𝓈𝑜𝒾𝓍𝒶𝓃𝓉𝑒






































- Joyeux anniversaire petit cœur.

Je ferme les yeux un court instant en sentant ses lèvres contre mon front et sa douce caresse contre mes cheveux.
Sa tendresse me fait toujours sentir en sécurité.

Moi : Merci beaucoup Ali...

Il me pince très légèrement le nez avec un petit sourire avant de sortir un bouquet de roses.
Je sursaute surprise et recule un peu pour admirer le bouquet.

Ali : Un bouquet de 19 roses pour tes 19 ans -sourire-

Moi : Il fallait vraiment pas Ali... J'avais dis pas de cadeaux, pas d'attention...

Ali : Tu me connais, j'aime braver l'interdit de temps en temps.

J'accepte le bouquet touchée de son geste et lui offre un léger sourire reconnaissante de tout ce qu'il fait pour moi.

Encore plus depuis ce jour-là...

Ali : J'ai une autre petite surprise.

Il passe derrière le comptoir à mes côtés et ouvre un tiroir avant d'en sortir une jolie boîte rose décorée d'un petit noeud.

Moi : Ali non s'il te plaît... Je ne peux pas...

Ali : Tais-toi et ouvre le.

Il pose la boîte sur le comptoir en attendant que je déballe le cadeau. Je me sentais extrêmement gênée de son geste.
Je n'avais rien demandé mais il a fait un énorme effort pour me faire plaisir et je ne le remercierais jamais assez.

Je ne laisse pas mes tremblements me crisper et déballe rapidement le cadeau curieuse de savoir ce qu'il y a à l'intérieur.
J'ouvre la boîte le cœur battant et écarquille les yeux en voyant ce qu'il y avait dans cette boîte.

Ali : T'es bouche bée hein ? -rire-

L'émotion me submerge et je lutte pour ne pas verser ma larme telle la fragile que je suis.

Moi : ... Comment tu as su ?

Ali : J'ai remarqué que t'aimais beaucoup prendre des photos souvenirs, enfin des photos tout court de tout ce que tu vois alors je me suis dit que tu devais être une passionnée de photo alors quoi de mieux qu'un appareil photo pour immortaliser tes moments préférés ?

Je me blottis rapidement dans ses bras touchée en plein cœur qu'il me connaisse si bien en si peu de temps. Il rit surpris de mon élan et entoure ses bras autour de moi en déposant plusieurs baisers sur mes cheveux.

Moi : Je suis chanceuse de t'avoir dans ma vie Ali. Tu es une personne tellement formidable, je te remercierai jamais assez de toujours savoir ce qui me fait du bien...

Ali : T'es de loin ma plus belle rencontre petit cœur. Je remercie Dieu chaque jour de t'avoir empêché d'aller plus loin ce jour là...

Mon cœur se serre brutalement en me remémorant mon état ce jour où j'ai appelé Lynda complètement en détresse.

Mais moi je te remercie Ali d'avoir trouvé les mots pour m'apaiser... 

Moi : Merci mille fois. C'est un merveilleux cadeau.

Il se détache pour me regarder et me pincer le nez à nouveau. Je souris légèrement et ravale mes larmes de justesse.

Ali : Si j'ouvre pas la boutique je pense que les clients vont nous tuer d'ici quelques secondes. -rire-

Il fait le tour du comptoir pour en sortir et aller faire l'ouverture de la bijouterie. Je range le bouquet ainsi que la boîte contenant l'appareil sous le comptoir et passe une main dans mes cheveux pour reprendre mes esprits avant l'arrivée des premiers clients de la journée.

Merci Ali de me faire constamment sourire même quand la situation ne s'y prête pas forcément.
Merci de me comprendre sans que je n'ai besoin de te faire part mes pensées.








Flashback





Moi : ... Je m'en veux d'avoir voulu qu'il me guérisse de ce qui me détruit alors que je suis moi-même incapable de savoir ce qui me détruit.

Je serre de plus en plus fort le morceau de verre que je tenais entre ma main jusqu'à me faire saigner comme si voir mon sang couler apaiserait ma souffrance.

Parce qu'à cet instant là je préférais mille fois être morte plutôt que de ressentir la douleur que je ressens au plus profond de mon cœur.

