𝒬𝓊𝒶𝓇𝒶𝓃𝓉𝑒-𝓃𝑒𝓊𝒻
Je coupe un bout de ma barbe à papa que je donne à Wassila qui était surexcitée après la journée qu'on a passé.
C'est sûr qu'enchainer : les jeux à la foire, un peu de shopping,resto, ciné et enfin balade au parc il faut vraiment de l'énergie à revendre pour tenir la journée.
Wassila : C'est trop beau !
Effectivement c'était vraiment agréable à regarder. C'était un parc décoré de pleins de lumières scintillantes un peu partout où on pouvait se balader tranquillement en pleine nuit.
On était accompagné de Siyah qui était resté avec nous toute la journée. Mais malgré tout je ne lui avais pas lâché un seul mot de la journée sauf pour lui donner nos destinations.
Monsieur s'était imposé dans notre journée pour je cite « vous accompagner aux différents endroits en voiture »
Et bien qu'il fasse son boulot de chauffeur privé et qu'il s'en tienne à ça.
Wassila : Je peux aller faire du toboggan ?! S'il te plaît !
Moi : Tu ne te fatigue jamais Wassila ?
Wassila : Juste une dernière fois !
Moi : Vas-y mais pas trop longtemps et tu fais attention !
Wassila : Oui !
Elle court jusqu'au toboggan et enchaîne les glissades le sourire aux lèvres. Je jette un léger coup d'œil derrière moi et vois Siyah un peu à l'écart toujours avec son téléphone à l'oreille.
Ce mec meurt s'il ne téléphone pas au moins 10 fois dans la journée.
- C'est dingue ce hasard tu ne trouves pas ?
Je souris en reconnaissant la voix d'Amaël et fais volte face pour être face à lui.
Moi : Ne serais-ce le beau parleur Amaël devant moi ?
Amaël : Tu me juges sans même me connaître.
Moi : C'est vrai que c'est assez osé et déplacé de ma part.
Amaël : -rire- Qu'est-ce qu'une grande femme comme toi fais dans un parc pour enfant ?
Moi : Je te retourne la question.
Amaël : Ma petite cousine Lola là-bas et toi ?
Il me pointe une petite fille visiblement un peu plus jeune que Wassila jouant aussi dans l'air de jeu.
Moi : Wassila qui s'amuse comme une folle sur le toboggan.
Amaël : On serait pas mal en tant que parents tu ne trouves pas ? Nous deux en train de surveiller nos enfants jouant au parc.
Moi : -rire- Tu n'as même pas mon numéro que tu penses déjà aux enfants ? Tu te projettes vachement vite.
Amaël : Ton numéro n'est qu'un petit détail. Regarde, on arrive toujours à se croiser au moins une fois dans la semaine.
Je secoue la tête le sourire aux lèvres alors qu'il se permet de me prendre un bout de barbe à papa.
Moi : Bah vas-y permets toi.
Amaël : C'est ce que je fais.
- Delilah il se fait tard.
La voix grave de Siyah résonne dans mes oreilles et je me retourne pour le voir la mâchoire contractée et les sourcils légèrement froncés de colère envers Amaël. Au même moment Wassila trottine pour nous rejoindre après le signe de Siyah pour qu'elle revienne.
Je me remets face à Amaël gênée de l'ambiance que venait de mettre Siyah en une seule phrase.
Moi : Bon bah on dirait que le destin est à nouveau contre nous.
Amaël observe un instant Siyah derrière moi puis porte son regard sur moi un sourire moqueur aux lèvres.
Amaël : La prochaine fois ce sera la bonne j'en suis certain.
Moi : On verra ça -sourire-
Je lui tends le reste de ma barbe à papa excédée par tout ce sucre et alors qu'il la prends, il en profite pour déposer un petit baiser sur ma main.
Je rougis fortement à la fois gênée et surprise de son geste.
Amaël : Bonne nuit Delilah.
Il tourne les talons l'air fier de son coup et rejoins sa petite cousine un peu plus loin.
