𝒟𝑜𝓊𝓏𝑒
Je déballe mon étui à guitare et la vois fracassée en mille morceaux. Je retiens mes larmes du mieux que je peux mais c'était très dur pour moi. Je m'étais attachée à cette guitare, c'était la toute première guitare que mes parents m'avaient acheté pour mon 14ème anniversaire.
Je tentais par tous les moyens de chercher une solution mais c'était impossible, elle est complètement détruite.
Moi : Ça te fais rire hein ?! Blesser les gens ça te fait du bien ?! -criais-je-
Rire
Moi : Tu me dégoûtes. T'es pas un homme toi, t'as pas de face, t'as pas de valeurs. À la place de ta mère j'aurais avorté.
Les rires font désormais place à un long silence.
Il me regarde avec les yeux brûlants de haine tandis que je l'assassinais du regard. Il tente de s'approcher pour me mettre un coup comme il sait si bien le faire mais je l'arrête immédiatement.
Moi : Je te jure que tu t'approches de moi tu vas pas assumer. Touche moi et tu verras.
Bilel : C'est à moi que tu parles petite pute ?!
La haine me consumait réellement. Je ne réfléchissais plus à rien, je me sentais tellement triste et tellement énervée que je pouvais littéralement tuer toute personne qui se mettait en travers de mon chemin.
Tout avait pourtant si bien commencé.
Je me suis levée de bonne humeur, j'étais dans un bon mood mais il a fallu que Bilel décide de tout gâcher et d'exploser ma guitare sans aucune raison.
C'était la goutte de trop.
Delilah exténuée ? Delilah qui fait des actes irréparables sans réfléchir aux conséquences.
La foule s'agrandissait de plus en plus à l'entente de nos cris. Je sentais mon cœur battre à la chamade.
Il s'approche brusquement et m'attrape par la gorge, je lui donne automatiquement un coup entre les genoux et lui arrache sa béquille qu'il tenait dans l'autre main et le menace avec.
Moi : Approche et tu verras !
Bilel : Je vais te baiser sale pute. -gémissant de douleurs-
Il tente une énième approche mais je lui donne un énorme coup de béquille sur le torse. Il tombe en arrière en gémissant encore une fois.
Moi : Tu crois que je suis ta petite copine c'est ça ?! Tu te prends pour qui espèce d'enculé ?!
Bilel : ...
Moi : Ça fait des années que tu me casses les couilles !
Je lui redonne un autre coup.
Moi : Aujourd'hui je vais t'achever par tous les moyens possibles.
Je lui redonne un troisième coup encore plus violent. Il gémit et se tord de douleurs. Les gens autour criaient mais j'en avais rien à foutre de passer pour une grosse folle.
Je subissais en tant normal mais aujourd'hui j'avais une haine incommensurable.
Moi : Je te jure que tu sais pas à qui t'as à faire en réalité.
Je le frappe à coup de béquilles encore et encore jusqu'à que les gens commencent à vouloir me séparer de lui mais il en était hors de question.
Je leur donne eux aussi des coups de béquilles déterminée à le tuer aux yeux de tous.
Je donne un coup de béquilles sur les jambes d'une autre personne mais celle-ci m'attrape par les cheveux et me pousse violemment loin de Bilel. Tout s'est passé tellement vite que je n'ai même pas eu le temps de réagir.
La personne me pousse dans les toilettes et referme tout aussi violemment la porte.
Allan : Je vais t'enculer Delilah.
Je respire fortement ayant du mal à reprendre une respiration normale. Mes larmes coulaient sur mes joues toujours la rage au ventre.
Allan : Tu veux mourir c'est ça ?!
Moi : ...
Allan : C'est pas Narcos ici, t'as cru quoi grosse conne ?!
Moi : Ferme ta gueule.
Il m'attrape par la nuque et me menace du regard.
Allan : Delilah si t'arrêtes pas tes conneries je vais te faire du sale.
Moi : Lâche moi. -fermement-
Et de là s'en suis une bataille de regard interminable. Je n'avais qu'une envie, c'était de retourner d'où je venais pour achever pour de bon ce fils de lâche.
Tandis qu'Allan se contenait pour ne pas m'égorger sur place.
