𝒯𝓇𝑒𝒾𝓏𝑒
J'avais enfin finie de passer mes épreuves de langues pour le bac et j'étais officiellement en vacances pour mon plus grand bonheur. Je n'avais fais que deux jours au lycée donc je n'avais eu le temps de revoir personne en réalité.
J'attends Waël de longues minutes devant le lycée mais je ne le vois pas. J'espérais de tout cœur qu'il ne m'avait pas oublié.
Ma mère ne voulait plus que je sorte seule, je devais obligatoirement être accompagnée.
Waël m'accompagnait au lycée, puis il revenait me chercher quand j'avais fini.
Même Lyam pouvait rentrer à l'heure qu'elle voulait et toute seule sans aucun problèmes.
- Hey ?
Je me tourne lentement et aperçois Allan avec sa cigarette en bouche au volant de sa voiture.
Allan : Monte.
Je regarde mon téléphone pour voir un quelconque message de mon frère mais rien. J'hésite longuement puis finis par monter sans rien dire. Je m'attache et il démarre rapidement. Je tente de gérer mon stress pour ne pas paniquer bêtement, c'est Allan, il ne me fera rien, il n'est pas comme lui.
Allan : Ça va ?
J'hoche simplement la tête.
Allan : T'es revenue pour de bon ?
J'hausse des épaules car en réalité je n'avais pas réponse à la question. Voyant mon mutisme il se tait et conduit. Il se gare devant une école primaire et une petite fille monte derrière en souriant.
- Allan ! T'es en retard aujourd'hui !
Allan : Ouais,ouais -nonchalamment-
- Je vais le dire à papa !
Allan : C'est bien Wassila.
Ça se voyait qu'elle disait ça pour rire, elle se penche vers moi et me scrute longuement.
Wassila : T'es qui ?
J'hausse un sourcil surprise de son audace tandis qu'Allan dissimule un sourire.
Moi : Delilah et toi ?
Wassila : Wassila, la petite sœur préférée d'Allan !
Moi : Enchantée Wassila -sourire-
Wassila : T'es la nouvelle amoureuse d'Allan ?
Moi : Non, loin de là.
Allan : Au lieu de faire la curieuse assieds toi correctement et mets ta ceinture -ajoute t-il l'air agacé-
Elle fait une grimace avant d'exécuter ses ordres mais sans pour autant se taire.
Wassila : Bah t'es qui alors ?
Tel frère, telle sœur
Allan : Wassila je te jure que si tu te tais pas tu vas voir.
Elle boude et ne parle plus tout le long du chemin.
Allan : Attends ici je reviens.
Il sort aussitôt avec sa sœur sans me laisser le temps de réagir. Il accompagne sa petite sœur jusqu'à chez lui puis reviens dans la voiture et redémarre.
Moi : Tu vas où ? -inquiète-
Allan : Pas loin.
Moi : Non s'il te plaît, laisse moi partir -paniquée-
Je sens mon cœur s'affoler et mes souvenirs refaire surface.
Depuis cette nuit je fais encore moins confiance aux hommes.
Moi : Je t'en prie... Je veux pas...
Ma voix se brise immédiatement tandis que les larmes menaçaient de couler. Il s'arrête et pose une main sur ma cuisse gauche. Je sursaute mais il adoucit son regard pour la première fois et tente de me rassurer.
Allan : Je t'ai déjà fais quelque chose ?
- ...
Allan : Alors tu vas te détendre. -d'un ton autoritaire-
Il avait son éternel ton autoritaire mais à travers ses yeux je sentais qu'il voulait me mettre en confiance.
Il souffle et retire sa main.
Allan : T'as rien dis à Lyam ?
J'hoche négativement de la tête.
Allan : Elle croit que j'suis pas au courant pour l'agression. -ajoute-t-il-
Moi : Personne ne doit savoir que...
Allan : Savoir que je t'ai poussé à tuer un mec ? Ouais personne.
Je sens des frissons me parcourir le corps.
Allan m'a sauvé la vie en Arménie, sans lui je ne serais probablement plus de ce monde.
Flashback
Je sors quelques minutes pour aller faire une petite course de dernière minute dans la toute petite épicerie du coin. Si quelqu'un du village me reconnais je suis foutue. Ils iront balancer toute sorte de rumeurs à tout le voisinage.