Le temps de reprendre mes esprits Siyah avait déjà entamé la marche l'air vraiment tendu, suivi de Wassila qui courait limite derrière lui.
Moi : Wassila viens.
Elle m'attends et je la prends par la main pour marcher à une allure moins soutenue.
Wassila : Il est très énervé -chuchote-
Moi : Tu penses ?
Wassila : Oui...
Je hausse simplement des épaules et accélère légèrement le pas pour réduire l'énorme distance qui nous séparait de lui.
Énervé ou pas ce n'est pas mon soucis.
À peine installés en voiture qu'il démarre au quart de tour sans hésiter. Je ne lui accorde aucun regard au risque de croiser son regard de tueur inutilement.
Il roule tellement vite qu'on arrive déjà au quartier en quelques minutes. Wassila allait dormir chez Siyah cette nuit exceptionnellement.
Wassila : Tu peux me lire une histoire avant que je dorme s'il te plaît !
Moi : Wassila...
Siyah : Tu montes avec nous.
Je souffle intérieurement et le suis jusqu'à chez lui aux côtés de Wassila. La dernière fois que je suis allée chez lui c'était pour déposer ce qu'il m'a offert et prendre son dernier paquet de cigarettes.
Il ouvre la porte et balance toutes ses clés sur la petite table à l'entrée. Je retire mes chaussures et Wassila en fait de même avant de me traîner jusqu'à la chambre.
Moi : Va brosser tes dents et enfile ton pyjama pendant que je te choisis un livre à lire.
Elle s'active rapidement alors que je parcoure sa petite bibliothèque à la recherche d'un livre assez court à lire. Je m'assois sur le lit exténuée de cette journée. Je commence à somnoler lorsque je la vois revenir se glisser sous ses draps avec de petits yeux.
Elle ressent enfin la fatigue elle aussi.
Je la couvre bien et elle se blottit contre ses draps avant de fermer les yeux prête à s'endormir.
Wassila : Bonne nuit Delilah...
Moi : Bonne nuit mon cœur.
Même pas besoin de livre elle s'est aussitôt endormie.
Parfait.
Je repose le livre à sa place et referme doucement sa porte en sortant. Je retourne au salon et je vois Siyah assis sur le canapé le visage toujours aussi marqué par la colère.
Moi : Elle s'est endormie. J'y vais.
Siyah : C'était qui ce mec ?
J'hausse un sourcil dubitative.
Moi : Au revoir.
Siyah : Delilah -fermement-
Moi : Ça ne te regarde pas.
Siyah : C'est qui ce mec Delilah ?
Moi : Ça ne te regarde pas.
Il souffle exaspéré et se lève rapidement pour se mettre face à moi, me surplombant de sa taille.
Siyah : Ne me pousse pas à bout Bella...
Moi : Est-ce que je te demande combien de filles tu t'es fait depuis que je suis partie de la Turquie ? Non. Alors tu lâches ma veste.
Siyah : Tu crois que...
Moi : Peut-être que tu t'en es même fait quand j'étais là-bas avec toi ? Qui sait ? Peut-être Leïla ?
Siyah : Il ne s'est rien passé avec elle ! Je te l'ai déjà dit !
Moi : Tu as tellement menti pendant de longs mois que je me perds un peu dans ce qui était vrai ou faux.
Sa veine sur le front palpitait au rythme de sa colère grandissante.
C'est vraiment trop facile.
Moi : Elle doit vraiment être incroyable physiquement. Je l'imagine bien bronzée, brune aux cheveux longs et un corps très bien proportionné.
Siyah : Je n'ai absolument rien fait avec elle.
Moi : Tu devrais, parce que moi je vais pas me gêner pour faire des choses avec lui.
Il me prend violemment par la mâchoire avec l'envie de m'encastrer dans le mur.
Il perd le contrôle et j'adore ça.
Siyah : Tu ne sais vraiment pas sur quel terrain tu t'aventures Delilah. Un terrain très glissant à la fois pour toi et pour moi.
