Chapitre 34
Onze... Douze... Treize... Quatorze...
Ah ! Quinze.
C'est ici.
Une maison à un étage, décoré de nombreuses fenêtre, portant un toit de tuiles, un mur peint en beige comme la plupart de ses voisines ainsi qu'un chemin de gravier traversant un carré de pelouse et s'arrêtant à ce que je présume porte d'entrée s'offre à nous. C'est bien entretenu !
De plus, la pelouse est jonchée de quelques pâquerettes et bleuets.
"Erm... Je dis quoi à la personne qui m'ouvrira la porte ?" M'interroge Roméo.
"Mais j'en sais rien moi ! C'est toi l'humain là, pas moi !"
"L'humain" ronchonne mais continue de se diriger vers la porte. Il frappe celle-ci de quelques coups puis s'arrêta.
"- Erm... Bonjour... Euh, je suis un ami de JunHo. Il est là ? Bégaye Roméo."
Un ami de JunHo ? Pas mal, pas mal...
"- JunHo ! Descends ! Il y a un ami à toi ! Crie une fois féminine. Je t'en prie, entre !"
Je sentis Roméo faire quelques pas. Je sentis la douce odeur de JunHo, elle sent si bon...
J'aimerais tellement sortir de ce sac et le rejoindre... Non. Fanny, reprends-toi ! Encore une fois ! Tu es venue ici chercher Edwige !
Mais, j'ai le droit de le voir, quand même. Non ?
Je gratte la fermeture éclair pour agrandir l'ouverture.
"Qu'est-ce que tu fait ? Je croyais qu'il ne fallait pas bouger ?" Dit Bleuenn accompagné d'un regard malicieux.
"Laisse-la, tu sais bien : elle veut rejoindre son amoureux !" Me nargue Soline.
"Roméo, enlevé le sac de ton dos ! Je veux pouvoir voir ce qu'il se passe dans cette maison !" Dis-je en ignorant les remarques de mes sœurs.
Roméo m'obéit, défait le sac de ses épaules, et le porte d'une main à coté de sa cuisse.
Je peux maintenant voir que la dame devant Roméo semble être la mère de JunHo : elle est châtain clair et m'a l'air purement européenne.
"- Maman ! Pourquoi Jounno il a le droit de faire venir des amis et pas moi ? Se plaint un petit garçon venant d'arriver."
Il ressemble à un mini JunHo ! Il a simplement des tâches de rousseur en plus.
Soudain, des pas raisonnèrent à ma gauche. Des pas.
"- Maman, je ne connais pas cette pers-. Ah ! Si ! Je me souviens on s'est rencontré il y a trois jours ! S'exclame faussement l'asiatique."
Ah... Sa belle voix...
Bref, comment se fait-il qu'il est rencontré Roméo il y a trois jours.
"Je lui ai dis par la pensée de faire semblant de me connaître" Explique le garde.
Ah ! Tout s'explique ! Mais, comment a-t-il fait ? Je ne savais pas que l'on pouvait parler via la pensée à un humain... Il le faisait peut-être avec Edwige.
Ah ! JunHo vient par là !
Il tape rapidement la main de Roméo et lui sourit.
D'autres pas se firent entendre. Cette fois, en moins énergique.
"- Que se passe-il i-. La voix ressemblant à celle d'une personne âgée n'eut pas le temps de terminer sa question."
Pourquoi ? Je vais le savoir dans les secondes à venir.
Roméo lâcha le sac dans lequel nous nous trouvons, moi et mes sœurs, du haut de son genou. Même si la chute n'était pas haute, elle nous fit couiner. Toutes les quatre.
Mes sœurs ! J'ai atterris sur elles !
Je me retourne et pleurniche, de peur qu'elles soient blessées, puis je vérifie qu'elles vont bien, oubliant le fait que nous sommes dans une maison humaine.
Je vois que c'est Morgan qui est en dessous du tas. Je l'extirpe de l'endroit et lui lèche le crâne, au cas où ce serai l'endroit du choc.
Ma sœur couine. Sûrement à cause du choc.
Subitement, le sac se souleva puis se reposa, à l'endroit.
La peur d'être découvert. L'angoisse de leurs réactions. Mais que fait Roméo ?!
La fermeture éclair glisse. Doucement. Lentement. Prudemment. Jusqu'à ce que le sac soit entièrement ouvert.
Je lance un ordre à mes sœurs :
"Courrez vous mettre à l'abri ! Vite !"
