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刀モ乚ﾉ乚凡什

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- Attends tu vas me dire que tu le trouves moche là ?! -crie Lynda-

- Bah vas-y crie plus fort.

- Désolée mais je suis beaucoup trop choquée.

- J'ai encore rien dis et tu t'affoles.

- Ok je t'écoute alors.

- Baaaaah ... Il est normal, on va pas s'affoler non plus.

Elle écarquille les yeux et met sa main devant sa bouche l'air offusqué.

Mais quelle drama queen cette meuf

- Delilah faut que tu te concentres réellement.

- Arrête d'abuser toi aussi.

Elle continue de parler dans mes oreilles mais je la calculais même plus.

Gnagnagna Allan il est trop charmant, gnagnagna il est trop badass ce mec et bla-bla-bla.

Mademoiselle mouillait littéralement sur Allan s'il vous plaît, Allan.
Carrément je ne saurais même pas le décrire tellement je ne le regarde pas.

- Tu m'écoutes ?!

- Ouais de ouf.

Elle ricane légèrement et change enfin de sujet.

- Tu l'as connu comment ?

enfin c'est ce que je croyais.

- Pourquoi tu veux savoir ?

- Détends-toi Delilah, je suis de ton côté.

J'étais très sur la défensive c'est vrai mais je la connaissais pas tant que ça la Lynda. Je passais mes journées moins seule avec elle depuis quelques jours certes, mais on est pas amies loin de là.

- Au lycée, y'a quelques temps.

- Qui a fait copain copain en premier ? Vu vos deux sales caractères j'imagine pas le désastre.

Je finis mon dessert et arque un sourcil.

Mon sale caractère ?

- Ne me dis pas que tu crois être un ange tombé du ciel ? -en se moquant-

- J'suis même mieux que ça.

Elle rit nerveusement et continue de manger. Je n'aimais pas attendre alors je la presse et on finit par sortir du réfectoire.
Je souffle légèrement et arrache l'emballage de ma sucette puis la mets en bouche.

- Putain j'suis choquée !

- Toute ta vie c'est crier toi ?! -en l'agressant-

Je tourne mon regard vers elle en voyant son regard choqué.

- Ta pote elle a déménagé carrément.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas.

- Lamia ! Elle a quitté la ville cette clocharde !

- M'assimile pas à ce genre de putes -énervée-

- J'espère qu'elle a pris chère après tous les mythos qu'elle a sorti sur toi.

Je me calme subitement et plonge dans mes pensées. Depuis que tout le monde avait appris que c'était Lamia derrière tout ça elle n'avait plus remis un pied au lycée pour ma plus grande joie.
Elle fait une vidéo pour avouer ses mensonges ce que j'ai trouvé extrêmement bizarre et maintenant elle déménage ?
Y'avait un sale truc derrière.

- Lynda ? -en la coupant- Qui a su que c'était Lamia derrière tout ça ?

- Bah on a juste vu la vidéo sur les réseaux, tu crois que quelqu'un l'a cramé ?

- Non, non c'est juste une question.

Il fallait que je parle à Allan.

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Ça faisait 10 bonnes minutes que j'attendais au loin qu'Allan se lève ou que ses potes partent mais rien, ils étaient posé sur leurs vieilles chaises décathlon comme des clochards.

- Delilah ? Tu fais quoi ?

Je sursaute et vois Sohane face à moi.

- Ah rien, j'allais justement rentrer et toi ?

- J'allais venir voir Waël chez vous.

- D'accord.

Je suis malheureusement contrainte de faire la route avec lui. J'avoue que ma technique pour parler avec Allan était loin d'être la meilleure mais je n'allais certainement pas l'accoster devant toute sa clique.

« Salut Allan ! Je peux te parler en privée deux secondes haha ! »

Hors de questions.

- Ça va sinon ? -me questionne t-il-

- Oui et toi ?

- Ouais . J'espère que t'as pu tenir le coup après tout ce qu'il s'est passé ces derniers temps.

- Je fais avec, pas le choix.

J'hausse les épaules pour lui montrer que je ne voulais pas m'attarder sur ça.
On parlait constamment de moi, encore et encore et ça me soûlait.

- Wesh Sohane tu dates ! -au loin-

On relève tous les deux le regard et c'était un mec que je ne connaissais pas, d'ailleurs je ne connaissais personne moi.

