Chapitre 9: Mélio, le gardien entre deux monde.
Chapitre 9:
Depuis qu'il s'était retrouvé enfermé dans le donjon de ce maudit château, jusqu'à ce jour. Sanji avait conscience que son retour parmi les siens ne se ferait pas avec des "bravo", des "hourras ", et encore moins avec des accolades. Lui qui pensait rentrer chez lui, tel un aventurier racontant ses histoires incroyable à des amis subjugués, avait à présent pleinement conscience, de l'immensité de sa bêtises en pensant ainsi. Et même si l'idée possible qu'un accueil un peu froid lui serait dédié à son retour, la magistral paire de claque avec lequel l'accueilli son Koohé, lui rappela ce léger détail, qui avait durant un temps quitté son esprit. Sans doute était-ce parce que dans cette course folle, qu'il avait pratiqué toute la journée, il avait craint constamment pour la vie de l'humain.
Sur sa joue une marque rouge commença à apparaitre, et très rapidement on put même y voir les traces de doigts laissé par Law. A vrai dire le rusé renard avait à cet instant précis la sensation désagréable que sa joue avait pris feu, et une douleur constante ne le quitta pas pour le moment. Si son peuple avait toujours eu un grand respect pour lui, ainsi que pour son statu un peu particulier. Le loup qui le connaissait depuis qu'il n'était qu'un bébé, avait l'habitude de le faire descendre de son piédestal estale, dont les sommets parfois l'enivrait un peu. Sans doute avait-il toujours fait ça, pour lui refroidir un peu la tête. A chaque fois il lui avait rappelé dans un regard sévère que son orgueil finirait par lui jouer de mauvais tour, ou ferait de lui un type parfaitement insupportable. Mais malgré cela, malgré ses défauts, il avait toujours veillé sur lui, comme un gardien protecteur où comme une ombre qui ne quitte jamais son propriétaire.
Oui, c'est vrai la colère de Law était parfaitement justifié. Et lui qui pensait être le plus apte à toujours veiller sur Sanji, avait vu ce dernier lui faire faux bon avec une telle facilitée, qu'il avait enragé durant des jours. Et son sommeil déjà moyen avait été que très rare depuis. Sans relâche et avec l'aide de Marco et de quelques autres, ils l'avaient cherché partout, allant jusqu'aux domaines des Elfes qui n'aimaient que très peu être dérangé pour de telle futilité. Leurs réponses toujours faites en poèmes, voyait la tournure de leurs phrases être si compliqué parfois , qu'ils en choppaient des migraines. Et comme s'y était attendu le sombre médecin cela ne l'aida pas à garder son calme. Avec ses amis, ils n'avaient pas compté leurs peines et étaient retourné parmi d'autres peuples, pour avoir des informations ainsi qu'un mince espoir de retrouver leurs cher prince , avide de liberté et de curiosité. Et tout les soirs chacun avaient espéré, en priant le dieu dragon, pour qu'il le protège du moindre danger.
Mais à présent que Law, revoyait enfin le jeune Prince, ce dernier agissait avec lui comme si ils s'étaient quitté la veille même. Comme si, cela ne faisait que quelques petites heures tout au plus qu'ils ne s'étaient pas vu, et que sa colère n'avait pas lieu d'être. Cette fois-ci ça avait été la goutes d'eau qui fait débordé le vase. Le culot légendaire du renard l'avait mis hors de lui, et sa fureur trop contenu depuis des jours, avait fini par exploser comme une bombe. Sur sa tempe à présent on pouvait encore voir une veine de colère battre à un rythme des plus soutenus. Et Marco, la sérénité de l'homme oiseau, ne l'aidait en rien à s'adoucir. Son calme et sa tranquillité paraissait à ses yeux sombres et gris comme scandaleux et honteux. Mais après tout, ce fichu piaf comme le nommait t-il parfois dans un excès d'humeur, était ainsi fait et lui en faire le reproche ne ferait que l'amusait... Rien de plus.
Finalement, Law avait cru enfin ramener leurs précieux joyaux princier à la maison. Mais encore une fois ce dernier, trouva sans doute nécessaire de faire un dernier petit caprice avant de prendre le chemin du retour. Caché parmi les herbes hautes, Law n'avait pas vraiment fait attention à la présence d'un humain. D'un rapide coup d'oeil d'expert il avait compris que ce dernier était entrain de mourir, et que son dernier soupir n'allait certainement pas tarder à passer ses lèvres pâles. En toute franchise, voir cet homme mal en point et mourant, ne lui fit ni chaud ni froid. Les humains pour le peu qu'il en avait vu et côtoyé, avait laisser dans son esprit et dans sa chaire, une marque indélébile qui ne le poussait pas vraiment à les aimer. Un de moins c'était toujours ça de gagné, devait-il sans doute penser.
