𝒱𝒾𝓃𝑔𝓉-𝓃𝑒𝓊𝒻

















Moi : Tu me trouves comment ?

Lyam : C'est simple sans faire négligé j'aime bien.

Moi : Je stresse comme jamais, je crois que je vais me désister...

Lyam : Quoi ?! Tu ne peux pas faire ça à la petite Wassila ! Elle est toute mignonne avec toi ! Elle t'aime vraiment beaucoup !

Moi : Je sais mais je ne connais personne à cette fête...

Lyam : Tu seras avec Allan c'est déjà ça.

Je finis de plaquer mes cheveux et regarde ma queue de cheval. Je souffle et m'assois sur le lit en regrettant presque d'avoir accepté l'invitation.

C'est moi tout craché.
J'attends l'événement avec impatience mais une fois l'heure venue je regrette amèrement d'avoir accepté.

Lyam : Aller dépêches toi il t'attend en bas !

Moi : Quoi ? Comment tu sais ça ?

Lyam : Bah j'ai lu le message que tu viens de recevoir, je cite « qu'est-ce que t'attends pour descendre là ? »

Moi : Il vient d'arriver il fait déjà le mec.

J'hausse les yeux au ciel, prend mon sac, mon téléphone et le cadeau de Wassila avec moi.

Lyam : Tu ne prends pas ta guitare ?

Moi : J'ai convaincu Wassila de lâcher l'affaire, je lui jouerais un morceau un autre jour.

Lyam : Quelle escroc...

Je souris fière de moi et lui embrasse doucement la joue puis me dirige vers le salon où mes parents regardaient la télé.

Moi : J'y vais. On se retrouve ce soir !

Papa : Et notre bisous ?

Je souris légèrement en me remémorant qu'il n'y a pas si longtemps que ça je ne pensais même pas à les embrasser avant de sortir de la maison.
J'embrasse la joue de mon père et ensuite celle de ma mère. Elle me fait large sourire et me rend mon bisous.

Maman : Fais attention à toi, profite bien avec la petite.

Papa : Tu m'appelles si y'a un problème.

Je lui envoie un bisous volant et descends rapidement avant que monsieur ne me pose un lapin. Je ralentis le pas quand j'arrive devant le parking.

Je n'allais quand même pas lui montrer que je m'étais dépêchée pour lui.

Allan : Dépêche toi.

Moi : Désolée de ne pas avoir reconnu ta nouvelle voiture.

Il m'ignore et démarre rapidement.
Monsieur à l'air tendu.

Une dizaine de minutes passe et c'était toujours aussi silencieux, j'avoue que je ne m'attendais pas à cette réaction venant de sa part.
Je vais quand même rencontrer plusieurs membres de sa famille mine de rien, alors oui c'est parce que je suis l'invitée de Wassila mais quand même.

Moi : Y'a un problème ?

-...

Le vent que je venais de me prendre était royal. J'hausse simplement les yeux au ciel et regarde la route défiler devant moi.

Allan : C'est quoi dans le sac ?

- ...

Qu'est-ce qu'il croyait ? Que j'allais lui répondre naturellement après le vent que je me suis pris ?

Je l'entends rire doucement et ne lui accorde même pas un regard.

Allan : T'es vraiment une impolie.

Moi : Culotté venant d'un mec qui m'a foutu un vent deux secondes avant.

Allan : Ouais bref, t'as acheté un cadeau à Wassila ?

Moi : Ça ne te concerne pas. C'est entre elle et moi.

Il fronce les sourcils et semble légèrement agacé.

Allan : C'est ma sœur donc ça me concerne.

Moi : Quand tu fais tes magouilles avec ma sœur je suis concernée et pourtant je ne suis jamais au courant de rien.

Allan : Ce n'est pas pareil.

Moi : En quoi c'est différent ?

Allan : Wassila c'est une enfant. Et deux enfants ensemble ça ne fait jamais bon ménage.

