𝒬𝓊𝒶𝓉𝑜𝓇𝓏𝑒









































Je ferme ma valise et souffle en m'asseyant sur le lit. Je n'avais passé que trois jours en Turquie mais ce séjour m'avais épuisé. J'ai dû venir d'urgence pour aider mon grand-père qui se trouvait à l'hôpital à cause du feu qui avait touché sa maison. J'ai dû le ramener dans sa seconde maison dans la ville d'à côté et veiller à ce qu'il prenne bien ses médicaments pour la tension.
Heureusement, qu'il va beaucoup mieux et s'en sort sans aucune séquelles.







Le dialogue se fait en turc






Grand-père : Ça va mon fils ?

Je le vois entrer dans la chambre avec sa béquille.


Moi : Ouais et toi grand-père ?

Grand-père : Ça va bien. Tu pars déjà ?

Moi : Oui, c'était pas prévu tu sais...

Grand-père : Je sais... Je te remercierai jamais assez d'être venu pour moi.

Moi : C'est normal -sourire-


Il s'installe sur la chaise en face en me regardant avec un sourire.


Grand-père : La prochaine fois tu me ramènes une jolie fille hein ?

Je ris légèrement.

La blague oui


Moi : Franchement je pense pas.

Grand-père : Et pourquoi ça ?

Moi : Y'a rien de plus chiant qu'une meuf. Jamais satisfaite, ça parle trop, ça se plains trop et c'est pas ouf.

Grand-père : Comment tu comptes finir ta vie avec une femme si tu penses ça d'elles ?

Moi : Je pense pas à ça grand-père. C'est le dernier de mes soucis ça.


Il continue de me convaincre mais dans ma tête c'était fixé. Juste l'idée de côtoyer une fille me donnait la nausée.

Trop vicieuses, trop harceleuses, trop demandeuses.

Bref.

Je fais mes dernières salutations avec mon grand-père en lui demandant de bien faire attention et monte dans le taxi dégoûté de le quitter. Mais il est bien entouré maintenant que grand-mère est revenu de son séjour chez sa sœur.

Je profite du long trajet en voiture pour l'appeler elle. Elle décroche au bout de quelques minutes en soufflant.


Delilah : C'est qui ? Je sais pas pourquoi tu m'appelles de l'autre bout de la...

Moi : Ta gueule c'est Allan. -en la coupant-

Elle se tait immédiatement puis calme sa voix.


Delilah : Ah c'est toi.

Moi : Ouais. T'as perdu ta langue ? J'suis habituée à mieux que ça.

Delilah : T'aime bien provoquer les gens toi.

Moi : Ma passion.

Elle rit doucement puis reprend son sérieux.


Delilah : J'ai su pour ton grand-père, j'espère qu'il va mieux.

Moi : Ouais ça roule. Et toi ?

Delilah : Quoi moi ?

Moi : T'as fais une crise depuis que je suis parti ?

Delilah : ... Oui mais rien de grave.

Moi : T'as réussi à te calmer ?

Moi : Ouais.

Elle me mentait ouvertement la conasse.


Delilah : Bref, tu m'as ramené quoi de la Turquie ?


En plus elle change de sujet


Moi : Je t'ai ramené un peu de neurones, vu la débilité qui émane de toi.

Delilah : Tu sais que t'es grave drôle Allan ? -ton sarcastique-

Moi : Ouais j'sais.

Delilah : Plus sérieusement, je parle pour Lyam. Tu peux juste lui prendre un petit truc juste comme ça et quand tu reviens bah je te rembourse.

Moi : J'sais pas ce qu'elle aime ta sœur.

Delilah : Elle est pas compliquée. Des bijoux ou vêtements peu importe.

Moi : Ouais ok et toi tu veux quoi ?

Delilah : Bah rien.

Moi : Rien ?

Delilah : Bah ouais j'ai déjà le cadeau de Lyam.

Moi : Je parle de toi Delilah pas les autres.

Delilah : Je veux rien.

Moi : Ok tant pis.

Pour une fois je sentais qu'elle ne me mentait pas.

Ça m'étonnait, la grande majorité des meufs kiffait les sapes ou les bijoux de Turquie.

Comme quoi j'savais absolument rien d'elle au fond.












x




- Le turc est de retour ! -crie Hamza-

Moi: Vas-y ta gueule.