" Je lui ai fait boire mon sang."
A nouveau sa colère qui n'avait pas vraiment eu le temps de baisser, ni de quitter ses nerfs à vifs , remonta en lui à une vitesse prodigieuse. Le regard flamboyant de colère, ses crocs pointus et impressionnant s'étaient fait voir, alors qu'il hurlait.
" Tu m'auras tout fait toi."
Cette fois-ci , sa rage était passé à un cran au dessus, et même le paisible Marco avait repris un air sérieux, virant de son visage son éternel sourire. Sans rien dire, Marco observait le jeune Prince avec une pointe de déception. Un peu comme lorsqu'un enfant après avoir fait une très grosse bêtises, se fait gronder par un parent. D'un air navré, il avait secoué la tête, faisant ainsi s'agiter les mèches de cheveux blond sur son crâne. Mais pas un mots ne passa ses lèvres ordinairement souriantes...et qui à cet instant ne l'était plus.
-...Je ...Je devais le faire ! Essaya d'argumenter Sanji, en gardant dans sa main, celle tellement froide de Zoro, qui ne reprenait toujours pas connaissance.
- Rien ne justifie, le fait que tu es fais boire ton sang à cet humain, gronda Law d'un ton méprisant en s'approchant de l'homme à demi mort. C'est un humain bon sang...ce n'est pas à un être de ce genre, d'avoir cet honneur...idiot !
Rapidement, Law prit le poignet de Zoro et le pressa un peu afin de vérifier la cadence cardiaque. Très vite il constata que les battements de coeur de l'humain étaient entrain de ralentir, et que dans quelques courtes minutes, il serait mort. Sur son visage le loup, sentait la pression du regard du jeune prince. Il y avait dans ses pupilles bleue azure, tant de désespoir et en même temps, tant d'envie de le convaincre de l'aider. Que très vite, il ne sut quoi faire. Avec colère il avait passé sa main tatouée sur son visage fatigué depuis de nombreux jours, comme pour reprendre un peu de vigueur, malgré l'épuisement nerveux qui l'assaillait. Pourquoi le prince tenait tant à...ça ?
- Qu'est-ce qu'il lui ait arrivé ...céda enfin le loup peu capable de rester aussi longtemps en colère face à ce regard suppliant, qui dans son esprit n'était pas lancé par un jeune homme de vingt ans, mais par un gros bébé tout blond à peine capable de se tenir sur ses jambes. En un mot, pour lui, il était encore difficile de réaliser et d'admettre que son prince était adulte..où presque.
- Les humains ont été affreux avec lui ! Intervient Aaaah qui sans doute avait gardé le silence trop longtemps. Il fait souvent la tête, mais il est très gentil....et puis aussi...
Le bourdonnement de ses petites ailes, et sa voix claironnante sembla ne pas plaire au médecin un peu taciturne, qui trouvait la gaité de Aaaah un peu déplacé. Sans rien dire à la sphère magique, Law agita la main devant lui comme pour faire comprendre qu'il n'avait vraiment pas envie de lui parler. Immédiatement, la petite boule magique, apte à ne pas écouter son maitre, ne provoqua en rien ce jeune loup taciturne qui l'impressionnait un peu. Sans rien dire, il alla voler un peu plus près de Sanji qui en un tour de main rapide, le désactiva avant de le ranger dans sa besace. Vu l'instant critique, le rusé renard jugea bon de mettre de coté tout ce qui pouvait potentiellement mettre en colère son Koohé, un peu nerveux...
- Ses compatriotes humain, l'ont trahi.....se contenta de répondre le blondinet, ses longues oreilles rousses couchées sur les cotés en guise de tristesse. Il a tout fait pour sauver les siens, ...et aider son peuple à retrouver la paix....et pour le remercier de ce sacrifice.... ils l'ont ....enfermé dans un cachot, où il a failli mourir de faim ....et d'infection à cause de ses blessures.....
- Les Hommes.....maugréa Law avec un reniflement de mépris....Ses blessures, il les à reçu dans leurs stupide guerre d'humain ? Questionna le médecin qui se mit à l'examiner un peu.
- Oui, c'est ça, reconnu le blondinet en secouant la tête. Il voulait sauver un maximum de ses frères d'armes..mais...la guerre est impitoyable...et leurs raisons de s'entretuer et si ...inutile.
