Comme je vous l'avez dit mon histoire n'aurait pas d'intérêt si elle était heureuse du début jusqu'à la fin si bien que vous devez vous douter que tout ne s'arrête pas à notre soirée d'union. Alors laissez-moi vous expliquer la suite des événements après que mon grand frère et son petit ami aient quitté mon petit appartement. Namjoon s'était laissé glisser dans le canapé tout en soupirant alors que je le rejoignais timidement après avoir raccompagné nos invités jusqu'à la porte. Il avait les yeux clos et ne bougeait pas, il avait l'air soucieux et ne respirait que très lentement. Alors que j'étais assis en tailleurs à ses côtés depuis déjà de longues minutes il se décida enfin à me regarder dans les yeux. Les siens étaient larmoyants et je sentais qu'il s'apprêtait à fondre en larmes d'ici peu. Or il se retenait le plus possible prenant en étaux ses lèvres entre ses dents.

« N-Namjoon ? quelque chose ne va pas ? »

Il resta silencieux alors qu'il baissait progressivement les yeux vers le sol, évitant à tout prix mon regard.

« une journée hors de la maison est une mauvaise chose. On va tous les deux en payer le prix fort... »
« M-Mais Namjoon je ne comprends pas... Pourquoi ne pas tout laisser tomber, ignorer tous ces paparazzi qui de toutes manière pensent que tu es un homme mauvais. O-On pourrait aller ailleurs. Les écoles de médecines il y en a partout. Je trouverai un autre endroit... tant que je suis à tes côtés je ne veux rien d'autre... »

Il renifle assez silencieusement alors qu'il se décide à me regarder, l'air grave.

« Ecoutes... Moi aussi je ne demande que cela mais voilà qu'on si prend assez tardivement. Je ferai de mon mieux pour pouvoir réaliser ce désir, pendant ce temps Yoongi je veux que tu fasses très attention à Dongchul. Ce type veut simplement te faire croire qu'il tient à toi, et il serait prêt à tout pour pouvoir rendre ma vie encore plus un enfer. Il sait bien que pour me faire souffrir il lui suffit de te blesser toi, alors il n'hésitera pas à en faire beaucoup. Ne crois pas qu'il en soit incapable sous prétexte qu'il deviendra gentil par moments. Il est prêt à tout pour arriver à ses fins à l'aide de mon grand frère. »

J'avais acquiescé ce jour-là me disant que je suivrais chacun de ses conseils. Mais petit à petit tout s'effaçait. Je ne le voyais plus et il donnait de moins en moins de nouvelles. Au début je trouvais une lettre couleur lavande tous les jours dans ma boîte aux lettres. Par la suite je ne l'ouvrais même plus sachant pertinemment que je ne trouverai plus rien dans le creux de cette boîte métallique.

(À part de maintenant vous devriez mettre la chanson en meme temps ca met dans l'ambiance 😂😂)

Plus tard, alors que je m'inquiétais toujours de son état et de l'avancement de ses projets j'assistais à la télévision au discours de son père qui affirmait que Namjoon rentrait finalement dans leur entreprise familiale. Il disait que son fils avait décidé de se ranger suite aux scandales qu'il avait du subir. Scandales bien évidemment Sunil disait maintenant infondés et idiots alors que lui même en avait été l'initiateur.
Évidement y avait suivit le discours de cet idiot de Namjoon qui faisait l'éloge de sa nouvelle vie. Lui qui lorsqu'il gagnait un prix faisait référence à moi, à Hoseok et tous ceux qui comptaient dans sa vie autrefois à cet instant avait simplement remercié je cite "ses amis, sa famille, sa femme et ceux qui l'ont soutenu dans ce sens" et par "ami" il citait évidemment Dongchul. Puis il avait terminé sur un "je regrette mes choix passés et je consacrerai toute mon énergie à ma vie familiale et à l'entreprise".

Voilà pourquoi j'avais décidé de tirer un trait sur les années passés. Mais ce qui m'y poussa principalement fut le fait qu'il s'était marié. Le tout était en grande pompe et tant ce fut spectaculaire certaines images furent retransmises à la télévision. Je devais avouer que le voir ainsi paré, aussi beau et aussi bien habillé m'avait fait du bien, mais tellement de mal à la fois. Car bien évidement il n'était pas si beau pour moi, mais pour elle. Cette jeune femme était européenne, apparemment fille d'un des plus grands actionnaires de l'entreprise Kim. L'épouser ainsi devait surement sceller les échanges de capitaux entre les deux familles.

