XI.
Dire qu'Alexander est stressé est un doux euphémisme. Leur emménagement se passe très bien. Les cartons sont plus ou moins déballés, Président Miaou tente de trouver ses marques dans ce nouvel environnement et son fiancé rayonne. Rien n'aurait pu entacher ce bonheur sauf la pression de rencontrer ses beaux parents pour la première fois.
- Mon ange. Tout va bien se passer.
Les doigts bagués de son homme effleurent sa joue et il ferme un instant les yeux sous l'attention.
- Tu sais, ma mère est une femme très douce et même si mon père peut paraître froid au premier abord, il te considère comme un membre de notre famille.
Alec hoche de la tête malgré qu'il reste tendu. La sonnette les fait sursauter et l'angoisse revient en lui.
- Je vais aller ouvrir. Respire mon ange. Promis, ils ne mordent pas dit-il taquin.
Un bref sourire ourle les lèvres de l'écrivain. Il laisse son fiancé se diriger vers la porte d'entrée pendant qu'il tente des exercices rapide de respiration. Il ne peut tout de même pas faire un malaise !
- Bonsoir.
La voix douce de la mère de Magnus le sort de ses réflexions. Il se secoue intérieurement et tend sa main.
- Bonsoir Madame, Monsieur Bane.
- Oh appel-moi Wira voyons. Et mon époux Asmodeus.
Il sourit en espérant qu'il ne paraisse pas trop crispé et opine à la demande.
- C'est un plaisir de vous rencontrer poursuit-il. Magnus ne tarit pas d'éloges sur votre cuisine.
- Tu vas me faire rougir !
Du coin de l'œil il voit son homme ricanner et son père esquisser un sourire. Il les invite à s'installer dans le salon pendant qu'il prépare l'apéritif. Caché de la famille Bane, il s'autorise à laisser un souffle tremblant sortir. Son stress n'est pas encore parti et il veut vraiment faire bonne impression. Alors qu'il sort du frigidaire quelques victuailles, des pas le font de tendre un peu plus.
- Alec ?
La voix grave de Monsieur Bane le fait avaler de travers sa salive. Il se retourne avec une certaine lenteur et tente d'avoir une expression neutre, camouflant au mieux son angoisse qui grandit à mesure qu'il se rend compte qu'ils ne sont que deux.
- Oui ?
- Pouvons-nous parler un instant ?
Incapable d'articuler le moindre mot, il acquiesce. Il voit l'homme poser sa main sur l'îlot tout en gardant une posture droite et fière. Le père de Magnus n'est pas imposant à proprement parlé. Sa carrure est assez fine, mais son corps longiligne, sa posture et ce regard droit et scrutateur intimide.
- Ne soit pas si intimité mon garçon. Je ne cherche pas à te faire peur. Je voulais au contraire te remercier.
Alec hausse un sourcil, surprit par la tournure de la discussion. Le remercier ? Mais pour quoi ? Un sourire indulgent et amusé ourle les lèvres de Bane senior.
- Je ne comprends pas souffle-t-il. Je n'ai rien fait qui puisse mériter des remerciements...
- Ne te dévalorise pas jeune homme. Tu rends mon fils heureux et rien que pour ça, c'est plus que je n'espérais. Et puis, je connais peu ton histoire mais assez pour voir le courage avec lequel tu as su te construire et évoluer.
- Je...
Alec se sent rougir et bafouille tel un enfant, le rendant encore plus maladroit qu'il ne l'est déjà.
- M-merci murmure-t-il. Je... Hum. C'est beaucoup grâce à votre fils.
- Il va falloir travailler ta confiance en toi. Surtout que tu seras un jour un Bane.
La mention d'un futur mariage malgré qu'ils soient fiancés le fit rougir et balbutier encore plus. Savoir que le père de son petit ami était convaincu de leur union dans le futur le rendait fébrile et au bord de l'arrêt cardiaque.
- Ayah ! Je le savais. Tu as pas pu t'empêcher d'embêter Alexander !
Le rire d'Asmodeus emplit la cuisine alors que le visage de son compagnon paraît outré.
- Je remerciais simplement mon futur gendre.
Si Alec pouvait se fondre dans le décors il l'aurait fait. Au lieu de ça, il tente de ne pas mourir d'asphyxie ou d'un avc ou... Peu importe mais de rester tout simplement en vie malgré son cœur faisant des embardées et des loopings à répétition, le grand PDG ne semble pas s'encombrer de tact. Le gloussement discret de Wira fait tourner toutes les têtes vers elle.
- Tu ne crois pas si bien dire chéri répond t-elle simplement en faisant un clin d'œil à l'auteur.
Ils finissent par rejoindre à nouveau le salon et une discussion légère s'installe. Alec se détend petit à petit, souriant plus ouvertement à ses beaux-parents, échangeant avec eux.
