𝒮𝑒𝒾𝓏𝑒



















- À quoi tu joues frère ?

Moi : ...

- Oh je te parle Allan !

Moi : Quoi ?!

Farès : Il se passe quoi entre Ambre et Kevork ?

Moi : Pourquoi tu me poses cette question ?

Farès : Regarde en face.

Je lève le regard et vois Ambre parler avec Delilah qui avait l'air bizarre. Elle me lance un regard sans aucune émotion puis regarde à nouveau Ambre.

Hamza : Je crois que t'es dans une merde frérot.

Moi : Ça commence à me casser les couilles.

Farès : Si t'envisages de nouveau de te mettre en couple avec Ambre t'as qu'à mettre des distances avec Delilah au calme.

Moi : Y'a rien avec Delilah donc pourquoi tu veux que je mette des distances ?

Farès : Si y'a rien ça sera encore plus facile. Tu la zappe et comme ça Ambre va arrêter de te prendre la tête avec elle.

Hamza : Raconte lui pas de la merde, Delilah elle est 100 fois mieux qu'Ambre. Depuis qu'elle est revenue elle fait trop la princesse moins chère.

Je ne les écoutais qu'à moitié en vérité, mon attention était surtout portée vers les deux filles.
Au moment où je me lève pour aller les rejoindre je vois Delilah dire quelques mots puis se diriger vers l'arrière de la cité.

Moi : Je reviens.

Je passe par l'autre côté et rejoins l'arrière de la cité. Je la vois marcher rapidement avec ses mains dans ses poches comme d'habitude.

Moi : Delilah !

Elle m'ignore complètement et je la rattrape au bout de quelques secondes. Je vois qu'elle se retient de pleurer ou de peter un câble je ne sais pas trop.

Moi : Il se passe quoi ?

Delilah : Laisse moi Allan.

Moi : Qu'est-ce qu'elle t'as encore dit ?

Delilah : Rien d'intéressant.

Moi : Alors pourquoi t'es aussi bouleversée ?


Elle déglutit difficilement et me tourne le dos pour partir mais je la retiens à nouveau.

Delilah : Je pense qu'on devrait arrêter de se parler pour mon bien et ton bien...

- ...

Delilah : Des gens commencent à nous voir en bizarre et j'ai pas envie de m'attirer encore plus de problèmes.

Moi : En bizarre ?

Delilah : ... Je... Certains pensent que je te fais tellement pitié que tu te sens obligé de rester avec moi.

Moi : Quoi ?

Delilah : ... Le mec le plus coté de la cité qui traîne avec la grosse, c'est bizarre un peu.

Moi : Qu'est-ce que tu racontes ?

Delilah : Laisse tomber Allan y'a rien. Je veux juste pas que ma mère pense que maintenant sa fille fricote avec le garçon d'à côté.

Elle décale légèrement ses cheveux et enlève le collier que je lui avais offert il y a à peine quelques jours.

Delilah : Tu devrais le reprendre ça t'appartiens.

Moi : Qu'est-ce que tu me fais Delilah ?

Delilah : Allan s'il te plaît...

Voyant que je ne prends pas le collier elle le met dans la poche de ma veste en évitant mon regard. J'attrape sa main avant qu'elle ne s'éloigne et la fixe longuement.

Moi : Le seul truc qui me dérange avec toi c'est que tu passes ton temps à prendre en compte ce que les gens pensent de toi. T'as pas confiance en toi et c'est ce qui gâche tout chez toi.

Je la lâche et retourne d'où je viens. Elle m'a mis les nerfs en deux secondes c'est bon.
Je rattrape Ambre avant qu'elle ne quitte le quartier et l'attrape par le bras.

Moi : C'est la première et dernière fois que tu fais ce genre de truc Ambre t'as compris ? Toi et moi ça n'existera plus, retourne chez ton père ce serait mieux pour toi.

Je vois la peur remplir ses yeux, elle tente de dire quelques mots mais je l'arrête et finis par la lâcher.