D'un geste prompte Law déchira la chemise tachée de sang de Zoro, et vit en premier lieu, l'immense cicatrice mal soigné. Aussitôt une grimace s'afficha sur son visage, la douleur devait être intense, avec une telle balafre sur le buste.
- Ils l'ont éventré ? Questionna dans un grimace de douleur compatissante Marco... quel affreuse blessure...
Sans relever le commentaire de l'homme oiseau, le loup continua d'observer les différentes blessures, de l'homme qu'avait ramener le jeune Prince. Celle faite le matin même, et qui avait été cautérisé brièvement, mais pas assez efficacement pour qu'il n'y ait pas de saignement, fut expliqué de façon un peu brouillonne. Et puis il vit celle que Zoro avait à l'oeil, et qui fit râler un peu plus le loup.
- Autant lui arracher l'oeil à la petite cuillère, gueula t-il ironiquement d'un ton agacé ... Ils l'ont mal énucléé, marmonna t-il en palpant l'oeil à demi vidé......si il s'en sort, il faudra que je l'opère.....il a une très très grosse infection, et ses poumons semblent très atteint aussi...marmonna t'il en retirant son chapeau, puis en plaquant ses longues oreilles noir, doté de boucles d'oreilles sur le torse du soldat ......ouais très atteint même......
- Il a aussi perdu beaucoup de sang ce matin, l'informa Sanji le regard toujours plein d'espoir. Law....je sais que j'ai fait une bêtise, en lui faisant boire mon sang...Mais ...mon instinct me dit que ....qu'on doit le sauver.....je t'en pris....aide le.....
- ...
- Law, intervient Marco, même si tu connais le prince depuis qu'il n'est qu'un bébé, en aucun cas, tu n'as le droit de désobéir à un ordre de lui. Tu dois....
- Ce n'est pas un ordre, coupa le rusé renard en levant un bref instant sur regard sur l'homme oiseau, dont les plumes azuré semblaient diffuser une légère lumière bleuté. C'est une prière.....je t'en pris...sauve le !
- Raaah, gronda Law, ne me regarde pas avec tes grands yeux de chiot pleurnicheur ! Marmonna le loup toujours grincheux. Je peux le stabiliser, jusqu'à ce qu'ont soit à la maison. Mais son état est critique....et l'avenir pour lui est parfaitement incertain ....Si il s'en sort, sa vie sera différente de ce qu'il a vécu jusqu'ici...tu l'as condamné à un avenir qu'il n'a pas choisi, et qu'il ne voudra peut-être pas...
- Je sais....
- Tu auras intérêt à assumer tes actes en temps voulu, tu n'es pas un être lambda. Tu dois agir avec honneur, et honnêteté, tu ne peux pas toujours t'amuser aux dépends de ceux qui t'entoure ...
- Je lui ai fait la promesse de tout lui révéler une fois chez moi. Je lui dirais tout, comme je lui ai promis..comme...qui je suis.....ce que je suis.....Le rite que j'ai enclenché en lui faisant boire mon sang et ce qui en découlera à l'avenir...tout, je lui expliquerais tout...
*****
Il ne savait pas vraiment où , il se trouvait. Mais le fait de ne pas voir l'horrible marmite bouillonnante de la faucheuse le rassura un peu. Visiblement il était plongé dans une demi obscurité, car dans cet endroit inconnu de lui où il se trouvait, une faible lumière illuminait un espace tristement vide. Les douleurs de ces derniers jours passé près de l'hybride avaient étrangement disparu. Ou du moins ici, il ne les ressentaient plus, ce qui était dans un certain sens un sacrée avantage. Le silence était si imposant qu'il avait l'impression étrange d'être devenu sourd. Il n'entendait plus la voix claironnante de Aaaah, en encore moins celle du rusé renard, lui répéter en boucle, " n'abandonne pas".
Non après avoir lutté durant toutes ces longues journées, il était là ou il devait être. Enfin c'est ainsi qu'il voyait les choses. Ses souffrances avaient finalement disparu, et son esprit restait certes un peu embrouillé, mais il y avait dans ce manque de ressentit physique, un tel soulagement, qu'il aurait presque pu appeler cela: La paix de l'âme.
Le temps s'écoulait dans cet " endroit " à une vitesse qu'il ne comprenait pas lui même, mais peu lui importait tout ces détails. Car il se sentait bien ici. Le simple fait d'être au calme et sans souffrance, portait à son cœur une joie plus que bienvenue. Toute fois, il y eut dans ce " lieux " paisible, un changement qui se fit lentement et sans brusquerie, ni violence. Non tout cela se faisait petit à petit. Le clair obscure disparut bientôt, pour laisser voir un lieu qu'il n'avait pas vu depuis qu'il était enfant.