- Vas-y dis à ton frère que j'arrive dans 10 minutes.

- Ok.

Il me fait un petit sourire en coin et se dirige vers son pote. C'est à ce moment là que Monsieur Allan décide de lever le regard. Il me regarde longuement puis regarde Sohane avant de me regarder à nouveau. Je fronce légèrement les sourcils et décide de rentrer chez moi.

Incapable. Il me regarde quand c'est plus l'heure.

- Waël ? Sohane arrive dans 10 minutes !

- Eh viens ici toi !

J'hausse un sourcil et entre dans sa chambre.

- Oui ?

- Assieds-toi.

Je m'assois en jouant avec ma bague au doigt.

- Je suis désolé de t'avoir mal parlé comme ça l'autre soir, j'étais juste sur les nerfs.

- Oui je sais.

- J'avais tellement la haine que j'ai voulu la déverser sur toi...

- C'est pas grave.

Celle-ci c'était ma phrase fétiche.

- Viens faire un gros câlin à ton frère préféré.

- J'en ai qu'un seul y'a pas beaucoup de choix.

- Vas-y ta gueule.

Il s'approche et me serre fort dans ses bras, je souris légèrement soulagée que tout soit rentré dans l'ordre.
On était pas spécialement en froid mais il y avait une petite gêne depuis.

- Faut que tu me rendes un service.

- Bonne nuit.

- Delilah ! Tu sais même pas ...

- J'ai même pas envie de savoir -en le coupant-

- Wesh t'es sérieuse ?

- Oui, rappelle toi la dernière fois que je t'ai rendu un service ? J'ai failli mourir de fatigue.

- C'est pas pareil là.

- Bonne soirée.

Je me lève mais me retourne avec un grand sourire en l'entendant parler d'argent.

- 30 euros ? Pour de vrai ?

- Ouais.

- Je t'écoute.

- Tu vas me chercher une pièce de ma voiture au garage.

- Pourquoi t'y vas pas toi ?

- Parce que je sors avec Sohane, j'aurais pas le temps et c'est urgent.

Je souris en le voyant aussi agacé.

Business is business

- Ok avec plaisir, j'y vais de ce pas !

Il me tend les 30 euros à contre cœur et me frappe l'arrière de la tête.

- Je t'aime de tout mon cœur Waël, sache-le.

Je ris comme une sale sorcière et me change pour aller récupérer sa vieille pièce.

- Attends tiens en attendant, si tu trouves pas tu m'appelles.

Il me tend son deuxième téléphone et me laisse partir. J'allume le téléphone qui se déverrouille automatiquement sans code.
Vu que j'avais cassé mon téléphone l'autre fois en le fracassant contre le mur et bien je me retrouvais sans rien. J'avoue que ça faisait bizarre au début mais je me suis habituée depuis quelques semaines.

Je marche jusqu'à l'arrêt de bus mais en passant vers le parking je vois Allan enfin seul.
Je marche rapidement jusqu'à sa hauteur alors qu'il était prêt à partir je ne sais où avec sa moto.

- Hey attends !

Il me regarde et enfile son casque.

- Tu veux quoi ?

- Te parler vite fait.

- J'ai pas le temps là.

Batard

- Bah ok, une prochaine fois.

Je reprend ma route mais il m'interpelle en soufflant.

- Vas-y parle.

- Bah tu dois partir non ?

- Parle je t'ai dis wesh -impatient-

- Si c'est pour me presser ça sert à rien.

Il est complètement fou ce mec.

« Parle je t'ai dis wesh », débile va.

- Tu vas où là ?

- Nul part.

- Je t'emmène où t'es censée aller et ensuite tu me parles de ce truc que tu veux me dire.

Je réfléchis longuement à sa proposition.

J'avoue qu'une balade en moto me plairait bien ... Mais il a visiblement l'air intrigué par ce que je veux lui dire donc ce serait lui rendre aussi service ...

Il me laisse visiblement pas le choix puisqu'il me balance le casque à la gueule et s'installe sur sa moto. J'enfile le casque en l'insultant intérieurement bien comme il faut et monte derrière lui en veillant à ne pas craquer mon jean.

Ce serait trop la honte.

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J'attendais impatiemment la pièce de Waël depuis dix bonnes minutes maintenant. Je me sentais assez mal à l'aise, je sentais le regard insistant d'un client juste à côté de moi et je ne savais vraiment pas quoi faire.

