𝒱𝒾𝓃𝑔𝓉-𝒹𝑒𝓊𝓍
A peine un pied mis dans cette maison que je me sens tout de suite intimidée. Il y avait trois garçons présents et une fille qui ressemblait étrangement à Allan. Leur regard se pose sur nous et surtout sur moi. Un silence prend place et le regard de cette fille me crispe énormément. Elle avait exactement le même regard qu'Allan, froid et dur.
- C'est elle la fille ? *commence t-elle*
Elle me fixe durement de haut en bas avant de reporter son regard vers Allan.
- Elle sait utiliser une arme au moins ?
Allan : Hamza ramène là dans une chambre. Ivána tu viens avec moi.
Hamza me lance un regard rassurant et je luis sous le regard des trois hommes qui n'avaient pas l'air enchanté de ma présence ici.
Ils ont cet air flippant et sérieux au visage. Cet air qui me crie de me méfier de chacun d'entre eux.
Hamza : Stresse pas ça va le faire.
Je ne réponds rien et regarde la chambre dans laquelle j'allais rester pour le moment. Hamza finit par s'en aller et me laisser seule.
Je m'assois sur le lit et baisse ma capuche. Je libère mes cheveux de son élastique et les laisse tomber sur moi.
J'ouvre le tiroir de la commode et ne trouve rien.
Où est-ce que je suis ?
Et surtout pourquoi je suis là ?
Je décide de sortir de la chambre et chercher une salle de bain. A peine sortie que je fais face à un des hommes présent tout à l'heure. Je sursaute de surprise et recule d'un pas.
- J'connais pas ton but ici mais je t'ai à l'œil.
Ce qu'il dégageait et ses paroles n'avaient rien à voir avec les mecs comme Bilel ou autre, il me faisait littéralement trembler de peur.
Je sens mes mains devenir moites et alors qu'il allait à nouveau prendre la parole je vois un deuxième homme débarquer et nous demander de descendre rapidement.
- J'en ai pas fini avec toi.
Il descend en me laissant complètement en plan devant la chambre. J'humidifie légèrement mes lèvres et descends les mains dans les poches. Ils étaient tous dans le salon comme tout à l'heure. Allan était debout toujours aussi tendu, avec la fille à ses côtés qui fronce les sourcils et m'assassine à nouveau du regard. Je reste en bas des escaliers toujours aussi perdue, je ne comprenais rien à ce qu'il se passait.
Allan : Esteban est en France. Il va faire une connerie je le sens alors restez sur vos gardes et ramenez moi ce fils de lâche ici. Delilah va rester ici quelques temps.
- C'est qui cette fille ? Pourquoi elle est là ?
Allan : Esteban la veut.
J'écarquille les yeux et me trouve encore plus perdue qu'il y a une minute.
Qui est cet Esteban ? Et qu'est-ce qu'il me veut ?
Ivána : On peut la lui livrer si ça peut nous éviter des emmerdes avec lui.
Hamza : Commence pas Ivána.
Ivána : Elle est en train de foutre en l'air tout ce qu'on prépare depuis plusieurs mois déjà. Si Esteban est là alors on va devoir sortir les armes et tout ça pour sa gueule à elle.
Allan : Ferme ta gueule Ivána. Tu vas rien dire et tu vas rien faire surtout. Isaac et Andrès vous me trouvez où loge ce petit con.
Aslan, Hamza et Ivána attendez-moi dans le bureau.
Isaac : On le fait pour toi Siyah, pas pour elle.
L'homme qui m'avait menacé tantôt s'appelle donc Isaac. Il se lève accompagné d'un autre homme, sûrement Andrès et sortent de la maison. Aslan le dernier homme, Hamza et Ivána sortent du salon pour sûrement attendre dans le « bureau ».
Je serre le poing dans ma poche pour ne pas exploser dans tous les sens du terme.
Moi : Qui est Esteban ?
Allan : L'ennemi de mon oncle.
Moi : Comment il me connaît ? Pourquoi je suis dans cette histoire ? T'attendais quoi pour me le dire ?
Allan : J'en sais rien.