Ali : J'ai aussi essayé de faire taire mes souffrances à une époque.

Je me tais surprise d'entendre ce fait de la bouche d'Ali.
J'avais du mal à imaginer que l'homme le plus joyeux, bienveillant et adorable que je connaisse puisse souffrir au point de se faire du mal.

Ali : A chaque fois que je me sentais dépassé je partais acheter un paquet de cigarette pour les brûler une par une sur ma peau. J'avais la conviction que la douleur que je ressentais au fond de mon cœur disparaîtrait au profit de cette douleur physique mais j'avais tort...

Je regarde ma main ensanglantée et desserre ma prise sur le morceau de verre tranchant.

Ali : Je me faisais encore plus de mal en m'infligeant cette brûlure et je me sentais pas soulagé au contraire, j'étais encore plus dans le mal.

Ma gorge se resserre en l'entendant énumérer toutes les étapes par lesquelles je suis en train de passer.

Ali : On a pas les mêmes souffrances mais on se comprend tous les deux parce qu'on a souffert dans tous les cas. Mais tu veux savoir un truc ?

- ...

Ali : T'as de la chance d'avoir trouvé l'amour au moment où tu te sentais la plus faible.

Moi : Mais aujourd'hui c'est ce qui me rend encore plus faible.

Ali : C'est ce que tu crois toi mais ce n'est pas la réalité.

- ...

Ali : Je vais te dire un truc Delilah. T'es en train de souffrir dans ton couple tout simplement parce que vous n'arrivez pas à vous aimer correctement.

- ...

Ali : Vous êtes deux personnes qui n'ont jamais su ce que c'était d'aimer et d'être aimé en retour alors vous êtes juste en train de vous détruire mutuellement parce que vous ne savez pas comment mettre l'amour au centre de votre relation.

Une énorme boule se forme au fond de ma gorge en entendant cette vérité amère que je ne voulais pas affronter depuis très longtemps maintenant.

Ali : T'es très pudique sur ce que tu ressens et visiblement lui aussi. T'as pas envie de donner l'impression d'être complètement tombée amoureuse de ce mec et lui aussi veut pas te donner cette impression parce qu'il a peur de perdre le contrôle qu'il a sur lui-même alors vous vous mettez des barrières sans cesse et vous coupez la communication.

- ...

Ali : C'est ça qui fait défaut dans ton couple Delilah. Vous n'arrivez pas à vous comprendre malgré l'amour que vous vous portez.








- Delilah ? Eh ?

Je secoue la tête et reprends mes esprits en voyant Ali face à moi qui avait l'air un peu inquiet de me voir aussi perdue dans mes pensées.

Ali : Ça va ? T'étais loin dans tes pensées on dirait.

Moi : Excuse-moi t'avais besoin de quelque chose ?

Ali : Je vais m'occuper d'un client qui a besoin de conseils je te laisse gérer la caisse ?

Moi : Oui oui pas de soucis, on fait comme d'habitude.

Ali : J'suis à côté si t'as besoin petit cœur.

Il me fait un petit clin d'œil avant d'aller rejoindre son client un peu plus loin. Je souffle un bon coup pour me donner du courage et surtout pour arrêter de ruminer sans cesse mes mauvais souvenirs.

- Excusez-moi.

Je relève la tête et souris légèrement en voyant un jeune homme devant moi l'air un peu perdu.

Moi : Oui dites-moi ?

- ... Et bien c'est l'anniversaire de ma petite-amie aujourd'hui et je lui ai préparé une petite surprise ce soir mais j'aimerais lui offrir quelque chose pour marquer le coup vous voyez ? J'ai vraiment envie qu'elle voit à quel point je suis heureux de l'avoir à mes côtés et...

Un noeud se forme au fond de mon ventre envieuse de la situation.
Parce que de mon côté je n'ai même pas encore reçu un seul message de sa part...

- Je suis désolé de vous raconter ma vie comme ça mais je suis un peu stressé vous voyez ?

Moi : -sourire- Ne vous inquiétez pas tout va bien se passer. Vous avez une idée précise du bijou que vous voulez offrir ?

- Une bague.

Moi : Vous...