Allan : Tu sais pas réfléchir Delilah. Tu vas pas assumer les conséquences de tes actes.
Moi : ...
Allan : Tu te sens fière hein ? T'as réussi à te défendre ?
Moi : ...
Allan : Mais dans quelques heures tu vas tomber de haut je te le dis.
Moi : ...
Ma rage ne diminuait pas, je repensais sans cesse à ma guitare complètement foutue sur le sol de la cours.
Pour les gens c'est qu'une simple guitare mais pour moi c'était absolument tout.
Mon échappatoire, ma lumière quand j'étais dans le noir le plus total.
Il me lâche brusquement la nuque et me regarde toujours avec son air supérieur.
Moi : Il me fait la misère tous les jours personne ne parle mais une fois que je décide de me défendre ça plaît à personne.
Allan : Là n'est pas la question.
Moi : Je m'en bats les couilles, quand c'est lui qui me frappait personne ne séparait bizarrement.
Allan : Tu veux t'aventurer sur ce terrain ? -menaçant-
Moi : ...
Allan : Cite moi un jour ou je t'ai pas défendu quand je te voyais dans la merde ?
Moi : ...
Allan : Voilà ferme ta gueule maintenant.
Il me toise du regard et me regarde de haut en bas.
Allan : Vas-y rentre chez toi.
Moi : Ouais c'est ça.
Je le contourne et sors des toilettes pour me diriger à nouveau vers la cours où il restait encore pas mal de monde. Je vois au loin Bilel et sa clique de suceurs ainsi que l'infirmière du lycée et quelques surveillants. Je les ignore tous et prends les restes de ma guitare avant de quitter le lycée.
x
Maman : On peut pas te laisser ici, on ne te reconnaît plus Delilah. J'ai l'impression de ne plus avoir cette petite Delilah douce et gentille, qui a horreur de la violence...
Je reste sous le choc face à la décision de mes parents ainsi que leurs paroles.
C'est donc ça la justice ?
On me punissait pour m'être défendue, on me punissait pour avoir tabassé mon harceleur, on me punissait pour avoir voulu défendre mes valeurs ainsi que mes principes.
On me punissait simplement parce que j'étais moi.
Maman : T'as un vrai problème ces derniers temps, on entend que ton prénom dans tout le quartier, dans toutes les discussions.
Moi : Et selon vous c'est de ma faute ?
- ...
Moi : Au lieu d'essayer de me comprendre, de comprendre mes faits et gestes, votre seule solution c'est de me dégager de la maison ?
Papa : On te degage pas ma fille... -tente mon père-
Moi : M'envoyer dans un autre pays c'est pas se débarrasser de moi ?!
Papa : C'est pour ton bien Delilah...
Moi : Oui bien sûr, m'envoyer à des milliers de kilomètres c'est pour mon bien...
Je les regarde avec simplement du dégoût et de la peine. Je n'aurais jamais cru ça de mes parents, surtout mon père...
M'envoyer en Arménie le temps que les histoires se tassent un peu ?
Du jamais vu.
Je prends ma grosse valise qui avait été préparé par ma mère et sors de la maison la mort dans l'âme.
Dos à eux je leur adresse mes dernières paroles.
Moi : Encore désolée d'avoir sali votre nom.
Un jour vous comprendrez peut-être et il sera trop tard malheureusement.
Je claque la porte et sors lentement de mon bâtiment. Je ravale mes larmes et mords ma lèvre inférieure jusqu'au sang. Je traîne ma valise sous les yeux de certains jeunes du quartiers posés en bas comme à leur habitude.
Je m'assois à l'arrière du quartier et attends mon taxi. J'essuie mes larmes que je n'arrivais plus à contrôler.
Il arrive finalement au bout de quelques minutes et mets ma valise à l'arrière l'air gêné de me voir pleurer.
Et c'est à ce moment là que je quitte le quartier sans me retourner une seule fois.
« Si tu fais des bêtises on va t'envoyer au bled»
Cette phrase est belle et bien devenue réalité.
