Chapitre 1
Pov Easter :
J'observais les couloirs blancs et solitaires de la prison dans laquelle j'allais mettre mes connaissances à profits, notant parfois quelques détails sur mon petit calepin noir.
J'avais rendez vous avec deux détenus qui avaient acceptés de me recevoir pour que je puisse comprendre.
Une entrevue que j'espérais simple même si personne ne pouvais prévoir la réaction d'un homme enfermer depuis si longtemps que ses plus bas instincts s'étaient réveiller.
- Madame ? -fit la voix grave d'un des gardes. Le détenu est prêt.
Le détenu. Pas l'homme. Ici, les prisonniers n'étaient plus traités en temps qu'être humain, pensif et réactif, mais en temps que bête, en temps que machine avec un esprit animal dénué de toute civilisation.
C'était peut-être le cas pour certain.
C'était le cas pour Neal Miller.
Age : Vingt-huit ans.
Sexe : Masculin.
Nom : Miller Neal.
Crime : Double assassina, celui de ses parents.
Arme du crime : Batte de baseball.
Peine : Vingt ans de prison ferme et une amende de cinq mille euros.
Je le retrouva autour d'une table, arrogant et sur de lui.
- Si j'avais sus qu'une aussi belle femme viendrait me rendre visite...! -siffla t-il en me souriant.
- Bonjour Neal. -répondis-je calmement en prenant place en face de lui. Vous savez pourquoi je suis ici, n'est-ce pas ?
- Mon cerveau vous intéresse. Vous n'êtes pas banale, j'en conviens. Vous aimez les personnes dérangées ?
- Les esprits sombres me fascinent.
- Belle façon de parler de meurtrier.
- Vous êtes donc bien conscient d'en faire partis, Neal ?
Il haussa ses épaules, désinvolte.
- Bien sûr.
Comportement : désinvolte.
- Et cela ne vous fait rien ?
- Ils le méritaient. -lâcha t-il, une lueur satisfaite brillant dans ses yeux verts.
- Que vous avaient-ils fait, Neal ?
- Ils m'ont toujours laissé seul. Ils ont abandonnés leur gosse dans un foyer et l'ont laissé pourrir toute son enfance là bas.
Comportement : désinvolte, vengeur.
- Vos parents n'avaient pas les moyens nécessaires pour vous élever, Neal.
- Ils auraient dus essayer ! -aboya t-il soudainement.
- Alors vous les avez assassinés. Tout les deux.
- Je me suis promis qu'en sortant de là bas, je trouverais un moyen de me venger pour tout ce qu'ils m'avaient fait.
- Ce que vous avez fait.
Il acquiesça sans même hésiter.
- Parlez moi de cette vengeance... Qu'avez vous ressentis après avoir passer à l'acte ?
Ses épaules se soulevèrent.
- De la satisfaction, beaucoup de satisfaction.
- Aucun regret ?
Il me fit un sourire carnassier.
- Aucun. C'était plus addictif que l'héroïne et croyez moi, je sais de quoi je parle.
Drogué, donc.
- Étiez vous sous l'emprise de l'héroïne ce jour là ?
- Ça aurait arrangé ma situation, pas vrai ? -railla t-il. Non, je voulais être sûr de me souvenir de ce que j'allais faire. Je voulais être sûr d'en repenser le soir, dans cette foutu cellule, afin de me rappeler à quel point j'ai aimé ça.
Comportement :désinvolte, vengeur. Avec des tendances sociopathes.
- Et si les victimes avaient été de parfait inconnu.... Les auraient vous tuées ?
Sa réponse fut sans appel.
- Oui.
J'hochai la tête avec professionnalisme, la mine impassible.
- Pourquoi le feriez vous ?
Il me gratifia d'une œillade.
- Vous ne pouvez pas comprendre... Lorsque l'on tue, on garde le contrôle du début à la fin. Nous avons le droit de vie et de mort sur nos victimes, on a l'impression d'être un Dieu.
Comportement : désinvolte, vengeur. Avec des tendances sociopathes. Maniaque de contrôle.
- Vous ne semblez pas choquée. -me dit Neal en fronçant ses sourcils.
- Je suis en étude de criminologie. -répondis-je simplement.
Un léger coup d'œil à ma montre me fit savoir que mon temps était écoulé.
- Neal, merci de m'avoir accordé un peu de votre temps. -annonçais-je en me levant.
Menotter à la table, celui-ci me souria.
- Ravie d'avoir pu vous aidez.
Je sortis avant que le garde n'arrive, m'octroyant plusieurs minutes de pauses, notant des informations supplémentaires sur mon calepin, attendant.
Ce n'était pas si terrible pour une première interview. Tu t'en ai sortie comme un chef !
- Madame ?
Je leva la tête en suivit le garde qui me conduit dans la même pièce qu'il y avait peu de temps.
Je remarqua seulement à ce moment précis l'état presque délabré des murs noircit et des chaises rouillés.
Fronçant mes sourcils, j'avança jusqu'à l'homme enchainé qui semblait parfaitement à son aise de là où était.
Age : Trente-cinq ans.
Sexe : Masculin.
Nom : Flint Sanders.
Crime : Assassinas.
Arme du crime : Arme blanche.
Peine : Prison à vie et quatre-vingt mille huit cent euros d'amende.
Flint était un homme de carrure : l'immensité de sa taille était d'autant plus impressionnante dans cette petite pièce minuscule et j'eus l'impression d'être une petite fille à ses côtés.