Mais j'avais surtout peur de tomber sur Fahim, il a la vingtaine et vis à quelques pâtés de maison de chez tante Jeliha. Il avait toujours ce regard et ce sourire qui me faisait ressentir des frissons de dégoût et de peur.
Je suis presque arrivée à l'épicerie quand je sens une personne me tirer brutalement vers une habitation et refermer la porte. Je crie de toutes mes forces mais je m'arrête immédiatement en sentant mon corps être propulsé au sol.
Fahim : Ma beauté Delilah... Je t'avais dis qu'on se retrouverait...
Je sens mon cœur s'arrêter en voyant Fahim juste au dessus de moi. Il ne me laisse même pas le temps de réagir qu'il pose ses lèvres sur les miennes mais je m'agite ce qui le pousse à s'arrêter.
Fahim : Je veux juste te posséder mon cœur...
Mes larmes coulaient automatiquement tandis qu'il fait éclater les boutons de ma chemise et pose ses lèvres sur ma poitrine en me tenant fermement les poignets. Je crie de désespoir en espérant que quelqu'un m'entende mais je savais pertinemment que personne ne viendrait m'aider.
Moi : Je t'en supplie, fais pas ça... -pleure-
Fahim: Je pourrais passer ma soirée à t'embrasser...
Il descend à moitié mon pantalon et caresse du bout des doigts mon intimité. Je suffoque tellement je pleure et tellement je me sens si mal.
J'avais l'impression d'être dans un cauchemar, que tout ça n'était pas réel.
Je me débats fortement mais il me gifle et m'attrape par la mâchoire.
Fahim : Je vais te baiser ce soir que tu le veuilles ou non. -fermement-
Il sourit malicieusement avant de retirer son pantalon et sortir son membre l'air fière de lui.
Fahim : Écarte un peu plus tes cuisses avant que je le fasse de force.
Je profite du fait qu'il ne soit plus sur moi pour lui donner un énorme coup de pied en plein torse et remettre brusquement mon pantalon. Il suffoque à cause du coup et sa respiration devient anormale. Au moment où je me lève il sort un couteau de sa poche et me coupe sec tout le long de la poitrine. J'hurle de douleur face à la douleur de la déchirure et pleure encore plus mais l'adrénaline fait que je me mets rapidement debout et cours le plus vite possible vers l'extérieur en comprimant ma blessure avec le peu de tissus qu'il me restait.
Fahim : Je vais te baiser grosse pute !
Je l'entends crier et courir après moi au loin. Je ne pouvais pas continuer à courir en pleine nuit et surtout avec tout mon sang qui coulait. Je sors mon téléphone en tremblant et surtout en gémissant de douleur et compose le numéro de Tante Jeliha, en espérant qu'elle ait toujours de la batterie mais je tombe directement sur messagerie. Je tente Waël mais il m'avait prévenu qu'il n'aurait pas de crédit avant demain.
Je n'arrivais plus à réfléchir correctement. Il n'y avait absolument personne pour m'aider dans cette rue.
Fahim: Si je te trouve Delilah... -rire-
J'essuie maladroitement mes larmes et me cache derrière des buissons. Je marche sur quelques bouts de verre et me retiens de ne pas crier.
Je vais dans mes contacts et appelle Allan sans savoir pourquoi. Il décroche au bout du deuxième appel.
Moi : Allan je t'en supplie... -pleure- Appelle Waël fais quelque chose je t'en supplie...
Allan : Delilah ?!
Moi : Il va me tuer... Ma tante ne répond pas et Waël n'a pas de puce... S'il te plaît -terrifiée-
Allan : Delilah dis moi ce qui se passe ?
Moi : Fahim, c'est Fahim il...
Je n'ai même pas le temps de continuer que j'entends sa voix être de plus en plus proche. Je me tais immédiatement en tremblant de peur.
Allan : Tu t'es cachée ?
- ...
Allan : Delilah je peux rien savoir si tu me parles pas.
Moi : O...Oui... -en chuchotant-
Allan : T'as quelque chose pour te défendre ?
Je regarde autour de moi malgré la pénombre et vois la bouteille en verre cassée, des canettes et des emballages plastiques.
Moi : Il... Il y a des bouts de verre...
