Un chapitre un peu spécial...
Comme l'indique le titre, ce chapitre sera un peu spécial. Ce ne sera en effet pas une nouvelle entièrement inventée par moi mais la fin d'une nouvelle. Je m'explique : SaamBooks tient un recueil intitulé "Une image, une histoire" où, comme le titre l'indique, elle invente une nouvelle à partir d'une image. Dans son chapitre intitulé "Le message", elle a demandé aux lecteurs d'inventer la fin de sa nouvelle. C'est donc ce que je vais faire ici. Pour lire le début de la nouvelle : https://www.wattpad.com/988504471-une-image-une-histoire-le-message. N'hésitez pas à participer si l'envie vous prend... et à lire les autres nouvelles de SaamBooks !
C'est un appel qui change ma vie à jamais. Je suis en pleine conversation avec lui lorsque la sonnerie de mon téléphone résonne. Je sursaute et jette un coup d'oeil sur l'écran : c'est mon patron qui appelle. Je décroche et j'entends un hurlement :
"Madame Montaigu ! Voilà bientôt six mois que vous n'êtes pas revenue au travail ! Sans justificatif ! J'ai essayé maintes fois de vous appeler ! Heureux de voir que vous décrochez enfin."
Je n'ai pas le temps de répliquer, car il continue, sans même reprendre son souffle :
"Maintenant, j'en ai assez ! Je ne veux même pas savoir pourquoi vous étiez absente. Vous êtes virée ! Vous m'entendez ?"
"Oui, mais..."
"Bien ! Je ne vous paie -enfin, vous payais- pas pour glander à la maison ! J'espère que vous retrouverez vite un travail -et que vous serez plus sérieuse !"
"Je..."
Bip !
Il a raccroché. Je reste immobile, prenant le temps de digérer la nouvelle. Mais j'entends tambouriner à la porte. Pas le temps de souffler. Je me rue vers l'entrée, effrayée par ce tapage furieux.
"Voilà, voilà !"
J'ouvre la porte. Mon concierge, un gros monsieur tout le temps rouge de colère et gonflé, me regarde d'un air assassin.
"Madame, c'en est assez ! Cela fait six mois que vous ne payez plus votre loyer ! Je ne veux rien savoir ! Dehors !"
Désemparée, je me tourne vers lui.
Il n'est pas là.
"Un instant, je vous prie."
Sans lui laisser le temps de répondre, je cherche dans tout l'appartement, au désespoir. Je ne le trouve pas. Je cherche et recherche, regardant sous les meubles et à l'intérieur, derrière les rideaux, sur la façade de l'immeuble et dans d'autres cachettes aussi impossibles les unes que les autres. J'en suis à mon cinquième tour lorsque le concierge, que je n'ai jamais vu aussi rouge et gonflé, entre dans l'appartement en beuglant de colère et me jette dehors sans ménagement.
Je reste sur le palier, interdite. Que se passe-t-il ? Virée de mon travail et de ma maison, mon amour disparu... Je jette un oeil à mon téléphone, mais aucun message ne s'affiche. Je cherche fébrilement sur les réseaux et tombe sur cette conversation, celle qui a tout changé.
Le dernier message remonte à il y a six mois.
Celui où il me demande si on pourrait se voir.
Je ne comprends pas. Je suis sûr d'avoir répondu à ce message, d'être allé au rendez-vous avec lui et d'avoir passé les six derniers mois, heureuse, à ses côtés.
Puis soudain, tout s'éclaire.
Je me souviens de mon hésitation, devant l'écran, parce qu'aucun garçon ne m'avait proposé de rendez-vous avant lui, parce que je le trouvais séduisant, que j'avais peur qu'il ne me trouve pas à son goût, moi, la fille dont personne ne voulait même comme amie, parce que j'avais peur qu'il me réponde non quand je lui demanderais s'il voulait sortir avec moi, non, non, non c'est pas possible, c'est pas possible, parce que j'ai toujours été seule, seule, seule.
Idiote ! Je me retrouve en bas devant la glace de l'entrée de l'immeuble et je vois mes yeux rouges et gonflés, comme ce soir où j'avais pleuré sur mon lit... Idiote ! Idiote ! Pourquoi tu ne lui as pas dit ? C'est trop tard maintenant ! Je prends conscience que ces six mois de rêve n'étaient justement qu'un rêve, une illusion folle, idiote. J'en prends enfin conscience, après six mois de folie. C'est trop tard, trop tard ! Car j'ai été victime de ma folie, j'ai eu ma punition pour ne pas avoir su passer le pas... Trop tard, trop tard... Je regarde sa story, je retrouve les photos que j'avais cru voir en vrai, devant moi... Trop tard... Je vois qu'il m'a bloqué, m'a oublié. Trop tard.
Je ne peux pas le supporter... Non... Impossible... C'est impossible... Je reste silencieuse, mais un long cri déchire mes entrailles. Tout ce bonheur n'était qu'un rêve ? Non, je sais que je ne pourrais pas le supporter plus longtemps. Je regarde mon écran, la main tremblante. Partout, son magnifique sourire semble me narguer et se moquer de moi. Partout, son visage parfait, son corps si sexy... Je fais un choix. Je sais que ce n'est pas le bon, mais je ne peux pas accepter cette idée. Je lève mon regard et sourit.
"Chéri ! Qu'est-ce que tu fais là ? Je t'ai cherché partout."
Et voilà ! @SaamBooks
Je sais, cette fin n'est ni très réaliste, ni très drôle, mais je voulais parler de la toxicité des écrans (sur lequel je suis trop) et de la solitude. J'espère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à participer !
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