Ce lieu était précisément, l'une des premières salle de cinéma apparut dans sa ville natal, quand il était petit garçon. C'était une pièce pas bien grande, avec des fauteuils rouges parfaitement alignés. Il se souvenait d'y avoir été avec ses amis orphelins ainsi que ses tuteurs, alors qu'il n'avait pas encore 10 ans. Une âme généreuse , un donateur inconnu de lui, leurs avaient offert ce divertissement qui avaient été ignoré d'eux durant leurs primes jeunesse.
Il se souvenait encore parfaitement de l'ouvreuse, qui les avaient accompagné à leurs sièges. Une belle jeune femme aux cheveux blond attaché dans un chignon savant et parfaitement serré. Il se rappela de sa silhouette sans doute mince, mais un peu dissimulé par une robe un peu encombrante. Ses yeux étaient d'un bleue limpide presque aussi clair que l'eau d'un ruisseau. C'était il s'en rappelait encore, une admirable beauté comme on en voit peu. Il se souvient alors de ses amis garçons, qui l'avaient trouvé eux aussi incroyablement jolie. Il voyait encore dans son esprit leurs regards pleins d'admiration qu'ils avaient tous eu, quand elle était retourné à son poste. Il se rappela aussi de la réaction de ses tuteurs, qui les avaient sermonner et affirmant qu'il ne fallait pas regarder une femme comme un objet, que ce n'était pas polie , ni respectueux.
Dans le présent, enfin si c'était vraiment là le terme à utilisé, le soldat se voyait debout devant l'un des couloirs longeant les nombreux sièges qui venaient d'apparaitre. Des ombres fantomatiques apparurent comme venu de nulle part, et agissaient de la même manière que les personnes de ses souvenirs. Elles n'émettaient pas le moindre sons, et Zoro pensa sur le coup qu'elles étaient toutes muettes. Et pourtant quand on les observaient bien, on avait l'impression qu'elles communiquaient entre elles. Une silhouette aux courbes plus ou moins féminine se posta un court instant devant lui, avant de le mener à un siège qui lui était visiblement destiné.
- Excusez moi...mais ..Où suis-je ? Demanda le soldat à l'ombre qui parut l'observer, même si ses yeux étaient impossible à voir. Sans rien dire l'ombre s'éloigna sans répondre à sa question. Hey !! Répondez moi au moins !!! Je vous ai posé une question, insista pourtant Zoro en la suivant du regard.
L'ombre silencieuse, continua de l'ignorer en marchant un peu avant de revenir dans sa direction, puis de contourner son fauteuil. Une fois cela fait, elle posa sur chacune des épaules du sabreur, une main qui le forcèrent à rester assis. Visiblement Zoro ne devait pour le moment, ne pas bouger de cette place. Mais l'action avait été faite avec une telle facilité, que le soldat se sentit un peu honteux de ne pas avoir pu résister d'avantage à cette ..choses sans réel corps physique. Toujours sans émettre le moindre sons, la silhouette s'éloigna de lui, en ne lui accordant ainsi plus aucune importance.
- Bon sang ! grogna Zoro, en regardant ses " voisins" tous aussi brumeux. On est ou ici ? Demanda t-il en sachant parfaitement qu'il n'aurait aucune réponse.
Cette paix et cette joie qu'il avait senti et avait apaisé son âme, sembla brusquement s'enfuir tel des grains de sable s'écoulant dans un sablier. Une étrange panique commença alors à monter en lui, tandis que les ombres continuaient d'envahir peu à peu, les nombreux sièges de la salle. De toute évidence, il n'était pas vraiment plongé à proprement parlé dans un souvenir, mais dans quelques choses qui s'appuyait dessus.
- Je suis où ? Bordel de merde !!! Gueula t-il nerveusement, en s'agitant dans son fauteuil.
Subitement, il sentit la douleur de son corps. La souffrance de ses jours passés et qu'il avait été heureux de ne plus ressentir un peu plutôt. Un cri de douleurs passa ses lèvres, le faisant se pencher un peu en avant. Son buste à la cicatrice impressionnante, son oeil crevé, qui paraissait le défigurer, cette fièvre qui lui donnait l'impression horrible que son propre cerveau était entrain de bouillir. A nouveau il ressentait tout ceci, le faisant même se sentir encore plus mal qu'il n'était. Enfin si c'était possible. Au retour de ses nouvelles douleurs, sa respiration prit une cadence soutenu, tandis que d'angoisse ses doigts se crispaient sur l'accoudoir de son siège.