- Non je ne ferais pas ma demande maintenant mais au moins elle comprendra que la prochaine étape sera ma demande -rire-

Je souris légèrement touchée de voir à quel point ses yeux brillent en évoquant sa petite-amie.

Moi : Alors on a une grande sélection de bague dans cette vitrine. Elles vont des bagues de fiançailles aux bagues les plus « basiques ». Puis vous avez une collection de bague justement pour cette occasion.

Je lui montre la vitrine remplie de bagues se déclinant en plusieurs modèles et coloris.

- Elle aime bien la simplicité mais j'ai pas envie d'un truc simple aujourd'hui.

Il avait l'air surexcité de la surprise qu'il lui réservait et ça me faisait chaud au cœur de voir qu'un amour aussi pure pouvait encore exister.

Il parcoure attentivement la vitrine à la recherche de la bague parfaite pour sa dulcinée. Je le laisse prendre son temps et admire moi aussi la beauté de ces bijoux. Et même si je les connaissais par cœur je ne m'en lasserais probablement jamais.

- Laquelle vous préférez entre celle-ci et celle-là ?

Je sors les deux bagues qu'il me montre du doigt et les pose sur la vitre pour les comparer toutes les deux. Le choix était difficile parce qu'elles étaient toutes les deux magnifiques :
la première est une bague en or blanc avec une émeraude qui sublimait encore plus le bijou tandis que la deuxième était une bague en or blanc avec un joli petit diamant qui la recouvrait.

Moi : Celle-là, avec l'émeraude.

Il sourit doucement l'air complètement conquis par ma décision.

- J'avais aussi choisi celle-là, je suis rassuré.

Je ris légèrement en voyant son stress redescendre brutalement.

Moi : Vous vous voulez écrire un mot sur une carte ?

- Je ne vous fait pas perdre de temps j'espère ?

Moi : Non ça me fait plaisir.

Je sors une petite feuille cartonnée et décorée et choisi un stylo d'une belle couleur pour qu'il écrive des mots qui changeront peut-être la vie de cette femme à tout jamais.

Il saisit le stylo en réfléchissant à ce qu'il allait écrire pendant que j'emballe précieusement la bague dans un sac cadeau.

Une bague qui valait des milliers d'euros d'ailleurs.

- C'est bon !

Je fais glisser son mot à l'intérieur du sac en le refermant pour de bon.
Il met sa carte bleu dans le lecteur mais reste surpris du prix affiché.

- Vous n'avez pas saisi le bon montant je crois.

Moi : Je vous ai accordé une remise.

- Mais... Pourquoi ? Enfin je n'ai pas de carte de fidélité.

Moi : J'ai la possibilité d'offrir une remise une fois dans le mois à un client alors je vous l'accorde.

- C'est vraiment gentil de votre part... Mais pourquoi moi ?

Moi : Ça me touche de voir à quel point vous aimez votre petite-amie et à quel point vous voulez lui faire plaisir alors j'avais aussi envie de contribuer à votre bonheur à tous les deux. -sourire-

Il semble touché de mon geste et finit par payer en me remerciant mille fois.

- Si vous avez un copain j'espère qu'il sait la chance qu'il a d'avoir une copine aussi généreuse.  Merci encore et excellente journée !

Il repart aussi vite qu'il est venu, encore plus heureux qu'à son arrivée.

Je me mords doucement la lèvre pour empêcher ma jalousie de me causer de nouveaux tourments. Mais je sors malgré moi mon téléphone de ma poche avec un minuscule espoir de voir son message s'afficher sur mon écran. Je défile les notifications de joyeux anniversaire reçus sans voir son nom parmi la liste.

Qu'est-ce que je croyais ? Qu'il allait me souhaiter un joyeux anniversaire alors que notre relation n'est plus la même qu'avant ? Qu'il allait penser à m'envoyer un message aujourd'hui alors qu'on peut faire des journées entières sans se parler une seule fois ?
Qu'est-ce que je croyais sincèrement ?

Je range mon téléphone dans ma poche pour éviter de gâcher ma journée même si au fond je sais qu'elle est complètement gâchée parce que j'en attends trop de lui alors qu'il ne me doit rien du tout.

Absolument rien.