Hamza : Batard. Bref, faut que je te raconte. Il s'est passé des trucs de dingue ici.

Moi : Je suis parti même pas trois jours.

Hamza : Ici trois jours c'est comme trois mois.

Moi : Raconte.

Hamza : Lamia elle attend un gosse.

Lamia enceinte ? Juste l'imaginer nue j'avais des frissons de dégoût.

Elle aurait pu être potable mais son comportement de ces derniers temps l'a rendu encore plus degueulasse à mes yeux.


Moi : Qui a osé la toucher ?

Hamza : Le frère de Sohane.

Moi : Lequel ?

Hamza : Khalil.

Khalil ? Il est connu pour ses aventures d'un soir avec les filles alors ça ne m'étonnait même pas en vrai.

C'est ça de tremper son zgeg partout.


Moi : Il s'est passé quoi d'autre ?

Hamza : Sohane il a galoche Delilah.

Je m'arrête net et le regarde.

Moi : Quoi ?

Hamza : Eh me demande pas comment j'ai su mais j'ai su.

Moi : Ils sont ensemble ?

Hamza : Non, mais il la kiffe bien ta petite protégée.

Moi : C'est un baisé.

Hamza : D'ailleurs ils sont là.

Je regarde à ma droite et le vois sortir du bâtiment de mademoiselle et la saluer avant de partir à l'opposé de nous sans nous voir. Je la fixais tellement qu'elle a senti mon regard et a tourné la tête de notre côté.

Elle fronce les sourcils sûrement surpris de me voir et se dirige lentement vers nous.

Elle avait une sale tête, des cernes comme pas possible.

- Salut -commence-t-elle-

Hamza : Salut Kevork, bon y'a Farès qui m'attend je reviens.

Je le calcule même pas ce menteur.

Il part et un silence prend place. Elle croise ses bras et s'amuse avec ses pieds alors que je la regardais, adossé contre le muret.


Delilah : T'es revenu ça fait longtemps ?

Moi : Non même pas.


Elle hoche la tête et continue de fuir mon regard.
Je regarde ses lèvres et ressens du dégoût, me dire qu'elle avait fait des échanges de salives avec un mec m'écœurait.


Moi : Pourquoi t'es gênée comme ça ?

Delilah : J'suis pas gênée.

Moi : Ouais c'est ça. Vas-y viens.

Delilah : Je peux pas rester dehors, ma mère va...

Moi : Bla-bla-bla.


J'entre dans le bâtiment et attend qu'elle me suive dans l'ascenseur. Elle regarde autour d'elle puis finie par souffler et me suivre.
Les portes se referment et je la vois mal à l'aise. Je sors en premier et elle sur mes pas. Je m'assois sur ma chaise décathlon et elle juste à côté.

Elle regarde le ciel complètement perdue dans ses pensées.


Moi : Sohane c'est qui pour toi ?


Elle tourne brusquement sa tête vers moi en me regardant d'un air interrogateur.


Delilah : Pourquoi tu me poses cette question ?

Moi : J'ai pas le droit ?

Delilah : J'sais pas t'es bizarre.


Je ris nerveusement en la voyant mal à l'aise. J'allume ma cigarette et regarde droit devant moi.


Delilah : Qu'est-ce que je fais ici Allan ?

Je sors la boîte de ma poche et la lance en sa direction. Elle l'attrape de justesse et je sens son regard sur moi.

Delilah : C'est quoi ?

Moi : T'as qu'à ouvrir t'es bizarre toi.

Delilah : Tu parles mal connard.

Je souris et la regarde du coin de l'œil ouvrir la boîte. Elle défait le petit noeud et ouvre délicatement la boîte puis sors le petit bijoux en souriant.


Moi : T'aime bien ?

Delilah : Il est magnifique... C'est à qui ?

Moi : Prend le.

Elle me regarde et fronce les sourcils.

Delilah : Moi ?

Moi : Ouais prend le.

Delilah : Mais...

Moi : Delilah.

Elle se tait et le contemple toujours avec un petit sourire. Elle attache vite fait ses cheveux et tente de l'attacher elle-même, je la laisse galerer encore un peu puis me redresse pour l'aider.

Moi : Vas-y donne et tiens moi ça.

Elle me donne le collier et je lui tends ma cigarette qu'elle tient maladroitement.