1 mois plus tard
Je retire mes vêtements et me regarde dans le miroir. Cela fait bien longtemps que je ne me regardais plus autant dans le miroir comme avant. Je longe délicatement du bout des doigts la cicatrice présente sur mon décolleté et repense à cette nuit où j'ai littéralement failli mourir dans les bras de cet homme.
Je n'oublierais jamais cette nuit d'enfer, cette nuit où j'ai enfin réalisé ce que la grande majorité des femmes de notre société subissent au moins une fois dans leur vie.
En Arménie, dans mon village, si tu ne baisse pas le regard face à un homme : tu n'es pas une fille bien.
Si tu oses parler à un homme qui n'est pas ton mari : tu n'es pas une fille bien.
Si tu oses rester seule dehors sans être accompagnée de ta mère, ton père ou un membre de ta famille tu es considérée comme une mauvaise fille qui cherche la compagnie d'un homme.
Ce soir là.
Je suis simplement sortie à quelques minutes de la maison mais il a fallu de ces petites minutes pour que tout bascule.
-Delilah ?!
J'enfile de nouveaux vêtements propres et descends rejoindre Tante Jeliha dans le salon.
Jeliha : Y'a quelqu'un pour toi au téléphone ?
Moi : Pour moi ?
Jeliha : Oui tiens.
J'étais particulièrement étonnée parce que je recevais rarement des appels. Mes parents n'ont pas l'air de se préoccuper de moi, j'ai dû les avoir 2 fois au téléphone depuis que je suis ici mais c'était différent avec Waël et Lyam. Ils m'appelaient le plus possible.
Je m'isole dans la pièce à côté et réponds.
Moi : Allô ?
- C'est moi, ça va ?
Je reconnais immédiatement la voix de Sohane.
Moi : S-Sohane ?
Sohane : Qu'est-ce que t'as t'es choquée ? -rire-
Moi : Je... C'est juste que je ne pensais pas que tu appellerais.
Sohane : Et bien si.
Un silence prend place puis il décide de le briser.
Sohane : Ça va ? C'est pas trop dur ?
Moi : Je fais avec, et toi ?
Sohane : C'est toi le plus important. T'as pas eu trop d'emmerdes ?
Même à distance et un mois après il arrivait à me faire rougir c'est fou.
Moi : Non ça se passe avec Tante Jeliha. Les journées sont assez rudes mais ça va.
Sohane : Et tu reviens quand ? -me demande t-il précipitamment-
Moi : ... Dans trois jours.
Sohane : Sérieux ? J'étais même pas au courant.
Moi : Oui ils m'ont fait revenir parce que je dois passer des épreuves pour le bac.
Sohane : ... J'ai hâte que tu reviennes Delilah... J'arrête pas de penser à notre baiser de la dernière fois.
Je sens mon cœur battre un peu plus rapidement à l'évocation de ce baiser. Je n'y avais même pas pensé depuis que je suis ici. J'avais tellement de choses en tête...
Des flashs de mon baiser avec Sohane se mêlent malheureusement avec les baisers de Fahim. Je touche ma poitrine à travers mon haut comme si la cicatrice serait moins douloureuse et les larmes me montent aux yeux en repensant à cette soirée.
Moi : Sohane je suis désolée je dois y aller.
Sohane : Quoi ? On...
Moi : Je te rappelle si tu veux ce soir ou demain mais c'est vraiment urgent.
Et je raccroche aussitôt. Je tente de reprendre mon souffle et chasser ces mauvaises images de ma mémoire.
« Je veux juste te posséder mon cœur » , «Écarte un peu plus tes cuisses avant que je le fasse de force » , « Je pourrais passer ma soirée à t'embrasser »
Je sens mon cœur se resserrer en me remémorant sans cesse ses paroles. Ses paroles qui m'empêchent de dormir, qui m'empêchent de sortir sereinement la nuit, ses paroles qui hantent mon quotidien.
Je regarde l'album photo de notre enfance et caresse du bout des doigts cette photo d'elle... Elle est magnifique sur cette photo, son sourire montrait à quel point elle respirait la joie de vivre.
Maman : Lyam ?! Descends !
Je descends en soufflant légèrement et rejoins mes parents ainsi que Waël dans le salon. Je regarde Waël qui hausse simplement des épaules. Je m'assois et attends que quelqu'un prenne la parole.
