𝒮𝑜𝒾𝓍𝒶𝓃𝓉𝑒-𝒸𝒾𝓃𝓆
Lynda : C'est ton copain Delilah tu peux lui en parler.
Moi : Non Lynda je n'ai pas envie de l'embêter avec des choses aussi futiles.
Lynda : Des douleurs qui te plient en quatre et qui te font presque tourner de l'œil ce sont des futilités ?
Moi : J'irais consulter et ça ira.
Lynda : S'il te fait mal pendant les rapports tu dois lui dire.
Moi : Il ne me fait pas mal. J'ai juste mal au ventre ces derniers temps rien de bien grave.
Lynda : T'as fais un test ?
Moi : Quoi ? -surprise-
Je me redresse de mon lit tandis que son regard sérieux se pose sur moi.
Lynda : Vous ne vous êtes protégés qu'une seule fois Delilah.
Une énorme boule de stress se forme au fond de moi et juste imaginer la possibilité d'être enceinte de Siyah me fait trembler de peur.
Moi : Non c'est impossible.
Lynda : Je ne veux pas te stresser Delilah mais c'est une possibilité. Va consulter une gynécologue.
Être enceinte de Siyah entraînera automatiquement la fin du peu qu'il reste de ma relation avec lui.
Il risque littéralement de m'achever et l'enfant avec.
Une boule de stress me fait avaler de travers et Lynda remarque aussitôt mon mal être.
Lynda : Vous n'avez jamais abordé le sujet vu ta réaction ?
Parler d'enfant ? Avec Siyah ?
Est-ce que j'ai déjà pu aborder un quelconque sujet avec Siyah sans que ça ne tourne au vinaigre ?
Lynda : C'est hyper important Delilah. Il faut que vous sachiez dès le départ si vous en voulez maintenant, plus tard ou jamais.
Je ne sais même pas ce qu'il aime dans la vie alors s'il veut des enfants plus tard est une question à mille dollars.
Moi : ... Je ne sais pas.
Lynda : S'il a pris le risque de ne pas se protéger plusieurs fois ça ne le dérange peut-être pas d'avoir un enfant aussi jeune...
Non Lynda, il ne s'est pas protégé juste pour me baiser rapidement et me rejeter par la suite quand il a eu ce qu'il voulait.
C'est ce qu'il a toujours fait après nos rapports.
Me faire la cour, me mettre en confiance, me promettre monts et merveilles, me mettre dans son lit, me faire avaler la pilule, me dégager et enfin revenir vers moi avec le même process quand il a besoin de se vider les couilles.
Moi : Non je ne pense pas.
Lynda : Et toi ? Tu voudrais un enfant ?
Moi : Non.
J'ai toujours détesté les enfants et eux aussi m'ont toujours détesté.
Avoir un enfant ne m'a jamais effleuré l'esprit alors avec Siyah encore moins.
Je ne me projettes pas avec lui parce que je sais qu'il peut m'abandonner du jour au lendemain sans aucune raison.
Il l'a déjà fait une fois, il peut le refaire.
Lynda : Même pour plus tard ? J'aurais adoré voir une mini toi ou un mini toi.
Moi : J'en ai déjà la nausée.
Elle rit sachant pertinemment que ma relation avec les enfants est plus que conflictuelle.
La seule sortant du lot est Wassila et je pense que ce sera la seule.
Moi : Et toi ?
Lynda : Quoi moi ?
Moi : Tu parles de tout ça avec Ali ?
Son regard presque compatissant se pose sur moi comme si elle se doutait de ce qu'il se passait réellement entre Siyah et moi.
Aucune communication, aucun projet de vie, aucune confiance.
Lynda : Delilah...
Moi : J'ai juste envie de savoir comment c'est censé fonctionner.
Elle se fige quelques secondes et son regard triste me brise intérieurement.
Moi : Dis moi tout j'ai envie de savoir -sourire-
Elle hésite quelques secondes avant de se confier devant mon insistance.
Lynda : ... Ali m'encourage beaucoup à communiquer avec lui. Il se doute que j'ai eu un passé douloureux avec un autre garçon, il ne m'oblige pas à en parler alors il fait tout pour que je me sente bien avec lui et en confiance.
- ...
Lynda : Il ne me juge jamais sur mes faiblesses que j'ai déjà pu lui montrer ou mes peurs et je pense que c'est ce qui me pousse à me confier et à lui faire confiance très facilement.
Un fin sourire triste orne mes lèvres en comparant sa relation à la mienne.