Moi : Tu insinues que je suis une enfant ou je rêve ?

Allan : Ouais.

Il n'a même pas essayé de mentir.

Mais quelle enflure ce mec.
Une enfant hein... Et pourtant il n'hésite pas à embrasser le cou d'une soit-disant« enfant »...

Quel pervers

Il roule quelques minutes avant de s'arrêter en plein milieu de nulle part et sortir une cigarette de son paquet.

Moi : Qu'est-ce que tu fais ?

Allan : Une pause ça ne se voit pas ?

Moi : Une pause ? Tu crois qu'on a roulé 3h là ?

Allan : Aller ta gueule.

Moi : T'es vraiment une merde.

Il allume sa cigarette et me pince le nez pour m'empêcher de respirer. J'attrape fermement son poignet pour l'arrêter ce qui semble fortement l'amuser.

Moi : Tu veux me tuer c'est ça ?!

- ...

Moi : En plus ça te fait rire ? Boloss va.

J'espère de tout mon cœur qu'il tombera prochainement dans un ravin.

Le calme finit par revenir et mon regard s'attarde sur une fille un peu plus loin assise sur un banc. Mon regard a surtout tout de suite remarqué son petit haut blanc qui moulait son corps à la perfection en ce temps un peu froid. Mais ce qui faisait toute la différence est le bijou qui se reflétait à travers le top, au niveau de sa poitrine.

Un piercing au téton.

La grande classe

Me percer le téton fait évidemment partie de ma liste avant de partir de ce monde. J'ai toujours trouvé ça tellement beau et élégant.
Je ne fais que penser à ça depuis quelques semaines mais j'avais besoin d'un petit déclic qui me ferait sauter le pas. Et je crois bien l'avoir trouvé juste en regardant cette sublime fille.

Je n'avais pas tout de suite remarqué la main ferme d'Allan sur ma nuque. Il me fait tourner la tête et me sonde du regard comme s'il savait que quelque chose me passait par la tête, mais il fait mine de rien.

Allan : Promets moi de m'écouter et faire ce que je te dis aujourd'hui ? Pas de question, ni quoi que ce soit pour te rebeller.

Moi : Je suis une rebelle ? -rire-

Mais quel drama queen.

Allan : J'suis hyper sérieux Delilah. Ma famille est... spéciale... Et dans le mauvais sens du terme.

Je me tends immédiatement en me rappelant de sa sœur la trancheuse de gorge. Il le sent et caresse naturellement ma nuque. Je sens mes poils des bras s'hérisser mais je tente de garder la face sous ce contact brûlant.

Allan : Et crois moi tu ne voudrais pas connaître mon père. Surtout pas mon père.

Moi : ... Pourquoi ?

Allan : Arrivés là-bas on ne se connaît pas tous les deux, t'es une inconnue à mes yeux. -en ignorant ma question-

Je recule légèrement surprise pour me détacher de son emprise mais il la resserre et je ne vois que du sérieux dans son expression facile.

Allan : Je fais ça pour ton bien même si ça n'en a pas l'air.

Moi : Si t'as honte de montrer à ta famille que tu me connais tu peux le dire tout de suite.

Allan : Delilah -fermement-

Il me lance un regard tellement noir et profond qu'il peut m'envoyer un enfer juste avec ses yeux. Je me calme et détourne légèrement le regard.

Allan : Si quelqu'un te pose une question tu dis simplement que t'es la nouvelle amie de ma cousine Mia que t'as rencontré au parc. Vous vous êtes liés d'amitié et elle t'a présenté Wassila avec qui t'a bien accroché. C'est fini ils passeront à autre chose.

Je tente d'assimiler ce flot d'informations et ne comprends toujours pas pourquoi Allan avait l'air de redouter la présence de son père à cette fête.

Et surtout pourquoi il voulait m'épargner de cet homme qui me donnait la chair de poule sans même l'avoir vu.