Moi : T'en sais rien ou tu veux pas me le dire ? Et puis pourquoi tu ne réponds qu'à la dernière question ?
Il me lance un regard rempli de mépris et me toise du regard.
Allan : J'ai l'air de vouloir m'amuser avec toi là ? T'as juste à rester ici et ...
Moi : Je ne resterais pas ici Allan. Entourée de gens qui veulent encore plus ma peau que cet Esteban ? Non merci.
Allan : Tu crois avoir le choix ?
Moi : Oui.
Allan : Soit tu restes sagement ici avec nous, soit t'es dans les mains d'Esteban et je donne pas cher de ta peau et de ce qu'il en fera avec.
Il s'approche dangereusement et me pointe du doigt comme si j'étais la dernière des merdes sur Terre.
Allan : Alors tu vas poser ton cul dans cette baraque et m'écouter pour une fois dans ta putain de vie.
Il dégage absolument tout ce que j'ai toujours détesté chez quelqu'un.
La condescendance, le mépris des autres et l'apathie.
Absolument tout ce qui me révulse.
Je le regarde dans les yeux et ne vois plus cette lueur moqueuse qu'il avait parfois avec moi, non j'y voyais tout le contraire.
Moi : Pourquoi tu fais tout ça ? Qu'est-ce que ça change pour toi que je disparaisse ou non ?
Allan : J'ai fais une promesse à ta petite sœur. Rien de plus.
Il faisait ça seulement pour honorer sa promesse à Lyam ? Sa promesse de me protéger ?
Je ris légèrement et hausse des épaules. Tout ce qu'il me raconte et tout ce qu'il fait depuis hier n'est que du bluff, seulement pour avoir la conscience tranquille auprès de Lyam.
A quoi je m'attendais ?
Moi : Je comprends mieux tous tes agissements à mon égard. Ta façon de me rassurer, de me parler calmement et de limite « me complimenter » sur mon physique pour me mettre en confiance. Franchement c'était bien joué t'es fort je dois me l'avouer.
Allan : Tu crois...
Moi : T'as rempli ta part du marché maintenant je me casse.
Je me mords l'intérieur de la joue avec rage et le bouscule avant de me diriger rapidement vers la sortie mais il m'attrape fermement par le poignet et me retourne brusquement pour que je sois face à lui.
Allan : J'ai qu'une envie c'est de te balayer Delilah.
Moi : Aller c'est bon je veux plus t'entendre. Tu m'as pris pour qui sérieusement ? Tu crois que je vais rester sagement ici alors que t'es plus soûlé qu'autre chose de me voir ici ?
Allan : A quel moment j'ai sorti ça de ma bouche ?
Moi : T'as même pas eu besoin de le dire, ton attitude le fait pour toi ! T'arrêtes pas d'être sur les nerfs, tu parles mal, t'es frustré juste en me voyant dans cette maison !
J'arrache mon bras de son emprise et ouvre la porte mais il la referme violemment et me plaque dos à son torse. Je me débats fortement mais il me bloque fermement contre lui et je sens ses doigts faire pression sur ma carotide. Je me débats vivement de peur en ne sentant plus l'air me parvenir.
Allan : Tu me remercieras plus tard.
Je sens mon corps s'affaiblir et mes yeux révulser avant de complètement se fermer.
x
Je me redresse vivement en ouvrant les yeux et respire un bon coup. Je sens mon cœur tambouriner contre ma poitrine et mes souvenirs refaire surface. Je tente de me relever mais je sens une pression sur mon poignet. Je reste complètement abasourdie en voyant une chaîne accrochée au lit me retenir.
- Bien dormi Bella ?
Je relève la tête et fais face à Ivána. Je tire vivement sur mon poignet et gémis de rage.
Moi : Qu'est-ce vous m'avez fais ? Vous vous prenez pour qui à me garder ici contre mon gré ?
Ivána : Mon frère m'a dis que t'étais un peu trop agitée.
Son frère ? Ce n'était donc pas une coïncidence. Il a donc deux sœurs ? Wassila et Ivána.
Elle avait l'air bizarrement beaucoup plus posé que tout à l'heure.
Ivána : Tu devrais l'écouter et rester calmement ici.