Depuis notre retour en France depuis bientôt 1 mois on a eu une très petite et rapide discussion sur notre dispute en Croatie mais c'est comme si quelque chose s'était brisé entre nous, ou c'est juste mon impression.

Il n'est pas au courant de ma tentative désespérée de me faire du mal juste avant qu'on ne prenne l'avion.
D'ailleurs personne d'autre n'est au courant mis à part Lynda et Ali.

Les paroles d'Ali sont restées gravées en moi et c'est ce qui me permet aujourd'hui d'essayer d'aller de l'avant en oubliant la peine et la douleur que j'ai pu ressentir et surtout d'essayer de sauver mon couple avec Siyah, enfin ce qu'il en reste...

Quand je fais un pas vers lui il en recule de dix. Il m'évite et me repousse presque quand je tente un contact physique avec lui alors j'ai lâché l'affaire vexée et surtout honteuse de me faire rembarrer de la sorte.
Il ne me dit pas ce qu'il fait de ses journées, ni pourquoi il est aussi froid avec moi, pourquoi il ne m'adresse plus la parole normalement et surtout ce qu'il a contre moi.

Mon amour pour lui me pousse à ne pas baisser les bras et d'essayer de recoller les morceaux parce que la situation s'est détériorée pile au moment où j'ai fauté. Mais plus je vois que mes efforts sont à sens unique et plus je me sens de plus en plus bête de lui courir après alors qu'il en a clairement rien à carrer de moi.

Je fais des efforts depuis un mois pour ne pas laisser mes doutes, mon manque de confiance en moi et mes peurs reprendre le dessus.
Mais lorsque je fais face à des situations comme celles-ci qu'est-ce que je suis censée penser à part qu'il s'est sûrement lassée de moi...










x




Lynda : Aller je t'en prie Delilah ! Juste un morceau !

Eden : Donne nous le plaisir d'écouter ton talent.

Voilà maintenant presque 10 minutes qu'ils me supplient tous de jouer un morceau de guitare.
Ma chipie de sœur et Lynda ont organisé une petite fête surprise à la maison. Il y a Waël, Eden, Walid et Ali qui lui était évidemment au courant mais qui ne m'a rien dit de toute la journée.

Malgré que je ne voulais rien faire pour l'occasion ça me fait extrêmement plaisir de passer du temps avec ceux que j'aime. Je n'ai pas beaucoup de proches mais ils me suffisent amplement.

Moi : Juste deux minutes alors.

J'attrape ma guitare que Lyam me tendait en haussant les yeux au ciel. Je m'installe correctement et prends quelques secondes pour me réapproprier l'instrument après l'avoir délaissé plusieurs mois.

Je sais déjà le morceau que je veux jouer et lorsque je laisse mes doigts glisser sur les cordes toute mon appréhension disparaît et j'ai l'impression de renaître à nouveau.

Et c'est à cet instant précis que je me remémore à nouveau pourquoi la guitare fait partie d'un de mes instruments préférés.
La plénitude et le bonheur que je ressens en jouant est indescriptible.

Renouer avec ma guitare me procure un bien fou et je me laisse même aller jusqu'à jouer un deuxième morceau avant d'arrêter pour ne pas enchaîner plusieurs morceaux d'affilés même si l'envie était présente.

Walid : Toujours aussi talentueuse c'est dingue...

Ils m'applaudissent tous l'air apaisé d'avoir écouté ces petits morceaux tandis que Lynda me saute presque dessus heureuse d'avoir enfin pu m'entendre jouer.

Lynda : C'était trop bien je suis complètement amoureuse !

Lyam : Et encore tu l'as pas vu jouer du piano, tu tomberais dans les pommes.

Moi : Arrêtez les compliments ça me gêne.

Walid : Bon c'est bien beau tout ça mais j'aimerais bien que tu déballes tes cadeaux maintenant.

Moi : Quoi ? -paniquée-

Je vois Eden et Waël se lever pour ramener des sacs qui proviennent de la cuisine et les poser à mes pieds. Je recule mes pieds et sens mon cœur battre à tout rompre en comprenant ce qu'il se passait.

Ils m'ont doublement piégés.

Moi : Juste votre présence ici compte pour moi j'ai pas besoin de...