Magnus regarde avec les yeux brillants sa famille qui parlent avec bienveillance à son fiancé, cherchant à le connaître un peu plus sans paraître déplacé. Il voit son compagnon s'ouvrir petit à petit à eux et cela lui fait se sentir bien.
Le dîner se passe toujours dans une ambiance douce et bienveillante. Le repas est typiquement indonésien. Alec a voulu marquer cette rencontre en se pliant en quatre pour qu'il soit aussi parfait que possible et cela a fait mouche. Il voit le regard beat de sa mère à chaque bouchée et le regard pétillant de son père. Lui-même se retient de gémir à chaque fourchette face aux saveurs épicées merveilleusement agencées et la tendresse de la viande. Son homme est décidément un excellent cuisinier.
- J'ai vraiment l'impression d'être de retour à la maison confie Wira avec émotion. Tu es un vrai cordon bleu Alec.
Son homme rougit adorablement au compliment et cela le fait sourire.
- M-merci.
Le repas touche à sa fin et Magnus sent que c'est le moment.
- Maman, père, Alexander et moi avons quelque chose à vous annoncer lance-t-il alors que son père fait tourner le liquide carmin de son vin dans son verre et que sa mère vient de reposer le sien.
Ses parents l'observe et il sent Alec se tendre à ses côtés. Il pose sa main sur sa cuisse pour le rassurer.
- Dis-nous dit doucement sa mère.
- J'ai... Mh. Je suis fou amoureux de lui débute-t-il. Et quand il m'a proposé d'emménager ensemble, je lui ai demandé sa main et il a accepté dit-il dans un grand sourire.
L'exclamation de joie de Wira et le fin sourire de son père le comble de joie. Il sait qu'à partir de maintenant, tout ira bien. Que sa vie sera la plus belle auprès de son bel ange et de sa famille aimante. Une bouteille de champagne est ouverte et la soirée s'étire longuement, sa mère voulant à tout prit participer à la préparation du mariage. Izzy s'est greffée à la discussion aux alentours de vingt-deux heure quand elle est rentrée et les deux femmes se sont vite très bien entendues. Au grand dam du couple qui se rend compte que leur envie de mariage simple et intimiste risque largement d'être compromis avec ces deux sur-excitées...
La salle était pleine. Debout devant l'autel il observe la pièce et regarde chaque visage. Depuis la rencontre de ses parents avec son homme un an est passé.
Un an de pur bonheur.
Un an de passion, de partage, d'amour et quelques disputes.
Alec s'est de plus en plus ouvert au monde, aujourd'hui il sait marcher seul dans la rue, il va avec enthousiasme au restaurant avec lui, adore se balader dans Central Park la nuit tombée, prend plaisir à faire des activités en extérieur. Il a aussi su faire de nouvelles rencontres. Jace est devenu un ami proche du couple et par extension Clary -la compagne du faux-blond-, Simon -le petit ami d'Isabelle depuis quelques mois officiellement-, Raphaël -l'ami ? de Simon-, Jem et Tessa qui travaillent eux aussi à BaneCorp.
Il inspire profondément. Aujourd'hui ils allaient s'unir devant leurs amis et famille, Alec allait enfin être sien entièrement. Du coin de l'œil il voit Robert, paraît d'un beau costume trois pièces. Son futur mari a finalement laissé une dernière chance à son paternel, faisant ainsi la paix avec une partie de son passé. La mère Lightwood avait purement et simplement disparu de leur vie. Aux dernières nouvelles elle avait emménagé en Floride.
Il se recentre sur le moment et la musique bien particulière annonçant l'arrivée de son futur époux et sent son rythme cardiaque crevé le plafond. Son cœur s'arrête un instant alors qu'Alexander fait un premier pas vers lui, encore au bout de l'église. Il est à couper le souffle. Son costume le saille avec une finesse indécente. Chaque pas que fait son homme vers lui le fait trembler d'impatience et de désir. Son homme est putain de parfait et bandant !
Le pantalon cintré bleu marine à carreaux châtaignes avec son veston et son gilet de la même couleur, sa chemise blanche et une magnifique cravate aux couleurs châtaignes et beige lui assèche la gorge. Il n'est pas certain de pouvoir se tenir jusqu'à leur nuit de noce.
Le regard que lui porte Alec est similaire au sien et il voit son regard azuré tourner au tempête. Signe qu'il ressent la même chose. Il se mord la lèvre pour ne pas subir une combustion spontanée devant ces yeux qui le dévorent de façon impudique. Là aussi Alec a évoluer. Si au départ il était assez timide et docile, aujourd'hui il se révèle être un amant fougueux et rapidement dominateur. Loin de déplaire à Magnus, cela n'a fait que renforcer leurs liens et leurs parties de jambes en l'air sont devenues aussi passionnées que débridées.
