour sûr.

Rien d'autre.

— Ça viendra, conclut-il.

Il lui offrit un court bisou sur la tête et la lâcha enfin. Les muscles de l'étudiante se détendirent d'un coup. Sa discussion avec Aaron reprenait, elle n'avait plus à ouvrir la bouche pour sortir des idioties.

— D'ailleurs, ce soir, tu viens avec Jing et moi au bar ? se lançait désormais Alexandre.

— Désolé, j'ai déjà des choses de prévues...

— Argh, dommage. On rejoindra juste mes potes. Ça te dérange, Jing ?

Celle-ci but une gorgée de chocolat chaud, et expira avec lenteur.

— Non, sourit-elle.

— D'acc'. Je leur confirme qu'on vient...

« Confirme » ? Elle commençait tout juste à se demander ce qu'il leur avait dit avant qu'une petite silhouette n'attire son regard. Elle tourna derechef la tête vers la rue. Entre ses hauts bâtiments de vieilles pierres, mille et une semelles claquaient sur les pavés inégaux.

Parmi toutes ces personnes, une blonde dont les grands yeux bleus scrutaient la foule. Son unique mèche longue flottait au rythme de ses pas énergiques, frôlant le dansant ; son nez déjà retroussé se crispait d'autant plus toutes les secondes.

Rose.

Le sang de Jing ne fit qu'un tour dans ses veines. Elle s'apprêta à bondir de sa chaise, pour se figer de justesse. Impoli. On discutait, à sa table.

Néanmoins, plus Rose s'éloignait, plus son cœur remontait dans sa gorge. Elle s'était jurée de s'excuser, après tout. C'est maintenant ou jamais, ou je ne la recroiserai plus... ! Sauf qu'elle semble chercher quelque chose, je vais la déranger. Mais...

Mais on posa ses prunelles ciel sur elle – qui s'éclaircirent dans l'instant. Rose trottina vers elle ; un grand sourire illumina ses traits minces. Le pouls de Jing s'affolait toujours plus à chacun de ses pas.

Enfin, elle s'arrêta devant elle et essuya son court front. Son visage, lui, reflétait un ravissement sans nom.

— Jing ! Je te cherchais. Comment tu vas depuis la dernière fois ?

— Je suis profondément désolée pour ce qu'il s'est passé, merci beaucoup pour ton aide et... Attends, s'arrêta-t-elle. Tu me cherchais ?

— Mmh, mmh ! confirma-t-elle avec énergie. J'avais oublié de demander ton contact ! Tu veux bien me le donner ?

— Qu'est-ce que tu veux ? lâcha Alexandre.

Elle le gratifia d'un air surpris.

— Bonjour. Qui es-tu ?

— Son petit-ami. Alexandre.

Fin de l'échange. Le brouhaha de la ruelle tomba d'un coup sur eux. Jing constata, stupéfaite, que son compagnon démontrait désormais une méfiance qu'elle n'avait jamais vu chez lui. Pourquoi ? Il avait suggéré qu'elle était « sous drogue ». Il veut me préserver. Mais elle a l'air d'avoir toute sa tête...

Rose le sonda encore et encore, jusqu'à ce qu'elle affiche un air affable.

— Ah, enchantée. Donc Jing, qu'est-ce que tu en dis ?

— Ça dépend d'Alexandre...

— Pourquoi ? C'est juste ton copain.

— « Juste » ? cracha-t-il. J'ai le droit de la conseiller. T'es perchée. Laisse-la tranquille.

— Pardon ? jeta-t-elle.

L'air s'électrisa petit à petit. Le regard de Rose s'était acéré en deux-deux, et celui d'Alexandre suivait désormais. La dernière d'eux trois se crispa sous l'angoisse : voici qu'ils se fusillaient du regard.

Un poids alourdit son estomac et ses mains commencèrent à trembler. Pas une dispute entre eux deux..., pria-t-elle, les yeux humides.

Et cette semi-inconnue de lui jeter une brève œillade. Elle ferma les paupières un instant, puis remplaça son expression offusquée par une neutralité bien distante.

— Tu es insensé. Désolée, Jing, je dois y aller. Prends soin de toi !

Sur ce, elle disparut dans la foule sans lui laisser le temps de répondre.

*

Prendre soin de moi, se répéta Jing, plus confuse que jamais. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ?