Fahim : C'est soit tu sors pour que je te baise, soit je te baise la prochaine fois que je te vois ! -crie t-il-
J'entends Allan prendre une grande inspiration avant de prendre à nouveau la parole.
Allan : Tu vas prendre le plus gros bout de verre et l'enfoncer dans son torse.
Je fixe le bout de verre au sol et ne bouge plus attendant la suite de sa phrase. Je sens les battements de mon cœur s'accélérer encore plus en entendant la dernière phrase d'Allan.
Allan : Tant qu'il n'est pas mort tu ne t'arrêtes pas.
Fin
Allan : C'était toi ou lui, t'avais pas le choix.
Moi : Je l'ai tué... Je l'ai enlevé à sa famille -doucement-
Allan : Et il t'aurait aussi enlevé à ta famille. Il méritait la mort la plus douloureuse.
Mes larmes me montent aux yeux en repensant à son sang mêlé au mien. Je cherche ma boîte de médicaments contre l'anxiété mais je ne la trouve pas. Je déballe rapidement mon sac mais je vois Allan m'arracher mon sac des mains.
Moi : Mon sac ! -criais-je-
Allan : C'est ça que tu cherches ?
Il agite ma petite boîte devant moi le regard dur.
Comment il a réussi à me la prendre ?
Allan : Tu te drogues maintenant ? -sèchement-
Moi : C'est pas de la drogue... C'est juste pour me calmer...
Allan : Ouais de la drogue quoi. Tu joues trop Delilah.
Moi : Rends moi ma boîte Allan.
Il jette la boîte par la fenêtre et me regarde durement en verrouillant les portières.
Le salop avait prévu mon coup.
Moi : Allan putain ! Qu'est-ce que tu me veux ?! -énervée-
Allan : Que tu te calmes.
Moi : Bah donne moi mes médicaments !
Allan : T'as pas besoin de ça.
Je me mords fortement la lèvre inférieure pour ne pas peter un câble.
Allan : Delilah.
Il avait toujours cette manière particulière de dire mon prénom d'une certaine légèreté.
Allan : Regarde moi.
Je le regarde et plonge mon regard dans le sien. Son regard profond me mettait assez mal à l'aise et ne me calmait pas au contraire.
Allan : Arrête de t'affoler.
Il me tend sa main que je prend après plusieurs hésitations. Il la serre doucement et me caresse doucement le dos de la main. Je reste crispée de longues minutes avant de me détendre peu à peu.
Allan : Tu vois t'es calme là.
Moi : J'ai besoin de ces médicaments Allan...
Allan : T'en a eu besoin là ?
Moi : Et quand tu seras pas là ?
Allan : Je serais là.
Il relâche ma main et redémarre. Je rougis légèrement et essaye de comprendre le sens réel de sa phrase.
Je serais là ? Il ne pourra pas constamment être là quand je ferais une crise.
Elles viennent surtout quand quelqu'un me fais peur ou que des souvenirs me reviennent en mémoire comme maintenant.
Allan : Où tu veux aller ?
Je me rappelle immédiatement de la discussion que j'ai eu avec Lyam hier soir. J'avais appris qu'il avait une petite copine maintenant, j'avoue que ça m'a un peu étonné vu ce qu'on dit sur lui et les filles mais bon c'était prévisible.
Monsieur à trop la côte
Moi : Je veux pas d'histoires avec ta copine.
Allan : Ma copine ?
Moi : Bah on m'a dit que t'avais une copine.
Il rit légèrement.
Allan : Ma copine c'est ça.
Moi : Quoi ? C'est quoi le problème ?
Allan : C'est mon ex, c'est différent.
Moi : Ah.
J'hausse simplement des épaules.
Moi : Bah je veux pas d'histoires avec ton ex. Les ex un peu folle qui s'imaginent tout et n'importe quoi c'est très peu pour moi.
Allan : C'est mon ex qu'est-ce que tu comprends pas Delilah -fermement-
Il avait l'air agacé comme d'habitude. Je finis par me taire pour éviter une énième dispute inutile.
Il démarre finalement sans attendre une réponse de ma part. Il roule quelques minutes puis s'arrête devant un cinéma.
Moi : Qu'est-ce qu'on fait ici ?
Allan : On va dormir.
Haha très drôle.
