𝒞𝒾𝓃𝓆𝓊𝒶𝓃𝓉𝑒-𝒹𝑒𝓊𝓍
Je finis de ranger tout ce qui était sur la nappe dans le coffre de ma voiture et retourne auprès de Delilah qui dormait toujours profondément. Je pourrais la regarder dormir des années comme ça mais il fallait qu'on rentre, j'ai peur qu'elle attrape froid en haut de cette colline.
Moi : Bella...
Je lui caresse doucement la joue en veillant à ne pas la brusquer.
Moi : Bella réveille toi.
Delilah : Humm...
Moi : Il est tard il faut qu'on rentre.
Elle se redresse doucement l'air épuisé et regarde autour d'elle un peu perdu avant de rougir en se rappelant ce qu'il s'est passé quelques heures plus tôt.
Moi : Tiens remets tes vêtements, tu vas attraper froid sinon.
Elle hoche la tête sans rien dire avant d'enfiler ses vêtements alors que je prépare la voiture. Je reviens vers elle et remarque immédiatement que quelque chose cloche pendant qu'elle fini d'enfiler son pantalon.
Moi : Ça ne va pas ?
Elle me regarde l'air paniqué et secoue la tête.
Moi : Dis moi ce qui se passe. -inquiet-
Delilah : J'ai mal...
Moi : Viens.
Je la porte sans hésiter et l'installe aussitôt sur le siège côté passager. Je pars récupérer la nappe ainsi que la couverture que je balance dans le coffre avant de prendre le volant.
Delilah : Comment je vais faire demain matin ? Je ne peux pas rentrer dans cet état...
Moi : Tu restes chez moi.
Delilah : Mais ma famille va se poser des questions.
Moi : Ils savent que t'es avec moi y'aura aucun soucis.
J'entrelace ma main à la sienne et dépose un baiser rapide sur sa main.
Moi : Repose toi pense pas à tout ça maintenant.
Elle dépose sa tête sur mon épaule et me serre doucement le bras droit. Un long silence couvre l'habitacle de la voiture durant tout le trajet et une fois arrivés je me gare à l'abri des regards indiscrets.
Il était presque 3h du matin, seuls quelques personnes traînaient encore dans une partie du quartier.
Moi : Bouge pas je vais t'aider.
Je l'aide à sortir prudemment et la vois légèrement grimacer.
Je m'apprête à nouveau à la porter mais elle refuse l'air mal à l'aise.
Delilah : T'imagine si on croise quelqu'un ?
Moi : Y'a personne dans mon bâtiment à cette heure.
Delilah : On sait jamais Siyah.
Moi : On a plus de risque de se faire voir si tu te mets à marcher lentement que si je te porte.
Elle se tait quelques secondes et fini par accepter à contre cœur.
Delilah : Si tu veux te casser une vertèbre fais ce que tu veux -chuchotant-
Je ris intérieurement et préfère ne pas rebondir sur sa phrase et la porte doucement sans la brusquer et m'avance d'un pas assez rapide vers mon bâtiment. J'ouvre habilement la porte avant de monter jusqu'à mon appartement sans jamais flancher. Je claque la porte à l'aide de mon pied et me dirige directement vers la chambre pour la déposer sur le lit.
Delilah : Je pensais pas que t'allais réussir.
Moi : Ça me blesse de voir à quel point tu me sous-estime.
Delilah : -petit rire- T'es plus fort que t'en a l'air.
Je garde mes mains autour de son corps et lui mords doucement le menton. Elle rit légèrement toujours en se moquant de moi.
Moi : Tu me prends pour ton petit ?
Delilah : Si tu ne cachais pas tes muscles sous tes gros pulls j'aurai pu croire en toi plus facilement.
Moi : Tu veux que je sorte torse nu c'est ça ?
Delilah : Tu fais ça je te tue.
Moi : Possessive ? -sourire-
Elle hausse les yeux au ciel alors que je me tiens au dessus d'elle en riant légèrement de la situation qui tournait à mon avantage.