Allan : Je garderais un œil sur toi t'en fais pas.

Moi : Comment réagirait ton père s'il apprend qu'on se connaît ?

Allan : Il t'éliminera.

J'écarquille les yeux et je sens les battements de mon cœur s'affoler sous la peur.

Dans quoi je me suis embarquée ?

Il détache sa ceinture et me prend le visage en coupe avec un air qui me fait limite trembler de peur.

Son père doit vraiment être redoutable pour qu'Allan semble si perturbé.

Allan : ... Il m'a éduqué et entraîné pour que je sois la personne que je suis aujourd'hui et...

- ...

Allan : S'il apprend qu'une petite lueur blanche commence à m'illuminer il n'hésitera pas à éteindre cette lumière pour me replonger dans le noir le plus total.

Je sens ma gorge se serrer, touchée au plus profond de mon cœur par ses paroles qui valent beaucoup plus que des actes.

Je crois que c'est bien l'un des plus beaux compliments qu'on m'ai fait de toute ma vie.

Il ancre son regard au mien et je sens comme il est sincère à cet instant précis.

Il n'y a plus de blagues, plus de moqueries...

Seulement une porte entre-ouverte pour que je puisse accéder à une infime partie de Siyah...

Moi : Je te le promets.

Il semble soulagé alors que de mon côté j'étais plus stressée qu'autre chose mais j'essaie de ne pas lui montrer pour ne pas l'inquiéter encore plus.

Allan : Je sais que t'as peur mais concentre toi juste sur Wassila. Mon père, Ivána et tout le reste tu t'en fous t'es pas là pour eux.

J'avais complètement oublié la présence de son autre sœur la faucheuse avec toutes ces nouvelles informations.

Moi : ... Et ta mère ? Elle sera là ?

Une lueur fugace travers ses pupilles avant qu'il ne reprenne son éternel air impassible.

Allan : Ouais.

Il me lâche et se repositionne correctement sur son siège l'air fermé.
Je tire légèrement sur sa barbe et souris en le voyant me claquer la main comme une malpropre.

Allan : Bouge tes mains remplis de microbes.

Moi : J'ai les mains les plus propres et douces du monde.

Allan : Bizarrement depuis que tu touches ma barbe je perds des poils quand je rentre chez moi.

Moi : Non ça c'est la punition de Dieu parce que tu es trop mauvais.

Allan : C'est pour ça que t'as des trous dans les cheveux toi aussi ? Je comprends mieux.

Moi : Quoi ?! Mais y'a pas à mentir comme ça !

Allan : T'as les cheveux dégarnies. Un petit passage en Turquie serait pas de refus.

Je me mords la lèvre choquée et ouvre le pare soleil de la voiture pour me regarder à travers le miroir.
Il m'avait carrément mis le doute, je passe une main dans mes cheveux de devant et les inspecte minutieusement. Je finis par céder face au doute et détache mes cheveux pour les laisser tomber jusqu'au milieu de mon dos. Je masse mon crâne libérée de la pression et souffle complètement dépitée.

Allan : Enfin.

Je me tourne vivement vers lui en fronçant les sourcils.

Moi : Comment ça « enfin » ?

Il boucle sa ceinture et met son clignotant pour reprendre la route.

Moi : T'as fais exprès pour que j'enlève ma queue de cheval ?

Allan : Tu comprends vite.

Moi : Donc là tu viens de détruire à néant 20 minutes de travail acharné pour un mensonge ?

Allan : Ouais.

Moi : Ta destination sera l'enfer tu le sais au moins j'espère ?

Allan : Si tu ouvres la marche, avec plaisir.

Il me donne juste envie de vomir.




x




Mia : Alors tu te sens comment ? T'es prête à rencontrer notre famille ?

Moi : Je n'ai plus vraiment le choix...

Mia : N'oublie pas...

