𝒬𝓊𝒶𝓇𝒶𝓃𝓉𝑒
















Moi : Tu ne dors pas ?

Il relève la tête de ses papiers et m'observe de haut en bas avant de remettre un peu d'ordre dedans.
Je me demande vraiment ce que contiennent ces feuilles car il les analysent tous les soirs et n'a pas l'air de vouloir que je sois au courant de quoi que ce soit.

Siyah : J'ai pas sommeil. Qu'est-ce que tu fais debout ?

Moi : Petite insomnie.

Siyah : Toujours à la même heure ?

Je hausse simplement des épaules et m'installe à ses côtés en regardant la télé qui était encore allumée avec le son au minimum.

Moi : Qu'est-ce que c'est ?

Siyah : Rien qui te concerne.

Moi : Tu prépares une vengeance ?

Siyah : Qui t'as mis ça dans la tête ?

Moi : Personne, juste une impression.

Siyah : Bref, va dormir maintenant.

Moi : Et toi ?

Siyah : Quoi moi ?

Moi : Il faut que tu ailles dormir toi aussi. Tu m'as l'air épuisé.

Je passe quelques doigts sur ses cernes et caresse doucement sa barbe. Il ferme les yeux un instant en profitant du moment avant de les ouvrir à nouveau sans détourner le regard.

Siyah : Viens.

Il me prend par la main et me fait passer par un long couloir au rez-de-chaussée avant d'ouvrir une porte qui donnait lieu à une immense chambre magnifiquement bien décorée et surtout très spacieuse. Elle était très différente des autres chambres en haut.
Plus lumineuse, plus grande et surtout plus personnelle.
Un énorme lit trônait au milieu de la chambre avec un lustre doré accroché au plafond tandis que des moulures étaient un peu partout au plafond. Le sol brillait tellement le parquet était de bonne qualité. Un tapis blanc était disposé juste au pied du lit.

Une chambre exceptionnelle.

Moi : C'est ta chambre ? -obnubilée-

Siyah : Oui.

Moi : Elle est magnifique...

Siyah : Elle est à toi maintenant. Elle te servira plus qu'à moi.

Moi : Quoi ? Non je ne vais pas te prendre ta chambre c'est...

Siyah : Tu penses pouvoir accepter une chose sans broncher un jour ?

Je m'assois sur le lit et rougis légèrement, touchée de son geste.

Siyah : Il est temps de dormir maintenant. Un problème tu m'appelles.

Moi : Humm...

Il se penche légèrement et relève ma tête à peu près à son niveau.

Siyah : Tu m'as compris ?

Moi : Oui je t'appelles.

Il me regarde quelques secondes et pose ses lèvres contre les miennes en pressant doucement ma mâchoire entre ses doigts. Je pose timidement mes mains sur son torse et me laisse complètement aller sous ce baiser à la fois tendre et intense. Il décolle ses lèvres des miennes et ancre son regard au mien sans jamais complètement se détacher de moi.

Siyah : Je t'ai organisé un petit truc pour la journée. Alors dors bien.

Quel est son but ? Faire sortir mon cœur de ma poitrine ?
Ses élans de tendresse et de douceur qu'il a à mon égard depuis quelques jours me donne juste la chair de poule et l'envie de complètement m'abandonner à lui.

Cette fois-ci je prends les devants et l'embrasse à mon tour mais il me mord doucement les lèvres. Je gémis un peu surprise mais surtout de douleur et me détache un peu. Il rit doucement et repart à la charge en étant plus doux cette fois-ci.
Je le sens sourire contre mes lèvres un court instant avant d'être beaucoup plus entreprenant dans le baiser puis y mettre fin quand ça commençait justement à devenir beaucoup plus plaisant.

Moi : Attends...

Est-ce normal de ressentir un vide lorsqu'il est à peine loin de moi ? D'avoir l'impression que mon monde tourne maintenant autour de lui ?

Moi : Bonne nuit...

Il me regarde longuement avant de s'en aller en refermant la porte derrière lui.
Je souffle et touche mes lèvres complètement perturbée...

Qu'est-ce qu'il m'arrives...






x








Moi : Siyah ?

Siyah : Ouais ?

Moi : Ça va ? On peut rentrer si tu veux.

Siyah : Non on a une longue journée devant nous.