Delilah : Très possessive.
Moi : Comme quoi qui se rassemble s'assemble vraiment.
Elle se redresse un peu pour déposer un rapide baiser sur mes lèvres avant de reprendre sa position initiale.
Moi : Embrasse moi correctement.
Delilah : Toi fais le.
Moi : Non je veux que ça vienne de toi.
Elle plonge son regard dans le mien avant de m'attirer à elle par le col de mon haut et m'embrasser en toute délicatesse. Elle ose même me mordre doucement les lèvres en souriant tout en passant ses mains autour de ma nuque.
Moi : Ne me provoque pas Delilah.
Delilah : Je n'ai rien fait du tout.
Moi : Ton regard.
Delilah : Qu'est-ce qu'il a mon regard ?
Moi : Il me rend ouf.
Delilah : Je te regarde normalement Siyah.
Elle plonge à nouveau son regard intense dans le mien et je sens la tension monter de plus en plus.
Moi : Pour ton bien Delilah regarde ailleurs.
Delilah : Sinon quoi ?
Moi : J'ai peur que ta mère t'entende crier d'ici.
Elle paraît subitement prise au dépourvue et je vois ses joues rougir de gêne.
Je profite de ce moment de gêne pour la faire craquer. Je parcoure sa nuque de baisers tout en caressant ses hanches développées.
Delilah : Siyah...
Moi : Parle moi.
Je la regarde profondément dans les yeux et joue avec son cœur et ses émotions comme je sais si bien le faire.
Tout est une question de mots et d'actes rassurants avec Delilah.
Delilah : Promets moi une chose.
Moi : Dis moi.
Delilah : Promets moi que l'homme que tu m'as montré toute cette journée ne disparaîtra pas au petit matin...
Je caresse doucement sa joue dans un geste délicat et ancre mon regard au sien.
Delilah : Tu m'as tellement comblée et rendue heureuse aujourd'hui Siyah...Je ne me suis jamais sentie aussi importante aux yeux de quelqu'un...
Moi : Je te promets de toujours faire de mon mieux pour rester cet homme qui te rend heureux.
Elle caresse ma barbe d'un geste doux et dépose un chaste baiser sur mes lèvres comme si elle tentait de me faire passer un message qu'elle n'osait pas me dire à voix haute. Et je comprends immédiatement ce qu'elle tente de me dire car je ressens exactement la même chose pour ce petit bout de femme.
Moi : On va se doucher ?
Elle hoche la tête les joues toujours rouges de gêne. Elle s'accroche à mon cou et je la porte jusqu'à la déposer dans la salle de bain. Je tamise un peu les lumières pour qu'elle soit plus à l'aise avec moi et retourne auprès d'elle.
Delilah : Merci...
Je souris légèrement et l'embrasse tout en l'aidant à retirer ses vêtements.
Delilah : Siyah on est venu pour la douche ou pour autre chose ?
Moi : Les deux peuvent se faire en même temps.
Delilah : Siyah...
Une fois mise en sous-vêtements je me déshabille à mon tour avant de revenir à la charge en actionnant le pommeau de douche.
Elle sursaute légèrement surprise avant de passer une main dans ses cheveux ondulés.
Je la plaque doucement contre le mur de la douche en refermant la porte derrière moi. Elle passe ses mains autour de ma nuque l'air de plus en plus à l'aise avec moi.
Delilah : T'es beau mamour...
Moi : Pas plus que toi mon cœur -sourire-
Delilah : J'ai toujours cru que je ne connaîtrais aucun homme dans ma vie...
Moi : J'avoue j'ai pris un peu de temps à apparaître dans ta vie désolé.
Delilah : C'est vrai que t'as été un peu long sur ce coup-ci -sourire-
Moi : Je regrette de ne pas t'avoir connu quand j'étais plus jeune. Tu m'aurais évité de vivre tellement de choses...
Delilah : ... Tu penses ?