Les meufs comme elle c'est vraiment trop de prises de tête.




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1 semaine plus tard


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1 semaine était passée et 1 semaine que je faisais comme si Delilah n'existait pas et inversement. J'avais toujours autant la haine contre elle, elle pense comme une débile et ça m'énerve trop. Ça faisait même pas deux heures qu'on était tous arrivés au chalet dans lequel on allait séjourner que tout le monde avait senti la tension qu'il y avait entre nous deux.

Waël : Allan ? Viens vite fait.

Je le suis et il s'arrête dans un couloir pour me parler.

Waël : Il se passe quoi avec ma sœur ?

Moi : Rien, on a plus rien à se dire c'est tout.

Waël : Tu te fous de moi ? Vous passiez votre temps à vous chamailler et là plus rien.

Moi : Ambre l'a embrouillé et elle préfère ne plus me parler comme ça y'aura plus de problèmes.

Waël : Et toi ?

Moi : Comment ça moi ?

Waël : T'es de quel côté ?

Moi : J'ai dis à ta sœur que Ambre c'était simplement mon ex. Elle me parle plus bah je fais pareil.

Waël : Vous êtes vraiment des gros gamins. Delilah elle se vexe vite, Ambre a dû lui dire un truc qu'elle a mal pris et elle a remis ça sur toi.

Au même moment Delilah sort de sa chambre et sursaute en nous voyant dans le couloir. Elle nous regarde tous les deux puis regarde son frère qui la regardait aussi.

Waël : Viens ici toi.

Elle souffle et s'approche en détournant le regard.

Waël : Tant que vous réglez pas cette histoire vous venez pas skier.

Delilah : Quoi ?! T'as pas le droit de me faire ça !

Waël : Tu crois ?

Delilah : S'il te plaît Waël...

Waël : Vous avez juste à discuter et après tu pourras venir.

Moi : J'ai pas envie de parler de toute façon.

Waël : Toi aussi tu t'y mets ? Je reviens dans 15 minutes j'espère pour vous que ce sera ok.

Il s'en va et descend au salon en nous plongeant dans un silence complet. Elle se calme et je la sens mal à l'aise.

Moi : Tu veux toujours pas me dire ce qu'elle t'a raconté ?

Delilah : Je t'ai déjà tout dit.

Moi : Ok, tu diras à ton frère que l'histoire est réglée. J'ai pas envie de reparler de cette vieille histoire.

Quand elle est comme ça j'ai juste envie de la boire mais je prends sur moi pour ne rien montrer. Je me dirige vers ma chambre et la laisse dans le couloir. Au moment où j'allais me changer j'entends quelqu'un frapper à la porte.

Moi : Entre.

Elle entre et hésite un instant avant de refermer la porte derrière elle.

Delilah : ... C'est juste que ce qu'elle a dit n'est pas totalement faux...

- ...

Delilah : T'as plein de filles qui n'attendent que ta compagnie et je ne comprends pas pourquoi tu perds ton temps à rester avec moi.

Moi : Je reste avec qui je veux Delilah peu importe ce que les gens disent.

Delilah : C'est ça le problème Allan, plus on traîne ensemble et plus les gens vont croire que je te colle ou que j'essaie de prendre la place de ta copine alors que je sais pertinemment que je la remplacerais jamais et d'ailleurs ce n'est pas ce que je veux.

Moi : C'est ce qu'elle t'a dis Ambre ? C'est pour ça que tu veux plus me parler ?

Delilah : ... Oui et je t'ai dis que je ne veux surtout pas me mêler des histoires de couple des gens, alors...

Moi : C'est mon ex , qu'est-ce que t'arrives pas à comprendre dans ça ?! Elle fait plus partie de ma vie, c'est du passé et elle l'a compris maintenant.

Elle paraissait toujours aussi réticente et méfiante. Il fallait juste d'une parole de travers pour qu'elle se mette à douter de tout et qu'elle perde toute confiance en elle.