Elle se réinstalla sur la banquette dure du bar où Alexandre s'était rendu. Celui-ci discutait avec des amis plus loin.

Les lumières vives et dansantes du pub ne dévoilaient sa face souriante qu'une fois toutes les cinq secondes. Tout étouffait sa voix : les tintements des verres, la sourde musique des hauts-parleurs, des rires énergiques, des bavardages si nombreux qu'ils se mêlaient en un brouhaha indiscernable. Elle ne sentait plus que la chaleur fiévreuse du lieu et le siège mou sous ses fesses. En bref, un monde entier les séparait.

Elle passa son index sur les bords tièdes de sa demi-pinte. Elle n'avait bu que deux gorgées de sa bière, et pourtant, son goût amer envahissait déjà sa bouche. Mais Alexandre lui avait payée, elle ne pouvait pas la laisser. Elle en avala encore quelques gouttes avant de baisser le menton.

Et de nouveau s'imposa dans son esprit les yeux acérés et graves de Rose.

On disait parfois « prends soin de toi ! » en guise d'au-revoir. Une phrase polie, conventionnelle, sans grand sens. Et pourtant, sa voix nasarde avait démontré tant de gravité. Rien qu'à cause de ça, une étrange crainte germait chez Jing.

Sauf qu'Alexandre l'a dit, Rose est singulière. Peut-être que c'est juste son ton habituel... Non, elle était toute légère l'instant d'avant. Bon sang, je ne comprends pas... ! Si seulement je pouvais la recroiser, regretta-t-elle, je lui demanderais bien ce qu'elle voulait dire.

— Tu bois pas ?

Elle sursauta vers un type dans la trentaine. Un sourire étirait son visage creusé souligné par une barbe soignée. Il dégagea quelques longs cheveux bruns de son front suant avant de s'asseoir à ses côtés.

Dans sa large main, un mojito.

— Tu sembles avoir du mal à finir ta bière, rit-il. Tu veux qu'on échange ? Je t'ai vue de loin, donc je t'ai payée ce verre d'avance... Désolé si je te gêne.

Malgré ça, il ne partit pas le moins du monde. Pire, il échangea leurs boissons et engloutit celle de la jeune femme. Cette dernière étudia ce cocktail, pour de bon perdue. Ses yeux bridés cherchèrent Alexandre – lequel s'était d'autant plus tourné vers son groupe.

On passa soudain un bras autour de sa taille. Le dégoût et le panique la foudroyèrent ; son corps entier se figea tandis que ses muscles l'exhortaient de fuir. Elle ne parvint pas à sortir un seul « laissez-moi », « non merci ».

Car elle n'avait toujours pas de caractère. Et en cet instant, elle réalisa qu'elle avait plus que tout besoin de son petit-ami pour s'en sortir sans qu'on la détruise. Déjà que ses touchers la gênaient parfois – alors de la part d'un inconnu ? Pitié, regarde par là... ! pria-t-elle, au bord des larmes.

— Dis, t'as pas l'air bien, s'inquiéta alors cet homme.

Il resserra ses doigts sur sa hanche et caressa sa tempe. Jing se crispa pour de bon telle une souris face à un lion. Incapable. Faible.

— Bois donc, ça te fera du...

— Hé !

Ce cri lui coupa l'herbe sous le pied.

Alexandre plaqua avec violence ses mains sur la table. Les boissons se renversèrent aussitôt, les verres éclatèrent sur le plancher. Mais malgré ça, ses yeux furieux et injectés de sang ne quittaient pas cet individu.

— C'est la mienne, cracha-t-il. Barre-toi.

— « La mienne » ? releva l'autre, sourcil arqué. Elle t'appartient ?

Alexandre renversa la table en jurant, le prit par le col et l'envoya valser. On brailla derechef, s'écarta pour former un cercle autour d'eux deux. Le coffre de Jing se compressa. Tout ça car elle ne savait pas dire non ? Elle se mit sur ses pieds tremblotants, ouvrit la bouche, en vain. Ce trentenaire se relevait déjà et cracha par terre.

Le barman se fraya un chemin dans la foule : il les poussa tous les deux, les tira fermement vers l'extérieur, puis les jeta dans la rue.

— Pas de ça chez moi ! hua-t-il.

