Ses yeux reflétaient la colère,
Ses cheveux sans coupe, noirs de jais,
Se laissant bercés par le vent lui donnait un air sauvage,
Ses poings meurtris pendaient le long de son corps.
Sa ceinture de cuir faisait fuir tout homme voulant la séduire.
Elle marchait,
Ses dents serrés et sa démarche laissait croire qu'elle était déterminée.
Pourtant,
Dans sa tête tout se mélangeait,
Ses yeux s'embuaient au fur et à mesure qu'elle avançait...
Elle mettait toute sa force à ne point s'effondrer.
Son sac à l'épaule, cachant le sang qui coulait à flot.
Le désespoir faisait trembler son corps.
Son amour se transformant peu à peu en haine.
Son pantalon de coutil,
Déchiré et taché de sang,
Né de sa rage et de sa douleur,
La rendait féroce.
Et malgré toute l'animosité que laissait entrevoir son personnage,
Personne ne se doutait que dans sa belle besace,
Un surin et un revolver pesaient.
Ceci n'étant point pour laisser sa rage s'acharner sur quiconque...
Si ce n'est ce mal qui la rongeait,
Et l'emporterait dans son trépas.
Ses bottines tapant le sol comme un appel à l'aide,
Comme un appel à la mort...