Delilah : Ton truc il pue.

Je la calcule même pas un peu elle.

J'attache rapidement le collier autour de son cou et reprends ma cigarette. Elle se remet face à moi et sourit en regardant le collier, ça a vraiment l'air de lui faire plaisir.


Delilah : Merci ça me fais vraiment plaisir -sourire-

Moi : Tranquille.

Elle détache ses cheveux et continue de regarder le collier.


Moi : C'est bon t'as jamais vu de collier ou quoi ?

Delilah : C'est juste que c'est la première fois qu'on m'offre un cadeau.

Moi : La première fois ?

Delilah : En dehors de ma famille quoi.


Elle rougit légèrement et détourne le regard.


Moi : T'as jamais eu d'amis ?


Elle reprend son air neutre et hausse simplement des épaules l'air gêné de la tournure de cette discussion.

Ça a toujours été un sujet sensible pour elle.


Delilah : C'est pas grave je t'ai toi. -ajoute-t-elle-


Je lâche une taffe de ma cigarette et la regarde en haussant un sourcil.


Moi : J'suis pas ton ami Delilah.

Delilah : J'sais, tant que j'ai mon clown à mes côtés tout va bien.

Je ris légèrement. Je m'y attendais pas pour le coup.

Moi : J'suis ton clown moi ? J'suis là pour te faire rire ?

Delilah : Je te l'ai déjà dis l'autre fois pourtant.

J'éteins ma cigarette et lui donne une petite gifle sur la joue. Elle me regarde choquée et tente de me gifler à son tour mais je l'attrape brusquement par le menton et la mets dos à moi sur mes jambes.

Moi : Tu vas arrêter de faire la folle maintenant ?

Delilah : Lâche moi sale barbare.

Elle était morte de rire cette conne. Je serre mon emprise sur son menton alors qu'elle tente de se débattre.

Delilah : Dégage tu pues la cigarette.

Moi : Justement.

Elle finit par arrêter de se débattre. Elle tente de se relever mais je la retiens.

Moi : Reste.

Delilah : J'suis pas à l'aise... -doucement-

Moi : T'inquiètes.

Elle rougit fortement et se calme complètement. Un silence prend place et je la sentais tendue.

Moi : Qu'est-ce que t'as ?

Delilah : J'suis fatiguée c'est tout.

Moi : Mets-toi correctement.

Elle passe ses deux jambes d'un côté et semble hésitante. Je prends les devants naturellement et cale sa tête sur mon torse en gardant ma main contre sa nuque. Elle pose une main sur mes côtes et se laisse faire.

Moi : Tu pues des cheveux Delilah.

Delilah : T'es sérieux là ?

Moi : Je rigole c'est bon arrête de pleurer.

C'est vraiment trop facile de la provoquer.


Delilah : C'est quoi ton parfum ?

Moi : Le Y de Yves saint Laurent.

- ...

Moi : Pourquoi ?

Delilah : Tu sens bon.

Je fais des mouvements circulaires sur sa nuque à l'aide de mon pouce et la sens frissonner.

Aucun de nous ne parlait, c'était un silence apaisant. 

Je reste dans mes pensées de longues minutes puis la regarde contre moi. 

Moi : Delilah ?

C'est une blague j'espère ?

Je souffle intérieurement et la laisse dormir.


- Mais c'est un truc de ouf il est où ce mec ?!

Je relève la tête et vois Hamza ouvrir brusquement la porte et se stopper net en me voyant.

Hamza : Weeeeeesh...

Moi : Ta gueule.

Il fait mime de s'excuser et s'approche doucement avec un grand sourire moqueur.

Hamza : Elle dort ? -en chuchotant-

J'hoche simplement la tête.

Hamza : Tu te mets bien toi batard.

Moi : Bouge de là Hamza. -doucement-

Hamza : Ah oui excuse moi, je te laisse faire tes affaires avec ta petite meuf.

Il rit légèrement et repart aussitôt.

Moi : Delilah ? Réveille toi...

Aucune réaction.


Moi : Kevork ?

Je me penche vers son visage et je la vois ouvrir les yeux et me regarder.


Delilah : Désolée...

Moi : Faut que tu rentres maintenant.

Delilah : Non... S'il te plaît...

Elle passe ses mains autour de moi et me serre contre elle. Je passe une main sur son cou et relève sa tête.