Il tente de calmer le feu dans ses veines et son bas ventre avant qu'un soucis de type technique voyant ne l'incommode.
Alec ne peut que dévorer son compagnon du regard. Il essaye de garder un rythme lent alors que son sang pulse sourdement dans une partie de son anatomie qui ne le devrait pas à cet instant. Sa sœur, qui l'accompagne jusqu'à l'autel à un sourire goguenard sur ses traits.
- Évite de lui arracher ses vêtements devant le prêtre.
Seul un grognement indistincte sort de sa bouche à la réflexion d'Izzy. Il le sait parfaitement mais Magnus n'aide en rien dans cette tenue et le regard qu'il lui lance. Le bordeaux a toujours était la couleur qui saillait le mieux son amant. Le voir porter cette couleur dans son costume trois pièces et ce nœud papillon argenté le rendait fou. Il finit enfin par arriver devant son fiancé et il se mord la lèvre pour ne pas fondre sur les lèvres rendues luisantes par la langue mutine de l'asiatique.
- Quand c'est terminé ici, je t'arrache ces vêtements lui chuchote-t-il à l'oreille.
La voix basse et autoritaire d'Alec le fait frissonner violemment et il se retient de laisser échapper un couinement d'impatience. Cet homme aura sa peau. Il aime bien trop ce nouvel Alexander intransigeant et sûr de lui. Le regard tempête est empli de luxure et il sent son corps prendre quelques degrés en plus, le rendant haletant et fébrile.
Par Lilith que cette cérémonie se termine !
Tous deux passent la cérémonie dans un brouillard relatif. Ils s'entendent répondre oui, échanger leurs vœux mais seuls leur regard accroché l'un à l'autre ne laisse aucun doute sur le brasier ardent qui brûle en eux. Ils échangent leur alliance et sont déclarés unis. Leur baiser est passionné mais ils s'écartent rapidement pour ne pas se sauter dessus devant les dizaines de personnes présentes.
Pourtant personne n'est dupe. La tension sexuelle est telle, que tous se sentent étouffés par elle.
Ils se précipitent hors de la chapelle et se ruent vers la voiture qui leur sert pour aller jusqu'à la salle de réception. Ils virent proprement mais sûrement le chauffeur et leur vêtements volent dans la limousine.
- Je vais te faire crier chaton. J'espère qu'elle est insonorisée pour toi.
L'éditeur se cambre alors que les paroles de son, désormais mari, l'allume comme jamais. Alors que leur bouche se dévorent avec avidité, les doigts d'Alec retire avec impatience les couches bien trop nombreuses dont est affublé l'asiatique.
- Tu sais à quel point j'ai dû me retenir de t'arracher tout ça grogne l'auteur.
- J-je... Le sentais...
La voix de Magnus n'était plus que plaintive alors qu'il sentait les dents de son homme s'enfoncer avec possessivité dans le creux tendre de son cou. Il n'était plus qu'une boule informe de désir et de plaisir. Alec s'acharnait à le titiller, le rendant fou.
- P-plus. A-Alex.. ander !
Il se cambra un nouvelle fois alors que son mari le pénétrait avec fougue après une préparation sommaire. La bête en eux étaient affamées de l'autre, désireux d'assouvir leurs pulsions aussi vitales que brûlantes. Les coups de reins de son amant étaient précis et profonds. Leur peau était luisante et rouge, leur souffle saccadé, leurs yeux fiévreux. Ils se perdaient dans leur luxure, s'embrassant à en perdre haleine, leurs doigts griffant la peau de l'autre, leurs mots d'amour et de passion se mêlant comme leur corps s'enchevêtrant.
- A-Alexander...
- Jouis pour moi chaton.
La voix rauque de son mari cause sa perte et dans un cri muet il laisse l'orgasme dévastateur le foudroyer. Il sent son amant se reprendre en lui et un bien être l'enveloppe alors que son bel ange s'allonge à ses côtés et le serre dans ses bras.
- Aku cinta kamu Sayang murmure-t-il, l'esprit brumeux et le corps alangui délicieusement.
- Je t'aime Mag's. Mon tendre mari.
Il sent son auteur déposer un tendre baiser dans ses cheveux et une larme d'émotion roule le long de sa joue.
Ici est sa place.
Au détour des mots il a su trouver l'amour véritable...
La fin est là. Je reste que l'épilogue. J'espère que ce chapitre vous aura plu. Personnellement il me plaît bien, et je voulais pas d'un mariage comme on a tant l'habitude avec beaucoup trop d'émotions (aucune critique hein!) Juste que leur tempérament collait mieux ainsi.
Je vous dit à très bientôt et en bonus les deux costumes de mariages 😉
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