Au travail tous me regardaient tristement alors qu'ils voyaient mon état s'aggraver de jour en jour. Ils m'avaient d'abord vu des cernes creusant leur sillons sous mes yeux, puis ils m'avaient vu reteindre mes cheveux d'un noir profond pour effacer ces années où il plongeait ses doigts dans ma tignasse, puis ils m'avaient vu passer mon temps libre à écouter la chanson "Loser" qui après tout m'allait parfaitement et qui me collait à la peau. Et pour finir ils ne m'ont plus vu. J'ai abandonné mon travail chez Seokjin et je ne quitte mon appartement que pour aller en cours. Je reste l'élève le plus brillant de ma promotion, celui qu'on veut à tout prix évincer et celui qui se fait chaque soir plaquer contre un casier pour être menacé. Or tout cela ne me touchais plus. Je les laissais donc faire ce qu'ils veulent de mon corps ils finissaient toujours par se lasser. Au début ils me tabassaient pendant des heures me rabaissant plus bas que terre, mais maintenant tout a changé. Avant ils se plaisaient à plonger mon visage dans la cuvette d'un toilette, ils aimaient claquer mon crâne contre les murs des toilettes, ils m'enfermaient dans une pièce des jours entiers sans manger jusqu'à ce que le gardien me retrouve au bord de la mort, et même une fois ils m'avaient plaqué au sol et avaient, à l'aide d'une lame de rasoir, taillé mes poignets de part en part. Puis ils s'étaient lassés et ne faisaient que me bousculer ou me planter leur poing dans le ventre. Au bout d'un moment je vous assure qu'on s'y habitue.
Mon grand frère quand à lui ne me donnait que très rarement des nouvelles pour la simple et bonne raison qu'il était à l'armée. Il s'était mît à tenir un journal qu'il m'avait envoyé. Ainsi je connaissais son quotidien loin d'être aussi compliqué que le mien. Un jour il avait osé citer Namjoon parlant de son mariage et l'insultait des pires noms. Bien évidemment cela m'avait blessé, mais au final je me disais qu'il avait raison. Mon grand frère avait raison. Namjoon m'avait brisé et chaque jours que je vivais était un pur enfer par sa faute.

Après plusieurs mois à ne plus côtoyer personne, mes amis ont fini par arrêter de chercher à me contacter et m'ont laissé vivre ma mélancolie seul comme j'ai toujours voulu la vivre.
Au jour d'aujourd'hui je n'étais plus qu'une loque, une coquille vide qui déambulais dans la rue en direction de son université dans le but d'être à nouveau le meilleur. Or le chemin habituellement vide ne l'étais plus. Au bout du trottoir que j'empreinte chaque jour se tenait un homme glissé dans un long costume noir. Il regardait ses pieds et restait immobile le dos appuyé contre le mur d'une habitation. Évidement pour ce type je n'allais pas changer de trottoir et je devais avouer que le Suga peureux que j'étais avant avait totalement disparu. Je n'avais plus peur, je ne baissais plus les yeux et je savais taper du poing lorsqu'il le fallait. Alors cet homme étrange ne me faisait ni frissonner ni peur.

Lorsque je passais devant lui je ne lui adressais aucun regard préférant regarder l'écran de mon MP3 qui comme à mon habitude passait des chansons lentes et douces. À cet instant je cherchais à opter pour une chanson différente, peut-être de la musique classique, alors qu'une main s'était posée sur mon épaule. Lorsque je me tournais vers cet inconnu mes yeux ne décuplèrent ni de volume ni se plissèrent. Je restais neutre regardant ces yeux noirs profonds qui perçaient autrefois mon âme. Son visage était aminci, ses cheveux décoiffés tandis qu'ils retombaient sur son front encore plus soucieux qu'à l'époque. Pour finir ses lèvres pulpeuses et rosées dans mon souvenir étaient pâles et fendillées.

Dans un souffle désespérément alcoolisé et aussi élevé qu'un murmure il prononça ce surnom qui autrefois me retournais l'estomac mais qui cette fois me donna seulement la nausée. Je dégageais alors mon épaule, le regardant des pieds à la tête jugeant chaque centimètre carré de son être.

"Tu es pitoyable Namjoon."

Je ne prononçais pas un mot de plus, ne jetais pas d'autre regard envers sa personne et me détournais continuant ma route. J'effaçais définitivement son souvenir alors que je l'entendais m'appeler dans mon dos. Sa voix n'avait pas changé, le timbre grave qu'elle portait était toujours présent. Mais c'était terminé. J'avais changé, je n'étais plus celui qu'il avait connu, qu'il avait possédé, qu'il avait utilisé.

Mes écouteurs se retrouvèrent vissés à mes oreilles alors que je replaçais mon sac de cours correctement sur mes épaules avant de murmurer à moi meme un "adieu Namjoon" qui sonna comme ma fin définitive. Je ne serai plus Suga, l'être doux et sensible. Je serai enfin Min Yoongi, celui qui marquera l'histoire et je ne sera plus celui utilisé, mais celui qui utilisera.

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C'est pas tres long ET SOWWY PARCE QUE C'EST TROP TRISTE. J'ÉTAIS PAS BIEN MOI >.<