Moi : Qu'est-ce que tu me fais Delilah ?

Delilah : Je veux pas rentrer maintenant...


J'avais l'impression d'avoir une gamine en face de moi. Je descends une main vers ses hanches pour la maintenir contre moi et l'autre sur ses cheveux.

Moi : T'habitues pas trop à moi.

Delilah : C'est monsieur qui dit ça ?

Elle se redresse en haussant un sourcil. Je souris malgré moi et plonge mon regard dans le sien. Elle me regarde toujours avec son éternel sourire moqueur puis se lève de mes jambes avant de se mettre debout juste en face de moi. J'allume finalement ma cigarette et la regarde longuement.

Moi : Tu veux rentrer maintenant ?

Delilah : En y réfléchissant c'est mieux pour moi si je ne veux pas retourner au bled.

- ...

Delilah : En tout cas merci pour ce cadeau... et ce petit moment de gentillesse de ta part -rire-

Moi : Rentre chez toi maintenant.


Elle hausse les yeux au ciel avant de se tourner pour partir pour de bon. Je baisse le regard vite fait vers ses courbes puis souffle intérieurement et me lève pour la suivre.
Arrivés en bas nos chemins se séparent sans un mot, je me dirige vers un autre bâtiment mais la regarde au loin entrer dans son bâtiment.


- Monsieur préfère passer du temps avec une fille plutôt qu'avec son frère.


Hamza encore une fois...


Moi : T'as déjà parlé pour dire quelque chose d'interessant toi ?

Hamza : Je suis carrément vexé là.


Ce mec c'est un cafard, il est partout où il ne faut pas être.


Hamza : Plus sérieusement, avoue qu'elle est spéciale Kevork ?

Moi : Spéciale de quoi ?

Hamza : Allan... Depuis quand t'es aussi proche d'une meuf toi ? Et surtout aussi tactile ? D'habitude avec les filles c'est à base de « putain j'oserais même pas la toucher avec un bâton » , « je la baise même pas pour tout l'or du monde »

Moi : C'est toujours d'actualité, je touche pas n'importe qui.

Hamza : Aaaaaah ! Voilà ! T'assumes que Delilah c'est pas n'importe qui.

Moi : Je la touche pas Delilah donc j'sais pas ce que tu me racontes.

Hamza : Elle aussi tu la baise pas pour tout l'or du monde ?

Moi : C'est Delilah frère, qu'est-ce que tu me parles de la baiser ?

Hamza :Elle a grave du charme joue pas le mytho sur ce coup.

Moi : J'ai jamais dis le contraire.

Hamza : Donc elle est baisable ?


C'est quoi ce forceur ?


Moi : Ouais elle est baisable me casse pas les couilles. -blasé-


Il crie et commence à rire comme un fou.

J'avais juste envie de le brûler avec ma cigarette cet enculé.


Moi  : Ferme ta gueule Hamza.

Hamza : Frère c'est un grand pas vers l'humanité là ! Première meuf qui t'écœure pas ou qui te donne pas la nausée !


Je repense à toutes les meufs degueulasses avec qui il a essayé de m'arranger des coups.

Y'en a certaines elles pensaient vraiment que j'allais tremper mon zgeg dans leur sale trou.

Écœurant.



Moi : Bref, casse toi maintenant.

Hamza : T'es fou ! La discussion vient juste de commencer.


Et il n'a pas arrêté de me parler Delilah toute la soirée c'est incroyable.

Bien sûr que Delilah est baisable, fortement même.
Son physique me laisse pas totalement indifférent. Elle est en chair mais je m'en beurre royalement, au contraire c'est encore mieux.

Grosse ou pas grosse c'est pas mon problème tant que ça me plaît.

De son côté, son physique est un énorme complexe mais bon elle est conne. C'est les gens qui lui mettent ça dans la tête.

Regarde Lamia elle est pas bonne mais tellement ils ont la dalle d'elle bah elle se croit super bonne cette salope.

Bref.



























Moi : Qu'est-ce que tu veux Lyam ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Lyam : C'est qui Allan pour toi ?

Moi : Quoi ? -en me redressant-

Lyam : Vous êtes ambiguës c'est ça ?

Moi : N'importe quoi, ambiguë avec Allan ? Tu rêves.

Lyam : Bah c'est qui pour toi alors ?

Moi : Baaaaah...