- Que ...que ...quelqu'un me réponde !!! Ordonna Zoro sans savoir vraiment à qui s'adresser ! Je suis où là ! Répondez-moi !!! Continua t'il en s'agitent de plus en plus sur son siège.
Mais encore une fois personne ne prit le temps , ni la peine de lui répondre , car seul autour de lui n'était présent que ces ombres muettes , et ces silhouettes brumeuses aux contours indéfinissable. Elles semblaient toutes l'ignorer comme si au final, il n'était qu'un insectes sans intérêt.
- Je suis mort pas vrai ? Demanda t-il soudainement toujours dans l'espoir d'une réponse. Je suis ...finalement mort...
- Très bonne question Nya ! S'écria joyeusement une voix claironnante et masculine, qui ne prit pourtant pas la peine de se montrer pour le moment.
- Vous êtes qui ? Questionna Zoro, heureux ou du moins soulagé d'entendre quelqu'un lui répondre, signe qu'il ne devenait pas fou. Montrez vous !
Encore une fois, il voulut se lever de son siège, mais une force invisible sembla l'empêcher de faire le moindre mouvements. C'était comme si deux puissantes mains le maintenait assis, en entravant le moindre possibilité d'action.
- Vous êtes ici, dans l'espèce qui sépare la mort de la vie Nya ! Chacun à sa propre vision de ce lieux ! Certain le vois comme un immense jardin plein de fleur. D'autre comme une simple balade en pleine foret etc etc ...Nya. Au final la forme de cette espace peu varier à l'infini en fiction de la personne qui s'y trouve et qui l'imagine. Mais je dois dire, que votre choix est tout à fait original. Un vieux cinéma ...c'est si divertissent. Nya !
- Je n'aime pas parler dans le vide, affirma le soldat en fronçant des sourcils et qui ne pouvait toujours pas se mouvoir. Montrez vous.. ordonna t-il avant d'ajouter péniblement. S'il vous plaît.
- C'est demandé, si poliment ! Nya ah ah !
Sans aucun doute si Zoro n'avait pas rencontré Sanji, le rusé renard comme il l'appelait, l'apparence de cette être l'aurait certainement étonné. Ce qui était debout en face de lui, sur une estrade près de l'écran de cinéma, n'était pas un hybride à proprement parlé. Mais un chat de taille humain. Un grand chat au pelage parfaitement noir et brillant. Ses yeux étaient d'un vert lumineux, alors qu'une sorte de gaité semblait l'animer constamment. Il semblait très heureux de faire ce qu'il faisait, et portait des vêtements un peu pompeux. Tel qu'une veste blanche brodé d'or, un gilet de satin gris, ainsi qu'une cravate Lavallière, qu'il ne cessait de tapoter pour en garder le gonflant. L'homme chat , ou le chat à l'apparence d'homme.. marchait sur ses pattes arrières en agitant une longue canne qui lui donnait des airs de gentlemen. Il gardait dans l'une de ses pattes avant, une sorte de parchemin enroulé sur lui même.
- Vous êtes un chat ! Affirma Zoro l'oeil vert rivé sur cet être vivant.
- Merveilleuse déduction sur ce qui crève les yeux, Nya ha ha ha , affirma le chat noir en riant un peu. Cette ironie parut ne pas passer auprès du soldat qui fit une grimace agacé en fronçant toujours les sourcils.
- Bon alors quoi ? Le pressa le sabreur dont la politesse n'était pas primordial pour le moment. Qu'est-ce que je fais ici !
- Comme je vous l'ai dit, ici c'est l'espace qui sépare le ...
- Ouais..je sais, je sais, le coupa Zoro peu patient ! Répéter les choses ne m'avance pas vraiment. Vous êtes qui d'abord ?
- Je suis Mélio Nya. Comme vous le savez, hésita à affirmer le félin en regardant Zoro de la tête au pied d'un air dubitatif, pour pas dire méprisant. Les chats depuis la nuit des temps sont le liens entre le monde des morts, et celui des vivants Nya..... le noble dragon de cristal créateur de toutes choses ici, m'a accordé, il y a très très longtemps de cela, ce poste unique, qui consiste à gérer ce petit espace entre la vie et la mort.
- Je ne suis pas un imbécile, gronda Zoro en voyant l'être lui parler comme si était le dernier des demeurés. Mes tuteurs m'ont parlé de ce genre de choses. Il y a longtemps de cela... je m'en rappel que maintenant. Mais ils m'ont toujours dit que c'était une légende, et que votre existence était...remise en cause.
- Nya ah ah ah , Et ça se prétend serviteur du dieu Dragon, ria le chat noir avec un excès de comédie ! Mais je leurs pardonne car on ne parle pas de ce qu'on ne connait pas.