Moi : Je suis ta nouvelle amie que t'as rencontré dans le parc et j'ai fais connaissance avec Wassila grâce à toi. Oui j'ai tout retenu.

Elle hoche la tête satisfaite et enroule son bras autour du mien en passant la porte d'entrée.
Je sens quelques regards interrogateurs sur moi mais sans plus. Je reconnais immédiatement la petite troupe d'Allan presque au complet dans le jardin, installés à une longue table. Il manquait Hamza à l'appel étonnement.
Je sens mon cœur doucement s'affoler en croisant le regard d'Ivána. Elle me fixe à son tour et détourne le regard après qu'Isaac lui ait chuchoté discrètement quelque chose.

Ce duo vraiment...

Je ne m'attarde plus sur eux et reporte mon attention sur les nombreux enfants qui jouaient un peu plus loin dans l'immense jardin avec quelques adultes.

Ils empestent la richesse ces Velasquez.

- Bonjour Mia tu ne nous présente pas ton amie ?

Je reste complètement bouche bée devant la beauté de cette femme. Elle avait de magnifiques cheveux blonds qui viraient limite au blanc naturel. Un visage fin et des yeux bleus qui me transpercent littéralement l'âme.

Une beauté divine

Mia : Alors je te présente Delilah, ma nouvelle amie dont je vous ai parlé !

La femme me fait un large sourire et me fait la bise pour m'accueillir.

- Enchantée, je suis Alma, la tante de Mia et la maman de Wassila, Siyah et Ivána.

Ses enfants n'avaient clairement rien à voir avec elle.

Moi : Enchantée, ravie de vous rencontrer.

J'étais complètement déstabilisée et ça n'allait pas s'arranger avec l'arrivée d'un homme d'à peu près du même âge à sa gauche.

Sûrement le fameux père redoutable.

Je l'ai reconnu à des kilomètres.
Le regard dur, les yeux noirs, les cheveux noirs avec quelques mèches blanchies par la vieillesse et une barbe bien fournie de la même teinte.

Je voyais la copie conforme d'Allan en plus vieux.

Il me lance un regard plein de mépris et je fronce légèrement les sourcils face à son audace pour une première rencontre.

- C'est elle ta nouvelle amie Mia ?

Mia : Oui tonton.

Elle me lâche et se blottit à peine quelques secondes dans ses bras avant de revenir à mes côtés.

- Vous êtes Delilah alors si j'ai bien entendu ?

Moi : Oui.

- Wassila nous a beaucoup parlé de vous.

Moi : Ah...

- Que faites vous dans la vie ?

Mia : Tonton ! C'est une fête pas un interrogatoire !

- C'est une inconnue qui vient à une fête familiale. Je suis prudent.

Le regard qu'il me lance est clairement une mise en garde.
Une erreur ou une suspicion et je suis foutue.

Moi : Je suis seulement venue pour Wassila et lui faire plaisir rien de plus.

Il me mettait plus la rage qu'autre chose. Moi qui pensait me pisser dessus devant lui et bien c'est tout le contraire pour le moment.

Son arrogance, son regard hautain, sa manière de me parler comme si j'étais de la merde me poussaient à refouler toute ma peur et mon appréhension.

Exactement le même caractère de cochon que son fils.

Alma : Lisandro, laisse cette jeune fille tranquille tu veux ?

Elle me fait un sourire désolée et Mia en profite pour me tirer vers le groupe que je ne connaissais que trop bien.

Malheureusement

Mia : Alors je te présente Andrès, Isaac, Ivána, Arseni, Siyah et Aslan ! Les gars et Ivána je vous présente Delilah mon amie !

Elle aurait vraiment pu être actrice dans une autre vie.

Je sens le regard impassible d'Allan qui était venu avant nous pour que ça paraisse plus crédible.

J'avais l'impression d'être une grande actrice d'un film renommé tellement tout était monté de toute pièce.