Papa : On a une nouvelle à vous annoncer. -commence mon père-
Ils se regardent avec ma mère avec un petit sourire puis nous regarde.
Maman : Vous allez avoir un nouveau petit frère ou une nouvelle petite sœur ! -crie t-elle-
Je reste sous le choc et regarde Waël qui avait l'air tout aussi choqué que moi.
Un bébé Kevork ?
Moi : T'es enceinte ?! -sous le choc-
Maman : Oui ! D'à peine 2 mois !
Je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Je pensais à Delilah et comment elle allait prendre cette nouvelle. Elle va sûrement penser que les parents l'ont mise de côté pour s'occuper de l'arrivée du nouveau bébé.
Un mois qu'elle est là-bas et ils n'avaient pas l'air d'être trop attristé par son départ. C'est quand même leur fille mais j'avais l'impression qu'ils s'en foutaient royalement.
Waël : Et comment on va faire ? Le bébé aura pas de chambre.
Maman : Delilah et Lyam feront chambre commune quand elle reviendra puis quand elle repartira tu auras ta chambre Lyam. -annonce t-elle-
Moi : Quoi ?! Comment ça quand elle repartira ?! -criais-je-
Maman : Après ses examens elle retourne en Arménie s'il y a toujours autant de problèmes ! -crie à nouveau ma mère-
Moi : Mais vous n'avez pas le droit de faire ça ! Elle n'a jamais rien fait de mal à part se défendre et c'est comme ça que vous lui montrez votre soutien ?! En la dégageant ?!
Papa : Lyam ! Crie pas sur ta mère ! -ajoute fermement mon père-
Moi : Si vous saviez ce qu'elle a vécu là-bas en à peine un mois vous auriez honte !
Waël : Lyam. -me prévient-il-
Moi : -en l'ignorant- Elle a subi des choses atroces par votre faute ! Vous l'avez vous-même mis dans les bras de cet homme -en pleure-
Waël : Lyam ferme là -insiste t-il-
Moi : Félicitations papa, « ta magnifique petite fille chérie qui t'appartiens » comme tu aimais bien le répéter, ne t'appartiens plus.
Je prends ma veste et sors de la maison hyper déçue mais soulagée d'avoir pu dire tout ce qui passait dans ma tête depuis plusieurs semaines. Je m'isole dans le parc à côté du quartier et essuie mes larmes qui continuaient de couler.
Je souffle et regarde droit devant moi puis m'attarde sur Allan et sa copine, Ambre je crois.
Personne n'y croyait au début mais finalement ils étaient bel et bien en couple.
Elle est vachement jolie et elle a l'air d'avoir un sacré caractère.
Allan : Lyam ?
Je n'avais même pas remarqué qu'ils étaient à ma hauteur maintenant.
Allan : Tu fais quoi ici ?
Moi : Rien, je réfléchis.
Allan : Pourquoi tu pleures ?
Moi : Pour rien juste comme ça. -en haussant les épaules-
Allan : Tu devrais rentrer Lyam il se fait tard.
Moi : J'ai pas envie.
Allan : T'es vraiment comme ta sœur...
Il demande à sa copine de nous laisser et elle part en marmonnant des trucs incompréhensibles.
Bref
Moi : Elle est belle ta copine.
Allan : Humm bref, je t'écoute.
Moi : Delilah reviens dans trois jours.
Il paraît surpris pendant quelques secondes mais reprends son éternel visage neutre.
Ça avait l'air de lui faire ni chaud ni froid.
Moi : Tu t'en fou ?
Allan : Tant mieux pour elle si elle revient.
Moi : C'était ton amie non ?
Allan : Non.
J'hoche simplement la tête et regarde droit devant moi. Je me rendais compte à quel point Delilah était plus seule que jamais ici.
Elle n'avait que nous, Waël et moi.
Moi : D'accord.
Allan : Qu'est-ce que t'as Kevork ?
Il s'assoit à mes côtés et me regarde longuement. Allan a beaucoup été présent pour notre famille, à chaque fois que je n'allais pas bien par rapport à Delilah ou autre chose il faisait en sorte de me rassurer. Il n'était pas ami avec Delilah mais ils se chamaillaient beaucoup et c'est déjà ça.