Moi : Je suis une pro en ski tu l'as vu, les terrains glissants je connais.
Il passe sa main sur ma nuque pour la tenir fermement et m'obliger à le regarder droit dans les yeux.
Siyah : Je te jure que si tu fais quoi que ce soit avec ce mec je te fais du sale Delilah.
Moi : Ah ouais ?
La haine qu'il avait dans le regard aurait pu me faire trembler autrefois mais aujourd'hui elle m'excite plus qu'autre chose à le pousser dans ses retranchements.
« Et je te jure qu'à la moindre occasion je n'hésiterai pas à te faire la misère. »
Cette phrase que je lui avais dite lors de notre dernière altercation résonnait sans cesse dans ma tête.
Ma discussion avec Lyam hier m'a fait réfléchir et j'ai pris une décision qui va sûrement m'impacter aussi mais peu importe au point où j'en suis.
Je suis désormais prête à tout pour le tourmenter et le mettre à terre, quitte à y laisser mon cœur...
Je pose délicatement mes mains sur son torse et je sens sa prise être plus ferme contre ma gorge, comme une mise en garde.
Moi : Je te trouve un peu égoïste sur les bords tu sais ?
- ...
Je passe mes mains sous son pull et entre directement en contact avec sa peau chaude. Je le sens frissonner et être légèrement surpris de mon geste.
Tu n'es pas au bout de tes surprises...
Moi : T'as passé ton tour, tu devrais laisser la place aux autres maintenant.
Siyah : Delilah je te jure que...
Moi : Doucement...
Je remonte mes mains un peu plus haut parcourant son torse musclé jusqu'à son cou avant de les passer dans son dos imposant que j'aimais tant. Il m'arrête brusquement en plaquant mes mains contre le mur derrière moi.
Sa respiration est légèrement saccadée tellement il est en colère.
Au fond de moi je jubilais de le voir dans cet état.
Siyah : Qu'est-ce qu'il t'arrives ? T'essaie de faire quoi là ?!
Moi : À ta place, lui n'aurait pas hésité une seule seconde à...
Siyah : Un mot de plus Bella...
Ses lèvres effleurent les miennes en me chuchotant cette phrase. Je me tais et sens mon cœur battre dans un rythme anormal en le sentant si proche de moi.
Je suis prête à y laisser mon cœur comme dommage collatéral.
Moi : Tu...
Il n'hésite pas une seconde et plaque durement ses lèvres contre les miennes. Je réponds sans réfléchir à son baiser endiablé et sens tout mon corps se retourner. Il me mord doucement la lèvre et introduit sa langue dans ma bouche sans aucune hésitation. Je le laisse mener la danse et sens des décharges électriques parcourir l'ensemble de mon corps sous le plaisir.
Il lâche mes mains contre le mur pour me prendre par la taille et me coller à son corps.
Si en plus je peux profiter et avoir un peu de plaisir je ne dis pas non.
Il arrête de m'embrasser et descends ses baisers brûlant sur mon cou. Je bascule ma tête en arrière pour lui laisser un libre accès et faire ce qu'il sait faire de mieux.
Les suçons.
Ses lèvres aspirent la peau de mon cou à la recherche de mon plaisir et sûrement du sien. Je me mords la lèvre en gémissant doucement et agrippe doucement ses cheveux pour l'encourager à continuer.
Ça m'avait manqué...
Mais lorsque je sens ses mains descendre un peu plus bas je coupe court pour ne pas flancher et le repousse doucement. Je reprends légèrement mon souffle et le regard qu'il me porte me chamboule entièrement. Ses yeux dégagent une telle intensité que je sens mon corps brûler sous celui-ci.
Moi : ... Je vais rentrer.
Siyah : Je te raccompagne.
Je déglutis encore toute chamboulée et ma seule envie à ce moment là est de reprendre où on s'est arrêté...
Je passe la porte en première alors qu'il referme doucement la porte en prenant soin de prendre ses clés.