Moi : Rester ici ? *rire* T'es la première à vouloir me voir six pieds sous terre. Alors vous allez me détacher et me laisser partir.
Ivána : T'es arrivée jusqu'ici tu crois pouvoir aussitôt repartir ?
Moi : Je m'en fou en fait. Il a profité que je sois perdu dans ma tête pour me trimbaler comme un sac à main. Mais c'est fini tout ça.
Elle me regarde avec un sourcil relevé et rit légèrement.
Ivána : Il ne mentait pas quand il disait que t'avais une grande gueule. J'aime bien.
Moi : Ça t'amuse hein ?
Ivána : Complètement.
Moi : Et bien pas moi. Détache moi.
Elle se lève doucement et s'avance vers moi.
Ivána : Tu veux que je te détache ? Tu vas repartir dans ton quartier ? Et après ?
- ...
Ivána : Esteban te trouveras et voudra te « séduire ». Une fois que tu diras non parce que ce mec est un vrai petit porc ... *rire*
Ta petite chatte de vierge fera pas long feu face à ce violeur.
- ....
Ivána : Alors tu vas rester ici et éviter de nous ramener plus d'emmerdes.
Moi : Si je vous ramène autant d'emmerdes qu'est-ce que t'as à y gagner toi de me garder ici ?
Ivána : On le fait pour mon frère pas pour toi petite conne. Il veut te protéger al...
Moi : *rire* Il fait ça seulement pour honorer la promesse qu'il a fait à ma petite sœur. Alors il va m'arrêter tout ce cinéma avant que je ne pète réellement un câble.
Ivána : C'est ce qu'il t'a dit ? *rire* Que t'es naïve ma pauvre.
Elle me regarde de haut en bas avant de sortir de la pièce en haussant les yeux au ciel. Je tire sur la chaîne avec rage et me mords la lèvre prête à exploser.
Les minutes passent encore et encore et ma fatigue est de plus en plus présente à force de tirer sur mon poignet. Je continue encore de tirer malgré les rougeurs apparentes mais finie par arrêter en entendant des pas s'approcher d'ici. La porte s'ouvre et je fais face à Hamza avec une assiette.
Vraiment le cliché du kidnappeur.
Je m'allonge sur le lit et l'ignore complètement en regardant le plafond.
Hamza : Tu devrais manger.
- ...
Hamza : Kevork.
Moi : Aller casse toi.
Hamza : Qu'est-ce que t'as dit ?
Moi : Hors de ma vue.
Il dépose le plateau et s'approche de moi l'air énervé.
Moi : Toi aussi tu veux me toucher sans mon autorisation ? Vas-y c'est bien.
- ...
Moi : Quand je sortirais d'ici je reviendrais pour vous cracher dessus sans aucune hésitation. Une vraie bande d'enculés finis à la pisse.
Il arrête tout mouvement et me fixe droit dans les yeux.
Hamza : Fais attention à ce que tu dis Kevork.
Moi : Sinon quoi ? Tu vas me tuer ? Non tu vas m'étrangler comme l'autre fou ?
- Détache là.
Je jette un coup d'œil à l'entrée et le vois debout en train de me regarder. Je sens une haine immense s'emparer de moi. Hamza s'exécute et tourne la clé dans le crochet pour libérer mon poignet. Je le masse rapidement et me redresse vivement.
Allan : Je m'en occupe Hamza.
Il me lance un dernier regard avant de s'en aller. Monsieur décide de refermer la porte à clé juste après.
Allan : T'as tes règles Delilah ?
Moi : Va te faire foutre.
Allan : Je ne pense pas que tu sois enceinte. Alors tes sauts d'humeur sont sûrement dûs à tes règles.
Moi : Va te faire foutre.
Allan : Dis le moi encore une fois et c'est moi qui te fourre.
Moi : Va te faire enculer si tu préfères.
Il fait à peine un pas que je me colle contre le dossier du lit et replie mes jambes.
Moi : Tu ne me touches pas avec tes sales pattes.
Allan : Ta bouche Delilah, elle est trop souvent ouverte pour rien.