Il sort de la voiture sans même faire attention à moi. Je souffle bruyamment et le suis rapidement.
Moi : Mes parents vont...
Allan : Ils savent que t'es avec moi.
Moi : Quoi ?
Allan : Vas-y ta gueule Delilah.
Il avait l'air épuisé de me parler alors que j'essayais juste de comprendre.
Ok mes parents le connaisse maintenant vu qu'il passe du temps avec Waël mais à ce point là ?
Il prend deux places et me demande d'aller m'installer le temps qu'il revienne. Je monte et m'installe sur les places du fond qu'il avait choisi. Je stressais énormément, je ne comprenais vraiment pas.
Un cinéma avec Allan ? Je ne l'aurais jamais imaginé.
Il revient rapidement et s'installe à mes côtés en retirant sa veste.
Il sent bon ce connard
Il me tend un paquet de pop corn en se moquant.
Moi : Ça te fais rire ?
Allan : Ouais grave.
Même s'il m'énervait à un point inimaginable je n'arrivais jamais à tenir longtemps. Je prends le paquet et hausse les yeux au ciel.
Allan : Bouge ton coude là.
Il me cherche on est bien d'accord ?
Moi : C'est mon accoudoir t'es bizarre toi.
On se bagarre un peu jusqu'à ce que j'abandonne, c'est un sacré gamin.
Le film commence et on finit par se taire complètement.
Plus les minutes passent et plus mon envie de dormir prend le dessus. Je ne faisais toujours pas mes nuits alors c'est très dur pour moi de rester éveillée toute la journée.
Je ne sais pas comment, peut-être qu'il l'a senti mais il passe soudainement sa main sous mes cheveux avant de la poser sur ma nuque et m'attirer à lui. Je sens mes joues rougir mais je me laisse faire.
Il caresse du bout des doigts ma nuque, ma tête posée sur son torse. Je frissonne sous ses caresses et me détends.
Moi : Pourquoi t'es comme ça avec moi Allan ? -chuchotant-
Allan : ... J'suis comment ?
Moi : T'essaie de me comprendre à chaque fois...
Allan : ... Je t'écoute c'est tout.
Il décale un peu sa main pour cette fois-ci s'attarder sur mon cou et mes joues.
Moi : J'espère que t'as les mains propres, je veux pas de boutons.
Il ricane légèrement et me pince légèrement le nez et je ris doucement. Je profitais pleinement de ce moment, je me sentais bien dans ses bras pour dire vrai.
Le film se finit et au final je n'avais même pas dormi puisque monsieur s'amusait à me pincer quand il sentait que je m'endormais.
Allan : On va manger j'ai faim. -me prévient-il-
Moi : Je...
Allan : Arrête de flipper.
Moi : J'arrive pas à croire que mes parents soient au courant que je sois avec toi.
Allan : C'est moi qui leur ai dit que je te prenais pour la soirée.
J'hausse un sourcil et le regarde.
Moi : Et ils ont dit oui ?
Allan : Ouais.
Moi : T'as dû leur dire un truc c'est trop bizarre.
Il rit légèrement et hausse simplement des épaules. Il me fait entrer dans un petit resto italien à quelques mètres du cinéma.
Cinéma, maintenant restaurant ?
Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Je me méfiais énormément.
Il s'installe en face de moi et au même moment mon téléphone sonne. Je décroche et reconnais immédiatement la voix de Sohane.
Sohane : C'est Sohane, ça va ?
Moi : Oui et toi ?
Sohane : Ouais, t'es dispo demain ?
Moi : Demain ?
Sohane : Oui.
Moi : Je... J'sais pas, pourquoi ?
Sohane : Je passerais à la maison.
C'est vrai qu'on ne s'est toujours pas vu et d'ailleurs je redoutais pas mal ce moment. La dernière fois il m'avait embrassé à l'anniversaire de ma cousine donc qu'est-ce que ce sera demain ?
On discute encore quelques temps puis on fini par raccrocher. Allan me scrutait tout le long sans rien dire.
Moi : T'es de quel origine au fait ?
Il hausse les yeux au ciel et prend une bouchée de son plat.
L'insolence à l'état pure et dure
Allan : À ton avis ?
Moi : Bah si je te demande ?
Allan : Réfléchis un peu.
Il ne répondait jamais directement aux questions ce mec c'est fou.
