Pov Quent :

Je n'avais pu m'empêcher de repenser à cette femme, à l'entêtante odeur de rose. Il s'agissait de mon unique visite depuis des années, et cette simple rencontre me redonnait espoir : peut-être que l'humanité pouvait encore persister.

Avec elle, je me sentais encore humain : je n'étais plus ce détenu criminel, ce monstre que l'on voulait briser. Je demeurais un être de chair et de sang, même si je n'avais plus d'âme.

J'aimais le froncement de ses sourcils presque toujours arqués, comme-ci un rien la surprenait.

J'aimais la douceur dans sa voix, la fragilité de son visage, sa curiosité et son assurance.

Assis au fond de ma cellule, je trépignais d'impatience à l'idée de la revoir.

Pour la première fois depuis mon enfermement, je me sentais vivant.

- Qu'est-ce qui te fait sourire, le démon ? -me demanda brusquement Killer, de l'autre côté des barreaux. Arrête ça tout de suite. Te voir sourire me retourne l'estomac : les monstres comme toi ne méritent pas d'être heureux.

Pas aujourd'hui, Killer. Rien de tout ce que tu pourras me dire n'effacera cet espoir.

Un espoir aux courbures féminines, au regard de fauve et aux lèvres fines.

Un espoir au doux nom d'Easter.

Si tu m'entends Amelia, sache que je suis désolé. Désolé d'être en vie, désolé que tu n'y sois plus. Ton absence à obscurcit mon horizon, je demeure aveugle même si je vois. Je ne vis plus même si je respire... Je ne te méritais pas et il n'a jamais été question d'être la hauteur. Tu as été ma lanterne, ma raison d'exister. Je bénissais le sol que tu foulais et j'aurais décroché la lune si tu me le demandais. Mon cœur s'est éteint en même temps que toi. Si tu mesurais l'ampleur de ma peine... Il y a des absences où l'on ne s'en remet jamais. Tu étais tout pour moi Amelia. Absolument tout. J'aimais t'entendre rire, voir le bonheur étinceler dans tes yeux et sentir tes doigts effleurés le dos de ma main. Je me souviendrai toujours de ton regard mort, du sang sur tes vêtements. Tu avais donnée un sens à ma vie, tu l'as repris avec toi. Je t'ai aimée comme si tu étais mon salut. Peut-être que c'était le cas, quelque part. Si je pouvais retourner en arrière, je changerais tout. J'aurais fait en sorte de ne jamais te rencontrer, pour que tu ais la vie sauve. J'aurais du m'effacer comme il en a toujours été question mais j'étais égoïste. Je te voulais, tout entière, sans me rendre compte que je te détruisais à petit feu... Oui, je changerais tout. J'espère que tu as le repos auquel tu as toujours aspirée, Amelia. Tu le mérite tellement. J'accepterai ta sentence, quelle qu'elle soit. Et je vivrais avec ton souvenir pour que tu restes à mes côtés, soit en sûr. Pardonne-moi, Amelia. Pardonne-moi chérie.

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TADAAAAM !

Petit (très petit) chapitre ! ^^ J'avais envie de vous faire partagées les pensées de notre petit (pas si petit) Quent ! A t-il vraiment tué Amelia ? Pourquoi a t-il parler de la "tuée à petit feu" ? Des idées ? (Vous connaissez mes penchants pour les histoires compliquées ! XD)

Rendez vous tantôt pour une suite du point de vue d'Easter ! ^^

A vos commentaires :) !