Isaac : Enchanté Delilah.

Je vois sa sale main d'hypocrite devant ma face et le regarde avec un sourcil relevé. Je m'apprête à réagir mais je me rappelle que j'étais probablement surveillée par le père d'Allan juste derrière moi un peu plus loin.
Je prend sa main à contre cœur et lui offre mon plus beau sourire d'hypocrite.

Moi : Enchanté... Isaac.

Au fond de moi je bouillonnais mais je fais mine de rien comme à mon habitude.

Il m'a menacé pendant tout mon séjour chez eux et maintenant il me tend la main ?

Il mérite que je lui crache dessus.

Je n'ai pas le temps de me poser une minute que c'est maintenant Wassila qui me saute dessus en remarquant enfin mon arrivée.

Wassila : Delilah ! T'es vraiment venue !

Moi : Je suis une femme de parole qu'est-ce que tu crois ?

Je lui offre un petit bisous sur la joue alors qu'elle me serre fort dans ses bras.

Wassila : Je suis trop contente ! Viens je vais te présenter à mes amis !

Elle me tire à l'autre bout du jardin rempli d'enfants.

Mon dieu...
Comment autant d'enfants pouvaient être réunis à un même endroit...

Elle me fait bien évidemment la présentation de tous ses amis sans en oublier un seul. Je souriais tellement faussement devant leurs yeux émerveillés que j'en avais des crampes aux joues.

Qu'est-ce que je peux être mauvaise parfois...

- Wassila tu devrais laisser Delilah aller s'installer un peu maintenant tu ne trouves pas ? Tu pourras t'amuser avec elle un peu plus tard.

Wassila : D'accord...

Elle me laisse à contre cœur et s'en va jouer avec ses amis. Je souffle intérieurement en voyant Andrès me demander de le suivre à la longue table où leur équipe était au complet. Bizarrement les parents Velasquez et certains autres membres de la famille-sûrement les oncles et les tantes- étaient réunis à une autre table un peu plus loin que la nôtre en gardant un oeil sur les enfants qui jouaient.

Ok chez eux ce sont les vieux d'un côté et les jeunes de l'autre.

Mia : Viens te joindre à nous attendant que les petits finissent leur jeu d'aventure là.

Je prend place aux côtés d'Aslan vraiment intimidée. Je baisse le regard et écoute à moitié leur conversation trop concentré sur ma gêne.

Aslan : Ça va mieux depuis la dernière fois ?

J'avais à peine entendu sa phrase tellement il avait parlé doucement.

Moi : ... Euh... Oui ça va merci...

Un léger blanc s'installe avant que je ne décide de me lancer.

Moi : ... Merci de m'avoir sauvé... Je ne sais pas comment te remercier...

Aslan : Je n'attendais rien en retour, t'inquiètes.

Son regard me transperce complètement et je me perds au fond de son regard perçant.

Il battait largement Allan niveau regard.
Et de loin.

Je sens mes joues rougir alors que je détourne le regard gênée.

Ce mec est littéralement une bombe atomique.
Un charme époustouflant que je n'avais pas pris le temps d'apprécier la dernière fois tellement il me faisait peur avec ses regards menaçants.

Mais à mon plus grand désarroi mes pensées se dirigent naturellement vers Allan et les derniers moments qu'on a passé ensemble. J'hésite un long moment avant de relever discrètement mon regard vers lui. Je sens mon cœur battre légèrement plus vite en voyant à quel point il se démarquait des autres juste par son charisme.

Je vomissais intérieurement de tous les compliments que je lui faisais à ce moment là.

Il sent mes yeux sur lui et bloque son regard dans le mien seulement quelques secondes et ça suffit à me détendre et calmer les battements de mon cœur.

J'avais un homme comme Aslan à mes côtés.
Juste époustouflant physiquement.

Mais mes pensées vont vers un déchet comme Allan.

Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?










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