Moi : Si je te trouvais collante je te l'aurais fais savoir dès le départ Delilah tu me connais.

-...

Moi : Je te trouve conne et ça je te le répète tous les jours, t'es chiante et tu sais ce que je pense de toi alors arrête de faire l'ignorante stp.

Delilah : C'est toi le débile ici déjà.

Elle hausse les yeux au ciel et me lance un mauvais regard.

Moi : Au moins moi j'écoute pas les avis des gens.

Delilah : Excuse moi monsieur rien ne m'atteint.

Elle est vraiment insolente cette petite conne.

Je m'approche d'elle et la prend par le menton.

Moi : Joue pas à ce jeu avec moi Kevork ça va mal finir pour toi.

Delilah : D'accord grand bandit.

Je lui donne une petite gifle et elle répond aussitôt en me donnant une petite gifle sur le front.

Moi : Tu crois que j'suis ton gosse ?

Elle sourit légèrement et me gifle cette fois-ci la joue avant de partir en courant. Je la course dans les couloirs et je la vois descendre deux à deux les marches, putain moi qui pensait que j'étais le seul à savoir faire ça.

Delilah : Waël !! Aide moi je vais mourir !

Elle se cache derrière Waël qui avait l'air complètement perdu. Devant son frère ou pas j'allais la massacrer.
Les autres nous regarde tous les deux en attendant la réaction d'un de nous deux. Elle me regarde complètement morte de rire et court jusqu'à la sortie. Je la suis de près et finis par la balayer dans la neige. Elle crie et éclate de rire à même le sol. Je rigole en voyant sa sale tête mais elle ne s'arrête pas là et me jette de la neige en pleine face.

Delilah : Pardon, pardon...

Elle tente de se relever mais j'enroule mon bras autour de son cou et on tombe tous les deux à terre tellement elle bougeait. Je la bloque et lui mets mes mains pleines de neiges sur son visage. Elle crie d'effroi et tente de se dégager.

Moi : Excuse toi.

Delilah : Lyam vient aider ta grande sœur je t'en supplie !

Moi : Lyam prend la bonne décision.

Lyam nous regarde et fais un petit sourire désolé à sa sœur. Je souris et lui fais la misère dans la neige. Elle arrive un moment à se dégager et remplir mon haut de neige.

Moi : Oh la grosse petasse !

Delilah : Je vais tomber dans les pommes. *rire*

Elle était carrément allongée sur la neige complètement morte de rire. Je ris à mon tour épuisé.

Yaël : Regardez moi ces gamins. *sourire*

Walid : Ils vont tomber malade je vais bien rire.

Delilah : Hé !

Walid : Bon allez vous préparer on part dans 10 minutes.

Je l'aide à se lever et à peine à l'intérieur que j'éternue.

Moi : Si je tombe malade t'es morte.

Delilah : On verra ça.

Je caillais de froid en vrai, limite je tremblais à cause de mes vêtements mouillés de neige. J'enlève mon haut devant ma chambre et je sens le regard perçant de Delilah sur mon dos. Je me retourne et elle fronce les sourcils.

Moi : Qu'est-ce qu'il y a ?

Delilah : Je... Je savais pas que t'avais un tatouage.

Moi : Pourquoi t'es dans un état pareil pour un tatouage ?

Delilah : Je peux le revoir vite fait ?

Moi : Non.

Delilah : S'il te plaît Allan...

Elle me fixe longuement et je finis par me retourner pour le lui montrer. 







Elle reste silencieuse quelques secondes puis brise le silence.

Moi : Pourquoi tu voulais pas que je le vois ? Il te va bien.

Allan : Personne l'avais vu avant toi.

Je me retourne et elle me fait un petit sourire moqueur.

Delilah : Mais quelle honneur waouw !

Moi : Vas-y ta gueule.

Delilah : Non plus sérieusement tu l'as fais quand ?