Moi : J'ai peur de revoir ma sœur... -calmement-
Allan : Pourquoi ?
Moi : Je ne sais pas si elle sera la même personne qu'avant...
Allan : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je le regarde tandis qu'il me fixait l'air d'attendre une réponse rapide.
Moi : Elle a eu des problèmes avec un homme là-bas.
Allan : Quel genre de problèmes ?
Moi : J'ai pas le droit de le dire.
Allan : Lyam, t'as commencé, tu finis.
Moi : ... Laisse tomber, tu devrais plutôt t'occuper de ta copine qui m'assassine du regard.
Il tourne le regard puis souffle légèrement l'air agacé.
Moi : Vas-y va la rejoindre. Je vais chez ma tante de toute façon.
Je me lève et déguerpis aussitôt complètement blasée. J'avais juste une envie c'est de retrouver ma Delilah et la serrer de toutes mes forces dans mes bras.
5 jours plus tard
Je prends mon cachet pour l'anxiété et descends lentement dans le salon avec mon sac à l'épaule. Je salue brièvement mes parents qui étaient assis au salon devant la télé.
Papa : Tu es toute pâle Delilah. -s'inquiète t-il-
J'hausse simplement des épaules, prend ma bouteille d'eau et sors de la maison en les saluant tout aussi rapidement.
Ma relation avec mes parents s'est nettement dégradée. Ils n'avaient plus confiance en moi, je le sentais et ça se voyait surtout. J'ai aussi appris pour la grossesse de ma mère, je ne savais pas quoi penser ni comment réagir, et encore aujourd'hui d'ailleurs.
Deux jours que je suis revenue et voilà que j'apprends qu'il y aura un nouveau bébé Kevork.
J'enfile mes écouteurs et marche jusqu'au lycée. Je redoute mon retour au lycée, j'ai peur de ce qu'il va se passer.
Je sens mon cœur battre anormalement vite en entrant dans le lycée. Je m'assois sur un banc au loin et tente de me calmer mais rien à faire. Je prend un deuxième cachet et l'avale aussitôt.
J'attends une dizaine de minutes avant de reprendre la route vers ma salle de classe. Je baisse le regard et entre dans la classe ou je me fais directement interpeller par le professeur. Il m'explique rapidement que mes parents lui ont parlé de ma situation et que ça devrait le faire pour les examens.
Je m'installe au fond sous les regards de chacun. Je vois Lynda me faire un grand sourire et je lui réponds très brièvement puis détourne le regard.
- Delilah ?
Je relève immédiatement le regard vers le surveillant à l'entrée de la classe.
- Le CPE veut te voir.
Je prends mon sac et suis le surveillant. Il me demande d'attendre dans la salle d'attente et s'en va aussitôt.
Je souffle intérieurement et joue avec ma bague pour gérer mon stress. Je lève le regard et croise immédiatement le regard d'Allan.
Il parlait avec le deuxième CPE et me détaillait du regard, je le regarde de haut en bas à mon tour et m'attarde sur son regard qui est toujours aussi neutre. Je sens ma poitrine se serrer et je détourne le regard mal à l'aise.
- Delilah ? T'es revenue ? -étonné-
Je lève à nouveau le regard et vois Eden, un surveillant qui est aussi l'ami de Waël. Il aimait bien me taquiner et je l'appréciais aussi, il passait souvent à la maison pour manger ou même passer du temps avec mon frère.
Moi : Oui, y'a pas longtemps. -petit sourire-
Eden : Waël m'a même pas dit ce batard !
Moi : Tu m'aurais vu ici de toute manière.
Eden : Ouais, ça faisait bizarre de plus voir une beauté comme toi.
Je ris nerveusement pour cacher ma gêne. Il le remarque et se fout de moi.
Eden : J'ai pas envie que Waël m'assassine t'inquiètes.
Il me fait un clin d'œil avant de saluer rapidement Allan et s'en aller. Heureusement pour moi le CPE arrive et me convoque dans son bureau.
Mon seul souhait est de me faire oublier une bonne fois pour toute
Au dessus des nuages le soleil brille
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