Moi : Et la tienne est souvent ouverte pour dire de la merde. On se complète pas vrai ?
Allan : Tu ne sais pas à quel jeu tu joues. Tu vas te brûler les ailes soit en sûre.
Moi : Tu te prends pour qui Allan ? Tu crois que c'est parce que tu m'as révélé ta vraie identité que je vais fermer ma bouche et obéir ? Sérieusement tu me prends pour qui ?
- ...
Moi : Peut-être que tes copains en bas t'écoutent au doigt et à l'œil et hochent la tête quand tu parles mais ce n'est pas mon cas. Je déteste les comportements comme le tien, je déteste les mecs qui se croient au dessus des lois parce qu'ils ont un peu plus de vécu que les autres.
Allan : Tu ne comprends rien et tu mélanges tout.
Moi : Je m'en fou complètement.
Allan : Tout ce que je t'ai dis depuis qu'on se connaît c'est...
Moi : Tu fais ce que tu veux Allan c'est ta vie. Mais je refuse que tu me traites comme de la grosse merde. Parce que ce que tu me fais là c'est le plus gros manque de respect que je n'ai jamais vu. Des chaînes ? J'suis quoi ? Ta chienne ?
Allan : T'es pas ma chienne putain ! T'as vu comment tu me mets à bout ?
Moi : Tu t'es mis à bout tout seul. C'est toi tu m'as dis que tu faisais ça pour Lyam, t'as cru que j'allais trouver ça « mignon » ?
Allan : Je le pensais pas ! Le seul moyen pour te mettre les choses dans le crâne c'est de te blesser ! Tu comprends pas quand on te parle gentiment, j'suis constamment obligé de te secouer !
Moi : Mais tu crois quoi sérieusement ? Je viens d'apprendre qui tu es réellement, le lendemain tu me ramènes loin de tout ce que j'ai l'habitude de voir et de côtoyer, et j'apprends qu'un ennemi à toi veut me faire la peau ?! Je dois faire quoi ?!
Allan : M'écouter et me faire confiance.
Je ris nerveusement et secoue la tête de fatigue. Il me pompe mon énergie inutilement.
Moi : Mets toi juste à ma place une minute.
Tu serais le premier à agir et tu oses me demander de m'assoir sur une chaise et regarder des inconnus me « protéger » .
- ...
Moi : Des inconnus qui seraient ravis de me servir sur un plateau à ce mec. On est où là ?
Dans une série mexicaine ?
Il tente de se contenir et s'assoit sur le bord du lit à mes côtés. Je replie mes jambes à nouveau et recule au maximum.
Allan : Je comprends... Et je sais qu'ils ne sont pas enchantés de te voir ici mais je t'assure qu'ils ne te donneront jamais à Esteban.
Moi : *rire* Ils le font seulement pour toi rien de plus. Je préfère largement me débrouiller seule que de compter sur des gens pareils.
Allan : C'est de ma famille dont tu parles Delilah fais attention.
Moi : Et toi tu ne t'es pas gêné pour insulter la mienne hier.
J'avais trop de rage et de frustration en moi. Je n'avais qu'une envie c'est de lui balancer tout mon mépris et surtout mon pied dans sa gueule.
Il souffle légèrement et passe une main dans sa barbe.
Allan : Tu veux partir ?
Moi : Oui.
Allan : Je te ramène chez toi.
Il se lève et déverrouille la porte en restant devant celle-ci.
C'est trop bizarre, beaucoup trop facile...
Je frotte doucement mon poignet et me lève doucement du lit méfiante.
Allan : J'ai pas toute la journée alors dépêche toi.
Moi : Passe devant.
Il me regarde et ouvre la marche comme demandé. Je le suis en gardant une certaine distance tout en grattant mon poignet douloureux.
Allan : Ne m'attendez pas pour la suite.
Isaac : Où est-ce que tu vas encore ?
Allan : Je la ramène chez elle.
Tous les regards se tournent vers moi et je sens surtout le regard perçant du fameux Aslan sur moi. Un regard terrifiant qui n'annonçait rien de bon. Je sens mes poils s'hérisser et mon cerveau entrer en ébullition. Je le sens mal, très mal.