Je me tais et le suis à travers la ville bondée de monde. J'étais très mal à l'aise face à la situation. Deux hommes ont tenté de m'accoster à moins de dix minutes d'intervalle ce qui lui a fortement déplu et il n'a pas hésité à le leur faire comprendre dans sa langue vu le ton qu'il a employé.
C'est déjà la troisième personne qui est intéressée par moi en Turquie. Ce qui est clairement un exploit et une grande première pour moi.

Le van qu'on attendait s'arrête enfin devant nous et je monte suivie de près par Siyah.Il discute un peu avec le chauffeur avant de remonter la petite vitre qui séparait notre habitacle du sien.
Exactement comme dans les films.

Moi : C'est la première fois que je monte dans un van. C'est trop cool !

Siyah : Je suis content que ça te plaise alors.

Je caresse doucement le siège en cuir dans lequel j'étais installée et lui fais un petit sourire auquel il ne répond pas vraiment.

Moi : Qu'est-ce que tu as dit aux garçons qui sont venus me voir ?

Siyah : Pourquoi tu veux savoir ?

Moi : Peut-être parce que ça me concerne non ?

Siyah : Oublie.

Moi : Quoi ? T'assume pas ?

Il me regarde avec les sourcils relevés et ne semble pas du tout amusé par la situation.

Siyah : Ça me fait pas rire Delilah.

Moi : J'ai l'air de rire ?

Je le regarde quelques secondes et ne peut m'empêcher de rire intérieurement devant son visage complètement fermé.

Moi : Tu comptes rester de mauvaise humeur toute la journée pour cette petite histoire ?

Il regarde par sa fenêtre sans daigner me répondre. Je me renferme directement et hausse les yeux au ciel avant de tourner ma tête à l'opposé.
Je déteste quand il est comme ça, qu'il garde tout en lui et qu'il me pourrisse ma journée à cause de sa mauvaise humeur.

De longues minutes passent sans qu'aucun de nous ne parle. Je fouille dans mon petit sac et en ressort une paire d'écouteurs. Je les enfile et cherche une petite musique sympa à écouter lorsque je sens qu'on me les arrache ainsi que mon téléphone.

Moi : Tu fais quoi là ?! Rends moi mon téléphone !

Il coupe la musique qui avait commencé, verrouille le téléphone et me le tend avant de mettre mes écouteurs dans la poche de son pantalon. J'arrache mon téléphone de ses mains et tends mon autre main pour récupérer mes écouteurs.

Moi : Rends mes écouteurs maintenant.

Siyah : Non.

Moi : Je n'ai pas envie de jouer alors rends les moi.

Siyah : Pourquoi tu mets des écouteurs alors que je suis là ? C'est un manque de respect.

Moi : Ne pas répondre aux questions est aussi un manque de respect pourtant j'en fais pas tout un plat.

Siyah : Pourquoi tu veux t'étaler sur ce sujet ? L'histoire est finie.

Moi : L'histoire est finie mais pas ce que tu ressens.

- ...

Moi : Tu gardes tout en toi et je...

Siyah : -coupe- Je ne supporte pas qu'on s'approche de toi de près ou de loin.

- ...

Siyah : Je suis très possessif avec tout ceux qui m'entoure. Et c'est encore pire avec toi mais je ne veux pas te faire peur alors je préfère prendre sur moi et ne rien dire.

Moi : Me faire peur ?

Siyah : Ma possessivité me suit depuis que je suis enfant, j'ai toujours éprouvé ce besoin vital d'avoir une relation exclusive avec une personne, surtout les membres de ma famille. Je veux toujours m'approprier l'autre personne au point de m'en faire souffrir et de la faire souffrir. J'ai fini par faire un travail sur moi et ne plus leur faire endurer ma possessivité.

Moi : ...Donc tu encaisses tout sans rien montrer et rien dire.

Siyah : J'ai vu qu'ils étaient plus à l'aise et n'appréhendaient plus mes réactions alors j'ai continué de faire comme si ça ne me faisait rien.

- ...

Siyah : Tout ce contrôle de soi a conduit les gens à me prendre pour quelqu'un qui n'a pas de cœur et qui n'éprouve rien d'autre que de la haine.

- ...

Siyah : C'est vrai que j'ai beaucoup de haine et de colère en moi mais avant d'être Siyah j'étais quelqu'un qui montrait « trop » ses sentiments et ce qu'il ressentait.