Son sourire à fossette contrastait avec ce que je savais de lui et de ses tendances meurtrières.
- Bonjour Flint. -lui dis-je en m'installant.
- Bonjour Easter.
- Vous êtes prêt pour une petite interrogatoire ?
- Ce sera bien la première fois que l'on me demande mon avis !
- Je ne vous oblige à rien : les personnes que je viens voir son consentantes. Parlez-moi de vos victimes.
Il haussa ses larges épaules.
- Que voulez vous savoir ?
- Ce sont tous des hommes qui avaient atteint la quarantaine... Pourquoi ce choix ?
- Vous n'avez pas lu mon dossier ?
J'attendis patiemment, croisant mes bras.
- Ils me rappelaient mon père. -avoua t-il d'un ton neutre.
- Votre père était violent envers votre mère. Ses hommes ne l'étaient pas, Flint.
J'observai sa réaction, cherchant à le cerner.
- Lorsque je regardais ses hommes, le pouvais le voir. Même cheveux, même taille, même style vestimentaire... Ils allaient devenir des monstres, eux aussi. C'était leurs femmes qui allaient le payer. Je devais les sauver.
- Parce que vous n'aviez pas pu sauver votre mère, n'est-ce pas Flint ?
Son expression s'assombrit.
- J'étais trop petit. Trop faible. Je m'enfermais souvent dans ma chambre pour ne pas entendre ses cries, puis, un jour, les cries se sont tus. Je suis sortie et je l'ai vue allongée parterre, immobile. Il se tenait devant elle, les yeux fous, une bouteille de vieux whisky à la main. Ce sont des images qu'un enfant de sept ans n'oubliera jamais Easter.
Comportement : torturé, vengeur.
- A votre tour, Easter.
- Excusez-moi ?
- Qu'est-ce qui vous amener à faire des études de criminologie ? Il a bien du se passer quelque chose dans votre vie pour choisir cette voix là...
Je me ferma aussitôt.
- Nous ne sommes pas ici pour parler de mes choix professionnels, Flint.
- Vous n'êtes pas très bavarde, n'est-ce pas ? Vous vous entendrez bien avec le démon silencieux.
- Qui est-ce ? -demandais-je automatiquement, le stylo en l'air.
Flint eut un large sourire.
- La star de cet enfer.
Je me promis de creuser l'affaire plus tard.
- Avez vous des regrets ? -lui demandais-je.
- Oui.
Surprise, mes yeux s'écarquillèrent.
- Quels regrets avez-vous, Flint ?
Pour la première fois, je vis une expression douce, sincère et torturé fleurir sur son visage.
- Avoir fait pleurer Tacy.
Tacy Harris. Sa fiancée.
- Vous l'aimez. -constatais-je en voyant la lueur qui brillait encore dans ses yeux.
- C'est la femme de ma vie. Je ne l'ai jamais méritée... et elle ne m'a jamais pardonnée mes erreurs. -me dit-il d'une voix débordante d'émotions.
- Tacy ne vient pas vous voir ?
- Si, deux fois par semaine. Elle me manque chaque jour. Je vois bien que l'amour qui brillait dans ses yeux à disparut. Je l'ai blessée, j'ai gâché notre chance d'un avenir à deux et je m'en voudrais toute ma vie pour ça.
Comportement : torturé, vengeur. A des regrets.
La porte s'ouvrit et le garde de toute à l'heure se posta devant l'entrée.
- Flint, merci de m'avoir accordée ses quelques minutes. -fis-je en me levant.
Il hocha la tête, se laissant entrainer vers l'arrière, retournant derrière les barreaux.
L'amour dans ses yeux, souvenir de son passé avec Tacy m'avait ébranlée : s'était plus facile de croire de ce genre de personne ne ressentait rien.
Assise sur le comptoir de ma cuisine, mon ordinateur portable allumé, je tapais sur la barre de recherche.
"Affaire du démon silencieux."
Une dizaine d'articles apparurent la seconde d'après : l'affaire avait été plus que médiatisée.
Je cliqua le premier lien.
"Le crime passionnel d'un Roméo des temps modernes."
Ce 28 juin, une macabre découverte à été révélée dans une petite bourgade d'une compagne réputée tranquille.
Amelia Smith, fille du célèbre boulanger du petit village, à été retrouvé assassiner dans son domicile tôt ce matin.
Le meurtrier n'est autre que Quent Hunter, son actuel petit ami.
L'homme aurait été arrêté avec facilité sur le lieu du crime, prostré contre le sol, les yeux rivés sur le cadavre ensanglanté.
L'affaire prend une tout autre mesure lorsque, quarante-huit heures plus tard, Quent reste toujours aussi silencieux. Son avocat, Maître Douglas Jones n'aurait jamais réussit à le défaire de son mutisme, incapable de le défendre.
Toutefois, les empreintes sur le corps d'Amelia furent suffisante pour incarcéré Quent.
Le démon silencieux passera sa vie en enfer.
L'affaire m'interpella immédiatement : pourquoi Quent était-il silencieux ? C'était-il infligé cette punition pour avoir tué Amelia ?
Pourquoi avais-je la sensation que quelque chose n'allait pas ? Que je devais intervenir ?
___________
Me revoici avec le point de vue d'Easter ! ^^
Votre opinion ?
XOXO
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