D'un pas élégant Mélio descendit de l'estrade et s'approcha de Zoro toujours en agitant sa canne. D'un simple hochement de tête en direction de l'ombre qui maintenait Zoro immobile, il libéra ce dernier de la pression exercé sur ses épaules. Ainsi il lui rendait un semblant de mobilité que le sabreur apprécia. Pourtant à ce moment précis l'homme aux cheveux vert, ne voulu pas partir de cet endroit et encore moi le fuir, mais plutôt comprendre d'avantage sur ce qui se passait. Le siège à ses côtés se vida de la présence sombre qui l'occupait.
- Alors ? Fit Mélio en toute simplicité, avant de tapoter le sommet du crâne de Zoro avec le rouleau de parchemin. Que choisis tu ? La vie, la mort ? Tu as appelé les deux avec tant de vigueur, que les autorités d'en haut, en lisant ça ....reprit-il en agitant toujours le rouleau ... ton accordé la possibilité de choisir....
- C'est quoi ça ? Demanda immédiatement l'ancien soldat, en tendant la main comme pour prendre le parchemin. Mais aussitôt Mélio l'en empêcha en donnant un petit coup de canne sur la main. Hey !!! Ça fait mal !
- Nyaaa, C'est très bien ça ! Ça veut dire qu'il y a encore une étincelle de vie en toi, ria toujours avec le même excès le chat. Ceci, mon garçon. représente ta vie ! Ainsi que toutes les possibilités qui en découle en fonction de tes choix..... étrangement tu es l'un des rares, à avoir le choix quand à mourir ou vivre...cela me dépasse un peu j'avoue...
- Je peux le ..
- Nyon, coupa Mélio en agitant sa tête noir. Tu n'as pas le droit de savoir quoi que ce soit sur ta vie, ainsi que ses possibilités Nya. Sinon ça serait trop facile. Mais retiens bien, jeune homme que si un tel honneur t'ai accordé, c'est que le dieu dragon attend beaucoup de toi.
- Il attend quoi de moi précisément ? Je ne suis qu'un simple soldat...un forgeron..rien d'autre.
- Je ne peux pas te dire, ce que le dieu Dragon attend de toi, Nya ! Répondit tranquillement Mélio. Je ne suis pas son confident. Nya ah ah ah ah !
- Vous ne m'aidez pas beaucoup là, marmonna avec humeur Zoro, en se laissant tomber dans le font de son siège. Malgré l'endroit ou il était, il ressentait toujours les douleurs de son corps. Et parfois il avait l'impression de sentir comme des mains invisible se poser sur ses blessures. Un peu comme le ferait quelqu'un cherchant à nettoyer ses plaies. Ou encore à le soigner. Bon sang, ça fait mal, murmura t-il en passant la main sur son front.
- Je vois que tu réfléchis, commenta Mélio. Bien regardons un " petit film", cela t'aidera sans doute à te décider.
****
Finalement Law avait cédé, au prince et avait accepté de soigner ou plutôt de stabiliser cet humain que Sanji leur avait ramené. Agacé le loup, se demandait où Sanji avait pu dégoter cet étrange spécimen à moitié éventré et borgne, et surtout ..surtout ...aux cheveux vert. Ce détail capillaire avait intrigué l'espace de quelques secondes le médecin. Néanmoins grâce à ses bons soins et à sa magie, Law avait réussi à suspendre le temps autour du corps du soldat, afin de pouvoir rentrer chez eux, sans qu'il ne claque entre leurs mains. C'était là, un acte de magie très compliqué et exceptionnel, qu'il était un des rares à pouvoir pratiquer parmi les siens. Mais cela aussi demandait une certaine dose d'énergie.
- On a pas intérêt de trainer plus longtemps...avait alors marmonné Law, d'une voix tendue.
Ils avaient traversé les nombreux paysages dangereux qui séparaient parfaitement le monde des Hommes et le leurs, dans un silence pesant. Parfois Marco le si détendu homme oiseau, sifflait et donnait ainsi à leurs balade nocturne un air un peu moins sombre, et agréablement mélodieux. Sur son dos, Sanji avait insisté, pour continuer à porter l'humain, avec qui il avait passé de nombreux jours. Sur le coup Law n'avait pas apprécié qu'il s'abaisse en faisant une telle chose, mais le temps leurs manquant il avait fini par accepter. Mais de mauvaise grâce.