Les mots que Siyah a pu avoir à mon égard refont surface et me font l'effet d'une énorme claque.
« Juste savoir que tu as tenté de mettre fin à tes jours pour une histoire d'harcèlement scolaire me pousse tous les jours à croire que t'es incapable de vivre dans mon monde »
« T'en es tout bonnement incapable »
Moi : Ça te fait du bien de te confier à lui ?
Lynda : Énormément... C'est bizarre mais quand je lui fais part de mes problèmes j'ai l'impression qu'il donnerait tout pour me sauver de mes traumatismes.
Mon cœur se serre à nouveau douloureusement.
« Parce que tu te mets toujours dans des merdes ! On est constamment obligé de venir te secourir parce que t'es pas capable de t'en sortir toute seule. Partout où tu passes tu freines les gens, on peut pas avancer avec toi Delilah. »
Moi : Il te rend plus forte ?
Lynda : Avec Ali j'ai l'impression de dominer le monde entier... Il est tellement... doux, attentionné, compréhensif, rassurant et plein d'autres choses extraordinaires.
Moi : Qu'est-ce qu'il fait pour toi par exemple ? Qu'est-ce qu'il te dit ou fait pour que t'ai des papillons dans le ventre ? -les yeux brillants-
Lynda : Par exemple il me répète souvent que je lui ai apporte beaucoup de positif dans sa vie.
Troisième lame en plein cœur.
« Ta présence dans ma vie me rend faible et met ma vie en danger. »
Lynda : Il se démène toujours pour me voir même quand on se chamaille un peu. Ou même quand je suis en tort il essaie d'arranger les choses en premier en me poussant à communiquer avec lui.
Quatrième lame en plein cœur.
« J'ai ni envie de te parler ni envie de te voir »
« T'es tellement habituée à ce que je rame à chacune de nos disputes que là même quand t'es en tort tu penses que c'est à moi d'essayer d'arranger les choses. »
Lynda : À chaque fois que je pleure devant un film il me réconforte comme si je vivais quelque chose de grave alors que c'est qu'un pauvre film d'amour -sourire-
Cinquième lame.
« Tu pleures encore ? »
« J'ai toujours su que tu étais faible mais en trois jours tu m'as montré pire que ce que je pensais de toi. »
Lynda : Et ce qui me fait vraiment du bien c'est qu'il m'écoute quand je lui reproche des choses. Il n'essaie pas de me faire taire comme mon ex...
Sixième lame.
« Ferme ta gueule Delilah. »
Des mots simples et sûrement oublié de son côté mais une douleur gravée à tout jamais de mon côté.
Si je devais faire une liste des mots les plus blessants et humiliants que Siyah m'a sorti j'en aurais pour l'éternité.
Moi : Je suis tellement heureuse pour toi Lynda. Ça me réchauffe le cœur de te voir te reconstruire et être heureuse avec Ali. C'est tout ce que je voulais, te voir épanouie.
Je la serre fort dans mes bras et je sens d'énormes sanglots me prendre à la gorge en pensant à ma relation avec Siyah.
Lynda : Je t'en prie Delilah te mets pas à pleurer je risque de craquer aussi.
Il ne suffit que de cette phrase pour que j'éclate en sanglots dans ses bras. Elle me serre fortement à son tour en pleurant avec moi en sachant pertinemment que mes pleurs étaient dû à l'énorme douleur que je ressentais au fond de mon cœur.
Lynda : Tu mérites mille fois mieux Delilah... Tu mérites tout le bonheur du monde.
Et moi on m'a dit qu'on a que ce que l'on mérite.
Et je crois de plus en plus à cette phrase au fil du temps.
x
Je reste légèrement en retrait et n'ose pas toquer à sa porte. Une vive angoisse me surprend en me rendant compte que je serais toute seule avec lui dans cette immense maison.
Est-ce que c'est normal d'avoir peur de rester seule avec son petit ami ?
Je m'apprête à faire demi-tour le cœur lourd mais la porte s'ouvre à la volée et je suis obligée de lui faire face.
Siyah : Delilah.
Je croise à peine son regard que je sens une certaine appréhension me ronger.
Siyah : Entre.
Il se décale pour me laisser entrer et son odeur me frappe lorsqu'il referme la porte. Je retire mes chaussures et le suis jusqu'au salon.
Je suis toujours aussi subjuguée par la beauté de cette maison.
Siyah : Fais comme chez toi. Je reviens.