Moi : Y'a quelques mois même pas.

Delilah : Ça fait mal ?

Moi : Ça m'a niqué en vrai.

Delilah : Tu vas t'en refaire un ?

Moi : Pourquoi ?

Delilah : J'ai envie de voir quand tu vas le faire.

Moi : Tu veux t'en faire un plus tard ?

Delilah : J'ai trop peur... Je préfère voir sur les autres c'est mieux.

Elle hausse les épaules puis va à l'opposé dans sa chambre.

Voir Delilah se faire tatouer ? Ça me ferait bien rire.







x

























On venait tout juste de finir notre petite après-midi à skier. J'ai eu un peu de mal au début je l'avoue mais au bout de quelques minutes j'ai vite repris mes repères. Lyam, Yaël et Sohane étaient un peu à la ramasse les pauvres, ils ont vite abandonnés au bout d'un vingtaine de minutes. Par contre j'étais surprise du niveau d'Allan et d'Eden, ils avaient bien caché leur jeu ces deux là.
Pour ce qui est de Waël et Walid ils avaient déjà skié avec le centre il y a quelques années alors ça ne m'étonnait pas.


Eden : Ça te dis une petite course ?

Moi : T'es plus rapide que moi c'est de la triche !

Eden : Je te connaissais plus compétitive.

Monsieur me provoque maintenant ?

Moi : Ok c'est parti.

Eden : Celui qui perd aura un gage.

On se serre la main comme pour signer le pacte et nous voilà en haut de la piste.

Waël : J'espère que tu vas perdre Delilah parce que t'aime trop jouer même quand tu sais que tu vas perdre.

Moi : T'es vraiment un sale traître toi.

Je me tourne vers Walid qui mise aussi sur Eden. On voit la famille hein...
Je me tourne enfin vers Allan avec peu d'espoir.

Allan : Je mise sur Delilah.

Eden : T'as rien compris mon frère.

Moi : Il a tout compris au contraire. Ça c'est quelqu'un qui réfléchit correctement.

Je souris fière d'avoir au moins un supporter. On se positionne près à descendre la longue piste et nous voilà partis après le top départ de mon frère.
L'adrénaline était montée d'un seul coup dans l'ensemble de mon corps, plus je descendais la piste à toute allure et plus je sentais mon cœur battre de plus en plus vite. Eden avait de l'avance sur moi mais il est hors de question que j'abandonne. Il creuse légèrement l'écart mais sur sa route un couple descendait assez difficilement la piste ce qui oblige Eden à freiner et se déporter sur le côté pour ne pas leur foncer dessus. Je rigole intérieurement en voyant l'écart qu'il y avait maintenant entre nous deux. J'allais gagner j'en étais sûre et certaine. Je penche mon buste un peu plus en avant et fléchis les genoux en me concentrant sur le bas de la piste que j'allais atteindre dans à peine quelques secondes.
Je sens Eden venir avec force derrière moi mais je ne me démonte pas et on arrive presque en même temps mais j'étais arrivée avant lui.

Moi : J'ai gagné ! J'ai gagné ! J'suis trop forte merde !

Eden : Arrête de ça ! Sans ces deux cons devant moi je t'aurais mangé au calme.

Moi : Bahahaha t'as perdu !

Il avait trop le seum c'était trop drôle à voir. Les autres nous rejoignent quelques minutes plus tard en bas de la piste.

Walid : Eden j'suis déçu w'Allah.

Eden : Vas-y c'est une sale tricheuse ta cousine.

Moi : Ohlolo mais quel rageur...

Je continue de le narguer encore un peu pour bien lui mettre la haine. Je regarde Allan qui me regarde avec un petit sourire.