Waël : Ouais, ouais aller ouvre le premier sac qu'on en finisse.

Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter des proches aussi extraordinaire ?

J'ouvre le premier sac et je pense que mon cœur va vraiment finir par lâcher avant la fin de la soirée avec toutes leurs surprises.
J'ouvre le premier sac et mon visage s'étire en un immense sourire lorsque j'y découvre un sac de luxe que j'avais trouvé magnifique il y a plusieurs mois de cela.
Le sac que je ne pensais jamais toucher de mes mains tellement il est hors de prix et surtout pas du tout dans mes moyens.

Moi : Je vais m'évanouir...

Waël : Pas maintenant c'est même pas le meilleur cadeau encore.

Moi : Parce qu'il y a encore mieux que ce somptueux sac ? -abasourdie-

Je caresse du bout des doigts le sac et n'en crois toujours pas mes yeux qu'il m'appartient officiellement. Je ne suis pas vraiment attirée par le luxe mais ce sac a été conçu pour m'abattre j'en suis quasiment certaine.

Moi : Il est trop beau, je suis vraiment touchée...

Lyam : Aller ouvre l'enveloppe maintenant !

Moi : Qu'est-ce qui vous a pris de me gâter autant ? Je me sens tellement gênée...

Eden : Tu mérites le centuple ma beauté.

Walid : Combien de fois je vais te répéter de ne pas lui donner des surnoms comme ça ? C'est la mienne je te rappelle.

Eden : T'es son cousin t'es déjà hors course alors que moi je suis totalement disponible.

Ali : Désolé les gars mais c'est chasse gardée.

Je sens mes joues rougir fortement en les voyant se chamailler pour moi pour la quinzième fois de la soirée.

Walid : Tu viens d'arriver tu crois pouvoir nous concurrencer ?

Ali : J'ai pas de concurrence déjà.

Moi : Les garçons...

Waël : Vous gênez pas de parler de ma sœur comme ça devant moi en plus.

Eden : Waël je suis désolé mais tu sais très bien qu'entre ta sœur et moi il se passe quelque chose de spécial depuis le début.

Je secoue la tête en souriant habituée à ses belles paroles.

Lynda : Je sais que vous voulez tous conquérir le cœur de ma petite Delilah mais elle est déjà prise au cas où vous l'auriez oublié.

Eden : Qu'il passe son tour il protège pas assez ses cages donc on attaque.

Je me mords la lèvre gênée et surtout mal à l'aise que l'absence de Siyah ne soit pas passée inaperçue.

Lyam : Bon Delilah te laisse pas déconcentrer !

Je fais un petit bisous rapide sur la joue de Lyam avant d'ouvrir l'enveloppe. Je déplie le papier à l'intérieur et je lis à peine la première phrase que je sens mes larmes monter à une vitesse folle sous le coup de l'émotion.

Moi : Vous... Vous n'avez pas fait ça...

« On est tous très heureux de t'offrir un pack complet d'activités à sensations fortes comme tu les aimes ! Au programme : vol en hélicoptère, saut en parachute, parachute ascensionnel et enfin un vol en parapente avec la possibilité de ramener la personne de ton choix pour chaque activité !
On t'aime tous très fort et on espère que toutes ces activités te plairont car tu mérites d'être heureuse et comblée pour tout ce que tu nous apportes à chacun dans nos vies.

On t'aime à la folie. »

Je craque complètement à la fin de la lettre et tremble à la fois de surprise mais aussi de bonheur. On ne m'a jamais offert de cadeaux d'une telle envergure et je pense qu'aucun autre cadeau futur ne pourra le surpasser celui-là.

Moi : Je... -en larmes-

Lyam me prend immédiatement dans ses bras suivis de Lynda et de tous les autres qui se lèvent pour venir m'entourer visiblement eux aussi touché de me voir aussi touchée par leur geste.

Moi : ... Vous ne savez pas à quel point ça me touche au plus profond de mon cœur ce que vous faites pour moi...

Walid : Le but c'était pas de te mettre dans cet état.

Moi : Je le sais mais... J'étais si perdue ces derniers temps et voir que je suis aussi bien entourée et aimée me fait vraiment chaud au cœur...

Waël : On te taquine souvent mais tu sais qu'on t'aime comme pas possible ma sœur...