Il se dirige vers ce qui me semble être la cuisine tandis que je m'installe sur le canapé repensant à mon plan.
Écoute ce qu'il a à te dire, ne le froisse pas, ne lui fais pas de reproches, reste indifférente, mets tes états d'âmes de côté et tu pourras repartir chez toi aussi vite arrivée Delilah...
Il revient avec deux verres et me sert de l'eau.
Siyah : T'as passé une bonne journée ?
Merveilleuse journée à pleurer Siyah et toi ?
Il s'installe sur le canapé un peu plus loin en posant son regard sur moi.
Moi : Oui et toi ?
Siyah : J'ai pas mal pensé à toi.
Je détourne le regard et reste silencieuse quelques secondes avant de rebondir sur son aveu.
Moi : Pourquoi ?
Siyah : Je me demandais comment je pouvais me racheter auprès de toi.
Moi : Te racheter ?
Siyah : Tout le mal que je te cause c'est difficile à supporter Delilah...
Ne tombe pas dans le piège comme les autres fois Delilah.
Il opère toujours comme ça pour te mettre dans son lit et te jeter par la suite.
Siyah : La dernière fois quand je t'ai dit que t'étais pas capable de faire face à mon père...
-...
Siyah : Mes mots étaient inappropriés et je le sais parfaitement.
-...
Siyah : Je suis désolé d'avoir remis en cause ta souffrance après ton harcèlement et d'avoir osé insinué que tu étais faible.
Tu ne l'as pas insinué Siyah. Tu l'as affirmé.
Tu l'as toujours affirmé et pensé avant même qu'on ne soit ensemble.
Mais je préfère t'écouter te justifier à nouveau plutôt que de te faire part de mes sentiments.
Siyah : Parle moi Delilah.
Moi : Qu'est-ce que tu veux que je dise ? -étonnée-
Siyah : N'importe quoi mais arrête de rester aussi silencieuse.
C'est toi tu m'as demandé de la fermer je te rappelle.
Moi : Est-ce que t'as réellement envie que je rencontre ton père ?
Il se tait un instant pris au dépourvu par ma question et plonge son regard dans le mien.
Siyah : Bien sûr que non.
Moi : Non pas dans ce sens là. Est-ce que tu es prêt à m'assumer face à ton père ?
Siyah : Tu penses que je vais me dégonfler ?
Moi : Je n'en sais rien.
Siyah : Dis-moi clairement les choses Delilah.
Certainement pas Siyah...
À chaque fois que je me confie à toi concernant mes craintes je finis par le regretter amèrement.
Moi : Tu voulais me dire autre chose ? -ignorant sa demande-
Je me lève prête à partir et je le vois se lever vivement pour se mettre devant moi.
Siyah : Où est-ce que tu vas comme ça ?
Moi : Je rentre chez moi si tu as fini.
Siyah : On a pas fini Delilah. On a encore pleins de choses à se dire.
Moi : Toi peut-être mais moi je n'ai rien à te dire Siyah.
Siyah : Alors c'est ça ? Tu vas tout garder en toi et me détester en silence.
Moi : C'était bien mieux quand j'agissais de cette manière autrefois.
Siyah : Dis pas n'importe quoi Delilah.
Moi : Prouve moi le contraire. Tout était tellement plus simple quand on se détestait et qu'on se le disait ouvertement.
Siyah : Tu regrettes d'être tombé amoureuse de moi ?
Moi : Je regrette simplement que tu préfères quand je te montre ma haine que mon amour.
Cette phrase sonne douloureusement dans mes oreilles mais elle est véridique.
Il semble touché et je vois son regard se perdre longuement dans le mien comme pour supporter mes paroles.
« Ta résistance et ton insolence me divertissent plus que tes mots doux qui me rendent...assez nerveux. »
Je me souviens parfaitement de tes paroles Siyah.
Tu aimes quand je te fuis car tu te sens dans ton élément.
Tu aimes me voir te détester car c'est le seul sentiment que les gens ont eu pour toi toute ta vie.
Tu aimes que je t'aime autant que je déteste et tu me l'a bien trop souvent répété.
Moi : Passe une bonne soirée Siyah.
Siyah : Ne pars pas s'il te plaît.
Il enroule sa main autour de la mienne et mon cœur s'apaise malgré moi à ce contact.
Siyah : Je t'en prie Delilah...
Moi : Je crois que t'es pas encore prêt.
Il semble légèrement surpris.
Siyah : Comment tu...