Son regard croisa ensuite celui de Jing – toutefois, alors qu'une peur bleue se saisissait d'elle, il retourna à ses affaires en pestant. Elle se rua donc avec urgence là-dehors, pour ne retrouver qu'Alexandre dans la rue noire. Il balançait de vives insultes, des « sale pervers », « connard », « fils de pute ». Toutes résonnaient contre les façades antiques de l'allée pavée.

— Je suis désolée..., geignit-elle.

Elle sembla le sortir de sa colère, car il bondit vers elle et l'examina de pied en cap. Sa mâchoire forte continuait de se contracter.

— Qu'est-ce qu'il a fait ? Il t'a touchée ?

Elle secoua la tête avec frénésie. Son partenaire souffla un bon coup, saisit son poignet et l'emmena derrière lui.

— On rentre, trancha-t-il vivement.

Elle le suivit sans sortir le moindre son. Sa gorge se serrait trop. Elle retenait déjà si laborieusement ses sanglots. Alors de l'arrêt de bus désert jusqu'au quartier sombre d'Alexandre, même en entrant dans son studio tout étroit, elle ne pipa mot.

Il tâtonna un bon moment autour de l'interrupteur avant de le trouver enfin. La vive lumière jaune de sa lampe crama les rétines de Jing. Elle retrouva sa kitchenette aux vieux plan de travail, placards bas et table de faux bois. Son frigidaire jauni, plaqué contre un mur blanc juste à côté d'une petite fenêtre, caqueta et sifflota comme pour les accueillir.

Alexandre balança sa veste sur l'une des chaises bancales de la pièce, fouilla une casserole sur sa gazinière minuscule, puis sembla abandonner la partie. Il s'éloigna de tout ce bout de cuisine qui mangeait le côté gauche de la pièce, et s'affala à la place sur son clic-clac ébène.

— Désolé, pas de dîner ce soir. J'ai la flemme, perso. On va se coucher.

Il déplia son canapé-lit là-dessus, y arrangea ses couvertures et ses oreillers à la va-vite et s'y installa sans l'attendre. Jing s'avança bien plus lentement ; pour une raison obscure, son estomac se serrait un peu plus à chaque pas.

Mais elle n'allait pas rester plantée au milieu de la cuisine. C'était irrespectueux. Donc elle se coucha à son tour. Alexandre éteignit aussitôt la lumière et passa son bras autour des épaules de l'étudiante.

Leurs visages se trouvaient à quelques centimètres à peine ; une fragrance d'alcool enfuma ses narines quand son partenaire prit la parole.

— Heureusement que j'étais là, chuchota-t-il. Je vais devoir te le dire combien de fois, que tu dois te forger un caractère ? Tu aurais bu son machin ?

Les larmes montèrent aux yeux de la jeune femme. Une pression étouffante la rapetissa petit à petit. Elle éloigna subtilement leurs genoux, et colla le plus possible ses mains contre sa poitrine afin de ne pas frôler le torse du jeune homme.

— Non, répondit-elle le plus bas possible.

De cette façon, jamais n'allait-il remarquer que sa voix chevrotait. Et en effet, il ne le nota pas le moins du monde. Il s'approcha juste, noua ses lèvres à celles figées de Jing et caressa son dos de haut en bas.

La nausée lui monta, et elle n'en comprit rien à rien. S'éloigner, on aurait dit qu'elle avait besoin de s'éloigner, qu'elle étouffait ici. Mais c'est mon petit-copain..., se répéta-t-elle, les tripes retournées. J'ai quoi, là... ?

Il dodelina soudain de la tête. Son bras retomba et il s'affala sur lui-même tel une poupée de chiffon. Elle resta en apnée durant un laps de temps infini, tentant de ne pas bouger d'un iota. Elle avait chaud, elle allait attendre qu'il s'assoupisse pour s'éloigner, c'était juste pour respirer un peu. Et enfin ronfla-t-il.

Ce bruit sonna comme une délivrance. Elle dégagea son bras les oreilles sifflantes, s'éloigna le plus discrètement possible et se tourna vers le mur. Elle ne sentit plus de lui que la chaleur de son corps et son haleine alcoolisée. Un sanglot silencieux s'échappa enfin de sa bouche humide : elle convulsa ainsi encore et encore, se repassa cette scène violente que son incompétence avait engendré, creva sous une tonne de culpabilité.