Aux premières lueurs du matin, ils avaient passé les frontières de leurs pays, en traversant la barrière protectrice de leurs monde. Toujours silencieux, toujours si sévère Law n'avait toujours pas envie de parler au jeune prince, qui l'avait si fortement déçu en quittant stupidement le pays sur un coup de tête. Le renard de son coté avait fini par comprendre que son tempérament un peu fougueux, avait causé bien du tord à son protecteur et ami. Et lorsqu'ils croisèrent les nombreux habitants de leurs monde, ses remords s'accentuèrent énormément.
- Prince Sanji, vous êtes revenu, pleura une vieille femme à l'apparence un peu canine. J'avais si peur que vous soyez mort.... Béni soit le dieu dragon..
Elle avait fondu en larme, en cachant son visage dans ses mains. Près d'elle sa fille l'avait réconforté en lui souhaitant au passage un bon retour parmi eux, avec les mêmes grelot dans la voix . Des scènes comme celle-ci , il y en eu tout le long du chemin, et le poids de son acte un peu coupable commença à peser assez lourd dans son coeur.
- Je ne suis qu'un idiot, pensa t-il alors...un égoïste.
Lorsqu'ils furent enfin dans son domaine, situé dans les hauteurs de l'arbre d'or, des soldats se mirent à genoux sur son passage, certain poussèrent un souffle de soulagement. D'autre remerciaient Law et Marco, d'avoir enfin retrouvé leurs si précieux prince. Mais tous étaient heureux de le voir tout simplement de retour parmi eux.
- Je vais m'occuper des soins de l'humain, expliqua enfin le loup en fixant toujours aussi sévèrement le renard. Toi tu vas dans tes appartements, te décrasser et prendre du repos. Je viendrais t'examiner plus tard. Tu ne sors pas de là, tant que Papy ne t'aura pas parler, compris ?
- Compris ! Promis le rusé renard, en se retenant de bailler. Il allait pour tourner les talons, lorsqu'il revient sur ses pas, et s'approcha de Zoro qui était à présent sur le dos de Marco.. Continu de t'accrocher petit humain, bientôt tout ira mieux pour toi... Law, si....si finalement il meurt, je veux que tu me le dises aussitôt.
Bien entendu le médecin promis dans un bref mouvement de tête positif, puis observa durant quelques secondes le renard, partir en direction de ses appartements princier. Depuis ce jours ou Sanji était enfin de retour parmi les siens, deux semaines s'écoulèrent. Deux longues et interminables semaines ou il n'eut pas le droit, de quitter sa chambre un seul instant, ni de recevoir la moindre visite de ses amis. Et ou il n'eut comme activité que le loisir de regarder le temps s'écouler. Sans doute était-ce là une forme de punition, pour avoir été aussi imprudent. Et bien que le renard blond comprit cela, l'ennui le poussa plus d'une fois à se plaindre et à geindre sur son sors. Son papy était passé une fois pour le voir. Avec vigueur le vénérable ancien l'avait serré dans ses bras en pleurant en abondance.
- Ne refait plus une telle folie mon garçon ! Tu as failli me faire mourir d'angoisse. Ta vie et trop précieuse pour être ainsi, mise en péril.
- Je suis désolé, papy....avait murmuré Sanji en baissant la tête, ses longues oreilles rousses couchées sur le côté.
- Durant ta punition mon petit , tu vas m'écrire un rapport sur tout ce que tu as vu, et appris dans le monde des humains. Jusqu'à nouvelle ordre, tu resteras ici, et tu attendras que la sentence soit levée. Tu ne peux plus agir comme bon te semble, surtout si c'est pour mettre ta vie, ainsi que celle des tiens en péril, comme tu l'as fait.
- Mais papy, je voulais juste voir le monde..avait-il marmonna, tel un gamin boudeur.
- Apprend mon petit qu'on ne fait pas tout ce qu'on veut dans la vie. Ce qui était pardonnable quand tu étais un enfant ne l'ai pu à présent. Tu seras bientôt majeur, et bien des choses vont changer et......
- Papy, l'humain...il..
- Vu l'idiotie que tu as commis avec cet humain, nous n'avons plus d'autre choix que de le considérer comme l'un des notres....mais sa vie ici, risque d'être compliqué. Je ne suis pas sûr que le peuple l'accepte ...car beaucoup ici ont souffert à cause des humains...
- Papy, croit en mon flaire. C'est un bon humain ! Oh bien sûr, il est un ronchon et boudeur..Mais il a un instinct de protection immense envers les siens ....Je ...je ne regrette pas ce que j'ai fais.