- ...

Siyah : Ma possessivité avec ma famille a su s'estomper au fil du temps même si elle est encore un peu présente. Mais te concernant...

- ...

Siyah : ...Je ne pense pas pouvoir prendre sur moi très longtemps. Je n'arriverais pas à faire semblant avec toi.

Je voulais découvrir le vrai Siyah, et chaque jour qui passe je découvre une nouvelle facette de lui, une nouvelle histoire qui me permet de mieux comprendre comment il a pu en arriver à avoir ce caractère là aujourd'hui.

Je me rapproche suffisamment de lui pour attraper ses mains entre les miennes et le regarde dans les yeux. Des yeux qui me transperce le cœur à chaque fois qu'il pose le regard sur moi. Je tente de calmer les battements effrénés de mon cœur afin de choisir les bons mots pour l'apaiser.

Moi : ... Je ne veux pas que tu continues de souffrir et de tout encaisser sans pouvoir rien dire, ni faire...

Il resserre doucement ses mains dans les miennes et une légère lueur traverse son regard avant de rapidement disparaître.

Moi : ... Je ne suis pas très à l'aise pour... pour mettre des mots sur ce que je ressens mais... Je sais à quel point c'est difficile de ne pas pouvoir exprimer ce qu'on ressent à l'autre...

- ...

Moi : ... Je préfère que tu me fasses savoir quand quelque chose te dérange ou ne te plaît pas plutôt que de le garder en toi. Je sais ce que c'est d'avoir la sensation de ne pas être suffisant pour la personne qu'on aime... Ou tout simplement d'être relégué à la deuxième place...

Je lui fais un faible sourire, perdu dans quelques souvenirs douloureux.
Je ressens aussi ce besoin de contrôler la personne que j'aime afin qu'elle ne voit que par moi et personne d'autre.
Le besoin d'exclusivité, voilà ce point commun qui nous relie tout les deux avec Siyah.

Moi : Voilà notre premier point commun -rire-

Il me fait un petit sourire visiblement perdu dans ses pensées lui aussi avant de reprendre ses esprits et poser ses yeux sur moi.

Siyah : Merci.

Il dépose un chaste baiser sur mon front tout en caressant mes mains, entremêlées aux siennes.

Moi : Merci ? Pourquoi ?

Siyah : D'être toujours aussi sincère avec moi.

Je rougis légèrement et souris timidement.

Siyah : Viens.

Il tapote ses cuisses et m'invite à m'installer dessus.

Moi : Les gens dehors vont nous voir et le chauffeur surtout.

Siyah : Les vitres sont teintées au maximum et le chauffeur ne voit rien et n'entends rien non plus.

Moi : Tu es sûr ? Peut-être qu'il nous voit et fait semblant ? Et on est en train de rouler c'est dangereux, s'il tourne je peux tomber ou...

Siyah : -rire- La suite du trajet est une ligne droite sur une route de campagne avec presque aucun passage en voiture donc aucun risque. Alors maintenant monte.

Je me pince doucement la lèvre prise au piège et passe mes jambes de part et d'autre de lui et m'installe à califourchon en entourant mes mains autour de sa nuque. Cette position était rapidement devenue une habitude entre nous, c'était toujours un moyen de se parler franchement et de passer un moment différent des autres moments qu'on passe habituellement.
C'était notre petit moment à nous deux...

Il pose ses mains sur mes hanches et pose sa tête contre le siège tout en me regardant.

Moi : Où est-ce qu'on va ?

Siyah : Pourquoi tu ne veux pas attendre ?

Moi : J'ai envie de savoir, ça m'angoisse de ne pas savoir.

Siyah : Continue d'angoisser alors, tu ne sauras rien.

Moi : Siyah... S'il te plaît...

Siyah : Non.

Moi : T'es vraiment pas drôle comme garçon.

Siyah : Si tu le dis.

Il a l'air de s'en foutre complètement et pose ses lèvres sur les miennes avant de se retirer au bout de quelques secondes. Je me calme immédiatement et mon cœur reprend automatiquement un rythme effréné.

Siyah : Embrasse moi.

Moi : Siyah.

Siyah : Je t'attends.