Ma technique ultime est de faire semblant d'être sur mon téléphone, mais hélas ça ne fonctionne pas à tous les coups.

- Hey Miss ?

J'avais l'impression d'entendre Bilel ...

- Je te parle là. Ça te dit de prendre un verre avec moi après mon rendez-vous ?

- Non.

- Fais pas la timide , je pourrais t'éclater ton joli gros cul.

J'étais littéralement sous le choc et surtout apeurée par son comportement tout à coup.
Comment il pouvait se permettre de parler aux gens comme ça ?
Je sens mon cœur tambouriner contre ma cage thoracique et mes mains devenir moites. Il tente une approche mais au même moment le garagiste vient avec un petit carton.

- Voilà mademoiselle ! Désolé pour l'attente.

- C... C'est rien merci, au revoir.

Je contourne le mec mais au même moment il me touche les hanches comme un gros pervers. Je me dégage rapidement et lui fais face.
Autant je mourais de peur il y a quelques secondes mais maintenant je mourrais de rage et d'envie de meurtre.

Delilah énervée ? Delilah encore plus vulgaire que d'habitude.

- À quoi tu joues espèce de gros batard ?!

Il écarquille les yeux sous le choc et s'approche de moi mais le garagiste s'interpose rapidement en tentant de calmer les choses.

- C'est à moi que tu parles grosse pute ?!

- À qui d'autre espèce de gros batard ?! Tu me touches et tu crois que je vais rien faire ?!

Il pousse le garagiste pour essayer de me frapper mais il se fait arrêter par un autre mec. J'avais la haine.

- Enculé.

Et je sors de ce vieux garage. J'enfonce le petit carton dans mon sac et me dirige vers Allan qui venait juste d'arriver avec sa moto. Le mec a eu le temps de faire sa course et de revenir ici tellement j'ai duré.

Je ne le calcule pas, enfile le casque et monte derrière lui. Il me regarde par son rétro mais je détourne le regard et il démarre aussitôt.

Je n'avais jamais eu à faire à ce genre de comportement auparavant. Les regards insistants oui il y en a eu mais des intentions comme ça ? Jamais.

Je me sentais tellement mal dans ma peau, tellement humiliée (encore une fois) et j'avais tellement de rage en moi que je n'avais qu'une envie c'était de pleurer.

Mais j'étais bien trop fière pour pleurer devant Allan.

Je retiens mes larmes et pose ma tête sur son dos, j'aimais bien faire ça, c'était assez confortable.
Il roule de longues minutes et se gare dans un parking extérieur pas loin du quartier.

- Pourquoi on est venu ici ? -demandais-je-

- Tu voulais me parler non ?

J'avais carrément oublié.

- ... Tu sais que Lamia a déménagé ?

- Et alors ?

Il me regarde sur le côté et semble s'en beurrer complètement.

- T'es pas au courant de quelque chose par hasard ?

- Au courant de quoi ?

- C'est toi qui a découvert que Lamia était derrière tout ça ?

Il relève la visière de son casque et me toise du regard.

- Qu'est-ce que ça m'apporterais ?

Il fait trop le mec lui.

- Bah rien.

- Bah voilà.

C'est bon il m'a soûlé lui aussi.

- Bref , merci de m'avoir accompagné je dois y aller.

Je descends de sa moto et mets mon casque à l'arrière.

- Tu fais quoi là ?

- T'écoute pas quand je te parle ?

- Rarement.

Batard

- J'ai un truc à faire.

Il me regarde longuement l'air de ne pas me croire du tout.

- Vas-y remonte sur la moto Delilah.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas.

- Je t'ai dis que ...

- Arrête de mentir là -en me coupant-

J'avoue je mentais mais qu'importe, c'est pas son problème.

- Aujourd'hui ce sera quoi ? On va te retrouver au fond d'un lac parce que t'as une fois de plus joué à l'insolente ?

Je m'arrête et le regarde droit dans les yeux.

Sérieusement ?

Je le toise du regard et l'ignore complètement avant de partir.

Je viens à peine de le remarquer mais tout le monde à une « mauvaise image » de moi inconsciemment.
Que ce soit les gens au lycée , au quartier ou même ma famille. Ils étaient persuadés que mon côté « insolente » était la cause de mes problèmes.

En gros que c'est moi qui attirais la merde alors que c'était tout le contraire.

Au dessus des nuages le soleil brille