Comment je sais que tu comptais me parler de ton histoire ce soir Siyah ? Parce que je commence à te connaître sur le bout des doigts.
Moi : Tu as toujours cet air stressé et méfiant quand tu veux m'en parler mais tu finis par trop réfléchir aux conséquences et tu te dégonfles.
Siyah : Je suis prêt à t'en parler.
Moi : Prouve-le.
Il se tait l'air frustré et je souris amèrement face à sa réaction plus que prévisible.
Moi : Tu me feras signe quand tu te décideras. Si tu te décides un jour bien évidemment.
Je retire ma main de la sienne et recule légèrement pour mettre de la distance entre nous.
Moi : Entre temps je n'ai plus envie de te voir.
Il fronce les sourcils et fais un pas dans ma direction mais je recule rapidement pour qu'il reste à sa place.
Siyah : Qu'est-ce que tu dis ?
Moi : Il est temps qu'on échange les rôles tu ne crois pas ?
-...
Moi : Désormais c'est à moi de te solliciter selon mes envies, mes humeurs et mon planning. Donc à partir de ce soir je n'ai plus envie de te voir jusqu'à nouvel ordre.
Siyah : Tu me fais une blague Delilah ? -nerveux-
Moi : Je n'ai jamais été aussi sérieuse Siyah. Tu te mettras à ma place quelques temps et tu verras ce que ça fait de se faire traiter comme une merde par la personne qu'on aime.
Siyah : Delilah...
Moi : Bonne soirée et peut-être à bientôt ou à jamais. J'aurais peut-être plus jamais l'envie de te revoir qui sait ?
Le regarder bouillir devant moi sans pouvoir dire ou faire quelque chose me plaît fortement.
Il me trouvait insolente à nos débuts, il n'a encore rien vu avec ce que je lui prépare.
Je m'avance pour me rapprocher de lui et lui offre un doux baiser au coin de ses lèvres avant de lui chuchoter une phrase qui blesse facilement son égo d'homme.
Moi : Tu me touches quand j'en ai envie et pas l'inverse. Tâche de t'en souvenir la prochaine fois.
Je bouscule violemment son épaule et sors de la maison fière de lui avoir enfin tenu tête.
J'ai enfin réussi à passer au-dessus de tes excuses minables Siyah.
Je veux des actes de ta part et j'en aurais de gré ou de force désormais.
Car il n'y a que quand je te fuis que tu me cours après.
x
Moi : Elle est en train de me rendre chèvre -marmonnant-
Wassila : Hein ?
Je passe une main rassurante dans ses cheveux et souffle intérieurement à bout de nerfs.
Moi : Laisse tomber...
Wassila : Regarde elle est là !
Je tourne la tête je crois voir flou en la voyant. Wassila sort précipitamment de la voiture pour lui sauter dans les bras.
Wassila : Waouw t'es trop belle !
Beaucoup trop même...
Je la zieute de haut en bas et je sens ma possessivité pointer dangereusement le bout de son nez.
Sa longue robe fleurie matchait parfaitement avec son bronzage naissant à cause de la chaleur de ces derniers jours.
Ses longs cheveux lâchés et légèrement ondulés virevoltaient de part et d'autres de son corps à chaque mouvement et rendaient son charme encore plus envoûtant.
Elle me rend fou alors j'imagine que c'est pareil pour les autres mecs qui l'ont vu dans cette robe et cette idée me rend complètement nerveux.
Je sors de la voiture et m'adosse à celle-ci en la regardant serrer Wassila dans ses bras.
Delilah : Tu vas bien ?
Wassila : Oui et toi ?
Delilah : Si tu vas bien je vais bien. -sourire-
Wassila se tourne vers moi surexcitée comme à chaque fois qu'elle voit Delilah.
Wassila : Tu viens avec nous Abi ?
Mon regard troublé ne pouvait se détacher d'elle alors qu'elle ne m'accordait aucune attention.
Moi : Je...
Delilah : Non c'est une journée entre filles.
Moi : Wassila attend nous dans la voiture je dois parler avec Delilah.
Elle nous regarde tour à tour l'air de comprendre que quelque chose n'allait pas mais obéit sans rien dire.
Moi : Delilah tu commences réellement à me rendre fou.
Son téléphone vibre au même moment dans son sac. Elle le sort et un petit sourire se dessine sur ses lèvres en voyant le nom s'afficher.
Je lui arrache le téléphone des mains et sens mon sang bouillir dans mes veines.
A.
Moi : C'est qui ?
Elle semble complètement sereine et hausse simplement les épaules.