En réalité je ne savais pas plus qu'elle.


Moi : C'est un mec du quartier et un mec de mon lycée.

Lyam : Mouais.

Moi : Pourquoi tu me poses cette question ?

Lyam : Tu sais tout va très vite ici. Un mec te demande l'heure et le lendemain le quartier va dire que vous sortez ensemble en cachette.

Moi : Quelqu'un a parlé sur moi ? -stressée-


Elle hausse les épaules sans plus.


Lyam : Certaines filles commencent à se poser des questions sur la relation que vous avez Allan et toi.

Moi : On a pas de relation ! Elles croient quoi ? Que je vais me taper leur mec ? Ces fanatiques là.

Lyam : Arrête il est vraiment super beau ce mec.


Et c'est reparti.

On parle encore un peu puis elle finie par sortir faire une course pour maman.
J'avais vraiment peur que mon nom sorte une nouvelle fois dans ce quartier. Une histoire et c'est retour en Arménie illico presto.

Je sors le collier d'Allan de sous mon haut et le caresse du bout des doigts.

Pour le coup on a vraiment été bizarre hier soir mais ce n'était pas si déplaisant que ça.

C'était même... agréable ?


- Delilah ?!

Je sens le stress monter brusquement et je descends rapidement rejoindre ma mère.


Maman : On va sortir manger tout à l'heure avec ton frère, ta sœur et ton père. Tu veux venir ?


Elle me regardait à peine et continuait ses affaires dans le salon. Je ne reconnaissais plus ma mère, j'avais l'impression qu'un énorme fossé s'est créé entre nous, elle m'en voulait encore énormément et me le faisait payer à chaque instant.


Moi : Non c'est bon vous pouvez y aller.

Maman : D'accord.


Je tourne les talons rapidement mais croise mon père en haut des escaliers. Je détourne le regard et le salue brièvement. Il m'arrête et se met en face de moi.


Papa : Il s'est passé quelque chose en Arménie Delilah ?

Moi : Non.

Papa : S'il s'est passé quelque chose tu dois me le dire Delilah, c'est important. -inquiet-

Moi : Il ne s'est rien passé.

Papa : Je m'inquiète pour toi... Tu ne parles plus, tu nous esquives, tu restes enfermée dans ta chambre...

Moi : Si j'ai le malheur de faire une autre bêtise je retourne automatiquement en Arménie alors le mieux c'est que je me taise maintenant.

Papa : Ce n'est pas la solution et tu le sais.

Moi : Ce n'est pas la solution ? Regarde comment ça s'est passé la dernière fois que j'ai voulu vous expliquer quelque chose ?

Papa : T'as vu ce que tu avais fais ?! T'as tabassé un mec Delilah ! Seulement parce qu'il a cassé ta guitare !

Je ris nerveusement.

Seulement parce qu'il a cassé ma guitare ?
Oui bien sûr.

J'avais envie de lui crier à quel point ce mec comme il disait si bien me faisait vivre un enfer depuis mon plus jeune âge, à quel point ce mec me faisait pleurer toute la journée et même la nuit, à quel point ce mec me faisait angoisser de l'école et des gens en général.

Mais ce serait ridicule de ma part de croire que ça changerait quelque chose à ma situation actuelle.


Moi : C'est vrai, j'ai exagéré la dernière fois, ça n'arrivera plus.

Papa : Quoi ? -surpris-

Moi : La prochaine fois qu'on m'embête je me laisse faire.

Papa : Ce n'est pas c...

Moi : J'ai compris papa. Avant je me laissais faire et je ne vous ai jamais ramené de problèmes alors on va faire comme avant.

Papa : Delilah... Je t'en prie...

Moi : Je ne salirai plus ton nom je t'assure.


Je le contourne et m'enferme rapidement dans ma chambre. Je tremble légèrement des mains mais me calme rapidement. Il est hors de question que je refasse une crise. J'ai à peine le temps de reprendre mes esprits que je vois Waël entrer tranquillement dans ma chambre.
Je me précipite dans ses bras et le serre contre moi.


Waël : Delilah ? Qu'est-ce que t'as ?

Moi : Je veux juste être dans tes bras.

Waël : J'suis là...

Il me caresse les cheveux et m'embrasse plusieurs fois le front.

Je me sentais automatiquement bien dans ses bras, il me rassurait comme lorsque j'étais petite.