Moi : Waël et Walid par contre j'oublierais jamais comment vous m'avez sous-estimé.
Comment j'aurais pu perdre contre un mec aussi peu entraîné *rire*

Je vois Eden m'assassiner du regard alors que j'étais clairement morte de rire. 
On entre dans la station et je ne peux m'empêcher de rire à nouveau. Je m'assois sur le banc et tente de reprendre mon souffle. Walid et Waël finissent par me suivre dans mon fou rire ce qui énerve encore plus Eden.
En vrai j'abusais parce qu'il allait clairement me battre même avec le retard qu'il a pris mais sa tête me faisais tellement rire c'est trop.


Eden : Delilah continue tu vas voir.

Il enlève ses ski ainsi avant de les poser dans le local et attendre dehors comme un gros bébé.

Waël : J'suis mort il a grave la haine.

Moi : Il boude vraiment là ?

Waël : Tu connais Eden il aime pas perdre.

Moi : Franchement j'ai trop rigolé aujourd'hui j'ai besoin de repos maintenant.

On finit de ranger nos skis et on rejoint les autres à la voiture. Je cherche Eden du regard et décide de le laisser tranquille pour le moment. Je monte dans celle où il y avait déjà Yaël et Lyam. Waël monte dans celle-ci et les autres montent dans l'autre.


Lyam : T'es toute rouge.

Moi : Oui j'ai super froid et j'ai trop rigolé.

Lyam : Qu'est-ce que t'as encore fais ?

Moi : Rien j'ai juste gagné une course contre Eden qui boude maintenant.

Lyam : Tu ne changeras jamais hein ?

Moi : Jamais *rire*

Yaël et Waël tapent la discute ensemble à l'avant pendant que je papotais avec Lyam. Je pose ma tête sur elle et elle me caresse doucement les cheveux mêmes s'ils étaient un peu mouillés à cause de la neige.

Lyam : Delilah ? *doucement* Je crois qu'Allan t'aime vraiment bien.

Je me crispe et sens le stress monter en moi.

Moi : Quoi ?

Lyam : Il te regarde toujours avec un regard profond et protecteur.

Moi : Tu racontes n'importe quoi Lyam.

Lyam : Même Yaël l'a tout de suite remarqué.
On dit pas qu'il est amoureux hein mais ça se voit que t'es pas n'importe qui pour lui.

Je me redresse et la regarde pour voir si elle est vraiment sérieuse ou non mais elle avait vraiment l'air sérieuse.

Waël : Pourquoi vous chuchotez là ?

Lyam : On parle sur toi c'est pour ça.

Waël : Prend moi pour un débile.

Je reste silencieuse pendant que Lyam se foutait de Waël. Je sais pertinemment qu'elles se trompent, avec Allan nous n'avons pas ce genre de relation. On s'entend juste bien alors elles s'inventent des vies comme d'habitude.

On arrive rapidement au chalet, je monte directement m'enfermer dans la salle de bain pour enlever cette combinaison et prendre une douche bien chaude.
Je n'arrêtais pas de penser aux paroles de Lyam, ça m'avait clairement refroidie.

Après une vingtaine de minutes je sors enfin de la douche et pars me poser dans ma chambre mais c'est sans compter sur Lyam et Yaël qui viennent immédiatement me tenir compagnie.


Yaël : Faut qu'on parle ma petite cousine d'amour.

Moi : Lyam m'en a parlé et vous êtes complètement à côté de la plaque.

Yaël : Tu peux nous croire ou non mais ce qu'on voit Lyam et moi c'est pas n'importe quoi.

Moi : Vous voyez à peine un garçon et une fille s'amuser ensemble et vous pensez déjà au mariage faut arrêter.

Lyam : C'est juste que quand il dit que t'es rien pour lui c'est complètement faux.

Moi : Tu crois qu'il va dire quoi ? Qu'on est amis ? On est pas amis du tout. Qu'on est en couple ? Jamais de la vie.

En vrai j'étais soûlée. C'est pour ce genre de choses que j'évite de parler ou de rire avec Allan devant les gens. On s'entend bien et ça porte directement à confusion pour certains.


Moi : Vous cherchez quoi sérieusement ?