Me raccompagner était juste une excuse de sa part car on habitait à seulement quelques bâtiments d'écart.
L'air frais de l'extérieur me permet de mieux respirer et aérer mon esprit. Le chemin se fait dans un silence lourd de sens jusqu'à la porte de chez moi.
Moi : Bonne nuit Siyah.
Je me retourne prête à insérer les clés mais il me retourne doucement par la taille et dépose à nouveau un court baiser sur mes lèvres.
Siyah : Bonne nuit Delilah.
Il me porte toujours ce même regard étincelant et ose un petit geste qu'il aimait parfois faire en Turquie lorsqu'on était dans le mood "love". Il laisse sa main traîner vers mes fesses et les presse doucement entre sa main. Je sursaute surprise les joues rouges toujours pas habituée à ce geste.
Je devenais à nouveau son pion mais je refuse de me laisser endormir aussi facilement.
Moi : Merci pour la galoche, ça m'a fait un entraînement pour Amaël.
Je jubile intérieurement en le voyant froncer les sourcils à la fois d'incompréhension et de colère. J'insère rapidement les clés et lui ferme la porte au nez avant qu'il ne réagisse.
Je ris discrètement derrière la porte fière de mon coup.
La partie ne fait que commencer.
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J'observe les quelques pétales de fleurs disposées un peu partout sur la nappe qui était garnie de nourriture fait maison en tout genre. Un petit bouquet de fleurs était aussi posé juste à côté de la nourriture ainsi que quelques bougies allumées qui rendait le moment un peu plus chaleureux dans ce parc illuminé par quelques lampadaires.
Moi : ... Tu as fait tout ça pour moi ?
- Ça ne te plaît pas ?
Je relève le regard émue et touchée de cette grande attention. Il s'est vraiment démené pour m'offrir ce joli petit moment et je suis heureuse de le partager avec lui.
Je contourne la nappe sans hésiter et me blottis dans ses bras. Je l'entends rire légèrement et m'entourer de ses bras réconfortants et rassurants.
Moi : Tu ne sais pas à quel point ça me touche Ali...
Ali : Si t'es heureuse c'est le principal -sourire-
Je me détache légèrement et nos visages sont si proches que je pourrais presque sentir son souffle sur mon visage.
Il est vraiment pas mal ce con.
Un bon brun ténébreux comme je les aime.
Ali : Tu veux déjà t'offrir à moi ? Le dessert arrive plus tard tu sais.
Je souffle et me détache rapidement de lui pour retourner à ma place et m'assoir soûlée.
S'il n'essaie pas de me pousser à bout au moins une fois dans la journée je pense qu'il meurt.
Ali : Ne me dis pas que tu boudes ?
Moi : Occupe toi de tes fesses.
Je l'ignore totalement et préfère m'attarder sur ce qu'il y avait en face de moi, c'est-à-dire la nourriture.
Ali : Si tu voulais que je t'embrasse je peux résoudre le problème tout de suite.
Moi : T'as même pas intérêt clochard.
Il rit légèrement et commence à manger ce qu'il avait préparé.
Moi : T'as pris un traiteur ?
Ali : Tu me prends pour qui ?
Moi : C'est une simple question.
Ali : Tout vient de mes mains.
Moi : Je me disais que l'arrière goût du sandwich était trop salé. C'est sûrement dû à tes mains moites.
Il me balance aussitôt une petite tomate cerise sur la gueule.
Je ricane doucement en le voyant hausser les yeux au ciel.
Il n'a absolument pas les mains moites mais juste voir sa tête à chaque fois que je le lui dis est à mourir de rire.
Ali : Tu verras ce que mes mains
te feront bientôt et là tu pourras dire qu'elles sont moites.
Je m'étouffe légèrement avec le morceau de fruits que je venais de piquer ne m'attendant vraiment pas à cette réplique.
Moi : À ce point ?
Ali : Ouais.
J'ai hâte de voir ça alors.
Je l'observe de haut en bas un peu perdue dans mes pensées sombres.