Je sens mes joues chauffer énormément et mon cœur battre encore plus vite. Je l'analyse quelques instants et me rends compte de sa beauté. Je comprends naturellement le succès qu'il a auprès des filles.
Il a une très belle peau sans imperfection, des yeux sombres qui vont parfaitement avec sa barbe dont il en prend grand soin vu la brillance de celle-ci. Un joli nez et le comble dans tout ça, des lèvres charnues qui ne cessent de m'appeler.

Tout ce que j'aime.

Je déglutis difficilement avant de m'approcher suffisamment de lui pour frôler ses lèvres. Il sourit malicieusement sans bouger d'un poil et je finis par capturer ses lèvres entre les miennes. Il me laisse mener la danse un long moment mais son naturel revient rapidement au galop et il prend rapidement le dessus sur le baiser. Je sens mon ventre se tordre de douleur à cause du plaisir,et le désir que je ressens envers lui se décupler. Je sens ses mains s'aventurer un peu plus bas jusqu'à mes fesses. Il interrompt le baiser et me regarde avec un petit sourire satisfait.

Siyah : Tu vois ? Ça ne t'as pas tué.

Moi : T'es vraiment con.

Il caresse doucement mes fesses et je le vois toujours avec son petit sourire narquois que je déteste qui me donne envie de lui exploser le crâne.

Moi : Arrête ça.

Siyah : Quoi donc ?

Moi : Ce que tu fais là.

Siyah : Te toucher les fesses ?

Moi : No...Enfin si, bref arrête de sourire comme ça.

Siyah : Tu veux que j'arrête de sourire mais pas ce que je fais de mes mains ?

Moi : Arrête de jouer à ça c'est pas drôle.

Siyah : C'est pas drôle, c'est hilarant.

Il esquisse un sourire avant de passer sa langue sur mes lèvres et d'accéder à ma bouche. Je gémis surprise de son geste et m'agrippe à lui lorsque je sens ses mains s'agripper à mes fesses. Je sens le rouge me monter violemment aux joues et mes pensées me jouer des tours en imaginant ce qui pourrait arriver si on continue sur cette lancée.
Il arrête le baiser pour s'attaquer directement à mon cou.
Il aspire doucement ma peau, une chaleur se diffuse immédiatement à cet endroit et une merveilleuse sensation s'en suit dans l'ensemble de mon corps.

Un suçon,
Deux suçons,
Puis un troisième...

Je ne tenais plus en place et mon corps ne cessait de répondre à l'appel du sien et on n'était à cet instant encore plus proche que jamais.
Je le sens de plus en plus tendu contre moi et ses mains sont beaucoup plus pressantes et fortes sur mon corps. Je gémis sous l'afflux de toutes ces nouvelles sensations que je ressentais et le freine un peu paniquée par tout cet engouement et surtout paniquée de ce que j'ai envie de faire dans ce van avec lui...

Moi : Siyah attends...

Je reprends difficilement mon souffle et vois que lui aussi d'ailleurs, son torse se soulève au rythme de ses battements de cœur qui avaient eux aussi pris un rythme irrégulier.
Ses lèvres étaient un peu gonflées à cause des nombreux et longs baisers qu'on venait d'échanger.

Moi : ... Je suis désolée je...

Siyah : Je sais...

Je descends doucement de ses jambes et m'assois sur les sièges en face de lui. Il passe une main nerveuse sur ses cheveux avant d'humidifier ses lèvres l'air complètement frustré. Je remets un peu d'ordre dans mes cheveux et tente de me changer les idées mais c'était tout bonnement impossible. Il y avait cette tension qui m'empêchait de penser à autre chose que ce qu'il vient de se passer ou de ce qui aurait pu se passer.
Je tourne à nouveau la tête vers lui et tombe directement dans son regard. Je ne lisais qu'une chose dans celui-ci :

Le désir

Son regard provoquait en moi des sensations complètement folles. Son simple regard suffit à me remplir de désir pour lui et surtout de sentiments encore plus forts. Il me transperce et je ne peux détacher mes yeux des siens.

Siyah : Ce que j'ai envie de te faire à cet instant précis est complètement illégal...

Ma respiration se coupe net et mes jambes tremblent légèrement sous la pression et sous tout un tas de vives émotions.
Il ferme les yeux un instant pour éviter mon regard et finit par appuyer sur un bouton à côté de la vitre qui nous séparait du chauffeur pour lui parler à travers la vitre en turc.
Le van s'arrête rapidement et Siyah en sort aussitôt.