Moi : J'sais pas j'hésite.
Allan : Je t'écoute.
Moi : Maroc ou Turquie, mais ça se voit t'es mélangé.
Allan : T'es pas si conne finalement.
Moi : Je suis pas comme toi figure toi.
Il sourit puis passe une main dans ses cheveux avant de me fixer comme à son habitude.
Allan : Turc, Espagnol.
Pas mal, pas mal.
Je souris légèrement en hochant la tête.
Moi : Espagnol j'aurais pas dit.
Allan : Et pourquoi ?
Moi : La plupart des espagnols sont beaux.
Il me donne un coup de pied dans les jambes alors que j'étais littéralement morte de rire.
Ahlala qu'est-ce qu'il est susceptible.
Je finis mon plat en me retenant de rire par moment, c'est tellement drôle de le voir changer d'humeur d'un instant à un autre.
x
Le lendemain
Waël : Delilah tu sors pas tant que je suis pas revenue hein ! J'ai pas les clés ! -crie t-il-
Moi : Mais tu vas où ?!
Waël : Accompagner Allan à l'aéroport, s'il rate son vol il va me boire ! Bon je me casse !
Et il claque la porte.
A l'aéroport ? Il partait et je n'étais même pas au courant alors qu'on a passé la soirée ensemble tout juste hier ?
J'étais vraiment choquée je vous jure. En tant normal ça ne m'aurait rien fait mais là j'étais piquée, réellement.
Je ne comprenais tout simplement pas.
Je me pose sur le canapé devant un téléfilm comme avant, tout ça m'avait manqué. Rester à la maison à ne rien faire, juste se reposer.
Tout le contraire de l'Arménie, ça a vraiment été un séjour traumatisant pour moi et j'en voulais à mes parents car c'est à cause de leur manque de confiance en moi que j'ai dû vivre des choses pareils.
- Hey ?!
Je sursaute et vois Lyam face à moi.
Moi : Excuse moi, tu disais ?
Lyam : Sohane arrive bientôt et ma copine aussi.
Moi : D'accord.
Lyam : Ça va Deli' ?
Moi : Oui ça va Lyam.
Lyam : T'as l'air tout le temps triste.
Moi : Non je vais bien pourquoi tu dis ça ?
Lyam : Tu rigoles avec nous mais juste après tu redeviens bizarre.
J'ouvre mes bras et elle vient se blottir contre moi. Je ne voulais pas inquiéter ma petite sœur, j'ai l'impression qu'elle me surprotège depuis l'histoire de Fahim. Lyam et Waël sont au courant pour mon agression mais j'ai dû leur mentir malgré moi sur l'histoire.
Leur dire que j'ai planté Fahim à plusieurs reprises dans une ruelle et que j'ai finis par fuir sous la peur ?
Jamais
Son corps a été retrouvé le lendemain mais les habitants n'étaient pas plus choqués que ça, il avait des problèmes avec pleins de monde dans la ville d'à côté alors ils n'ont pas cherché plus loin pour ne pas finir comme lui.
Lyam : Tu ne dois plus penser à l'Arménie Deli' , on est là nous maintenant.
Moi : Je sais mon cœur...
Je la serre contre moi et lui fais un long bisous sur le front.
Lyam : T'as toujours mal ? -en se redressant-
Moi : Pas comme au début.
Lyam : Je peux voir ?
Moi : Lyam non.
Lyam : S'il te plaît...
Elle insiste encore et encore et je finis par souffler et soulever mon haut et lui montrer la cicatrice. Elle écarquille les yeux et crie sous le choc.
Lyam : Tu... Il allait te tuer...
- ...
Lyam : J'suis choquée...
En voyant les larmes lui monter aux yeux j'abaisse mon haut rapidement et essuie ses joues.
Moi : Non Lyam qu'est-ce qu'on avait dit ? Pas de larmes !
Lyam : J'ai mal pour toi... J'imagine même pas la peur que t'as du ressentir...
Moi : Je suis là devant toi non ?
Je lui fais un sourire sincère et elle me serre fort dans ses bras jusqu'à me faire basculer en arrière. Je ris et tente de la repousser.
Au même moment quelqu'un frappe à la porte, elle se redresse rapidement en reprenant ses esprits et court ouvrir.