Je réponds à l'appel et la voix que j'entends ne m'aide pas à me calmer.
- Tu as enfin trouvé le temps de me répondre ?
Moi : T'es qui ?
Un léger rire résonne à travers le combiné et je plante mon regard dans celui de Delilah la rage au ventre tandis que le sien était rempli d'amusement.
- Tu es sûrement le copain de Delilah ?
Moi : Je vais pas me répéter une troisième fois, t'es qui ?
- Amaël.
Amaël... Pourquoi ce prénom me dit quelque chose ?
Amaël : J'aimerais parler à Delilah désormais.
Moi : Va te faire foutre.
Je raccroche et prends Delilah par le bras pour l'éloigner un peu de Wassila qui pouvait nous entendre.
Delilah : T'es de plus en plus vulgaire, tu sais que ça rend moins beau au moins ?
Moi : Y'a quoi entre ce type et toi ?
Delilah : Et entre Kayla et toi ?
Je me tais une seconde et m'avance d'un pas alors qu'elle recule un sourcil relevé.
Moi : C'est devenu un jeu pour toi ?
Delilah : T'as arrêté de jouer toi ? C'est dommage, quand je commençais tout juste à comprendre les règles du jeu.
Moi : Il n'y a jamais eu de jeu pour moi Delilah.
Delilah : Si tu le dis. Bon tu me rends mon téléphone maintenant.
Moi : Réponds moi d'abord.
Delilah : Pourquoi je devrais répondre à ta question alors que tu n'as jamais répondu à une seule de mes questions ?
- ...
Mon silence la fait doucement rire et son insolence me les brise au plus haut point.
Elle tourne la tête vers Wassila qui nous regardait avec appréhension à travers la vitre de la voiture. Elle lui offre un large sourire rassurant puis reporte son regard sur moi.
Delilah : Ce que je m'apprête à faire c'est simplement pour rassurer ta petite sœur ne t'enflamme pas.
Elle s'avance doucement et pose une main sur mon torse avant de déposer ses lèvres sur les miennes. Je profite de la situation et pose une main sur ses hanches qui m'appelaient depuis son arrivée et approfondis le baiser.
Elle interromps rapidement le baiser me laissant sur ma fin.
Elle se penche vers mon oreille et ce qu'elle me chuchote me tends nerveusement.
Delilah : Combien de fois je vais devoir te le répéter ? Tu me touches quand je te donne l'autorisation.
La pression de ma main sur ses hanches se fait plus forte en la voyant se foutre clairement de ma gueule.
Moi : Je suis très patient mais tu commences à me casser les couilles Delilah.
Delilah : Pauvre chou ça ne fait que trois jours...
Elle me rit au nez avant de se dégager de mon emprise en m'arrachant le téléphone des mains et retourner voir Wassila.
Je me mords la lèvre pour m'empêcher de lui cracher mon venin.
Je préfère carrément quand elle me fait la gueule plutôt que ce qu'elle me fait subir depuis trois jours.
Delilah : Donne moi ton sac, on va rejoindre Lynda et Lyam directement au spa.
Au spa ? Sérieusement ?
Moi : Tu l'emmènes au spa ?
Delilah : Un problème ?
Moi : C'est qu'une gosse.
Delilah : Les gosses peuvent se baigner et se faire masser je te rappelle.
Moi : Tu veux qu'elle se baigne sous ta surveillance ? Tu ne sais même pas...
Je me tais rapidement mais c'était déjà trop tard. Elle a directement compris où je voulais en venir.
Elle se tait un instant puis s'accroupit face à Wassila en lui tenant les mains.
Delilah : Si tu veux te baigner là-bas tu me le dis et Lyam se baignera avec toi d'accord ? Tu n'as pas à t'inquiéter.
Wassila : Tu veux pas te baigner avec moi ?
Delilah : Je ne suis pas une grande fan de l'eau.
-sourire forcé-
Wassila : C'est pas grave tu vas voir je vais te préparer un spectacle dans l'eau pour que tu aimes !
Elle dépose un baiser chaleureux sur la joue de Wassila et se redresse en m'ignorant complètement.
Delilah : Dis au revoir à ton frère.
Wassila me tire doucement le bras pour que je me mette à sa hauteur. Elle dépose un rapide baiser sur ma joue et s'en va rapidement avec Delilah sans que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit.
Si je continue sur cette lancée je vais vraiment finir par la perdre définitivement je le sens...
Au dessus des nuages le soleil brille
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