Je m'extirpe après mes sœurs. Tandis qu'elles s'en vont sous ce qui semble être une bibliothèque, moi je m'en vais sous un canapé.
Je peux maintenant voir tout ce qui se passe dans la maison.
Point de vue de JunHo
Lorsque l'inconnu qui m'a parlé par la pensée a lâché son sac à dos, le sac à couiner. Plusieurs fois.
L'inconnu ne s'en ai pas rendu compte et fonce sur halmeoni. Que lui veut-il ?
"- Ma pipelette ! Je suis là ! Gémit-il en arrachant le renard des bras de ma grand-mère."
Le renard n'a pas l'air d'avoir peur de lui, plutôt de l'apprécier.
Bref, moi je me dirige vers le sac. Doucement. Sur la pointé des pieds. Je redresse le sac et commence à l'ouvrir. Une fois complètement ouvert, tel fut ma surprise quand je découvris un duvet roux. J'allais le sortir quand il s'est mis à bouger et s'est dispersé dans le salon.
Des renards ! Quatre renards !
Que faisait cet homme avec des renards ?
"- Halmeoni ! C'est un kidnappeur de renards ! Il en avait déjà quarré dans son sacs ! M'écriai-je.
- Ah bon ? Je n'en est pas l'impression."
L'homme aux cheveux gris détourna son regard du renard, qu'il embrassait presque, puis observa son sac.
Si visage se décomposa puis il mima un "oh non" de sa bouche.
Le renard grattais sa poitrine. Le gars le mis sur son épaule.
Une minute... Ce renard, c'est moi qui l'ai trouvé ! Il n'a pas le droit de venir chez moi et le kidnapper de la sorte.
Je vais le reprendre. Et maintenant.
Je le pousse.
Il ne bronche pas.
Il me dévisage.
Il me repousse.
Je tombe au sol.
Je crus entendre un couinement.
"-Pourquoi me pousses-tu ? Questionne l'autre.
- Et toi, pourquoi embarques-tu ce renard ? Répliquai-je.
- Elle est à moi. Elle m'appartient. Et ce depuis trois mois. Et toi, de quel droit séquestres-tu ce renard ?"
Trois mois ? Comme la date des disparus ? Il connaîtrai Fanny !?
"- Tu connais Fanny ?"
Son visage devint surprit. Le renard encore sur ses épaules releva la tête et me dévisagea.
La bibliothèque où s'était caché un renard grinça.
"- Tu viens du village au fond de la forêt ? Dis-je, plus poliment."
Il ne réponds pas.
Un blanc du ma seule réponse.
Le gars recule. Il me regarde avec peur. Je lui fais peur ?
Mon frère revint de la cuisine. Il tient trois renardeaux par la queue. Ceux-ci couinent.
"- Regarde Jounno ! Je les ai attrapé tout seul !
- Bravo... Tu es trop fort... Mais je crains que ce soit une position désagréable pour les renards. M'exaspérai-je.
- Je vais leur montrer ma chambre !"
Sur ces mots, il s'enfonce dans les escaliers pour monter à l'étage. Je pus voir un renard le suivre en grognant.
Une minute, il va attaquer mon frère !
Je quitte l'autre aux cheveux gris et monte à mon tour les escaliers.
Lorsque j'arrive dans la chambre de mon frère, en désordre bien évidemment, je le retrouve entassé dans un coin de sa chambre, pleurnichant et serrant les renardeaux contre lui. Devant lui, le renard grogne.
"- Je crois que ce sont les renards qu'elle veut, la femelle. Dis-je."
Le renard s'arrêta de grogner et me regarda.
Oh ! Mais c'est le renard à qui je me suis confié.
Je m'accroupis pour qu'elle vienne me câliner mais elle m'ignora et alla vers mon frère.
Sur le coup, mon frère éclata de rire. Je crois même que les renardeaux aussi. Bref, aujourd'hui je me suis pris un vent par un renard.
Elle va sans grogner vers mon frère et grimpe sur son ventre rejoindre les autres renardeaux.
"- Tu as vu ? Moi elle m'aime bien ! Me nargue le monstre."
Je lui tire la langue et quitte la pièce. Pourquoi je l'aime bien déjà ce renard ? Ah oui, il a les mêmes yeux que ma Fanny...
Fin du point de vue de JunHo.
____________________________________Merci de votre lecture et à bientôt !
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