Moi : J'en suis certain. Tu ne te rends pas compte de l'impact que tu as sur moi.
Elle se mord l'intérieur de la joue visiblement heureuse d'entendre cette phrase sortir de ma bouche. Je souris face à sa réaction et lui mords doucement les lèvres. Elle gémit un peu et caresse mon torse en m'embrassant langoureusement. Mes mains atterrissent comme d'habitude au niveau de ses fesses que je saisis entre mes mains pour coller son corps contre le mien.
Moi : T'as toujours mal ?
Delilah : Moins que tout à l'heure.
Je décale sa culotte sur le côté et la caresse doucement à l'aide de quelques doigts. Elle ferme les yeux sous le plaisir et plonge sa tête dans mon cou. Je caresse ses lèvres intimes de longues minutes et la sens complètement détendue dans mes bras. Je fais entrer deux doigts en elle et elle se colle un peu plus à moi en gémissant de plus en plus fort.
Delilah : Siyah...
Moi : Personne ne t'entendras, ne te retiens pas.
Son souffle se fait de plus en plus court jusqu'à qu'elle crie en jouissant sur mes doigts. Je ne lui laisse aucune seconde de répit car je descends mon caleçon pour la pénétrer sans la prévenir. Elle me donne un coup de bassin et flanche complètement dans mes bras épuisée.
Delilah : Je ne vais pas tenir...
Ses jambes tremblent fortement et je la prends par les cuisses avant qu'elle ne s'effondre et la porte pour la pénétrer de plus en plus fort dans mes bras. Elle entoure ses bras autour de mon cou et subie mes assauts, les émotions complètement en vrac.
Delilah : Oh mon dieu...
Ses cris m'encourage toujours plus car mes coups de reins sont de plus en plus rapides et la pression de mes mains sur ses fesses pour la maintenir se fait plus violente.
Delilah : Siyah !
Elle me tire les cheveux pour se retenir de me griffer alors que j'explosais pour la deuxième fois de la soirée en elle. Son vagin se contracte violemment autour de ma virilité et je gémis sous le plaisir de cette sensation divine.
Moi : Oh putain...
Je m'immobilise en elle pour complètement me vider et sentir sa jouissance se mêler à la mienne.
On reprend tous les deux notre souffle tant bien que mal toujours collés l'un à l'autre.
Moi : Je vais te faire descendre ça va aller ?
Elle hoche doucement la tête et relâche ses jambes autour de moi et je me retire doucement d'elle à contre cœur. Je garde mes mains sur ses hanches alors que je la vois légèrement trembler tellement le plaisir était intense.
Delilah : Tu vas finir par me tuer...
Moi : T'as encore rien vu Bella...
Je dépose un rapide baiser sur ses lèvres avant de la savonner à l'aide d'un gant. Je passe sur tout son corps en profitant pour caresser chacune de ses courbes. Elle finit par se rincer pendant que je me savonne aussi pour la rejoindre sous l'eau.
Delilah : Je suis fatiguée Siyah...
Siyah : Je sais viens avec moi.
Je l'entraîne hors de la cabine pour la sécher et lui fais enfiler un de mes t-shirt et un de mes caleçons. Elle ne bronche pas et se laisse faire sans rien dire. Je m'habille à mon tour avant de l'entraîner dans la chambre et la faire allonger sous les draps.
Moi : Dors je reviens bientôt.
Delilah : Tu vas où ?
Moi : À la pharmacie.
Delilah : Non ça peut attendre demain.
Moi : T'es...
Delilah : Ne me laisse pas s'il te plaît...
Je cède rapidement et pars éteindre la lumière avant de me glisser sous les draps à ses côtés. Je passe mon bras autour de son corps et elle en profite pour se blottir dans mes bras.
Moi : Bonne nuit mon cœur.
Delilah : Bonne nuit mamour...
J'entends son rythme cardiaque ralentir aussitôt déjà endormie à cause de la fatigue de cette soirée.
Moi : Il n'y a plus de retour en arrière mon cœur...
- ...