Andrès : Mais tu sais ce qui arrivera si...
Allan : Elle veut rentrer chez elle alors elle rentre.
Hamza me regarde et fais pas mal d'aller-retour entre Allan et moi jusqu'à s'attarder sur moi. Je sens dans son regard qu'il me met en garde sur la décision que je viens de prendre.
Il y a à peine deux minutes je n'avais aucune once d'hésitation mais à présent c'est absolument tout le contraire. Leur regard à tous m'a parfaitement montré que ce Esteban est quelqu'un de redoutable.
Je me gratte le poignet sous le stress et tente de réfléchir à la meilleure décision pour moi.
Allan : On y va.
Il ouvre la porte d'entrée et il sort suivit de mes pas lents derrière lui. Je sens mon cœur battre follement à mesure que je m'éloigne de cette maison. Je monte et il démarre aussitôt tout en mettant sa ceinture.
Un long silence pesant prend place et mon stress ne fait que s'accroître.
Si je retourne chez moi et que cet homme me retrouve qu'est-ce qu'il arrivera à ma famille ? Ma mère qui est enceinte ? Mon frère et mon père ? Et surtout Lyam ?
« Tu as encore le temps de partir Delilah »
« Tu peux encore t'enfuir »
Il m'avait prévenu et j'ai décidé de le suivre car j'ai malgré tout une petite partie au fond de moi qui lui fait confiance. Cette petite chose qui me pousse à toujours retourner vers Allan car il est le seul à pouvoir me sauver de mes propres ténèbres...
La voiture s'arrête brusquement et il serre rageusement les poings contre le volant.
Allan : Tu vas arrêter ?!
Je fronce les sourcils ne comprenant pas où il voulait en venir.
Allan : Ton poignet !
Je sursaute légèrement et remarque enfin mon poignet rouge et en sang. J'arrête immédiatement de le gratter et déglutis difficilement.
Il ne s'attarde pas plus sur moi et allait redémarrer mais je l'arrête.
Moi : Attends !
- ...
Moi : Je... Je ne veux plus rentrer...
Allan : Tu te fous de ma gueule ?
Moi : ... Je suis désolée...
Allan : C'est trop tard. Tu me contesteras à chacune de mes décisions et ça je le supportes pas.
Moi : Je... je ne te contesterais plus... Je te le promets...
Il me regarde avec ce même regard aussi dur avant de reprendre la route et faire demi-tour prêt à exploser. Il se gare cette fois-ci dans le garage avant de sortir de la voiture en claquant la porte. Je souffle intérieurement et sors de la voiture. Il me fait face et me sonde du regard.
Allan : Tu pleures ?
Moi : Non.
Allan : T'as les yeux qui brillent.
Moi : C'est rien.
Allan : Je t'ai pas amené ici pour te contrôler ou te dicter comment vivre ta vie tu comprends ?
- ...
Allan : Tu comprends Delilah ?
Moi : Oui...
Il m'analyse encore et toujours et touche du bout des doigts mon poignet blessé. Je frissonne et retire ma main en la cachant dans ma poche gênée.
Allan : Je suis désolé de t'avoir attaché.
Je déglutis difficilement et hoche doucement la tête en détournant le regard. C'était une ambiance qui me pesait, il y avait une certaine tension qui me mettais atrocement mal à l'aise.
Il est redevenu complètement calme mais toujours aussi impénétrable.
C'est ce Allan que je connais.
Calme, qui sait prendre sur lui, et qui est même rassurant et réconfortant quand il est dans ses beaux jours.
Cet homme qui m'a emmené faire des tours sur sa moto.
Cet homme qui m'a emmené au cinéma ou même au restaurant.
Cet homme avec qui je me suis amusée tout au long du ski.
Cet homme qui ne perd pas une seconde pour se moquer de moi.
Cet homme moqueur qui me donnait autant la nausée qu'il me faisait rire par moment.
Et non pas cet homme que je hais au plus haut point...
Blessant, froid, impénétrable, sans cœur et condescendant.
Ou peut-être, tout simplement que...
Je ne connais au fond ni Allan, ni Siyah...
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