Lyam : Sohane ! Manon ! Vous êtes venus en même temps ! -crie t-elle-
Je me redresse et remet correctement mon haut et juste après je les vois passer la porte du salon.
Il n'avait pas changé, toujours aussi beau.
Lyam : Delilah je te présente Manon, Manon je te présente Delilah !
Moi : Salut ça va ? -sourire-
Je lui fais la bise et elle avait l'air heureuse d'enfin me rencontrer, Lyam a bien dû lui parler de moi. On discute un peu puis elles montent dans la chambre de Lyam en riant et en se bousculant, les jeunes franchement.
Me voilà maintenant face à Sohane.
Il me regarde de haut en bas et affiche un petit sourire en me voyant mal à l'aise. Il avait cette emprise particulière sur moi, même moi j'en suis troublée.
Il s'approche lentement de moi et pose une main sur ma joue et relève ma tête. Je croise son regard et rougis face à notre proximité.
Et sans plus attendre il pose ses lèvres sur les miennes et m'embrasse. Je pose une main sur son torse et lui réponds maladroitement encore une fois.
Il mène la danse encore quelques secondes puis lorsque je sens son autre main sur ma taille je me crispe et recule brusquement.
Sohane : Delilah ?
Moi : Désolée c'est juste que j'suis pas à l'aise...
Sohane : C'est rien t'inquiètes.
Je reprend mon souffle et humidifie mes lèvres en me grattant les cheveux.
Moi : Pourquoi Sohane ?
Sohane : Pourquoi pas ?
Je m'assois sur le canapé complètement retournée.
Le mec me revoit après plus d'un mois et sa première réaction c'est de me galoche ?
Moi : Je ne sais pas comment-
Sohane : Tu me plais -me coupe-t-il-
- ...
Sohane : Tu me plais de ouf tu sais même pas à quel point. T'es un canon et le pire c'est que tu t'en rends même pas compte.
- ...
Sohane : Ta personnalité, ton caractère, ton physique tout me plaît.
Je sens mes mains devenir moites et ma respiration se faire difficile.
Sohane, le Sohane me fait une déclaration en direct. Je ne sais pas quoi faire ni dire, c'est la première fois que ça m'arrive.
Sohane : Je veux juste passer de bons moments avec toi Delilah.
Ça me touchait énormément ce qu'il me disait mais j'étais bloquée. Je n'ai jamais flirté avec un garçon ni même imaginé être en couple un jour.
Mon physique et ma méfiance me freinaient.
Je ne sais pas faire totalement confiance, j'avais toujours des doutes, je me posais toujours des questions.
Pourquoi moi ? Pourquoi je devrais le croire ? Qui me dit qu'il me la mettra pas à l'envers ? C'est un jeu pour lui ?
Moi : Je ne crois pas être prête à avoir une relation Sohane. C'est beaucoup trop tôt.
Sohane : Je te demande pas qu'on soit un couple, juste-
Lyam : Delilah regarde, regarde ! -hurle t-elle-
Et de là je vois Lyam descendre à toute vitesse les escaliers et s'affaler à côté de moi sur le canapé en me montrant son téléphone.
Moi : C'est qui ?
Moi : Lamia rappelle toi ! Elle est enceinte la grosse folle !
J'écarquille les yeux en reconnaissant Lamia, la conasse de ma classe avant qu'elle ne déménage.
Je défile les photos complètement choquée, en plus de ça elle s'affichait fièrement sur Insta.
Mais qui a bien pu planter un gosse à cette boufonne ?
Alors que Lyam me faisait voir toutes les photos, debout à quelques mètres seulement, je vois Sohane perdre son sourire.
Sohane : Lamia ? La Lamia ?!
Lyam : Oui qui d'autre.
Je vois son visage se décomposer immédiatement.
Sohane : Je dois partir vérifier un truc en vite fait.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Il sort limite en courant de la maison en nous laissant avec Lyam complètement perdues.
Vu sa tête il est sûrement impliqué dans cette affaire. Je demande à Lyam de monter rejoindre sa copine et reste seule dans le salon dans mes pensées.
Si Sohane a un potentiel lien dans cette histoire de grossesse je ne sais pas comment je réagirais et comment je me sentirais.
Le dégoût ? La haine ? La tristesse ?
Je n'en sais rien.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top