Alexandre avait toutes les raisons de lui en vouloir. Et de quel droit l'esquivait-elle, après qu'il l'ait ainsi tirée d'affaire ? Ces pensées s'emmêlèrent indéfiniment dans son esprit, jusqu'à ce que le sommeil daigne la cueillir.

Elle n'entendit qu'un familier « prends soin de toi » avant de s'endormir. Et quand elle se réveilla le lendemain, qu'elle subit le soleil matinal et se retourna mollement, elle tomba nez-à-nez avec Rose.

Un sourire lumineux étirait sa face. Ses iris bleus pétillaient. Elle caressa même la tempe de Jing dans une douceur extrême, passa sa main tiède dans sa nuque comme pour la bercer. Le soulagement immense qui suivit, elle le trouva si insensé.

Et pour cause : elle se réveilla de nouveau, pour de vrai, à l'instant où cette jeune femme avait approché ses lèvres et que Jing avait attendu le pouls affolé.

Celui-ci palpitait toujours, et il la retourna avec brio. Elle posa deux yeux ronds sur le plafond rongé par l'humidité au-dessus d'elle. L'aube le frôlait tout juste de son teint rosé. Elle déchanta enfin en entendant Alexandre grogner dans son sommeil, puis s'en voulut du plus profond de son être.

Rose. L'embrasser. Jing n'aurait jamais songé à ça ; elle était trop perturbée par toutes ces histoires de la veille, point final. Elle se força donc à retourner dans les bras de Morphée, et échoua lamentablement. Le temps passa et les secondes s'étirèrent en minutes. Elle céda enfin et attrapa son téléphone.

Aaron, 2:03 : J'espère que t'as passé une bonne soirée

Je suis content, j'ai trouvé une safe-place

« Safe-place » ? Au prix dérisoire d'une recherche internet, elle découvrit qu'une « safe-place » était un lieu où l'on pouvait s'ouvrir, être soi-même, sans craindre un retour de bâton. Dans le cas d'Aaron, cela devait être pour vivre pleinement en tant que garçon.

La curiosité la piqua : à l'image de tous ses matins, elle navigua encore et encore jusqu'à se perdre dans les méandres de Google, puis Twitter, puis Instagram. Drapeaux arc-en-ciel et revendications lui étant si étrangères apparurent partout. « Être bi, c'est quoi ? » ; « ça fait quoi d'être trans' ? » ; « je suis LGBTQ+ ? » ; « posez vos questions en commentaires ! ».

« Au sujet des transgenres », visa derechef Jing ; « vivre gay », se perdit-elle ensuite.

Leo0237, 12/10/18, 21:32 : j'ai appris que j'étais gay qu'à mes 15 ans

lostchild__, 12/10/18, 21:34 : depuis tout petit, je n'ai jamais osé en parler. Maintenant, plus jamais je me cacherai

amaryn_2478, 12/10/18, 21:34 : Si vous êtes perdu.es, prenez votre temps, ce n'est pas grave. À chacun.e son rythme. Pas de honte à être « plus lent.e » que les autres !

Donc ça varie d'une personne à l'autre... ? Jing continua et continua. Elle passa au travers de mille et un témoignages de coming-out, harcèlement, réalisation. Et l'un d'eux l'accrocha tant qu'elle oublia tout du monde l'entourant.

isaacduflou, 15/10/18, 12:32 : J'étais pas à l'aise avec ma copine et je me rapprochais d'un gars. Des problèmes arrêtaient pas de surgir, elle me reprochait de pas coucher avec elle, d'aller voir ailleurs. J'ai fini par la quitter, je sentais que j'allais pas bien. Et ça a changé du tout au tour quand je me suis mis avec lui. Osez, ne vous cachez pas, c'est la pire chose à vivre.

« Prends soin de toi. »

La voix de Rose la titilla dans l'instant. Elle ferma son téléphone à la va-vite et enfouit sa face dans son oreiller. Ses doigts fins sur son visage, sa figure tiède si proche de la sienne. Pourquoi ?

Car j'étais perturbée..., se rabâcha-t-elle. Je suis bien avec Alexandre et je n'ai aucune question à me poser, moi. Je... l'aime, c'est tout. Elle serra tant les dents que sa mâchoire la lança. Elle se devait d'ignorer sa nausée et les larmes que tentait de lui arracher ce malaise indescriptible.

Et rien de plus... !


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