Yaël : On essaye pas de foutre le bordel entre vous Delilah je te le jure. C'est juste qu'on est heureuse de voir que tu t'entends aussi bien avec une personne extérieure à la famille.

Moi : Je...

Je finis par me calmer et essayer de comprendre où elles voulaient clairement en venir.

Moi : Pourquoi tout le monde est aussi étonné que je m'entende bien avec Allan ? Pourtant je m'entends bien aussi avec Eden ou Sohane.

Lyam : C'est pas pareil tu vois. Eden et Sohane vous rigolez bien et tout mais avec Allan c'est particulier on va dire.

Moi : Particulier ?

Lyam : On sent direct qu'il y a une « alchimie », que vous vous complétez. Allan c'est quelqu'un de très renfermé et froid de base mais avec toi il change complètement.

Moi : Bah... non...

Lyam : *rire* Comment ça « non » ?

Moi : Il est renfermé et froid avec moi aussi. Il parle jamais en vrai. Soit c'est pour menacer, soit pour faire chier le monde.

Yaël : Dis toi juste que j'ai essayé de faire la conversation tout à l'heure il m'a même pas donné l'heure. *rire*

En vrai je n'étais pas plus étonnée que ça. C'est vraiment un petit insolent ce mec, il n'a honte de rien.

Moi : Mais ...

Au même moment quelqu'un frappe à la porte. On se tait et je demande à la personne d'entrer.

Walid : Ah ouais réunion de filles...

Moi : On parlait de toi justement, Lyam a dit que t'es trop moche comme garçon.

Lyam : Oh la menteuse !

Walid : Delilah elle est jalouse de moi de toute façon mais c'est pas grave. Bref j'suis venu t'informer Delilah que t'es dans la merde.

Moi : J'ai rien fais cette fois-ci.

Walid : Allan il est tombé malade *rire*

Moi : Hein ?

Walid : Quand vous vous êtes battus dans la neige tout à l'heure, il a attrapé un coup de froid.

Moi : Ça fait même pas une journée et il est déjà malade ? Tu mens.

Walid : Allan en vrai c'est un petit frileux, toujours avec des couches de vêtements ce fou. *rire*

J'avais trop envie de rire en vrai mais ça ferait vraiment sorcière. Juste l'imaginer avec son petit nez rouge j'étais morte de rire intérieurement.

Ils finissent par tous sortir de ma chambre et je souffle un bon coup avant de faire ma petite sieste.




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Deux heures plus tard





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On étais tous en train de se faire un petit film ensemble sauf Allan qui n'étais pas descendu, monsieur ne voulait pas regarder de film.
Je lui avais envoyé un message en lui demandant si ça allait mais bien évidemment en lui lançant une petite pique sinon c'est pas drôle mais il ne m'a logiquement pas répondu.

Du Allan tout craché.

On était plongé dans le noir complet, seule la télé nous éclairait et les lampadaires à l'extérieur. Je m'éclipse discrètement et monte à l'étage. Je vais vite fait aux toilettes et en sortant je passe près de la porte d'Allan et hésite. En vrai je riais mais je m'inquiétais un peu étant donné qu'il n'est pas sorti une seule fois même pour manger.
Je finis par toquer mais il ne répond pas. J'ouvre doucement la porte et le vois allongé dans sa couverture qui lui couvrait tout le corps.

Moi : Allan ?

Allan : Bouge.

J'hausse un sourcil et entre en refermant la porte.

Moi : Qu'est-ce que t'as ?

Allan : Tu vois pas que je dors là ?

Moi : Si tu dormais tu parlerais pas imbecile.

Allan : Ouais ok casse toi maintenant.

Mais ce mec t'as juste envie de le pousser du haut d'une falaise.

Moi : Comment tu fais trop le mec c'est abusé. Bah reste tout seul je m'en fou.

Je ressors aussitôt de sa chambre.




Crève de froid petit con.

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