Il me fait un petit bisous sur le front et je les prend tous dans mes bras un par un pour leur gratifier ma reconnaissance et surtout l'amour que je leur porte tous.

Moi : Vous allez réaliser l'un de mes plus gros rêves...

Lyam : Plus t'es heureuse et plus on est heureux Delilah. Ne l'oublie jamais je t'en prie.

Je la serre encore une fois dans mes bras le cœur battant à la chamade.

Ma famille m'aime autant que je les aime et je n'ai aucun doute là-dessus.










x








Lyam : Dans 5 minutes c'est plus ton anniversaire.

Je souris amusée en lui pinçant doucement les joues.

Moi : C'est pas grave c'était le plus bel anniversaire de ma vie.

Elle se redresse sur ses coudes et me regarde avec un énorme sourire aux lèvres.

Lyam : Maintenant qu'on est que toutes les deux tu peux me dire ce que Siyah t'as offert ?

Au même moment j'entends quelqu'un toquer à la porte d'entrée.

Moi : T'as entendu ?

Lyam : Oui mais c'est pas papa et maman ils ne comptent pas rentrer aussi tôt. Et Waël est parti raccompagné Walid et Eden.

Moi : Reste ici je vais voir.

Lyam : Fais attention.

J'enroule mon plaid autour de moi et descends pour aller voir qui pouvait bien venir toquer à la porte aussi tard. Je regarde par le judas et me refroidie instantanément en reconnaissant parfaitement la carrure de Siyah.

C'est dingue comment tout peut changer du jour au lendemain. Il y a de cela un mois je n'aurais pas hésité une seule seconde pour lui ouvrir mais aujourd'hui voilà que j'hésite de peur de finir encore plus blessée.

Je souffle intérieurement pour me donner du courage et abaisse la poignée pour lui ouvrir.
Il plante son regard dans le mien comme pour essayer de savoir ce que je pensais ou ressentais. Mais il y a longtemps que Siyah n'arrive plus à savoir ce que je ressens réellement.

Il fixe l'horloge derrière moi avant de reporter son regard sur moi l'air presque désolé.

Siyah : Joyeux anniversaire Delilah.

A la suite de ses mots l'horloge tinte une longue seconde pour annoncer qu'il est minuit.
A une seconde près.

Mais je ne sais plus comment réagir avec lui à présent. Est-ce que je dois le prendre dans mes bras pour le remercier ? L'embrasser ?

Non surtout pas.

Alors juste lui dire merci ?

Moi : Merci Siyah.

Siyah : ... Je voulais venir te voir plus tôt mais j'ai eu une urgence et...

Moi : C'est pas grave.

Tu as tes priorités Siyah c'est normal.

Siyah : Est-ce qu'on pourrait parler à l'intérieur ?

Si je refuse parce que je suis fatiguée il dira que je n'ai pas voulu arranger les choses quand il a fait un pas vers moi et tout me retombera dessus.

Voilà où j'en suis.
Je suis obligée de tout calculer et de réfléchir aux conséquences avant d'agir avec Siyah maintenant.

Je le laisse entrer en resserrant mon plaid sur moi alors qu'il entre en refermant la porte.

Lyam : Delilah ?! -en criant-

Moi : J'arrive dans 2 minutes Lyam ! M'attends pas si t'es trop fatiguée !

Lyam : D'accord !

Je me retourne vers lui et attends qu'il daigne prendre la parole.

Siyah : Tout à l'heure, j'ai besoin que tu viennes avec moi.

Moi : Je travaille.

Siyah : Quand t'auras fini.

Moi : Je suis très fatiguée en ce moment je ne pense pas pouvoir me...

Siyah : Delilah c'est important.

Je serre la mâchoire crispée pour ne pas dire à nouveaux des mots qui me porteront préjudice.

Moi : Où est-ce qu'on va ?

Siyah : Je viendrais te chercher au travail et ensuite je te dirais tout.

Je hoche simplement la tête n'ayant rien à dire de plus. Je n'ai même pas envie d'insister comme j'aurais l'habitude de faire. Qu'il m'emmène où il veut, peu importe, je m'en tape complètement.