Ses bras moulés dans son t-shirt près du corps dans lequel toute sa musculature était mise en avant. J'observe ses grandes mains saisir la nourriture avant de remonter jusqu'à son visage concentré.
Sa beauté me faisait presque frissonner.
Je n'ose imaginer une nuit passée avec lui.
Il doit vraiment être un mal dominant quand il s'y met...
Je me reprends et retire maladroitement mon petit gilet pour éviter la ventilation.
Il s'essuie doucement la bouche puis en sentant sûrement mon regard insistant sur lui il se met aussi à m'observer. Partant de mes jambes croisés à ma poitrine il ne se gêne pas du tout.
Je le vois s'attarder sur ma poitrine et froncer légèrement les sourcils.
Ali : T'as des piercings aux tétons ?
J'avais oublié ce petit détail.
Moi : Ça se voit tant que ça ?
Ali : T'as fait ça quand ?
Moi : Y'a pas si longtemps c'est très récent.
Ali : Humm...
C'est tout ce qu'il a à dire ?
« Humm » ?
Ali : Viens.
Il s'adosse contre l'arbre et ouvre les jambes pour que je vienne. J'avais l'impression de voir un autre Ali face à moi et ça me perturbait légèrement.
Je l'ai toujours vu moqueur et toujours insupportable avec moi, voir immature.
Mais voir cette facette d'un Ali encore plus viril et plus sérieux que d'habitude faisait kiffer la folle que je suis.
Je laisse mon gilet sur le côté et contourne la nappe pour me positionner entre ses jambes. Je frissonne légèrement en sentant sa main sur mon ventre pour me coller un peu à lui et bien être enveloppé à lui.
Je prends une deuxième brochette de fruits et mange le premier fruit avant de légèrement pencher ma tête en arrière et en proposer à Ali.
Moi : Tiens mange avec moi.
Il s'avance un peu pour dérober le fruit et on enchaîne comme ça jusqu'à finir les brochettes de fruits.
Ali : Merci.
Il me caresse doucement le ventre avant de se pencher pour prendre la petite coupelle remplie de fraises bien fraîches.
Il a misé sur les fruits et je me demande comment il a su pour ma passion des fruits.
Les fruits >>> plats salés et/ou sucrés.
Moi : Tous ces fruits... C'est un pur hasard ou tu le savais ?
Ali : Je le savais.
Moi : C'est Delilah qui te l'a dit ?
Ali : Non je l'ai remarqué, à chaque fois que je te vois t'as au moins un fruit à la bouche.
Je souris légèrement surprise de son esprit d'analyse. Il me propose une fraise et je croque timidement dedans. Il finit le reste et je rougis légèrement intimidée par lui tout à coup.
On agissait comme un jeune couple amoureux et bizarrement, l'imaginer fait battre mon cœur légèrement plus rapidement que la normale.
Ali : Tiens.
Je croque cette fois-ci la fraise qu'il venait de tremper dans du chocolat et il réitère en la finissant. Je m'essuie doucement la bouche et m'arrête là au risque d'exploser.
Moi : C'est bon pour moi je suis trop pleine.
Ali : T'as aimé ?
Moi : C'était vraiment trop bon ! Je savais pas que tu savais faire tout ça.
Ali : T'as encore rien vu.
Moi : Tu cuisine souvent ?
Ali : Tout le temps, je te ferais goûter un de mes plats un jour.
Je penche doucement ma tête vers lui le sourire aux lèvres.
Moi : Avec plaisir.
Il resserre doucement son emprise sur mon ventre et je sens clairement son entrejambe buter contre mes fesses. Je frissonne directement et tente de calmer les battements de mon cœur.
Ali : Excuse moi.
Moi : Ce n'est rien.
Il plonge sa tête dans mon cou et y dépose un petit baiser. Je sursaute surprise en sentant ses lèvres chaudes contre ma peau et ferme à moitié les yeux en sentant d'autres baisers au même endroit.
Moi : Ali...
Ali : Dis moi si tu veux que j'arrête...