Moi : T'es obligée de me suivre maintenant...
x
06h du matin
Je me réveille en sursaut en sentant un vide à mes côtés. Et j'avais effectivement raison car Siyah n'était plus à mes côtés. Je me redresse
légèrement en panique en m'imaginant seule dans cet appartement et sors doucement de la chambre pour me mettre à sa recherche en restant sur mes gardes. Plus j'avançais vers le salon et plus je l'entendais parler au téléphone.
Siyah: ...Après son examen...
-...
Siyah : Je ne lui laisse pas le choix.
De quoi parlait-il ?
Siyah : ... J'avais pas prévu de m'attacher...
Je me fige dans le couloir et décide d'écouter plus sérieusement la conversation.
Siyah : Si ça se contrôlait crois moi que j'en serais pas là.
Il parlait forcément de moi.
Siyah : Elle dort encore.
- ...
Siyah : Tu veux la vérité ?
Je sens mon cœur battre à la chamade en entendant cette question.
Siyah : Aujourd'hui elle a toutes les cartes en main pour me briser complètement et c'est ce qui me fait peur avec elle.
Mon cœur se fend et je sens la peine me ronger de l'intérieur.
Siyah : ... Elle est beaucoup trop dangereuse. Si tu savais l'emprise qu'elle a sur moi...
Dans un autre contexte j'aurais pu trouver ce moment...mignon ? Craquant ?
Mais je sais que pour le cas de Siyah c'est tout sauf mignon. Ça me fait surtout énormément de peine de voir à quel point il est mal au plus profond de lui, à quel point il prend tout le bien qu'il a autour de lui comme une menace.
Siyah : ...Mais elle est aussi ma seule porte de sortie. Si je la perds, je perds définitivement le peu d'humanité qu'elle a fait ressortir en moi depuis que je la connais.
Je pense que c'est la goutte de trop pour moi car je sens littéralement mon cœur se briser et une envie folle de le serrer dans mes bras en lui disant que j'étais là pour lui et qu'il n'a plus rien à craindre.
J'ai tellement envie qu'il comprenne qu'il peut sortir de ce gouffre avec moi, que je l'épaulerais quoi qu'il arrive...
Que je ne suis pas une menace pour lui au contraire...
Je passe une main dans mes cheveux et fais quelques pas lourds en m'avançant dans le salon pour qu'il entende mon arrivée. Il tourne légèrement la tête vers ma direction et abrège la discussion avant de raccrocher.
Siyah : Qu'est-ce qu'il y a ?
Moi : ... Je... Je me suis inquiétée je ne t'ai pas vu dans la chambre.
Siyah : Je suis là, retourne te coucher maintenant.
Moi : Tu ne viens pas dormir ? -intimidée-
Siyah : Je te rejoins plus tard.
Il a à nouveau remis des barrières entre nous pour se protéger. C'est ce qu'il fait tout le temps et la discussion que je viens de surprendre me fait maintenant comprendre pourquoi il agit de la sorte avec moi.
Pourquoi il peut être attentionné, doux et ouvert avec moi pendant un moment puis à nouveau être froid, impénétrable et méfiant juste après.
Il a juste peur de la place que je prends dans son cœur.
Et je comprends parfaitement car je ressens la même peur mais je ne me protège pas de lui moi contrairement à lui.
Pendant que je vois son emprise sur moi comme une bouffée d'air,
Lui la vois comme une menace.
Et je ne lui en veux pas vraiment car je sais qu'il a grandi avec la ferme croyance que tout sentiment autre que la haine qu'on ressent envers une personne n'est rien d'autre qu'une menace à éliminer.
Moi : ... Je vais peut-être rentrer chez moi. T'as sûrement des choses à faire...
Siyah : Tu retourneras chez toi plus tard. Pour le moment va finir ta nuit Delilah.
Son ton ferme me dissuade de tenter une nouvelle approche et je lui obéis de peur de le voir se fermer encore plus à moi. Je fuis son regard braqué sur moi et retourne dans la chambre d'un pas assez rapide. Je referme doucement la porte et me plonge sous les draps un peu chamboulé.
