12. Libre

Pdv Izuku


J'ai l'impression d'être dans une autre dimension. Qu'il reste à mon chevet et s'empresse de me préparer à manger à mon réveil, j'ai trouvé ça très attentionné de sa part. 

J'ai eu très peur que ce soit par culpabilité, mais ses phéromones étaient beaucoup trop fleuries pour que ce soit le cas.


Je n'ai pas pu m'empêcher de douter et il a eu le bon discours pour me rassurer. Ma décision de le suivre était prise au moment où il l'a proposé, mais je reste inquiet. 

Est-ce que je vais réussir à faire émerger des sentiments en étant moi-même, sans être dans la séduction comme au club ?


Il m'a clairement fait comprendre qu'il voulait qu'on apprenne à se connaître, sans argent entre nous, mais aussi qu'il préférait que les choses restent platoniques. 

Je comprends pourquoi et surtout, j'apprécie l'idée, sauf que je ne sais absolument pas comment me comporter.


Lorsqu'on arrive au dernier étage, l'ascenseur s'ouvre directement sur une gigantesque pièce à vivre. 

Il me fait un petit sourire gêné en me souhaitant la bienvenue, il s'excuserait presque d'avoir la chance de vivre ici.


Izuku : J'aime beaucoup la décoration


Shoto : Merci, Toya a chargé ma sœur de s'en occuper, pour être sûr de respecter mes goûts


Izuku : Elle est douée, c'est son métier ?


Shoto : Non, plutôt sa passion. Elle bosse comme comptable pour l'entreprise familiale


Izuku : C'est dommage


Shoto : Et toi ? Maintenant tu peux me dire dans quoi tu as fait tes études


Izuku : Dans rien, j'ai commencé au club peu de temps après le lycée


Shoto : Tu aurais aimé étudier quoi ?


Izuku : Je voulais devenir architecte


Shoto : Je suppose que tu n'as pas pu à cause de tes parents


Izuku : Ils voulaient que je continue mes études, c'est moi qui ai refusé pour pouvoir les aider. Ma mère était très malade, elle avait perdu son travail, mon père n'arrivait pas à tout assumer, donc voilà


Shoto : Et la situation ne s'est pas arrangée depuis ?


Izuku : Ma mère va mieux, mais pas assez pour reprendre le travail


Shoto : Elle faisait quoi avant de tomber malade ?


Izuku : Assistante maternelle


Shoto : C'est un beau métier, mais c'est sûr qu'il faut être en forme. Tu as beaucoup de mérite de les aider comme tu le fais


Izuku : Merci


Il saisit mes valises en me faisant un grand sourire. Je le suis dans la partie nuit de l'appartement, il me montre sa salle de sport et m'indique quelle porte donne sur sa chambre, avant d'ouvrir la mienne.


Shoto : Tu as un dressing et une salle de bain privative. Installe-toi et ensuite, je te montrerai le jardin


Un quoi ? Comment peut-on avoir un jardin dans un appart ? Cela dit, vu la taille de cette suite parentale, je ne suis pas si étonné que ça... 

En tout cas, si tout a été fait selon ses goûts, nous avons sensiblement les mêmes.


Je range toutes mes affaires, ça me fait bizarre de me dire que je vais passer deux mois ici, enfin... j'espère surtout rester définitivement. 

J'en suis déjà très amoureux, mais je sens que ça ne va faire qu'évoluer.


En quelques heures, j'ai pu découvrir qu'il était très attentionné, en plus d'avoir des valeurs que je partage. 

Le provoquer au sujet de mes chaleurs me l'a confirmé, il a un profond respect pour les Omégas.


Nous n'avons pas encore parlé de son autre frère, j'espère qu'on aura cette discussion bientôt. 

Je suis curieux de savoir comment il perçoit notre sous-genre d'une manière générale. 

Je sais qu'il a dit que pour lui une relation de paire était son idéal, mais j'aimerais qu'il développe un peu sa pensée.


Lorsque j'arrive dans le salon, il me fait un immense sourire en se levant de son canapé, puis me fait signe de le suivre. 

Je n'avais pas vu que derrière la grande baie vitrée, il y avait, en effet, un magnifique jardin.


Izuku : Incroyable


Shoto : C'est du gazon artificiel, mais tout le reste est totalement naturel


Izuku : Encore une œuvre de ta sœur, je présume


Shoto : Tout à fait, Toya et elle savent que je préfèrerai de loin habiter à la campagne


Izuku : Pour le calme ?


Shoto : Le calme, la nature, l'air pur et l'intimité aussi, j'aime me sentir libre. Là, même en étant au dernier étage, il faut faire attention au bruit, tu croises régulièrement tes voisins et j'en passe


Izuku : Je suis team campagne aussi. Du coup, pourquoi ton frère t'a offert cet appart plutôt qu'une maison en périphérie ?


Shoto : Pour que je sois proche des bureaux de l'entreprise


Izuku : Logique


Shoto : Mais t'en fais pas, j'ai bien l'intention de bouger dans quelques années


Le petit sous-entendu dans le "t'en fais pas" me réchauffe le cœur


Shoto : Il est encore tôt, ça te dit de te balader dans le quartier avant de dîner ?


Izuku : Avec plaisir, mais je dois me changer


Shoto : Pour ?


Izuku : Au cas où on croiserait un client du club


Shoto : Ah oui, c'est vrai


Je vois bien que ça ne lui plaît pas, encore moins lorsqu'il me voit revenir avec un sweat à capuche et un masque sur le nez. 

Je me doute bien que ça va à l'encontre de son envie de normalité, mais que je me fasse alpaguer et appeler Hoshi en pleine rue l'aurait sûrement bien plus contrarié.


En parcourant les alentours, je constate que nous sommes vraiment en plein centre-ville, c'est l'effervescence de partout. Au moins, il a littéralement tout à deux pas de chez lui, c'est pratique.


Izuku : Je pourrais sortir quand tu seras au travail ?


Shoto : Bah, évidemment, t'as pas besoin de ma permission


Izuku : Et si je deviens ton Oméga ?


Shoto : Tu seras aussi libre qu'aujourd'hui


C'est bon à savoir, même si pour être honnête, je suis bien trop attaché à lui pour que ça change quoi que ce soit. 

Keigo avait vu juste lorsqu'il disait que je l'avais choisi comme Alpha au premier regard.


Je commence à me dire que Yagi a peut-être raison avec son histoire d'âmes-sœurs, car plus j'en apprends sur Shoto, plus j'ai l'impression d'avoir trouvé ma moitié. 

Ce que j'espère de toutes mes forces, c'est qu'il le ressente aussi avant la fin de ces deux mois ensemble...

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