Waël : Tu veux m'en parler ?

Moi : ... Je... Non ça va.

Il me regarde avec un petit sourire rassurant.

Waël : Tu m'aimes trop.

Moi : Waël...

Waël : Je t'aime aussi t'inquiètes.

Il savait s'y prendre, il changeait de sujet pour que je ne pense plus à ce qui me tracassait.

Waël : Vas-y prends tes affaires on y va.

Moi : Partir où ?

Waël : On va manger, maman t'as pas prévenu ?

Moi : Si mais j'ai pas envie de venir.

Waël : Tu veux pas manger avec moi ?

Moi : C'est pas toi le problème. Je veux pas qu'il y ait un malaise.

Waël : Malaise de quoi ? Vas-y mets ta veste on va se remplir le ventre.

Moi : Le mien est déjà imposant ça va aller.


Il rit doucement face à ma repartie.

Waël : Si tu parles de l'autre fois quand je t'ai fais la remarque sur ton poids dans la voiture c'était parce que j'avais la rage contre toi et je voulais te piquer.

Moi : Ouais c'est ça.

Waël : Si je te trouvais réellement grosse je te l'aurais répété tous les jours tu me connais.


Il me taquine encore un peu avant de m'entraîner de force à ce fameux petit moment en famille.




x





Le repas s'est finalement assez bien passé. Je sentais le regard de mon père sur moi de temps en temps, il avait l'air mal à l'aise de notre discussion de tout à l'heure. Finalement les parents sont rentrés de leur côté et avec Lyam et Waël on a décidé de faire un tour à la fête foraine. J'étais vraiment heureuse, ça allait me permettre de complètement oublier ces dernières semaines très compliquées.

-Pourquoi on commence pas les jeux ?! J'suis pressée ! -se plaint Lyam-

Waël : On attend des gens.

Lyam : T'as ramené tes potes ?! -l'air blasé-

Waël : Allan ramène sa petite sœur, arrête de pleurer pour rien.

Allan ? Décidément ce mec est omniprésent dans ma vie depuis quelques semaines.

Je m'en beurrais un peu de sa présence, tant que je m'amuse avec ma famille.

Lyam : Ah ils sont là !

Lyam fait un signe de main pour qu'ils nous voient.

Toujours aussi spontanée celle-là.

Il nous salue rapidement avec Wassila dans ses bras, il avait l'air épuisé.

Wassila : Oh y'a Delilah !

Elle se penche et me fais un bisou sur la joue toujours dans les bras de son frère. Je souris légèrement et lui rends son bisou.

En tant normal les enfants et moi c'est une grande histoire de haine. Je ne les supporte pas et eux aussi.
A part se plaindre, faire du chantage affectif ou pleurer ils n'ont rien de bien mignons et n'ont rien d'intéressant à m'apporter.

Waël : Delilah contente de voir un gosse ? T'as pris de l'alcool au restaurant on est d'accord ? -se moque t-il-

Moi : T'es vachement drôle Waël. Je me roule parterre.

Lyam : Il a raison pour le coup, t'as la nausée juste en les entendant parler.

Je ris légèrement en repensant à mes réactions excessives quand on me parlait d'enfant. Je crois bien que j'avais une phobie de cette espèce là.

Wassila : Tu m'aimes pas ?

Moi : T'es la seule que j'aime bien. T'as pas l'air chiante comme tous les autres enfants.

Wassila : Bah Allan il dit tout le temps que je lui casse les pieds !

Moi : Bah ton frère il a rien compris à la vie.

Il me lance un sale regard haineux et dépose Wassila au sol alors qu'on commençait à marcher pour entrer dans la fête foraine.

Allan : Reste une soirée avec elle et on verra.

Moi : On parie ?

Waël: Delilah tu vas perdre, commence même pas -me prévient-il-

Moi : Si je gagne je te demande ce que je veux. -en ignorant mon frère-

Je vois le sourire moqueur d'Allan sur moi l'air confiant comme à son habitude.

Il ne pouvait passer au dessus de son côté joueur.

Allan : Et si je gagne je te demande ce que je veux aussi. -réplique-t-il-

Je le savais.

Je souris déjà fière de mon succès. Je lui tends mon petit doigt, il sourit et enroule sans hésitation son petit doigt au mien.






Que la partie commence.

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