Ne me fuis pas Siyah...
Je t'en prie...
Je reste allongée de longues minutes éveillée alors que la fatigue était toujours présente. Mais j'avais peur de me réveiller et de voir que cette merveilleuse soirée passée avec Siyah ne soit qu'un rêve que je ne revivrai plus.
Je ferme les yeux en sentant mes yeux me piquer et refoule toutes mes angoisses.
Je finis par m'endormir épuisée de réfléchir encore et encore.
x
09h du matin
Je me tourne dans une énième position mais mon bras bute sur quelque chose cette fois-ci. J'ouvre les yeux paniqués et fronce les sourcils en voyant Siyah allongé sur le ventre à mes côtés.
Depuis quand est-ce qu'il est là ?
Les battements de mon cœur ralentissent et je me mets à observer ses traits tendus même quand il dormait. Mon regard descend vers son dos imposant et je crois défaillir en voyant de nombreuses marques de griffures rouges le long de son dos.
C'est moi qui lui ai fait ça ?
Je sens la honte me submerger en réalisant la nuit qu'on vient de passer. Je le regarde pour vérifier s'il est toujours endormi et frôle doucement quelques cicatrices à l'aide de mes doigts. Je sens son dos se crisper et je décide d'arrêter pour remonter jusqu'à son visage. Je plonge ma main dans sa barbe que j'aime tant avant d'entamer de douces caresses sur sa joue. Ses traits se détendent légèrement et il ouvre automatiquement les yeux. Son petit regard fatigué me fait fondre et je m'étonne à le trouver encore plus craquant au réveil.
Moi : Je ne voulais pas te réveiller -doucement-
Siyah : J'ai le sommeil léger.
Il se contente de m'observer sans rien dire tandis que je sentais mes joues prendre une teinte rosée.
Siyah : Qu'est-ce qu'il y a ? -doucement-
Sa voix rauque et fatiguée fait battre mon cœur dans un rythme effréné et mes caresses sur sa joue s'arrêtent.
Moi : Ton dos...
Siyah : C'est rien.
Moi : T'es rempli de griffures je suis vraiment désolée... -gênée-
Siyah : C'est rien je t'ai dit.
Il m'observe de nouveau avec ses petits yeux sans rien dire avant de passer un bras autour de moi et poser sa tête sur ma poitrine. Je caresse automatiquement ses cheveux et je le sens se détendre rapidement dans mes bras.
Moi : Ça ne va pas ?
Siyah : ... Si.
Moi : Siyah s'il te plaît...
Il marque un temps de pause avant de se décider à me parler.
Siyah : Je n'ai pas fait de cauchemars cette nuit.
Moi : Tu fais des cauchemars ?
Siyah : J'ai des flashs de certaines étapes de ma vie qui m'empêchent de dormir.
Moi : De quelles étapes de ta vie ?
Siyah : ... Par exemple lorsque j'étais le tueur à gages de mon père.
Je frisonne malgré moi et je le sens se tendre en sentant ma réaction. Je reprends mes caresses sur ses cheveux pour le détendre et pour me détendre moi aussi par la même occasion.
Moi : Pourquoi tu ne m'en a jamais parlé ?
Siyah : J'en sais rien.
- ...
Il se défait de mon emprise et se lève du lit en cherchant quelques vêtements. Je me redresse un peu et le regarde faire.
Moi : Tu pars ?
Siyah : Je vais te chercher ta pilule.
Moi : Attends !
Il se tourne et le regard froid qu'il pose sur moi me fait légèrement paniquer.
Je repense immédiatement à sa discussion de tout à l'heure au téléphone.
Il commence à m'éviter car il sent qu'il s'ouvre trop à moi.
Moi : Ça peut attendre non ? Tu...Tu ne veux pas rester encore un peu ?
Siyah : Je préfère pas prendre de risque. Je reviens dans pas longtemps.