Il continue de manière toujours aussi douce et bienveillante. Je m'agrippe doucement à son genou et profite du plaisir qu'il me procurait. Je sens sa main doucement remonter jusqu'à ma poitrine et déboutonner les deux premiers boutons de mon haut. Je l'arrête net et me mets face à lui les joues rouges légèrement haletante.
Ali : J'aurais dû te demander la permission avant d'agir.
Moi : Non ce n'est pas toi c'est juste que...
Je passe une main nerveuse dans mes cheveux en croisant son regard pétillant de désir envers moi.
Il me donne la chair de poule ce mec.
Ali : Ce n'était pas respectueux de ma part de te sauter dessus comme ça. Désolé.
Il est tellement adorable et respectueux que j'en suis toute chamboulée. Ali est le premier homme de ma vie à s'excuser de ne pas m'avoir demandé la permission avant de me toucher et c'est tellement honorable de sa part de m'accorder autant de respect et d'intérêt.
Je passe une main douce sur sa joue, touchée en plein cœur.
Moi : Tu n'as rien fait de mal Ali, au contraire tu m'accordes énormément de respect en agissant comme ça...
Ali : J'ai...
Moi : Je ne voulais juste pas...
Ali : Je comprends ne t'inquiètes pas.
Je souris timidement et baisse le regard vers ma poitrine en sentant un léger courant d'air. Je rougis un peu et reboutonne maladroitement mon haut sous le regard moqueur d'Ali.
Moi : Qu'est-ce qui te fait rire ?
Ali : Je n'ai pas le droit ?
Moi : J'ai l'impression que tu te moques de moi j'aime pas ça.
Ali : Peut-être bien.
Je hausse les yeux au ciel et me penche pour prendre mon gilet et le remettre tout en le refermant.
Ali : T'es vexée là ?
Moi : Je te dis que j'aime pas ton air moqueur mais ça te fait encore plus rire.
Ali : C'est bon je te taquine Lynda tu vas pas tout prendre pour toi à chaque fois que je te balance une phrase.
Je hausse légèrement un sourcil en le toisant du regard.
Moi : Je le prends comme je le veux Ali. Je n'apprécie pas ce côté là de chez toi je ne vais pas me taire et laisser couler comme si ça ne me dérangeait pas.
Ali : On repart au point de départ là ? Comme il y a quelques semaines où tu ne supportais même pas de me voir respirer ?
Moi : Tu mélanges absolument tout c'est dingue.
Ali : Je pense surtout que c'est toi qui a un blocage avec moi depuis le début. Tu passes ton temps à trouver des trucs à redire sur mon comportement ou ma façon d'être. Je suis très taquin comme mec alors si au moindre truc tu te vexes ou t'es soûlée ça ne sert à rien de me le reprocher constamment parce que je peux pas changer ça.
Je me tais quelques secondes le temps d'assimiler tout ce qu'il vient de me dire et je prends une bonne gifle au passage. J'avais l'impression d'entendre mon ex me répétant sans cesse que je lui reprochais trop de choses et que je m'attardais sur des choses vraiment futiles.
C'est d'ailleurs à « cause » de moi que tout s'est fini d'après lui.
Et je pense vraiment que le problème vient de moi en fait.
Je finis toujours par tout gâcher.
Peut-être par peur de trop m'attacher ?
Ou est-ce peut-être le reflet d'un manque de confiance ?
Je retourne à ma place initiale toute retournée et commence à débarrasser tout ce qui avait sur la nappe en gardant la tête baissée.
« T'es trop parano Lynda, tu calcules trop »
« T'es jamais satisfaite peu importe la situation t'as toujours un truc à redire »
Des anciennes paroles me reviennent en tête et je suis à nouveau confrontée à mes tourments du passé que je pensais avoir enfoui au fond de moi.
C'était une époque où je me détestais pour ce que j'étais car, je faisais souffrir ceux autour de moi à cause de mes doutes persistants et mes reproches.
Je ne veux pas revivre ces douloureux moments et surtout les faire vivre à Ali.