Siyah : J'ai besoin de fumer.

Je prend ma tête dans mes bras et souffle pour relâcher toute cette pression. Il me rend complètement folle depuis que je suis ici et mes sentiments préexistants pour lui ne cessent d'augmenter au fur et à mesure. Je ne vois que par lui et je me demande ce que je ressentirais si je venais à rester loin de lui juste une seule journée...
J'appréhendais mon retour en France pendant que lui restera sûrement ici en Turquie.
Je n'ai jamais osé aborder le sujet ou même y réfléchir pour ne pas finir déçu mais il serait temps de poser des mots sur mon potentiel futur avec Siyah.

Il revient dans le van visiblement plus calme et referme la porte en s'installant en face de moi. L'odeur de la cigarette mêlée à une autre odeur méconnue me parvient au nez et le chauffeur démarre aussitôt.

Siyah : On arrive dans quelques minutes.

Je hoche la tête et m'adosse contre le siège perdu dans mes pensées.

Siyah : A quoi tu penses ?

Est-ce que je dois lui faire part de mes peurs ou les gérer toute seule ?
Ou je dois peut-être creuser un peu plus sur ce qu'il pense du sujet ?

Moi : Comment tu vois ton futur ?

Siyah : Mon futur ?

Moi : Oui, en général.

Il s'installe correctement sur son siège et porte son regard vers l'horizon.

Siyah : Je ne pense pas au futur.

Moi : ... Tu n'as pas de projets ?

Siyah : Quel genre de projets ?

Moi : Tes projets de vie Siyah.

Il porte son regard sur moi en me sondant du regard avant de le reporter dehors.

Siyah : Tu veux que je te réponde « toi » ?

Moi : Non, je veux juste savoir comment tu vois les choses.

Siyah : Et toi ?

Moi : Moi ?

Siyah : Quels sont tes projets de vie ?

Moi : ... Réaliser tout ce que j'ai écris sur ma liste.

Siyah : Ta liste de voeux avant de mourir ? Elle est encore d'actualité ?

Moi : Oui pourquoi ?

Il fronce les sourcils l'air irrité avant de souffler.

Siyah : Oublie cette liste tu veux ?

Moi : On va tous mourir un jour, autant établir une liste pour...

Siyah : Je te le répètes encore une fois Deli' au cas où tu ne l'aurais pas assimilé.

Il se penche en avant et se positionne à quelques centimètres de moi pour être sûr que j'assimile bien ce qu'il s'apprête à me dire.

Siyah : Si tu essaies de me faire passer un message avant de faire une connerie ça risque de très mal finir pour toi.

Moi : Mais qu'est-ce que tu racontes ? Pourquoi tu as toujours l'impression que je vais faire une connerie ?

Siyah : Parce que tu me donnes constamment cette impression lorsqu'on parle sérieusement ensemble.

Je me penche légèrement en avant et me retrouve nez à nez.

Moi : Qu'est-ce que ça te ferait si je finissais par quitter ta vie d'une manière ou d'une autre ?

Siyah : Tu penses déjà à la quitter ?

Moi : Je suis sérieuse Siyah.

Siyah : ... Je ne sais pas.

Moi : Est-ce que tu ressentirais de la peine ?

Siyah : De la peine ?

Moi : Oui, tu serais triste ?

Il tente de comprendre où est le piège là dedans mais il n'y avait rien de plus sincère dans ma question. Je ne cherchais ni à jouer, ni à le manipuler, juste à connaître la vérité.

Siyah : Non je ne pense pas.

Je hoche doucement la tête et m'adosse à nouveau contre le siège en tournant le regard vers l'extérieur.

Moi : Merci de m'avoir répondu sincèrement.

Un léger silence prend place avant que je ne sente ses mains contre les miennes.

Siyah : Je ne pense pas pouvoir imaginer ce qui n'arrivera jamais.

Il dépose un tendre baiser sur mes mains avant de sortir du van qui venait de s'arrêter.

Il a réponse à tout et réponds toujours de la manière dont j'ai envie qu'il réponde. Il me rassure et me met en confiance sans jamais laisser planer un doute.

Il marque de plus en plus de point...











Au dessus des nuages le soleil brille

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top