Il se dirige vers la salle de bain et je l'entends se brosser les dents et se rincer le visage avant de passer à nouveau par la chambre sans un regard et sortir.
L'euphorie de la nuit passée commence à se dissiper et je me prends une claque en faisant à nouveau face à la réalité. Je vivais dans un rêve éveillé mais son attitude changeante vient de gâcher mon moment.
Je pensais qu'on allait traîner au lit à discuter de tout et de rien et qu'ensuite on prendrait notre petit-déjeuner ensemble comme un vrai petit couple mais j'ai encore une fois trop rêvée.
Je devais m'estimer heureuse de la nuit magique qu'il m'a offert...
J'en demande peut-être trop.
Je me lève assez difficilement en sentant une légère douleur à mon entrejambe et emprunte un nouveau t-shirt et caleçon à Siyah et mon pantalon de la veille avant d'aller prendre une douche bien chaude. Je laisse l'eau couler sur ma peau de longue minutes, sentant mes muscles se détendre peu à peu avec Siyah dans mes pensées.
Il va vraiment m'éviter après la nuit qu'on a passé ?
Une fois finie, je me brosse les dents avec une brosse à dent neuve que j'ai repéré dans son placard et enfile mes vêtements. J'attache mes cheveux en une queue de cheval en soufflant un peu triste.
Je sais qu'il n'aime pas ça mais je n'ai pas trop envie de les avoir détachés aujourd'hui.
Je mets un peu de son parfum et fais les draps tout en aérant la chambre.
Siyah : Delilah ?
J'entends la porte d'entrer se refermer et je sors de la chambre pour le rejoindre dans le salon.
Il me tend le sachet avant d'aller chercher une petite bouteille d'eau et me la ramener.
Siyah : Tiens.
Je prends la bouteille sans un mot et sors la petite boîte qui était à l'intérieur du sachet. J'avale le comprimé tout en sentant son regard sur moi.
Qu'est-ce qu'il croit ? Que je vais faire exprès de ne pas prendre la pilule pour qu'on ait un bébé sous les bras ?
Siyah : Je vais prendre une douche je reviens.
Je ne réponds rien et m'assois dos à lui sur le canapé en attendant qu'il revienne peut-être un peu plus apaisé. J'allume la télé pour faire passer le temps et surtout pour éviter de replonger dans mes doutes.
Je dois juste être patiente et ne pas réagir au quart de tour comme d'habitude...
Je pose ma tête contre l'appuie-tête et ferme les yeux de longues minutes en me calmant et en repensant à toute l'attention qu'il a eu pour moi.
Ne retenir que le positif.
Et ça a l'air de fonctionner car je sens les battements de mon cœur ralentir pour reprendre un rythme beaucoup plus calme.
- Bé' ?
J'ouvre les yeux en sursautant légèrement et je vois Siyah pile en face de ma tête tout juste derrière moi. Je n'ai pas le temps de réagir que je sens ses lèvres se déposer tendrement sur les miennes. Je réponds timidement à son baiser contente qu'il revienne vers moi tandis que je sens ses mains prendre mon visage en coupe pour approfondir le baiser.
Je gémis doucement et me retire un peu à bout de souffle.
Siyah : Je suis pas trop du matin, désolé si tu l'as pris personnellement.
Il se remet en face de moi et je le découvre torse nu les cheveux légèrement mouillés à cause de la douche. Je déglutis discrètement et reste toujours impressionnée par sa carrure.
Il me tire doucement par la main pour me coller à son torse. Il plonge sa tête dans mon cou en mordillant légèrement ma peau tout en enlevant l'élastique de mes cheveux.
J'en étais sûre...
Moi : Non Siyah.
Siyah : T'as dis quoi ?
Moi : Je t'ai dit non.
Siyah : Tu me dis non maintenant ?
Moi : Je veux avoir les cheveux attachés aujourd'hui.
Siyah : J'aime pas et tu le sais.
Moi : Et alors ?