Sans rien dire le vénérable ancien, avait observé ce petit prince, qu'il ne voyait encore que comme un enfant. Puis avec douceur il avait caressé les cheveux blond de ce dernier avant de lui sourire un peu. Il aimait ce gamin, comme si il était son fils, mais pour son bien, et pour qu'il prenne un peu de plomb dans la cervelle, il devait se montrer autoritaire. Aussi était-ce pour cela qu'il avait obligé Sanji à rester enfermé dans sa chambre durant deux semaines. Afin qu'il comprenne un peu, qu'on ne pouvait pas tout lui pardonner, sous prétexte qu'il était prince de ce royaume.
Durant tout ce temps, la seule compagnie qu'eut le renard, fut Aaaah qu'il activait parfois pour occuper ses longues journées pleines de silence. D'autre fois, il prenait d'énorme bouquin, qu'il lisait à la lueur doré de la large baie vitrée de sa chambre. Et puis parfois, son esprit partait en direction de l'humain..l'homme avec qui il avait partagé bien des galères. Était-il en vie ? Certainement, car dans le cas inverse Law, serait sans doute venu le prévenir. Mais le fait de ne rien savoir dessus, le poussait à s'agacer à l'occasion, en faisant durant des heures de long allée et retour dans sa chambre aux proportions immense.
- Aaaah, j'ai une idée !!! S'exclama soudainement Sanji l'oeil rusé, en fermant vigoureusement les poings, Tu vas aller discrètement dans le cabinet de Law, et voir comment se porte l'humain ...ensuite tu...
Pour une fois la petite sphère toujours joyeuse, prit une mine peiné, ou plutôt craintive. Son regard habituellement pétillant, se teinta d'un air un peu sombre. Sans rien dire, ce qui était assez étrange pour être souligné, Aaaah vola en direction de son prince et maitre, puis se posa sur son épaule.
- Maitre j'ai honte de l'avouer, mais votre Koohé me fait affreusement peur, si il me découvre il risque de me briser en mille morceaux.......je ne suis qu'un objet magique, mais ..je tiens à la vie.
- C'est vrai que Law peut faire peur parfois, reconnu le blondinet dans un hochement de tête bref. Mais ..Tu ne t'inquiètes pas pour l'humain ? Questionna Sanji en tapotant du bout du doigts la sphère de Aaaah. Je sais que tu l'aimes bien aussi..sinon....ce jours-là tu ne l'aurais pas autant encouragé, à rester en vie pas vrai ?
- Maitre...comment osez vous croire, que je puisse moi, Aaaah, m'attacher à quelqu'un d'autre que vous c'est ..parfaitement faux !! Bouda la petite sphère dont le ton de la voix n'était en rien convaincant.
- Donc si il meurt tu t'en fout complètement, c'est ça ?? Insista le rusé renard.
- Oooh non ne dites pas ça, Maitre se serait affreux si le pauvre venait a.......s'indigna aussitôt Aaaah, Ooh mon Prince c'est cruel de vous moquer de moi ainsi. L'humain m'intrigue un peu, et j'aimerais savoir comment il est quand il ne souffre pas. Et puis.... comme vous le savez, je suis très curieux de nature. Comment sera t'il quand le processus sera achever ?
- Hmmm, fit le blondinet pensif, c'est une très bonne question.
L'un comme l'autre en étaient tout à leurs questions quand l'immense porte d'entrée de la chambre s'ouvrit sur Law. Le visage neutre, Sanji ne savait quoi penser en voyant son Koohé l'approcher avec un tel sérieux sur le visage. Venait-il lui annoncer une terrible nouvelle ? A cette simple idée , son coeur se mit à battre d'angoisse. Non, refusa t-il d'admettre, ils n'avaient pas vécu tout ça , pour qu'au final ..il meurt.. non !! Certainement pas.
- Ne fait pas cette tête, comprit immédiatement le Koohé en souriant un peu, puis en tapotant le crâne blond. Il n'est pas mort. Mais, je vais avoir besoin de toi, pour le sortir complètement d'affaire...
- Moi ? Murmura le rusé renard. Mais je suis mauvais en soins et ..
- Idiot, je ne parles pas de magie, mais de ton sang ! Expliqua rapidement Law avant de retourner en direction de la port ....tu viens ? Sourit-il en connaissant parfaitement la réponse.
- Oui, bien-sûr que oui ! rugit presque le prince aux cheveux blond. Je le sauverais comme je lui ai promis.
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Et voila pour le chapitre 9, ou enfin Sanji arrive enfin dans son monde, avec un Zoro loin d'être sortit d'affaire.
Comme j'utilise beaucoup de " terme " inventé par mon petit cerveau, je me demande si je ne devrais pas faire une page " lexique " ou j'expliquerai certain terme, utilisé. Quand pensez-vous ?
J'espère que ce chapitre vous aura plu.
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