Moi : Je suis sincèrement désolée. -doucement-
Je range les dernières assiettes dans le panier qu'il avait ramené en m'activant pour en finir le plus vite possible et m'en aller.
Moi : Merci pour tout ce que tu as fait ça me touche vraiment et j'ai vraiment aimé ce moment...
Je me lève précipitamment et fui toujours son regard. Il se lève lui aussi rapidement et se met face à moi pour m'empêcher de partir.
Ali : Lynda qu'est-ce que tu fais là ?
Moi : Je suis désolée de t'avoir fait perdre ton temps. On devrait en rester là.
Ali : Qu'est-ce qu'il t'arrives ? Y'a quelques minutes on kiffait le moment et là on s'effrite un peu tu veux abandonner ?
Il s'abaisse légèrement pour être à ma hauteur et capter mon regard. Je sens mon cœur se serrer de douleur en repensant à mon passé.
Moi : ...Je ne peux rien t'apporter de bon alors restons en là.
Je le contourne rapidement mais il me rattrape fermement par le poignet en le serrant doucement pour être sûr que je ne m'échappe pas.
Ali : Ce n'est pas à toi de me dire ce que tu peux m'apporter de bon ou pas.
Moi : Je me connais Ali et je sais que ça finira mal alors autant ne pas commencer.
Ali : T'en sais rien du tout Lynda.
Moi : Je me connais, c'est déjà suffisant. Je suis toujours celle qui gâche tout. La preuve, je viens de gâcher cette soirée.
Ali : T'as rien gâché, c'est toujours comme ça les débuts, on apprend à se connaître c'est normal de ne pas supporter certains aspects chez l'autre.
Moi : ...
Ali : J'ai parfois une manière de me moquer qui peut être mal prise par certains dont toi. Et je te demande pas de t'adapter et de ne rien dire au contraire on doit juste s'adapter l'un à l'autre parce que je ne changerais pas ce point chez moi et toi non plus d'ailleurs tu ne changeras pas pour moi.
Je reste complètement surprise par ses paroles.
Il ne m'a pas rejeté la faute dessus. Et ne m'a pas renvoyé en pleine face mon côté paranoïaque et insatisfait.
Ali : Ne te rejettes pas la faute dessus, on est deux dans l'histoire.
Je crois bien qu'il est le premier à ne pas me blâmer...
En une petite soirée il a réussi à être le premier dans de nombreux domaines mais surtout les plus importants.
Le respect
Le consentement
Et la compréhension de mon caractère et de mes réactions.
Moi : ... Mon ex me reprochait souvent d'être la cause de nos disputes parce que je ne supportais pas certaines choses chez lui.
Il pose ses mains sur ma taille en me rapprochant doucement de lui. Je le regarde enfin dans les yeux et je sens mon cœur fondre sous son regard.
Comment est-ce qu'on peut ressentir des choses aussi fortes en si peu de temps ?
Ali : Je suis au regret de te dire que tu risques de ne rien supporter chez moi. Je suis irrécupérable comme garçon. -sourire-
Je souris légèrement en me mordant l'intérieur de la joue.
Ali : Mais si tu réagis comme ça c'est probablement dû à des doutes ou un manque de confiance. Et je m'engage à dissiper tous les doutes qui rongent ton esprit Lynda. Crois moi sur parole.
Il n'en faut pas plus pour que je craque complètement face à ses paroles.
Il vient de mettre les mots sur tout ce que je ressentais au plus profond de moi depuis plusieurs années déjà.
Il a réussi à me percer à jour sans que je n'ai eu besoin de lui raconter les périodes sombres de ma vie.
Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un homme pareil ?
Moi : Tu ne sais pas à quel point tu prends de plus en plus de place dans mon cœur...
Il sourit l'air fier et me serre fort dans ses bras.
Ali : C'est mon but. Prendre toutes les places et y rester pour toujours.
A jamais dans mon cœur Ali...
Au dessus des nuages le soleil brille
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