Siyah : Et alors tu les gardes détachés pour me faire plaisir.
Moi : Non, je refuse.
Il me regarde droit dans les yeux l'air surpris de me voir lui refuser cette faveur.
Siyah : Tu me résistes ?
Il me tire légèrement par les cheveux un sourcil relevé.
Son côté mal dominant reprenait visiblement du service.
Moi : Rends-moi mon élastique.
Siyah : Tais-toi.
Il m'embrasse doucement la nuque en se permettant de poser ses mains fermes sur mes fesses.
Moi : Siyah...
- ...
Moi : Arrête ça tout de suite. Je ne rigole pas...
Siyah : Pareil pour moi.
Ses baisers se font plus insistants et il se colle un peu plus à moi.
Moi : Siyah...
Siyah : J'ai envie de toi...
Il caresse avec insistance mes fesses comme pour me faire passer le message et je sens son erection contre moi.
Il veut me faire craquer...
Moi : T'es jamais fatigué...
Siyah : Jamais pour baiser.
Moi : Siyah !
Siyah : J'ai envie de te baiser y'a rien de mal.
Moi : Ton langage ! -en rougissant-
Siyah : Te faire du sale alors ?
Moi : Siyah...
Siyah : Ok... J'ai envie de te faire l'amour...
Je rougis encore plus et ça l'amuse car il me mord doucement la lèvre inférieure en souriant tout en déboutonnant mon pantalon. Je pose mes mains sur son torse et l'arrête un peu.
Moi : ... Il faut qu'on se protège maintenant...
Siyah : T'inquiètes.
Il sort un préservatif de sa poche arrière et s'approche pour m'embrasser mais je l'arrête à nouveau.
Moi : T'as toujours ça dans ta poche ?
Siyah : Depuis ce matin ouais.
Moi : Mais pourquoi ? -inquiète-
Siyah : Pour les moments comme ça.
Il ne perd pas une minute et pose ses mains sur mes hanches pour m'attirer à nouveau à lui.
Siyah : J'en garderais toujours avec moi maintenant au cas où on devrait le faire à des endroits un peu insolite -sourire-
Il m'embrasse pour me faire taire pour de bon et je finis par céder en sentant ses mains caresser ma poitrine. Il s'assoit sur le canapé en m'emportant avec lui et je me retrouve à califourchon sur ses jambes. J'ondule légèrement des hanches me sentant en confiance et avec l'envie première de lui faire plaisir. Il gémit et plaque durement ses mains sur mes fesses pour contrôler mes mouvements de bassins.
Siyah : Tu veux me tuer ?
Je souris en lui mordant doucement les lèvres et caresse doucement son torse en sentant ma timidité s'envoler peu à peu. Il sourit contre mes lèvres l'air satisfait et m'embrasse langoureusement.
Toc toc toc
Je sursaute surprise et me fige de peur en entendant quelqu'un derrière la porte.
Moi : Y'a quelqu'un... -paniquée-
Siyah : Attends...
On entend à nouveau la porte et la personne décide de prendre la parole.
- Je sais que t'es là Siyah !
Hamza...
Siyah : Putain mais il me les casses ce mec ! -doucement-
Je me relève prise de panique et reboutonne mon pantalon et essaye de remettre de l'ordre dans mes cheveux. Il remet le préservatif dans sa poche et enfile un t-shirt qui trainait à côté.
Siyah : Monte dans la chambre.
Je hoche la tête et commence à monter rapidement les marches mais il me rattrape vivement et m'embrasse une dernière fois langoureusement l'air complètement frustré.
Siyah : Je suis désolé...
Moi : C'est pas grave -petit sourire-
Siyah : Je vais me rattraper.
Il m'embrasse à nouveau et les coups sur la porte nous font revenir à nouveau à la réalité. Je monte rapidement avec un dernier regard vers Siyah et m'enferme dans sa chambre légèrement essoufflée.
Qu'est-ce que je l'aime...
x
Au dessus des nuages le soleil brille
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