Parce que plus j'attends des réponses avec Siyah et moins j'en ai. Alors son petit suspens j'y suis clairement habituée maintenant.

Moi : C'est tout ce que tu voulais me dire ?

Il semble hésiter longuement avant de céder et s'approcher vivement de moi. Je n'ai même pas le temps d'avoir un mouvement de recul qu'il passe une main délicate sur ma joue. Je me crispe un peu et recule d'un pas mais il n'a pas l'air de cet avis car il renforce la prise sur ma joue tout en restant doux.

Moi : Ne touche pas mon visage comme ça je vais avoir des boutons.

Je crois n'avoir jamais sorti une excuse aussi nulle.

Siyah : T'en auras pas.

Moi : Je sais pas d'où tu sors et où t'as traîné tes mains avant de venir ici.

Je rejette sa main en m'essuyant le visage du dos de la main. Il ne semble pas du tout vexé et revient à la charge en me prenant par la taille cette fois-ci.

Alors c'est quoi ? C'est seulement quand il a envie qu'il me touche ?

Moi : C'est pas seulement quand t'as envie de te vider que tu dois avoir des contacts physiques avec moi Siyah.

Et voilà.
Je n'ai pas pu m'empêcher de lui cracher ma vérité et mon ressentie en pleine face.

Siyah : C'est vraiment ce que tu penses ?

Moi : Laisse tomber c'est une discussion inutile.

Siyah : Ça a l'air de te tenir à cœur alors dis moi.

Moi : Si je devais t'étaler tout ce que j'ai sur le cœur on en finirait jamais.

Quand je suis lancée je ne m'arrête plus. Mais il faut que j'arrête pour mon bien.

Siyah : Une fois que j'aurais compris comment t'aimer sans te faire du mal je te jure que tu seras la femme la plus heureuse et la plus chanceuse.

- ...

Siyah : Parce que la manière dont je t'aime Delilah... Elle est indescriptible...
J'ai juste pas encore le bon mode d'emploi...

Pourquoi est-ce qu'il me dit ça maintenant ?
Pourquoi il arrive toujours à me faire culpabiliser de mes agissements ou de mes mots simplement en s'ouvrant à moi ?


Siyah : ... J'arrive pas à comprendre ce que tu ressens et je sais que ça te fait du mal.

Moi : Pourquoi tu me dis ça maintenant ?

Siyah : Parce que j'ai l'impression de te perdre de plus en plus et c'est inimaginable pour moi.

Ce serait mentir si je disais que ses paroles ne me touchait pas.
Mais c'est toujours la même chose avec Siyah, toujours.

Il me retourne le cerveau avec des mots bien choisis, je baisse ma garde, il me rassure, il entre dans ma tête, je lui obéis au doigt et à l'œil complètement naïve, il assouvit son plaisir puis me rejette le lendemain une fois qu'il a eu sa dose et me néglige.

C'est exactement ce qu'il se passe depuis que j'ai eu ma première fois avec lui sur cette colline.

Il ne m'aime que lorsqu'il faut que j'écarte les cuisses.

Des frissons désagréables me surprenne et je me détache rapidement de ses mains sur ma taille mal à l'aise.

Moi : Il faut vraiment que tu partes. Mes parents ne vont pas tarder.

Je resserre mon plaid contre moi comme pour me protéger et évite son regard.

Moi : S'il te plaît Siyah...

Ma voix tremble très légèrement et j'espère au fond de moi qu'il comprendra que j'ai vraiment besoin qu'il parte. Il a l'air de le comprendre assez rapidement car je sens son regard sur moi une dernière fois avant qu'il ne parte sans rien ajouter.

« Depuis que t'as ouvert tes cuisses sur cette colline il s'est lassé »

« Il revient seulement quand il a besoin de se vider parce que tu ne lui sers qu'à ça »

« Avec le corps que t'as c'est normal qu'il ne soit plus aussi intéressé qu'avant »

« Il ne t'aime pas il est juste habitué à la routine »

Je ferme les yeux en inspirant doucement et me concentre pour faire taire ces voix qui me hantent chaque jour depuis presque un mois.

Et ces voix me pousse toujours à me poser la meme question.

Est-ce qu'il m'aime vraiment ou juste par habitude il ose pas me quitter ?

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